nuit de noce ( v*ol)

La nuit tombait lentement sur la vaste demeure, enveloppant les murs dans une obscurité oppressante. Mila, seule dans sa chambre, fixait le plafond, ses pensées tourbillonnant dans un mélange de peur et de résignation. Elle avait retiré sa robe de mariée, remplaçant ce symbole étouffant par une simple robe de nuit, mais même ce geste ne l’avait pas libérée du poids qui pesait sur elle.

Le bruit des pas résonnant dans le couloir la fit sursauter. Elle savait qu’il viendrait. C’était inévitable. La porte s’ouvrit brusquement sans qu’il ne prenne la peine de frapper. Rafael entra, son visage toujours aussi froid, aussi impénétrable.

Mila se redressa lentement sur le lit, son cœur battant à tout rompre. Elle voulait parler, trouver les mots pour repousser l’inéluctable, mais sa gorge était sèche, et aucune parole ne venait.

Rafael (calme, presque dédaigneux) :

— Nous sommes mariés maintenant. Tu sais ce que ça signifie.

Mila sentit la panique monter en elle. Elle secoua la tête, se reculant légèrement.

Mila (tremblante) :

— Non… Rafael, on n’est que deux étrangers. Je ne… Je ne peux pas.

Rafael s’approcha lentement, son regard dur ne quittant pas le sien. Il se tenait maintenant devant elle, imposant, et Mila sentait qu’elle n’avait aucun moyen de lui échapper.

Rafael (avec froideur) :

— Ce mariage, c’est un arrangement. Je n’ai rien demandé, et toi non plus. Mais tu es ma femme maintenant. C’est ainsi que ça fonctionne.

Elle sentit ses mains trembler, mais elle refusa de baisser les yeux.

Mila (suppliante) :

— S’il te reste un minimum d’humanité, Rafael… ne fais pas ça.

Mais Rafael semblait sourd à ses paroles. Son visage ne montrait rien, pas même une lueur de compréhension. Il s’approcha encore, brisant la maigre distance entre eux. Mila sentit une vague de terreur l’envahir alors qu’il saisissait son poignet.

Mila tenta de se dégager, mais il la repoussa doucement sur le lit. Son calme glacial rendait la scène encore plus terrifiante.

Mila (les larmes aux yeux) :

— Tu n’as pas besoin de faire ça, Rafael… Pas comme ça.

Pendant une fraction de seconde, Rafael hésita, son regard se perdant dans le sien. Mais ce moment fugace fut rapidement remplacé par une dureté implacable.

Rafael (en murmurant, presque pour lui-même) :

— Ce n’est pas une question de besoin. C’est une question de devoir.

Ce qui suivit fut un acte dépourvu de toute tendresse, une imposition brutale d’un pouvoir qu’il pensait avoir sur elle. Mila, impuissante, s’accrocha à ce qu’elle pouvait pour supporter la douleur – pas seulement physique, mais celle plus profonde, de savoir qu’elle avait été brisée encore une fois par un monde qui ne lui laissait jamais le choix.

Quand ce fut terminé, Rafael se leva sans un mot, remettant sa chemise avec une indifférence glaçante. Mila resta immobile, recroquevillée sur le lit, les larmes roulant silencieusement sur ses joues.

Rafael (froidement) :

— Tu t’y feras.

Puis il quitta la pièce, la laissant seule dans l’obscurité, sa douleur comme seul témoin. Cette nuit marqua pour Mila un point de non-retour. Elle avait espéré, au fond d’elle, trouver une lueur d’humanité chez cet homme, mais cette illusion s’était dissipée, emportée par la réalité cruelle de son existence. Elle dorma

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