étranger avec son père et femme de Rafael

Après la cérémonie, Rafael étranger

Le cérémonial se déroula dans un silence pesant, marqué uniquement par le grattement des stylos sur le papier, la signature du contrat finalisant ce qui était désormais un fait accompli. Mila signa, ses mains tremblantes, mais sa détermination indiscutable. À côté d’elle, Rafael, implacable, posa sa propre signature d’une manière qui semblait presque froide, calculée.

Moretti observa la scène, son regard se posant sur chaque geste avec une attention scrupuleuse, comme s’il s’agissait de l’accomplissement d’une formalité nécessaire et déjà bien décidée. Après avoir signé, il se tourna vers Richard, qui attendait dans l'ombre de la pièce, l'air impassible.

Moretti (d’un ton ferme et autoritaire) :

— C’est fait. La situation est désormais sous contrôle. Plus rien ne vous lie à votre fille, Richard. Il est temps pour vous de tourner la page.

Richard, toujours silencieux, hocha lentement la tête. Une part de lui ressentait la lourde perte, mais une autre partie savait qu’il n’avait pas d’autre choix. Ce monde impitoyable l’avait poussé à prendre cette décision, et désormais, la vérité était là : il n’y avait plus de place pour une relation père-fille. Le contrat les séparait à jamais.

Richard (d’une voix éteinte, presque étouffée) :

— Oui… c’est ce que vous vouliez. Ce que vous avez toujours voulu.

Il se tourna lentement, évitant le regard de Mila. Le regard qu’il aurait aimé échanger avec elle, celui qui portait encore un peu d’amour paternel, semblait désormais impossible. Mila ne fit aucun geste pour l’arrêter, ne chercha pas à l’interroger davantage. Elle savait qu'il était trop tard. Le contrat était signé, les liens étaient coupés. Leur relation, telle qu’elle avait existé, n’avait plus d’importance dans ce monde cruel et impitoyable où les pactes se faisaient sur des actes, non sur des sentiments.

Mila (avec une froideur qui cachait la douleur) :

— Je vous souhaite de réussir dans ce que vous avez choisi, papa. Mais nous sommes désormais étrangers l’un à l’autre.

Elle se tourna vers Rafael, et ensemble, ils quittèrent la pièce, laissant Richard dans son silence, dans sa propre solitude. Moretti, derrière eux, observa les derniers vestiges de la famille de Richard se dissoudre, avant de se tourner vers ce qui l’attendaitLe père de Mila, Richard, se tenait dans un coin de la pièce, observant la scène avec un air fatigué et résigné. Il n’avait pas voulu en arriver là, mais les circonstances l’avaient forcé à prendre cette décision. Son regard se croisa brièvement avec celui de Mila lorsqu’elle entra dans la salle. Il y avait une pointe de douleur et de culpabilité dans ses yeux, mais il n’avait ni la force ni le courage de l’exprimer davantage.

Richard (d’un ton hésitant, comme s’il se forçait à parler) :

— Mila... Je... je sais que ce n’est pas ce que tu voulais, mais... je l’ai fait pour toi. Pour nous.

Mila, sans détourner son regard, répondit avec une froideur qu’elle n’avait pas l’habitude d’adopter envers son père, mais la situation l'exigeait.

Mila (d’un ton calme mais ferme) :

— Ce n’est pas un sacrifice, papa. C’est une trahison. Mais je n’ai pas d'autre choix que de suivre ce que tu as décidé pour nous.

Richard (baisse la tête, visiblement abattu) :

— Je t’ai donnée tout ce que je pouvais, Mila. Mais je ne pouvais pas te protéger de ce monde. Je... j'ai fait ce que j’ai cru être le mieux.

Le silence tomba à nouveau, lourd et lourd de non-dits. Mila fixa son père, ressentant un mélange de colère et de tristesse. Elle voulait croire qu'il avait agi de son mieux, mais dans son cœur, elle savait que c'était avant tout un choix dicté par la peur et la nécessité.

Moretti, voyant la tension croissante, coupa la conversation avec un geste de la main, signifiant qu’il était temps d’aller de l’avant.

Moretti (avec une autorité froide) :

— Il est temps, Mila. Le mariage ne peut plus attendre. Le contrat doit être signé avant que tout ne se précipite davantage.

Le regard de Mila se porta une dernière fois sur son père, cherchant une lueur de réconfort, mais elle ne trouva rien d’autre que la résignation. Elle tourna alors les talons et se dirigea vers la porte, où Rafael l’attendait déjà. Elle savait qu’elle ne pouvait plus revenir en arrière.

Richard, de son côté, resta immobile, son regard vide, comme s’il se préparait à accepter la lourde réalité de la décision qu’il avait prise.

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