signe pour de bon 1

La pièce était plongée dans une lumière tamisée, les lourdes tentures aux fenêtres assombrissant encore un peu plus l’ambiance. Mila se tenait face à la table, les mains légèrement tremblantes, mais résolue à aller jusqu’au bout de cette formalité. Le stylo noir était posé sur le contrat, son reflet brisé par les quelques rayons de lumière qui perçaient à travers la pièce.

Rafael et Richard étaient assis de part et d'autre, l'air impassible, attendant qu'elle prenne la décision qui scellerait son destin. Rafael ne disait rien, mais son regard était fixé sur elle avec une attente calculée, presque arrogante. Richard, quant à lui, observait le tout d'un air détaché, comme si cela ne le concernait plus.

Mila (d'une voix ferme, mais à peine audible) :

— C'est ce que vous voulez, n'est-ce pas ? Vous voulez que je signe ce contrat pour que tout soit terminé, pour que tout soit en ordre.

Elle regarda le document une dernière fois, ses yeux errant sur chaque mot, chaque condition qui la liait à Moretti, la traçant dans un futur qu'elle détestait déjà. Elle pouvait sentir la pression dans sa poitrine, comme si chaque lettre était une chaîne qui se resserrait autour d'elle. Mais elle n’avait plus d’autre choix.

Mila (plus fort, avec un soupir) :

— Très bien, je signe.

Elle posa sa main sur le contrat, prenant le stylo avec une force qu’elle n’aurait pas cru posséder. Chaque geste semblait lent, calculé, mais au fond, tout cela ne lui appartenait plus. Rafael la regarda, un léger sourire en coin, tandis que Richard, toujours silencieux, ne bougeait pas.

Mila prit une grande inspiration, puis signa son nom en apposant sa signature, fluide, mais tremblante sur la ligne. La sensation de l’encre se déposant sur le papier la marqua, comme si elle scellait quelque chose de plus qu'un simple accord. Cela devenait une réalité.

Le bruit du stylo contre le papier résonna dans la pièce, brisé par le silence lourd qui suivit. Rafael se pencha en avant, examinant la signature avec une satisfaction presque palpable, tandis que Richard n’échangeait pas un mot, comme si la scène ne l’affectait pas.

Rafael (en se redressant, un sourire satisfait sur les lèvres) :

— Voilà, c’est fait. Ce mariage n’est plus une option, c’est un fait. Nous avons tout ce qu’il nous faut.

Mila resta silencieuse, les yeux rivés sur le contrat, mais sans réellement le voir. Une vague de révolte bouillonnait en elle, mais il était trop tard. Elle avait signé. Tout était fini. Elle ne pouvait plus revenir en arrière.

Rafael (avec un ton glacial, en se levant) :

— Je vous félicite, Mila. Vous faites maintenant partie de quelque chose de bien plus grand que vous ne pouvez imaginer. Vous vous êtes bien comportée.

Mila, sans un mot, se leva lentement, son corps lourd de fatigue et de résignation. Rafael s'approcha alors d'elle, sa main effleurant presque son épaule comme une caresse glacée. Il se pencha pour murmurer à son oreille.

Rafael :

— Ce n'est que le début, Mila. Vous allez voir. Vous vous habituerez à tout ça.

Elle frissonna sous sa voix, mais garda le silence. Elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de voir sa peur. Ce qu’il venait de faire n'était qu'un pas de plus dans son emprise. Mais elle savait au fond d'elle que ce n'était pas la fin. Ce n'était que le début d'une nouvelle bataille.

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