Chapitre 20

Les hommes masqués m'emmènent dans le parking, ils me poussent par le dos pour m’inciter à avancer plus vite. Je vois un fourgonnette noir, j’imagine que c’est dedans qu'ils ont l'intention de me faire monter

Moi dans ma tête : Comme par hasard, il y a personne dans ce parking

Je me suis dit que je devais peut-être essayer de gagner du temps en leur posant des questions ou en en leur proposant de l’argent, car je n'ai pas l’impression qu'ils cherchent à me tué. Je représente sûrement une mine d’or pour eux, ce qu’ils veulent, c’est me kidnapper et demander une rançon assez conséquente..

Moi : Si c'est l’argent que vous voulez, je peux vous en donner sans que vous n’ayez à faire ça. Dites moi juste combien vous voulez

L’un d’entre eux me pousse plus violemment à peine que j’ai fini de parler avant de me dire

Homme masqué : On ne vous a pas demandé de parler, mais d’avancer.

Je suis perplexe. Car si c'était réellement de l’argent qu’ils cherchaient, je me suis dit que peut-être, ils auraient pris plus de temps pour réfléchir à ma proposition.

Tout à coup, j’entends du bruit qui viennent de derrière moi et j’ai l'impression que les hommes masqués se sont un peu éloignés de moi. Je me retourne pour voir ce qu'il se passe, quand j’ai vu Ignacio qui était en train de se jeter sur eux, en faisant ses gestes de capoia. Il réussit à mettre un hors d’état de nuire mais l’autre se mit à tirer sur lui.

Ignacio : Cachez-vous derrière les voitures…

J’étais tellement captivé par ce qu’il faisait que j’avais complètement oublié le danger. Je fais tout de suite ce qu’il m'a dit, je me suis précipité pour passer derrière une voiture. Il ne tarde pas à me rejoindre, il passe immédiatement son bras autour de mon coup avant de me demander

Ignacio : Vous allez bien ?

J’ai eu du mal à répondre car cette proximité avec lui m’a fait perdre complètement mes moyens pendant quelques secondes. Son odeur pure de mal m’à complètement enivré. Je ne pouvais faire que le regarder et écouter mon cœur qui bat à toute vitesse. Je suis sortie de mon trans quand il me répétait une fois de plus.

Ignacio : Hugo, vous allez bien ?

Et là, j’ai secoué la tête pour lui dire oui, avant de concentrer mon attention sur les pieds des hommes masqués qui font le tour des voitures, visiblement à notre recherche. Ignacio mets un doigt sur sa bouche pour me faire comprendre que je ne devais pas faire de bruit et sans plus tarder, il s’éloigne de moi pour aller se jeter sur le dos de l’un des hommes masqués et faire tomber l'arme qui était dans ses mains.

Ignacio : Prenez son arme.

Ignacio me dit cela après avoir réussi à mettre Caro le type, pendant que les autres s’approchent dangereusement vers nous, tout en tirant de partout. Je fais tout de suite ce qu'il m’a dit et je me mets immédiatement à trier aussi en leur direction, tout suivant Ignacio derrière les voitures. Heureusement, j’avais eu pour habitude quand j’étais plus jeune, d’aller m’entraîner au tire avec mon grand-père dans notre propriété qui se trouve dans le village.

Homme masqué : On se casse. Il y a les flics qui se ramènent

L’un des hommes masqués dit cela après qu'on ait entendu la sirène de la police qui se rapproche, ils se mettent tout de suite à courir pour monter dans leurs fourgonnette, tout en continuant à tirer dans notre direction. Mais alors que j’étais tellement contré à tirer sur l’un d'entre eux, je n'ai pas fait attention qu’il y avait l’autre qui arrivait derrière moi pour me tirer une balle dans le dos.

J’ai eu juste le temps d'entendre Ignacio crier

Ignacio : Hugo, attention…

Avant d’entendre le bruit du coup de feu. Quand je me suis retourné, j’ai vu Ignacio étalé au sol, sur le ventre. Il venait de prendre la balle à ma place. Je me suis précipité pour m’approcher de lui en me mettant sur les genoux et je me suis mis à crier

Moi : Ignacio ! Non…

Les hommes masqués ont déjà pris la fuite dans leurs fourgonnettes.

Moi : Appelez une ambulance, tout de suite

Je dis cela en panique a peine que les flics se sont approchés de nous. Ignacio semble avoir été touché à l’épaule gauche, il grimace beaucoup, je le tiens dans mes bras.

Une heure plus tard

Nous sommes aux urgences et cela fait plus de 40 minutes que le personnel de santé à emmener Ignacio dans une salle, à peine que l’ambulance nous a déposés. Je fais les cent pas dans le couloir, je ne me suis jamais senti aussi anxieux.

D’autant plus que j’hésite à prévenir sa femme ou non de ce qui vient de se passer, je ne sais pas si sont état es plus grave que ce que j’avais vu.

Moi dans ma tête : Mon Dieu, s’il te plaît. Fait qu’il ne lui arrive rien.

J’ai prévenu seulement Batolo de ce qui venait de se passer par téléphone, en lui exigeant de faire en sorte que la presse n'en parle pas

Moi : Demande aux policiers d’être discrets sur cette affaire. Tant que je ne saurais pas qui est derrière tout cela, on ne parle pas à la presse, ni à personne d’ailleurs. Pour tout le monde, je suis en déplacement dans l’après-midi. C’est compris ?

Batolo : C’est compris, patron

Je commence à trouver étrange ses tentatives d’enlèvement, surtout dans un intervalle de temps aussi court, j’avais déjà été victime de deux tentatives. C’était la première fois que ce genre de choses se passait, que ce soit avec moi, ou avec les autres membres de ma famille

Moi dans ma tête : Ça commence à devenir inquiétant

J’avais déjà raccroché avec Batolo quand je vois arriver un membre du personnel de santé et celui-ci se dirige directement vers moi

Personnel de santé : Vous êtes Hugo ?

Moi : Oui, c’est bien moi.

Personnel de santé : Le patient n’arrête pas de répéter votre nom, alors qu'il est sur sédatif, à moitié endormi. Il demande si Hugo va bien…

Je suis agréablement surpris par ce que vient de dire le monsieur, je ne peux pas m'empêcher de sourire.

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