Chapitre 16

Nous avons terminé de danser, nous nous sommes amusés comme des gosses. C’est incroyable comme je peux me sentir léger et insouciant quand je suis en sa présence.

J’ai arrêté la musique et nous avons tous les deux pris place pour discuter. Il commence par me poser des questions sur ce que je fais dans cette pièce, je lui répond avec un grand sourire

Moi : J’ai toujours aimé peindre, c’est ma passion. Alors, j’utilise cette pièce pour faire en quelque sorte ce que j’aime le plus

Ignacio : C’est bien. Et vous peignez quoi en ce moment ?

J’ai l'impression qu'il s' y intéresse vraiment, il n’arrête pas de regarder un tableau que j’avais déjà commencé mais que je n’ai pas encore eu le temps de terminer

Moi : J’avais commencé ce tableau mais à cause du travail et de mes nombreux déplacements, c'est très difficile pour moi de trouver le temps de terminer.

Il se met debout pour s’approcher un peu plus près du tableau avant de me dire sur un ton joyeux

Ignacio : Je ne connais pas grand chose dans tout ce qui concerne l’art, la peinture et tout ça. Mais je sais quand quelque chose est joli et ça, c’est vraiment très joli. Vous avez dû talent. Pourquoi vous n’avez pas choisi de faire ce métier ?

Je l’écoute et je n’arrête pas de sourire. Je me lève pour m’approcher vers lui avant de lui répondre

Moi : Mon père ne voulait pas que je fasse ça, il a toujours souhaité que j’étudie pour reprendre sa succession dans l'entreprise familiale. Alors, même si j'aime peindre, j’ai dû me résoudre à le pratiquer uniquement comme un hobbit.

Alors que je lui racontais tout cela, nos deux mains se sont rencontrées tandis qu'on touchaient tous les deux le tableau et instinctivement, nous nous regardions dans les yeux. Cela à durée uniquement quelque seconde mais je pouvais sentir ton mon corps vibrer à ce simple contact.

Moi : Et vous ? Quel a été votre rêve que vous n’avez pas pu réaliser ?

En lui posant cette question, j’espérais qu’il me parle de sa carrière dans les services secrets mexicains. Nous sommes toujours debout, il s’est appuyé légèrement sur le mur, un pied bloqué derrière sur le mur.

Moi dans ma tête : Même sa façon de se mettre est sexy

Ignacio : Moi, je n’ai  jamais eu vraiment de rêve en particulier. Quand j’ai terminé le collège, j’ai abandonné l’école pour commencer à travailler. Pour cela, j’ai dû quitter le village pendant un moment…

D’après ce qu'il me raconte, il a travaillé pendant des années entant que chauffeur de camion de livraison, sa femme et lui, ils ont grandi ensemble et leurs relations est partie comme ça. Je continue à l’écouter me raconter son histoire attentivement, cela me permettait de le connaître encore plus

Ignacio : Quand je suis revenu dans le village, après la mort de mon père, j’ai appris qu' Amanda avait aussi perdu ses parents et qu’elle s’était retrouvée toute seule. J’ai senti à ce moment-là que c’était mon devoir de prendre soin d'elle. C’est pour cette raison que je n’ai pas perdu de temps pour l’épouser

Je me rends compte d’une chose en l'écoutant parler, qu’il est un homme très responsable, le genre à faire passer le bonheur des autres avant le sien. Il passe quelque minutes encore à me raconter des choses de sa vie, mais pas un instant il à mentionné les services secrets mexicains.

Moi dans ma tête : est-ce que Batolo ne serait pas trompé de personnes ? Ignacio ne ressemble pas au genre de personnes à vouloir cacher des choses sur lui.

De toute façon, peu m’importe maintenant ! Tout ce qui compte, c’est qu'il à accepté d’être mon garde du corps et qu’il sera à mes côtés à partir de maintenant

Ignacio : Racontez-moi. Comment vous avez rencontré votre femme ?

C’est une question assez inattendu pour moi, je me suis mis à sourire après qu'il me l'ai posée.

Moi : Mon mariage avec Rebecca à été surtout un act de rébellion de ma part, contre la domination suprême de mon père

Il éclate de rire après que je lui ai dit cela, je retourne m’asseoir sur le canapé, je croise les pieds avant de commencer à lui raconter.

Moi : Quand j’étais à l’université, je sortais avec une fille. Elle s’appelait Patricia. Je peux dire qu'elle était mon premier amour..

Ignacio : Qu’est-ce qu'il s’est passé ? Pourquoi vous avez rompu ?

J’ai l’impression qu'il s’intéresse beaucoup à mon histoire, au point de venir s’asseoir à côté de moi. Alors, je continue à lui raconter.

Que Patricia ne venait pas du même milieu social que moi et c'est pour cela que quand mon père avait appris ma relation avec elle, il avait tout fait pour nous séparer. Il a même été jusqu'à lui offrir une somme d'argent Assez conséquent, juste pour qu’elle me quitte

Ignacio : Et elle a fait quoi, Patricia ? Elle a pris l’argent ?

Moi : Non. Elle n’a pas pris l’argent. Mais, elle avait aussi décidé de ne plus continuer notre relation car elle ne voulait pas rentrer dans une famille comme la mienne. C’est ce qu'elle m’avait dit quand elle m’a demandé de rompre

Cela avait été une expérience très dure pour moi et j’en n'ai longtemps voulu à mon père, parce que c’était de sa faute si elle m’avait quitté. Alors, des années après, quand j’ai fait la rencontre de Rebecca au cours d’une soirée de Gala et que je me suis rendu compte que je lui plaisais, je n’ai pas réfléchi. J’ai accepté de commencer une relation amoureuse avec elle.

Moi : Évidemment, quand mon père l’a appris, il a pété un câble parce que, disait-il, les actrices sont comparables à des prostituées et il ne voulait pas une prostituée comme belle fille.

Ignacio : Et du coup vous avez fait le contraire de ce qu’il voulait ?

Moi : Exactement. Je me suis précipité d’épouser Rebecca pour me venger de mon père. Mais je voulais réellement que cette relation fonctionne, j’ai mis beaucoup du mien pour cela. Malheureusement, malgré mes efforts, cela n’a pas fonctionné.

J’ai dit la dernière phrase avec une pointe de mélancolie dans la voix

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