Chapitre 17

Alors que je ne m’y attendais pas du tout, Ignacio prend ma main et entrelace ses doigts avec les miens avant de me dire

Ignacio : Je suis vraiment désolé que cela n’ait pas fonctionné.

Je ne pouvais m’empêcher de regarder sa main qui est toujours enlacée avec ma main et mon cœur ne peut s'empêcher de s’accélérer encore plus vite. J’ai ressenti une sensation que je serais incapable d’expliquer avec des mots, je ne peux que le ressentir.

Je ne sais si c’est parce qu’il s’est rendu compte de  ce qui était entrain de se passer, soudain, il se lève et me dit sur un ton d’empressement

Ignacio : Il commence à se faire tard. Je pense que je vais aller me coucher, je dois me réveiller tôt demain matin pour prendre la route.

Je me mets aussi debout avant de lui dire

Moi : Vous souhaitez que je vous accompagne demain ?

Je sais que cela peut paraître un peu exagéré de ma part mais s’il souhaitait que je l’accompagne, j’aurais été disposé à annuler tous mes  rendez-vous pour l’accompagner.

Mais il me répond sur un ton un peu gêné et hésitant

Ignacio : Non. Comment je vais vous demander de m’accompagner ? Vous devez avoir des choses plus importantes à faire dans votre entreprise. Je fais le retour rapidement. Avant le début de l’après-midi, on sera de retour Amanda et moi.

J’ai préféré ne pas insister, ne voulant pas le mettre encore plus mal à l'aise. Cependant, je lui dis avant de le laisser quitter la pièce

Moi : Je serai dans l’entreprise toute l’après-midi demain. Venez me voir directement quand vous serez de retour, pour que je puisse vous emmener dans l’appartement après

Ignacio : D’accord. Bonne nuit, monsieur Lombardi

Il me dit cela avec un petit sourire timide, évitant que son regard croise le mien. Je lui répond aussi avec un sourire

Moi : Hugo, c’est suffisant…

Ignacio : Très bien. Bonne nuit, Hugo…

Après avoir dit cela, il quitte la pièce. Je n’ai pas décoller mon regard une seconde de lui, jusqu'à qu’il ait refermé la porte derrière lui et mon cœur n’a pas arrêté de s’accélérer encore et encore.

Je ne sais pas pourquoi j’ai cette impression que tous les deux, nous avions besoin l’un de l'autre dans nos vies, pour essayer de combler un vide que nous avons trimballé derrière nous beaucoup trop longtemps.

Je reste quelques minutes encore dans mon atelier à repenser à tout ce que l’on s’était dit, à son sourire et je me mets automatiquement à sourire tout seul.

Moi dans ma tête : Serait-il possible que je sois en train de tomber amoureux d’un homme ?

Je commence réellement à me poser la question, car à ce stade, je suis convaincu que ce que je ressens quand je suis en face de cet homme n’est pas quelque chose de normal.

Je me rends ensuite dans ma chambre et j’ai la surprise de voir que Rebecca n’y était pas. Je regarde instinctivement mon téléphone et je vois qu’elle m’avait laissé un message pour me dire qu’elle passerait la nuit chez une amie

Moi dans ma : Comme si j’avais quelque chose à foutre

De toute façon, ce n'est pas la première fois qu’elle passe plusieurs nuits hors de la maison, sans que je sache où elle se trouve exactement. Et j’avoue que cela ne m’a jamais vraiment affecté plus que ça.

Je vais tout de suite me coucher et je ferme les yeux, dans l’espoir de ne plus penser à Ignacio qui ne cesse de hanter mes pensées..

Quand j’ai quitté ma chambre le lendemain matin, prêt à partir au travail. Je me suis rendu directement dans la cuisine dans l’espoir d'y trouver encore Ignacio. Malheureusement, il était déjà parti..

Polita: Maintenant, il y à que Ignacio qui compte dans cette maison. Et moi alors ?

Elle me dit cela alors qu’elle prend un café, je secoue la tête préférant ne pas rentrer dans son jeu.

Je commence à me diriger vers l’entrée de la maison où Batolo m’attend déjà pour aller au bureau, Polita me suit et me dit tout bas.

Polita : J’ai vu quand il est sorti de ta pièce secrète hier soir, qui n’est plus aussi secrète d'ailleurs, vu qu’il a le droit d'y rentrer.

Je m’arrête pour lui demander sur un ton bas…

Moi : Qu’est-ce que tu veux savoir exactement, Polita ?

Polita: Oh non rien ! Toi même tu viendras me dire exactement ce que je veux savoir, au moment voulu…

Elle me dit cela avec un sourire qui en dit long, avant de tourner le dos et partir. Je me mets à sourire aussi, avant de suivre Batolo.

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