Chapitre 4

J’ai fugué tôt ce matin, à l’aube. Les herbes étaient fraîches et mouillaient. Le paysage eut du mal à se lever, les arbres étaient encore endormis et silencieux.

Seul. Des ruines de maisons, de cabanes défilaient de plus en plus. Les oiseaux volaient, les fleurs s’ouvraient

lentement pour laisser place à un odorant parfum qui quand bien même

entrait dans mon masque chaud et humide.

Seul, avec ce monde en guerre. Une guerre sans fin, sans vainqueur. Une défaite, une victoire ; en coulant du sang et coulant des vies.

Encore, encore et encore des cadavres sur les seuils, et encore plus sur mon chemin.

Un jour, un homme a dit

- : « Un homme tué, on est assassin. Plusieurs hommes on est

héros. »

La vie pour certain est courte cependant ma phrase fétiche est :

« La vie ne tient que sur un fil mais pourtant elle est énorme. »

Des têtes, des personnes, des vies, des gens, des amis, des amants, des enfants,

des ancêtres, des connaissances.. Aurai-je une place dans ce monde déchu ? Toutes ces questions que je me posai déjà donc on encourage a avoir un partenaires, mais à quoi ça sert ?

Il n’y aura plus de futur et tous le sang que j’aurai versé...Je n’arriverai

sûrement pas endosser. Personne ne m’attends, personne ne compte vraiment pour moi… Je suis solitaire, je suis un assassin.

Pourtant je me bats, je reste en vie, je me cache de ma vraie vérité.

De moi-même..J’ai peur..peur ensuite de reconnaître ce que j’ai fait, de qui je suis. Ce nouveau nom ; ce nouveau

visage ma permis de respirer, de vivre.

Solitaire. Aussi féroce, rapide, intelligent comme un loup. Aucun regard, dans ma bulle.

J’entendis soudain des branches craquer, je me retourna brusquement en attrapant mon couteau de secoure. Des cheveux blonds châtains apparaissaient et Chent arrivait à ma porté, j’abaissai mon arme.

- :« Hey !! » disait-il. En levant ses mains.

- :« Ce n’est que moi..Tu m’a laissé en plan !! »

s’énervait-il. Je sortis comme excuse sans pour autant être

neutre

« Je t’ai laissé car tu as bien aimé Thomas et je suis sur que ferriez

une bonne équipe. Si tu veux le rattraper va vers le Sud. »

Soudain il me prit les épaules, il abrégeait

- :« Non mais t’es bête, là...Je suis ton apprenti, j’ai décidé de te faire confiance, d’être ton équipier de plus c’est toi qui m’a sauvé. Enfin, maître. » Ces paroles pour être honnête me touchèrent.

« Suite »

Je disais d’un ton dur et ferme

« Lâche moi. » Tout doucement, il m’obéit et il me fixait sans voir mon visage. Il s’accrochait

encore à mon poignée et je rugis

« Chent ! Lâche moi, je ne veux pas te faire du mal. »

Il frémit comme si un étrange courant électrique l’avait réveillé et obéit vraiment.

Je me retournai et avançai sans regarder s’il était toujours là.

Je m’arrêtai brusquement et m’accroupis. Je sentis le regard intrigué de Chent, je touchai la boue ; la frottait contre mes doigts et essayait de savoir le poids et environs l'âge de la femme qui est passée par la. Je commentai

« Trace fraîche, empreinte femme, 30 ans et poids 45 ; non 50 kg ! »

Chent fut impressionné et ébahit.

« Observe » disais-je. Je regardais la piste , je m’informai en marchant grâce à des branches et à des herbes écrasaient. Je fis signe à Chent de se stopper. Une femme de 29 à 30 ans était là-bas, assise en

train de regarder le ciel.

« Chent, c’est à toi de jouer. Achève l’agonie cette femme. »

Finissais-je. Il me regardait inquiets ; il regardait celle-ci

et chuchotait

- : « Mais..Card...Je..je ne peux pas. » Je lui pris les épaules

« Oui, je sais c’est injuste que nous vivions dans ce genre de monde, »

commentai-je. Il prit son fusil malgré lui et le dirigeait vers elle. Je voyais déjà le sang couler au sol, une mère, une

fille..une amie..Pourquoi nous faisons ça ? Pour les aider ?

Chent

tirait, j’aurais pu lui infliger cela..Je regrette mais pourquoi je

n’éprouve rien ? Du vide, chaque jour s’accumule. L’inconscience, je me noirci.

Je dis dans ma barbe en souriant.