Chapitre 15

Lorsque Naama ouvrit les yeux, elle sentait sa tête butée contre quelque chose de dure. Redressant la tête, Sergio était allongé sur le lit à ses côtés et l'observait avec des yeux étincelants. Naama avait la tête posée sur son torse large et poilu.

-Vous voilà enfin réveiller mademoiselle, dit Sergio en déposant un baiser sur le nez de Naama.

Celle-ci avait sourire adorablement. Elle lisait un sentiment de paix sur le visage de Sergio. Naama ne l'avait jamais vu aussi détendu. Chaque fois qu'elle le voyait, il donnait l'air d'être préoccupé. Mais à présent, il était simplement la, à lui appliquer de douce caresse dans les cheveux. Naama ne s'attendait pas à ce qu'il soit encore là à son réveil. Après tout, il n'avait pas à être là non? C'était-elle qui l'avait supplié pour faire l'amour avec lui.

-A quoi penses-tu? Questionna Sergio.

Réfléchissant rapidement, Naama trouva quelques choses d'autre à lui dire afin de ne pas gâcher se beau moment.

-Je pensais juste avoir passé la plus belle première fois de ma vie, dit-elle en souriant.

-Je crains de t'avoir faire du mal.

-Pas le moins du monde, dit Naama dans la précipitation.

Elle ne voulait pas qu'il regrette ce moment. Elle avait aimé ses moindres gestes et n'en oublierait presque jamais. Entendre Naama l'annoncer qu'elle n'avait rien, le rassura énormément. En raison des coups torrides que Sergio arrimait contre son sexe un peu plutôt ce matin, Sergio craignait qu'elle ne s'en sorte avec des lésions.

-Cela n'excuse pas néanmoins le faite que je suis allé un peu trop fort, dit-il en se passant une main dans les cheveux.

-Tu étais parfait Sergio, rectifia Naama.

Naama ne croyait pas en cette scène. Elle, allongée sur le torse d'un homme tel que Sergio, à l'observer se plaindre d'un comportement sexuel. C'était à la fois drôle et romantique. Elle doutait que ça ne soit le genre de tous les hommes. Se relevant, Naama enjamba Sergio puis quitta le lit toute nu pour se vêtir.

-Dio mio, tu es ravissante, commenta Sergio en lui demandant de s'approcher.

Naama avait revêtu son abaya traditionnel et avait relevé ses cheveux en un chignon. Lorsqu'elle s'approcha de Sergio, elle s'assit à côté de lui sur le lit.

-Puis-je savoir ou vous partez comme ça mademoiselle, j'ai abandonné des rendez-vous pour vous, demanda Sergio sourire aux lèvres.

-Marguerite serait certainement à ma recherche, répondit Naama.

Sergio la souleva pour la faire assise sur ses cuisses. Il plaça les bras de cette dernière autours de son cou et l'encercla par la taille. Sergio lui offrir un baiser qui entraina plusieurs autres. Naama avait le visage entièrement rouge en raison du bonheur qu'elle éprouvait actuellement. Sergio avait réussi à lui faire oublier pour cette journée, tout ce qu'elle avait comme problème.

-Il se passe qu'elle va encore devoir attendre, car j'en ai pas fini avec toi.

Naama souleva un cil, avant d'éclater de rire.

-Même si j'en meurs encore d'envie, non ce n'est pas ce à quoi tu penses, répondit Sergio en lui baisant le front.

Il avait pris tout à coup un air sérieux qui surprenait Naama. Sergio se leva du lit, et revint un moment après avec un dossier dans les mains.

-Je croyais que tu n'en avais pas fini avec moi? Questionna Naama pensant qu'il voulait travailler.

-Et c'est bien le cas Cara, je n'en ai pas fini avec toi.

Voyant que Naama ne comprenait rien, il s'approcha d'elle et pris son visage en coupe.

-Ce sont des papiers de mariage. Tu n'auras qu'à les signer et nous n'aurions plus à en fini l'un avec l'autre, dit Sergio en s'arrêtant après chaque mot pour l'embrasser.

Le cœur Naama se comprima lorsque Sergio parla de mariage. Malgré tout ce qu'elle avait faire pour qu'ils passent un moment ensemble sans penser à rien d'autre, il fallut que Sergio pense à sa proposition de mariage.

-Non Sergio, dit Naama en se dégageant de son emprise.

-Naama, grogna-t-il.

Ce dernier quitta de nouveau le lit en claquant de la langue. Un torrent de colère brûlait en lui face à son refus.

-Sergio je…..

-Assez! Tu signeras ses papiers.

Lui tournant le dos, Sergio se positionna devant son embrasure, l’âme entièrement troublée. Selon Sergio, le refus de Naama ne pouvait provenir que d’un manque de confiance. Ainsi donc, elle pensait toujours qu’il était complice du sultan Khalid. La respiration saccadée, il n’avait qu’une envie, tout cassé. 

-Je ne regrette pas ce qui vient de se passer entre nous Sergio. Je l'ai souhaité, je l'ai voulu, dit Naama tristement.

Sergio se retourna puis lui baisa le front tendrement. Il ne le regrettait pas non plus, mais il avait néanmoins à présent, un goût amer dans la gorge. Sergio avait l'impression de faire dans l'illégalité. Ce n'était pas pour faire d'elle sa maitresse qu'il l'avait kidnappé mais plutôt pour faire d'elle son épouse.

-Mais?

-Je ne peux pas devenir ta femme, répondit Naama les larmes aux yeux.

-Dit plutôt que tu t'y refuse, gronda Sergio de mécontentement.

Le cœur de Naama c’était entièrement morcelé. L’épouser était la seule chose qu’elle était incapable de faire afin de lui prouver qu’elle tenait à lui. Si seulement elle pouvait lui avouer toute la vérité ainsi que les raisons qui l’empêchaient de devenir sa femme, songea-t-elle. Mais hélas, elle ne le pouvait pas, cas les enjeux étaient trop grands. Naama trembla de peur face à la férocité de sa voix. Sergio semblait fou. Une veine palpitait dangereusement sur sa tempe. Naama vit qu'il ressemblait exactement au sultan Khalid lorsqu'il se mettait en colère, ce qui l’effraya. En effet, chaque fois que le sultan Khalid se mettait en colère contre elle, il la punissait d'une manière atroce. Repensant à sa punition, elle se mit à grelotter vigoureusement. Sa respiration devenait hiératique en raison de la peur, et des sueurs froides perlaient son visage. Quant à Sergio, ivre de colère, il continuait à vociférer.

-Répond-moi Naama, ordonna-t-il durement.

Cette dernière était au bord de la panique, voir Sergio arpenter le sol comme un lion rugissant ne l'aidait pas non plus à se calmer. Naama était certaine qu'il allait la battre d'un moment à l'autre.

-Sergio... Appela-t-elle doucement.

-Quoi, répondit-il en s'arrêtant devant l'embrasure.

-J'ai peur, dit-elle en pleurant. Tu m'avais promis de ne jamais me battre.

Sergio prit conscience de l'état dans lequel il l'avait mis. Lorsqu'il entreprit de s'approcher pour s'excuser, c'était trop tard. Naama avait utilisé ses dernières forces afin de le ramener à l'ordre. Elle s'écroula lourdement sur le sol.

Les chatouillements des rayons lumineux sur la peau diaphragmes de Naama, eut l'effet de l'extirper de son sommeil prolongé. Ses yeux vitreux s'ouvrirent sur une chambre pleinement ensoleillée. Elle vit que les rideaux étaient tous tirés et flottaient avec le vent printanier qui soufflait. L'odeur de rose fraiche inondait la pièce. Secouant légèrement de la tête, elle se redressa et s'adossa à la rambarde du lit. Naama reconnue la chambre de Sergio et fut attristée de ce qu'il n'était pas là à son réveil. Des éclats de rire provenant du jardin, parvinrent aux oreilles de Naama. Cette dernière se leva et alla rejoindre la fenêtre. Naama vit courir dans les allées du jardin, une petite fille et derrière elle, se trouvait un homme aussi grand que Sergio. Même de loin, Naama savait que ce n'était pas Sergio.

-Oh enfin ma fille, tu es réveillée, dit Marguerite en entrant dans la chambre.

Naama tourna la tête pour l'observer. Souriant timidement à Marguerite, elle se courba afin que la vieille dame puisse la prendre dans ses bras. Son étreinte était si chaude que Naama ne pût s'en défaire.

- Comment te sens-tu ma fille? Questionna Marguerite.

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