Chapitre 7

-C'est de la folie Sergio, hurla Paolo en jetant des documents sur la table.

Après avoir quitté la chambre de sa captive, Sergio avait fait appel à son ami et avocat Paolo Bianchi afin de lui faire part de ses projets. Ce dernier ne resta pas longtemps avant de réagir. S'attendant à ce genre de réaction de sa part, Sergio ne se troubla point.

-Oui, je savais que tu dirais une telle chose, répondit Sergio d'une manière lasse.

Se levant de la table autour de laquelle il était assis, Sergio vint se poser devant le bât et se servit un verre de Whisky. Ce qu'avait cette femme de particulier, il n'en avait aucune idée, mais il était certain d'une chose, il la désirait.

-J'aimerais avoir toutes les informations sur elle, sa vie passée, ses parents et sa famille. J'aurais pu le faire pas mes propres moyens mais, j'ai une chance inouïe, car le juge Paolo Bianchi est mon ami, dit Sergio en levant son verre en souriant.

C'était une chance inouïe en effet. Étant juge d'un des états les plus influent du monde, Paolo avait un accès directe au donné mondial y compris des informations classées top secrets. Qui de mieux que lui pour lui trouver toutes les informations qu'il désirait. Paolo ayant compris ce pourquoi Sergio l'avait fait venir, soupira de mécontentement. Parmi le trio qu'ils formaient, lui, Mathias Owens et Sergio, ce dernier était le plus raisonnable d'entre eux trois. Mais en l'observant à présent, Paolo le méconnaissait. Son raisonnement ne suivait plus aucune logique. De plus, Sergio n'était pas le genre d'homme à se laisser séduire par une femme, alors, tout cela mettait Paolo dans la confusion.

-Sergio, tu es sûre que ça va? Questionna Paolo d'une voix inquiète. Je ne te reconnais plus.

Se retournant de nouveau face à son bât, Sergio plaça ses mains dans ses poches. Il trouvait tout à faire normal qu'il ne le reconnaisse plus, car lui aussi il ne se reconnaissait plus.

-Te souviens-tu du slogan Sergio? " Tu es un Montefeltro. Tu es le duc Sergio Montefeltro de l'Italie et tu appartiens à la haute noblesse. Tu es un duc et tes responsabilités trônent sur tes envies. "

Paolo était également au courant des difficultés qu'éprouvait Sergio dans l'accomplissement de ses fonctions. Ça lui peinait de lui rappeler son slogan, qui était un rappel à l'ordre, dans un moment tel que celui-ci, mais il ne pouvait rien. Sergio portait un trop grand nom. Il était un Montefeltro, et il se devait de sauvegarder l'honneur de ce nom. Ce n'était pas tant le fait que Sergio veille se marier à une femme venant d'un harem qui le perturbait, mais c'était le fait qu'il avait commis un kidnapping. Paolo était son avocat et s'était son devoir de penser aux conséquences de l'acte qu'avait posé Sergio. Il imaginait déjà les gros titres:" Le duc Sergio Montefeltro aurait kidnappé la future épouse du Sultan Khalid" ou encore " Un Montefeltro emprisonné pour délire".

-J'ai l'impression que vous me voyez tous comme une machine programmer pour diriger, mais je suis un être humain Paolo, avoua Sergio en fermant les yeux.

Sergio ferma les yeux lorsqu'il entendit le slogan. C'était la méthode par laquelle ses amis, sa famille le tenaient irréprochable sur ses fonctions de duc. Mais ils oubliaient tous quelques choses d'important. Avant d'être duc, il était un homme. Il avait également des envies. Aucun d'eux ne se souciait réellement du coup de sa vie, pourvu que le duché fonctionne convenablement. C'était quand la dernière fois qu'il avait connu intimement une femme? C'était quand la dernière fois qu'il avait eu un dîner avec une femme. Il ne pouvait même plus le compter. Mise à part ses soirées entre amis, depuis quand s'était-il réellement amusé? Il n'avait même jamais pu profiter des simples plaisirs de la vie, telles que, contempler un paysage, apprécié le sourire d'une femme, passer les mains dans les cheveux d'un enfant, contempler le coucher du soleil et encore moins, le bonheur d'embrasser quelqu'un qu'on aime. Pour les autres, tant qu'il affichait son sourire éternel sur le visage, le reste n'avait plus d'importance.

-Sergio, nous avons tous conscience que tu…

-Prenez conscience que je suis un homme et que j'ai des envies, dit Sergio.

Ses yeux étaient entièrement rosis et sa voix très grave. Paolo avait déjà vu Sergio découragé, mais jamais il ne l'avait vu aussi épuisé. Il n'avait pas conscience que son ami souffrait à ce point. Peut-être bien que l'aider en lui trouvant des informations sur cette femme du Marrakech pourraient lui être

salutaire. Qui sait, ne dit-on pas que le bonheur vint à l'imprévu? Peut-être qu'il y aura un conflit diplomatique, peu importe, au moment venu, ils en feront face tous ensemble. Toutefois, c'était bien de revoir Sergio passé outre les règles.

-Je suis néanmoins heureux que tu sois pu commettre cet acte, même si c'est une folie, avoua Paolo.

Sergio tourna la tête pour l'observer. Paolo avait sur ses lèvres un rictus amusé, ce qui le détendit.

-Lorsque j'ai croisé ses yeux ténébreux, j'ai compris que tout venait d'être décaler en moi, dit Sergio.

Voir Sergio prononcer des paroles romantiques était bien drôle pour Paolo.

-Maintenant que tu l’as kidnappé, comment comptes-tu t'y prendre afin qu'elle accepte d'être à toi? Questionna Paolo.

-Elle est déjà à moi, rectifia Sergio en claquant de la langue.

Puisqu'il se faisait de plus en plus tard, Paolo avait demandé à partir afin de se mettre au plus vite au boulot. Une fois seule, Sergio fini de nouveau un autre verre puis se pressa d'étudier un dossier dans son  bureau. Toutes ses pensées étaient sur la jeune femme qui était allongée à l'étage supérieur. Il n'avait qu'une envie, monter à la hâte et la rejoindre. Les lèvres fines de cette femme le hantaient. Son corps mince et ses mouvements princiers, elle avait tout d'une femme classe. Seul dans un bureau, il se demandait ce qui avait réellement poussé une femme telle qu'elle, à se mettre dans un harem. Serait-ce le gain facile? Ou avait-elle été obligée? Au fond de lui, il priait secrètement que ça ait été une obligation pour elle. Ainsi donc, il pourrait un jour oublier le fait qu'elle avait été la maîtresse de ce sultan odieux. Sergio se passa une main dans les cheveux puis ferma les yeux pour faire fuir les pensées salaces qui lui venaient en tête. Il se devait d'abord de gagner sa confiance.

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