Chapitre 3

Le lendemain, Sergio se réveilla presqu’à la mie journée en étirant ses membres. La chambre était faiblement illuminée par les rayons de soleil qui parvenaient a traversé les persiennes dissimulées dans le mur.

-Tu désires peut-être connaitre celui que tu as tabassé hier, demanda Alfonso, son chauffeur.

Sergio n’ayant pas remarqué sa présence, se retourna d’un mouvement et porta sa main sur le front.

-Mio dio Alfonso, mi hai spaventato, hurla-t-il dans sa langue natale, avant de lui lancer un coussin.

-Pardon !

Ce dernier se leva du dessus sa chaise et entreprit d’ouvrir les rideaux mais fut stopper d’un grognement émit par Sergio.

-Pas encore, ordonna-t-il d’une voix somnolente.

-Il le faut pourtant monsieur Sergio, vous devez-vous lever.

S’il ne connaissait pas du bout des doigts Alfonso, il aurait pris cela comme un ordre et de plus, chaque fois que ce dernier passait du tutoiement ou vouvoiement, cela signifiait qu’il y avait à faire. Murmurant des choses anodines, Sergio se leva les bras en l’air pour montrer qu’il se rendait et pour montrer sa bonne fois, il quitta le lit aussitôt. Sergio rejoignit sa douche au modèle typiquement italienne. Lorsqu’il croisa son reflet dans la glace suspendu sur le carrelage de galet, sa soirée houleuse d’hier lui revint en mémoire. Les filles, la dense, la compétition absurde qu’il avait lancé, son altercation torride….et pour couronner le tout, sa crise de nerf. Il ramena ses yeux sur ses phalanges et ses derniers étaient entièrement violacés en raison de coups torrides qu’il avait eu a donné sur sa victime hier. Sergio fixait attentivement la couleur de ses phalanges, en se demandant quand est-ce que tout avait pris cette tournure. Avec le temps, il avait fini par laisser ses habitudes de Batman pour copier celui caractérisant un duc. Un homme qui ne se prononce que sur des sujets d’actualités, visant uniquement l’intérêt de son pays et de sa famille, mais hier, quelques choses c’était passée. Cet homme avait disparu. Il ne s’était plus laissé influencer par ses sentiments depuis bien longtemps.

Il a suffi d’une seule rencontre, pour que son homme intérieur refasse surface et ses démons du passés aussi avaient reprît vie en cascade. Pourquoi s’était-il d’ailleurs sur cet homme hier nuit ? Se demandait-il. Son père Alexandre défoulait sa colère presque tous les soirs sur sa mère Carole, pour calmer ses nerfs. C’était ainsi chaque fois qu’il revenait de ses nuits d’infidélités. Sergio baissa la tête en pensant au fait qu’il n’était qu’un enfant à l’époque, incapable de défendre sa mère. Aujourd’hui les choses n’étaient plus les mêmes, il était grand et fort à présent et pouvait donc se confronter à n’importe qui. Sergio se mouilla le visage pour chasser ses pensées noires qui prenaient le dessus une nouvelle fois. Il imaginait déjà les gros titres qu’annonceraient les journaux à l’urne de ce matin. Lorsqu’il pensa à la tête que sa mère aura en apprenant ses dérapages, cela lui fit presque rire. Sergio se sentait libre, et son joug moins pesant. Tout cela grâce à une seule rencontre, songea-t-il.

-Son regard possèderait-il des vertus thérapeutiques ? demanda-t-il à son reflet dans la glace.

Il s’entendit dire : c’est toi le docteur. Lorsqu’il prit enfin sa douche, il rejoignit sa chambre où l’attendait toujours Alfonso, debout, au garde-à-vous comme un militaire. Ce dernier faisait dos à la salle de bain. Il trouva son attitude drôle. Sergio avait déjà plusieurs fois mentionné à Alfonso qu’en raison de ses longues années de services à ses côtés, qu’il le voyait à présent comme un membre à part entier de la famille Montefeltro, et qu’ils pouvaient se passer des formalités lorsqu’ils étaient seul, mais hélas, Alfonso, n’avait rien changé dans son comportement de service. Il se permettait simplement quelque tutoiement, et encore, cela ne se faisait que très rarement. Sergio se rapprocha de lui dans un silence de cimetière afin de ne pas fait du bruit.

-Repos Alfonso, cria-t-il tout près de l’oreille de ce dernier.

Son torse dégagé et imposant que lui conférait son corps d’Apollon vibra sous le timbre guttural de sa voix. Alfonso perdu presque l’équilibre et se mit à tituber, Sergio éclata de rire.

-Mais enfin Sergio, babilla Alfonso l’air surprit.

-Ton sérieux légendaire ferait de toi un excellent duc, plus meilleur que moi d’ailleurs, commenta Sergio d’une voix joyeuse.

-Si votre mère vous voyait actuellement, elle vous aurait traité d’homme des cavernes.

Alfonso réajusta son costume pour se donner contenance.

-Heureusement alors qu’elle ne soit pas là, lui murmura Sergio d’une bouche rieuse.

Il quitta Alfonso et rejoignit son dressing installé dans une pièce adjacente et choisi un assemble. Il revint dans sa chambre vertu d’un élégant pantalon noir et d’une chemise blanc nacré, qui le rendait encore plus attirant que jamais. Sergio fredonnait tout gaiement une aire musicale anglaise.

-Monsieur Sergio, il faut que je vous parle urgemment à propos de votre altercation d’hier, annonça Alfonso.

Vu la mine qu’il affichait depuis un moment, Sergio savait déjà qu’il avait quelques choses de pressante à dire. Sachant maintenant ce à quoi ça avait rapport, il ne souhaitait pas l’entendre. 

-Oui, j’ai vu ça. Quel est le programme d’aujourd’hui.

Alfonso sortit une liste de la poche de sa veste et se mit à lui cité une cargaison de rendez-vous. Sergio l’écoutait d’une oreille distraite car tout son regard se portait sur la grande muraille qu’il apercevait à travers un vasistas. Il pensait de nouveau à la fille aux yeux noirs et à sa corpulence fine. Sergio prit la décision de la revoir, et ce au plus vite. Il voulait savoir pourquoi elle l'espionnait. Son esprit lui renvoya en mémoire les propos du Sultan lui annonçant qu’elle était muette.

-Elle est muette, se murmura-t-il au creux de sa barbe.

-Monsieur Sergio.

Il se retourna le visage aussitôt rembruni. Le simple fait de réaliser qu’il n’entendra jamais un son sorti de sa gorge lui attrista le cœur.

-Oui je sais, nous avons rendez-vous dit-il.

Il ramassa à la va vite une veste sur le lit et quitta la chambre. Alfonso l’observait se perdre. Ayant compris lui-même qu’il se perdait, il s’arrêta alors d’un mouvement brusque.

-Nous avons rendez-vous où déjà ? Questionna-t-il le front plissé.

-Normalement, vous devriez être en réunion avec votre comptable, mais hélas, j’ai dû annuler au dernier moment en raison de votre grâce matinée. Mais dans exactement trois heures, vous devez être au palais du sultan pour honorer de votre présence, une soirée organisée en votre honneur.

-Etes-vous certains que vous allez bien monsieur ? Rajouta Alfonso.

Sergio s’affala sur le canapé d’angle à la couleur métallique qui trônait au bon milieu du séjour. Visage tourné vers le plafond, il se mit contempler les fonds cuivrés qui l’ornaient. Sergio ne savait non plus ce qui n’allait pas.

-Sergio ? L’interpella Alfonso.

Après un long silence, Sergio décida de lui dévoila la source de ses tourments.

-J’ai rencontré une femme, confessa-t-il de sa voix rauque mais suave.

Le cœur d’Alfonso palpita à l’écoute de cette nouvelle. Alors, tout doucement, il vint s’assoir dans le canapé en face, tel qu’un psychologue et son patient.

-Enfin je ne l’ai pas vraiment vu, je n’ai entraperçu qu’une partie de son visage. Plus précisément ses yeux……Ses yeux murmura-t-il.

Sergio ne savait plus quoi dire. Ce n’était que de simples yeux mais avec une noirceur exceptionnelle. Il caressa les favoris étendus le long de son visage carré pour se prouver qu’il n’était pas en pleine hallucination. Dans ses pensées, les yeux de cette femme avaient une forme parfaitement ronde de laquelle émanait une lueur luisante et étincelante. Son regard par contre semblait préoccupant.

-Dans ses grands yeux noirs, j’ai pu voix le monde autrement. En effet, je crois avoir vu des ailles d’anges dans le fond de ses iris.

Calmement allongé dans le canapé, Sergio venait de comprendre ce qui l’intriguait et l’attirait à la fois concernant cette femme. Il trouvait non seulement ses yeux hypnotisant, mais ils peignaient également une liberté absolue. Non, elle ne possédait pas que des yeux thérapeutiques, mais plutôt magiques. Car il avait suffi d’un seul contact, pour lui ôter son joug. Hélas songea-t-il en se rendant compte, qu’il était à présent sous son joug à elle.

-Cela s’appelle un coup de foudre. C’est une décharge violente et enivrante d’électricité que nous recevons dans le cœur, l’enseigna Alfonso.

Sergio tourna rapidement la tête en sa direction, le visage tout à cour très sérieux. Il assimilait les informations que venait de lui donner Alfonso. Sergio était docteur, il comprenait mieux les choses avec des thermes médicaux. Sergio déduisit que s’était comme une intoxication aigue, or l’inconvénient avec les intoxications aigues étaient que plus l’exposition au toxique prolongeait dans le temps, plus les symptômes augmenteraient proportionnellement avec le temps. Sergio se redressa d’un bon, lorsqu’il réalisa qu’il ira de ira de mal en mal ; que les yeux noirs de cette femme n’allaient cesser de le hanter.

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