Chapitre 4

Trois heures après, Sergio s'apprêta pour la soirée organisée en son honneur au palais du sultan. Une fois que son cortège fut près, Sergio prit place dans sa voiture en murmurant des choses anodines. Il n'avait guère envie de festoyer et encore moins avec le Sultan Khalid. Mais hélas, comme le dit son slogan favori: Je suis un Montefeltro. Je suis le duc Sergio Montefeltro de l'Italie et j'appartiens à la haute noblesse. Je suis un duc et mes responsabilités trônent sur mes désirs. Sergio se devait d'honorer ses obligations.

A contre cœur, il donna l'ordre à ses gardes et son cortège s'élança sur les routes poussiéreuses séparant le palais et l'hôtel éloigné dans lequel il séjournait. Sa voiture se gara devant le palais qui luisait de mille feux. La décoration orientale donnait une sensation suave au lieu. Sergio y pénétra. Surpris était-il de voir une foule de personne, champagnes à la main. Depuis quand n'avait-il plus assisté à une soirée en adossant son manteau d'homme d'affaire? Avec le temps, Sergio s'était habitué à être plus un docteur qu'un homme d'affaire ou encore un duc. Lorsqu'il se mit à la lumière suivit de deux de ses gardes, la foule de personne éminentes s'écartaient afin de le laisser passer. Il reconnut parmi eux, quelques-uns qu'il prit le temps de saluer.

-  Monsieur le duc? Cria une voix.

Sergio se retourna pour lui faire face. Devant lui se tenait un homme qui avait à son bras, une blonde. Ne l'ayant par reconnu, l'un de ses gardes lui susurra l'identité de ce dernier.

-Mes respects monsieur le duc, je suis bien ravi de vous revoir, dit-il.

-Tout le plaisir est pour moi, monsieur Walter, répondit Sergio.

Il se souvenait à présent de lui. Monsieur Walter était le parrain de Georgina Campbell. Ils s'étaient rencontrés pour la première fois au cours d'une soirée mondaine.

-Des rumeurs d'un possible mariage entre Georgina et vous afflux, je me demandais si c'était vrai, dit monsieur Walter.

Sergio l'observa attentivement. Il doutait fort que cela l'intéressait réellement. Mieux encore, il le soupçonnait d'être un acolyte de Georgina.

-Croyez-moi, s'il me prenait d'épouser Georgina, vous serez le premier au courant, maintenant excusez-moi, dit Sergio en se frayant un chemin.

Après avoir salué plusieurs invités, Sergio rencontra le sultan habillé d'un Djellaba blanchâtre. Ce dernier discutait avec une jeune fille dans la fleur de l'âge. Sergio se plaça derrière lui tout en l'observant. Il savait si faire songea-t-il. En effet, le sultan proposait à la jeune fille de devenir l'une de ses concubines et qu'en échange il lui promettait un confort absolu.

-Allez-vous en, ordonna Sergio d'une voix dure à l'égard de la jeune femme.

Quel âge pourrait-elle avoir? Seize ans? Sergio la vit comme étant une petite fille. Ayant observé partir la jeune fille, il ramena son regard sur le sultan, qui n'avait l'air aucunement outré.

-N'est-elle pas trop jeune pour vous? Lança Sergio.

-Elle aurait accepté ma proposition, si vous n'étiez pas venir tout gâcher, répondit le sultan.

Un jeune couple s'approcha d'eux, alors le Sultan et Sergio dû abandonner leur conversation et firent bonne figure. De nouveau seul, le sultan demanda à Sergio de le suivre et tous les deux traversèrent un long couloir afin de rejoindre un jardin. Au moins quelques choses de magnifique à Marrakech se dit-il pour apprécier le jardin.

-Monsieur le duc, avez-vous idée de tout ce qu'on pourrait se payer avec un peu d'argent? Questionna le sultan en contemplant le jardin.

Sergio réfléchi un moment puis conclu que sa pourrait être n'importe quoi sauf la liberté. En effet, Sergio possédait une fortune colossale mais il était dans l'incapacité de s'offrir la seul chose qu'il désirait réellement: La liberté. Ce n'était uniquement le fait d'avoir les mains et les pieds liés qui pouvait être qualifié d'esclavage, mais aussi le fait de porter un fardeau imposé. Avait-il désiré être duc? Non, ce titre lui avait été imposé.

-Tout ce que vous désirez à l'exception de la liberté, répondit-il.

Le sultan sourit puis ramener son regard sur Sergio.

-Mon royaume, je me le suis offert à un moindre coût, de même que mon harem, dit-il. Les choses précieuses sont presque gratuites de nos jours monsieur le duc ; la loyauté, la fidélité, le respect, le sexe et les femmes..

Sergio n'aimait pas l'entendre dit le mot harem. Cela sonnait aux oreilles de Sergio comme étant un donjon, un lieu de prostitution. Alors il claqua la langue pour toute réponse.

-La fille de tout à l'heure, je l'aurais également eut à moindre coût, ajoute-t-il.

-Oui j'ai vu comment. En lui promettant venus, rétorqua Sergio.

Il commençait de plus en plus à détester ce sultan songea-t-il. Cet homme prenait les femmes comme étant des marionnettes avec lesquelles il jouait comme bon lui semblait. Lorsque son esprit lui rappela que ce sultan avait dans son harem quelque chose qui le hantait lui, Sergio serra instantanément les dents.

-Les femmes elles aiment cela, le profit. À votre avis, par quel moyen j'ai obtenu toutes ses femmes qui font actuellement la gloire de mon harem? D'autres sont là parce que j'ai pu les attirés avec mon argent, d'autre par contre, je n'ai même pas eu à dire mot, ria-t-il, elles se sont d'elles-mêmes offertes à moi.

Sergio aurait aimé lui collé un coup de poing à la figure mais en raison des conflits diplomatiques qui auraient pu en découler alors il dû se raviver. L'un des gardes du sultan se rapprocha de  lui et lui murmura des choses anodines à l'oreille.

-Un instant monsieur le duc, murmura se dernière avant de s'en aller.

Une fois que le sultan fût partir, Sergio ordonna à ses propres gardes qui l'entouraient de le laisser seul. Il désirait profiter de ce jardin pour réfléchir. Après sa mission ici, que ferait-il de sa vie? Sergio avait 25ans, il était riche, et faisait partir des célibataires les plus convoités du monde. Il pouvait donc s'offrir toutes les femmes qu’il souhaitait, mais hélas, il n'en profitait pas. Sergio se rendit compte que d'ailleurs il ne s'amusait pas non plus. Il passait tout son temps dans le boulot. Des bruits de pas pressés, venant dans sa position lui firent quitter sa torpeur. Se tournant sur le côté, il vit venir deux femmes voilées suivirent d'un homme. L'une des femmes criait un nom qu'il avait déjà entendu dire: Chahrazad. C'était le nom de la femme aux yeux noirs. Instinctivement, Sergio se cacha derrière un buisson afin d'écouter leur conversation qu'ils voulurent discrète, puisqu'ils murmuraient entre eux.

-Aziz attend nous, dit l'une des femmes.

Sergio comprit que c'était l'homme parmi eux qui se prénommait Aziz car ce dernier s'arrêta.

-Demain c'est le dernier jour, nous devons impérativement faire quitter Chahrazad de ce lieu horrible, susurra la même femme.

Le prénommé Aziz semblait terrifier qu'à il regardait de gauche à droite tout comme s'il guettait quelqu'un.

-D'accord c'est compris, maintenant partez s'il vous plaît, Répondit-il.

-Répond moi, gronda la femme.

L'homme se remit à tourner la tête dans tous les sens.

-D'accord. Trouve un moyen de faire comprendre à Chahrazad que, avant que le soleil ne soit à son zénith, j'enverrai un homme la chercher, alors qu'elle le suive sans faire de bruit.

Après avoir dit ses mots, l'homme s'enfuit en courant. La femme fit également la même chose en prenant le côté opposé. Quant à Sergio il vit en cela une opportunité de se retrouver seule avec la femme aux yeux noir afin de comprendre son mystère. Puisqu'il ne s'amusait jamais, Sergio se promis alors de bien se distraire demain en allant chercher la femme aux yeux noir. Il sourit en pensant que demain il fera du kidnapping.

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^ Emma ^

^ Emma ^

Du kidnapping /Shhh/

2024-02-24

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