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Alexane

Deux autres vampires entrèrent, le premier débrancha l'ordinateur, le second, lui, récupéra le peu de vêtements qu'elle avait avant de sortir. Livi ne dit rien, les observa puis s'en alla prendre une douche, plus en colère que jamais. Si le roi croyait qu'elle allait venir ramper devant lui pour ça, il rêvait. Il pouvait garder ces trucs, de toute façon elle ne pouvait même pas utiliser l'ordinateur.

La blonde ne prit même pas la peine de refermer la porte de sa chambre et se rendit dans les douches. Depuis qu'elle était arrivée, elle n'en avait pas pris une seule. Elle entra dans les sanitaires en marbre blanc prévu pour les filles et resta un long moment sous l'eau, jusqu'à ce que son regard soit attiré par l'arrivé d'une personne. Une fille aux cheveux cacao attachés négligemment en un chignon, vêtue d'un kimono, et aux pas aussi discrets que celui d'un chat. Livi ne l'avait même pas entendu entrer, pourtant la porte avait grincé pour la laisser entrer il y a quelques secondes plutôt. La brune se posa ces affaires dans la cabine face à celle de l'humaine. Sans lui accorder une once d'importance elle se dévêtit, laissant apparaître sa silhouette à la vue de la blonde, puis parti en direction du coin d'eau.

Leur regard se croisa uniquement lorsque Livi fit tomber le savon. La brune lui décerna enfin un regard, mais seulement pour quelques secondes. Sans lui donner plus d'importance, elle alla se sécher puis quitta la douche. Waouh... Voilà ce qu'on dénomme ignorer quelqu'un.

Encore un peu sous l'émotion causé par l'apparition de cette belle femme, Livi se rhabilla lentement en grimaçant. Ces seuls vêtements étaient ceux qu'elle avait sur elle depuis son arrivée et dans lesquels elle avait transpire en jouant au baby-foot avec Klaus, Edisson, Kaezer, Arthur, Astéria et Héliette.

En faisant abstraction de sa mauvaise odeur, la blonde quitta le lieu de plaisance plus que satisfaisante. Elle n'avait jamais vu des douches pareilles. Il y avait des douches individuelles, cloisonnées par des murs en marbre et un grand bain sur le côté, qu'elle se promis d'essayer à sa prochaine venue. Elle fit le chemin inverse et tomba de nouveau sur le salon. En fait il faisait pratiquement office de rondpoint ici. Après tout, il donnait accès aux couloirs des chambre, à l'escalier pour la cantine et l'étage du dessus, à la bibliothèque et à la salle de divertissement. C'était même ici que trônait le bureau de l'intendante, non loin de la porte qu'ils devaient franchir lorsqu'ils allaient voir le roi. Elle était tout le temps-là, telle les réceptionnistes de l'accueil dans les hôtels, ces yeux à l'affut de chaque vampire. On aurait dit qu'elle les guettait, tel un chien de garde.

L'heure du petit déjeuné était passé depuis un moment. De nombreux vampires avaient rejoint leur chambre, d'autres devaient être dans la salle des divertissements, néanmoins elle remarqua le petit groupe de quatre assis sur les fauteuils les plus luxueux. Les concubins., ou autrement dit le top 4 des amants de la bulle du roi. Elle ne pouvait pas les rater après la description pointilleuse que lui avait fait Héliette. Cette fille était une vraie maniaque et une véritable perfectionniste. Elle faisait attention au moindre détail, et elle parlait si peu qu'on avait un peu de mal à se faire une image d'elle. Pourtant Livi l'avait trouvé d'une gentillesse sans nom, comme le reste du groupe, mais elle semblait cacher une par sombre dont elle ignorait l'origine.

La vampire brune qu'elle avait croisé sous la douche, se trouvait là au loin, accompagnée de deux jumelles et d'un homme aux yeux verts véritablement sublimes. Elle ne mit pas à comprend bien longtemps pourquoi ils étaient les plus hauts gradés dans la bulle. Aucuns des favoris du roi ne se ressemblaient, et c'est cette diversité qui les rendait aussi unique.

Ils avaient tous les trois avaient remarqué son arrivé, en réalité ils avaient même plissé du nez à sa venue, mais n'avaient pas bouger de leur coin.

— Ce n'est pas comme ça que tu masqueras ton odeur, tu le sais n'est-ce pas ? Fit Aramis en se plaçant devant elle.

Livi sursauta, surprise de la vive apparition de l'acajou. Elle était sûre de ne pas l'avoir vu ici il y a quelques secondes, si non elle serait déjà partie. Moins elle la voyait, mieux elle se portait.

— Je n'ai rien d'autre à me mettre, si tu veux tout savoir, puisque sa seigneurie à ordonnée qu'on me retirer toute mes affaires. Enfin le peu que j'avais. Tu vas devoir t'y faire avec cette odeur.

— Oh ne t'inquiète pas boucle d'or... Je trouve que tu sens toujours aussi bon, souffla Aramis en jouant avec sa mèche de cheveux, un sourire en coin.

Cette nouvelle sidéra certains, et avant qu'ils n'aient pu lui demander pourquoi, le concubin c'était levé, attirant l'attention sur lui.

— Vous êtes la nouvelle arrivée n'est-ce pas ?

— Oui. Je suis Livi et vous ?

— Joris, répondit-il simplement.

— Enchantée, fit-elle avec un simple sourire.

— Gardez vos jérémiades pour quelqu'un d'autre, intervint la concubine brune, d'un ton peu avenant, voir amère.

Livi la trouva hautaine, mais quelque chose dans sa voix rendait sa phrase amusante.

— Vous me brisez le cœur, répondit la blonde avec cynisme. Mais sachez que ce n'était que de la politesse.

Le brun lui accorda un regard curieux avant de regagner son étage privé en compagnie des autres. Seule la fille des douches était restée. Sans un mot elle la dévisageait entièrement, puis s'en alla d'un regard hautain.

— Quelle peste, cracha Livi lorsqu'elle entendit la vampire claquer le porte de sa chambre.

— Ne t'en fait pas, Alexane est comme ça avec tout le monde.

— C'est quoi son problème au juste ?

— Elle voit chaque fille comme une rivale, et elle ne parle qu'aux concubins, c'est à dire à Joris et aux jumelles.

— Pourquoi ?

— J'ai entendu Mona dire qu'il y aurait eu une altercation entre elle et une des amantes, du coup elle ne reste qu'avec les trois autres. Il arrive que tu puisses voir Joris ou les jumelles parler avec certain, même si ça reste rare dans l'ensemble. Mais elle ... Jamais.

— Mouais... Fit Livi pas convaincu. Ce n'est pas une raison pour tirer une tronche pareille. Je ne lui ais rien fait moi.

— Il se peut qu'elle n'ait pas aimée l'adjectif que tu as utilisé pour le roi, devina l'acajou.

— Pourtant je trouve que le mot connard lui colle parfaitement à la peau.

— Tu es une rebelle comme moi ! C'est pour ça que je t'aime bien boucle d'or, s'enthousiasma Aramis en lui baisant la joue.

Ce geste fit frissonner Livi.

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