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Mona, la curieuse

— Il est de coutume ici de raconter aux autres sa première nuit passée avec le roi, s'exprima la jeune femme en s'asseyant face Livi.

La blonde soupira. La cantine était bien assez grande pour que chacun est sa place sur une table, pourtant quelqu'un venait de poser sa chaise juste à côté de la sienne. L'humaine releva la tête en direction de la brune, et la reconnue facilement.

Mona.

Elle avait été la première à lui parler au repas d'hier soir, et bien que le fut ravie d'être aussi vite accueilli, Livi ne savait quoi penser de la femme au rouge à lèvres écarlate. Elle la trouvait trop curieuse et surtout elle ne savait pas tenir sa langue. Elle répétait tout à tout le monde, si bien que ce qui était secret ne l'était plus. En deux jours Livi l'avait cerné, sans omettre qu'Astéria l'avait mise en garde contre cette langue de vipère. Cette dernière fronçait actuellement les sourcils, pas ravie que la brune se soit assise à leur table.

— On ne t'a pas invité à notre table à ce que je sache, prononça Astéria à l'intention de Mona.

Elle dévisageait un instant le club des six sur la table, puis lança un sourire hypocrite à Astéria. L'humaine avait vite remarqué le froid entre ces deux vampires. Elles étaient constamment l'une à exacte opposé de l'autre, pour être sûr de ne pas se croiser.

Mona n'eut que faire du commentaire d'Astéria. Elle portait toute son attention sur Livi, désireuse de connaître sa nuit.

— On est plusieurs à t'avoir vu partir avec le serviteur du roi, tu sais. On est tous passer par là ici, tu n'as pas besoin de te sentir mal à l'aise, ajouta Mona.

— Tu es une vraie curieuse toi, mais tu risques d'être déçue parce qu'il ne s'est rien passé. Je suis revenue dans ma chambre après avoir été convoqué, donc si vous tenez tous à satisfaire votre curiosité, vous n'avez qu'à interroger Aramis.

— Tu as dormi avec le roi ? Demanda quelqu'un.

— Oui, assura l'acajou qui avait ramener sa chaise près de Livi. Le roi était partiellement irrité, quand je suis allée le retrouver, et je suis sûre que c'est de ta faute. Qu'est-ce que tu as fait boucle d'or ?

Comme d'habitude Aramis abordait un sourire vilain, sur son visage encadré par ces cheveux acajou ; à côté les vampires dressaient leurs oreilles, impatients de connaître la suite.

— Je l'ai traité de connard, répondit simplement Livi en prenant une bouchée de son repas.

Un blanc s'en suivit, avant que le groupe des six et les vampires autour de la table ne s'exclame.

— Mais tu es folle ma parole ! Cria Astéria.

— Quelle névrosée ! Ajouta une autre.

— Comment a-t-elle osé ? Dire une chose pareille au roi... Souffla une troisième personne.

— Cette fille n'a pas toute sa tête ... Soufflant le vampire à côté d'Aramis.

— Ça ne t'as pas suffi de mourir une fois tu veux recommencer l'expérience c'est ça ? Fit Edisson.

— Je ne te pensai pas masochiste boucle d'or... Ajouta Aramis.

— Ça c'est fini comment ?

Klaus avait posé la question la plus intéressante, que tous attendaient. Tous c'étaient alors tu pour entendre la suite.

— Il s'est énervé... commença Livi

— Bien-sûr qu'il s'est énervé, fit Klaus d'une évidence, en levant les yeux aux ciels.

— Et il a activé ce truc là... termina Livi en désignant son cou.

— Tu veux parler du collier ? Demanda Arthur.

— Oui.

— Mais je pensais que c'était une sorte de GPS élégamment dissimulé, fit une personne.

— Non c'est également un collier de contrôle. Quand le roi l'active, ça t'envoie une décharge électrique, expliqua Kaezer.

— Comment le sais-tu ? Demanda une femme.

Le brun souleva les épaules. Il le savait c'est tout. Aucun des vampires de la bulle n'avaient désobéit ou contrarié le roi. Ils étaient tellement habitués de vivre ici avec le statut d'amant du roi, qu'ils n'avaient jamais songé à s'en aller. Beaucoup d'entre eux c'étaient habitués au mode de vie de la bulle. Bien qu'ils avaient conscience d'être chacun sur un siège éjectable, ils profitaient au maximum de cet endroit malgré les contraintes. Il y avait bien longtemps que le roi n'avait accueilli ou viré quelqu'un de la bulle. Du coup l'arrivée de Livi avait fait l'effet d'un coup de pied dans la fourmilière. Ils s'attendaient tous à ce que l'un deux ne s'en aille d'ici à la fin de la semaine, et faisait tout leur possible pour que ce ne soit pas eux.

Livi ne semblait pas correspondre aux critères standards du roi concernant ces amants : elle était beaucoup plus petite en taille, blonde et était humaine. Arthur et une autre femelle étaient les seuls blonds de la bulle, quant à sa condition humaine, le roi avait immédiatement arrangé cela en la mordant. Les vampires avaient bien remarqué le pansement présenté à son cou, mais aucuns ne se permis de commenter cela en sa présence. Ils le faisaient dans son dos. Livi était peut-être sociable, seulement la confiance ne régnait pas totalement entre elle et ces colocataires, elle n'était là que depuis deux jours et les vampires savaient mieux que personne que la confiance est quelque chose qui se mérite.

Son impertinence face au roi resta encore sujet aux discussions dans la cantine même quand elle quitta celle-ci. Elle soupira simplement, après tout ils avaient une vision bien différente de la sienne. À leur yeux le brun était leur roi, celui qui les dirigeait, celui qui était capable de les renvoyer d'un simple claquement de doigts d'ici, ou pire de les tuer. Pour elle, il n'était qu'un énième psychopathe en liberté, qui se permettait de faire ce qui lui passait par la tête. Parce qu'il était roi, Jagger se permettait d'enlever des gens pour satisfaire sa curiosité ou améliorer son confort. Il était égoïste comme toutes les dirigeantes et tous les dirigeants.

Livi traversa le salon et se figea. Dans le couloir qui donnait sur les chambres, des ombres se mouvaient au fond. Juste devant la porte de sa chambre.

— Qu'est-ce que vous faîtes ? Agressa la blonde une fois à leur niveau.

— J'applique les ordres du roi. Il a demandé que votre verrou soit retiré, lui apprit l'homme inconnu.

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