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Klaus, Edisson, Kaezer, Arthur, Astéria et Héliette. De nouveaux alliés ?

— Oui ! Laissa échapper Klaus.

— 27 à 6, bande d'amateurs ! Ajouta le brun dans son équipe, en frappant dans la main du vampire anciennement militaire.

Dans la pièce totalement illuminée par des bougies et des lampes.

— C'est de la triche ! Contra Livi.

— Hey les mecs vous abusez ! Fit le châtain. C'est quoi l'intérêt pour moi de te remplacer si c'est pour perdre ?

Confortablement assis sur la chaise, le blond, ancien coéquipier de Livi, souleva les épaules, un grand sourire aux lèvres. Edisson avait dû remplacer Arthur qui c'était pris le poignet du baby-foot dans l'œil, en voulant ramasser quelque chose au sol. Même si le châtelain doutait qu'il était déjà guéri, Arthur avait décidé de lui laisser sa place tel un gentleman. Ou pas, depuis sa place il pouffait de rire. Klaus était en forme et avec Kaezer ils formaient une bonne équipe, si bien que Livi et Edisson ne faisaient que perdre.

— Y a que les faibles qui trouvent des excuses ! S'amusa Kaezer.

— D'accord alors on change les règles ! Nous trois contre toi, fit la blonde approuvée par le châtain.

Comme 90% des personnes vivants sur cette planète, Edisson n'aimait pas perdre. Personne n'aime être du côté des perdants...

— Ce n'est pas toi qui parlais de tricheur y a deux minutes ? Reprit le brun, Kaezer, un grand sourire de vainqueur sur les lèvres.

— Ce n'est pas de la triche, c'est un rééquilibrage des forces, corrigea Livi. Sérieusement, on dirait que tu t'es entraîné à ce jeu toute ta vie ! Cria-t-elle à l'encontre de Klaus.

Elle avait raison d'un certain côté.

Depuis aussi longtemps qu'elle puisse s'en souvenir, Héliette n'avait jamais vu Klaus autant jouer. Il était le plus calme de la bande, le donneur de leçons, néanmoins on pouvait déceler une part de regret dans ces yeux. Sans doute le regret de ne pas être mort. Klaus était extrêmement reconnaissant à Lucan de l'avoir sauvé en le mordant, mais il avait dû dire adieu à toute son ancienne vie. L'immortalité avait un prix. Celui de ne pouvoir que regarder de loin mourir sa famille. Avec beaucoup de mal Klaus c'était détaché de sa famille, il c'était contenté d'observer sa sœur avoir des enfants et être parents à leur tour, sans même pouvoir leur dire bonjour...

Lucan l'avait alors pris sous son aile et ne lui avait pas lâché la grappe durant les 30ans suivants. Puis était arrivé Edisson et Arthur, dont il c'était occupé. En dernier étaient arrivés Kaezer et Astéria. À son tour Klaus avait été un ancrage pour eux, un peu comme un père. Ils faisaient tous les six parties des amants du roi et l'avenue de la blonde n'avait pas été vu d'un très bon œil par le groupe.

Si un arrivait, un partait.

C'était ainsi que la bulle fonctionnait, sauf exception, du coup le groupe avait fait partie de ceux qui n'avaient pas été se présenté à la blonde. Ils l'avaient regardé de loin.

Les autres vampires l'avaient tout de suite accosté, comme cette hypocrite de Mona, pour essayer de gagner sa confiance.

Souvent le roi demandait à ces amants comment ça se passait dans la bulle, et c'est de cette façon, en prenant aussi en compte leur compétence au lit, qu'il les classait dans une liste et les derniers partaient les premiers. Bien que le groupe de six se savaient en tête de la liste, comme pour les concubins du roi, ils avaient préféré garder leur distance.

Livi était alors entrée dans la salle de divertissement où ils se trouvaient. Ils ne lui avaient même pas accordé un regard, jusqu'à ce qu'elle touche au baby-foot. L'objet fétiche de Klaus, le souvenir de son ancienne vie. Il avait eu comme première intention de lui faire lâcher le drap avant de quitter la salle avec les autres, mais elle lui avait proposé une partie. Étrangement il n'avait pas pu dire non. "C'est fait pour non ?", "en souvenir du bon vieux temps" avait prononcé Livi. Ces phrases lui avaient retiré une épine du pied. Si Klaus ne souhaitait que personne ni touche, c'est parce qu'il était toujours rattaché à son passé quelque part. Ce baby-foot en particulier avait été la dernière machine de jeu qu'il avait touché avec ses compagnons d'armes avant de partir pour la bataille finale, dont il était le seul rescapé.

Il avait dit oui, et même Edisson avait fini par y jouer. Bien qu'il perdait le plus ronchon de la bande souriait. Ça faisait des années qu'ils ne c'étaient pas amusés autant. Héliette le voyait parfaitement depuis son siège. Du groupe elle était la plus vielle, et le sourire sur leurs lèvres n'avait rien à voir avec leurs rares soirées d'amusement. Ces rires venaient du fond du cœur et s'échappaient de leur gorge sans retenue, si bien qu'elle se demandait s'ils ne rigolaient pas trop fort, au risque de s'attirer les foudres de l'intendante.

Astéria proposa alors à Edisson de prendre sa place, ils lui avaient donné envie de jouer aussi. Et c'est ainsi que les équipes tournèrent une bonne dizaine de fois. Livi et Klaus étaient toujours adversaire mais même avec un coéquipier différent, la blonde perdait toujours. Pourtant cela ne semblait pas la déranger, et engageait toujours la partie suivante dans l'espoir de gagner celle-ci. La longue liste de défaite de Livi s'acheva lorsque Arthur leur proposa d'aller manger.

— Quoi ? Déjà ? Une dernière partie ! Proposa l'humaine.

— Oui le petit déjeuné va être servi, souffla Astéria.

— Une dernière partie, aller ! Je sens que je tiens le bon bout là !

— C'est ce que tu as dit pour les 27 dernières parties, rigola Klaus.

— La 28 ième sera la bonne ! En plus c'est un chiffre pair ! Ça va me porter chance.

— Pourquoi ? Interrogea Kaezer, un sourcil levé.

— Dans ma famille les chiffres impaires portent malheurs... annonça la blonde d'un air qui se voulait mystérieux.

— N'importe quoi... Tu as bien perdu la deuxième et quatrième partie.

Livi haussa le ton sur le brun qui grogna à son tour, sous le rire des autres.

Avec toute cette histoire, Livi en avait presque oublié l'altercation musclée qu'elle avait eu avec le roi...

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