Chapitre 6

Les mots qui sortaient de la bouche de ce mastodonte étaient dénué de toute grammaire sophistiquée qu'utilisait les nobles de l'époque. Pour étaler leur grande connaissance et pour mettre au devant leur éducation distingués parmi tous être vivant de l'empire. Celui-ci était pourtant un vieil ami de mon maître, il devait forcément faire partie de la noblesse, de ma connaissance celui-ci n'entretenait de relation amicale avec personne de la basse société (s'il avait déjà eu d'ami de son existence). L'homme en soi faisait presque la taille d'un chêne (j'exagère peut-être) et le poids d'une baleine. Avec son gros ventre et sa barbe fournie et noire comme l'encre, on aurait quasiment dit un ogre. Cet homme ne représente en rien quelqu'un de pacifiste, ce serait plus le cliché du mec qui se saoule le soir dans les tavernes où tout mauvais œil s'abreuve, fonçant tête baissée dans les combats laissant chacune de ses victimes choir sur le goudron le visage tuméfié. Je me fais peut-être des idées obscures, mais je sais reconnaître une mer agitée à une mer calme.

- Alors selon toi, il fréquentait un bordel à la périphérie du la ville. J'entendis mon maître prononcé une expression indéchiffrable sur le visage.

- Il faut dire que ce petit aimait prendre du bon temps avec les donzelles de notre belle et chère empire.

- Soit un peu sérieux Éric ! On parle d'un prince pas n'importe quel noble.

- Roh détend toi mon vieux, ce n'est pas parce que tu as toujours fait ce qu'on attendait de toi que lui aussi doit faire de même !. L'ogre s'exclame avec une petite moue aux lèvres.

Mon maître alla pour protester, mais ce fait couper bien vite en chemin par la main volumineuse du dénommé Éric qui rajoute à sa tirade un grand sourire aux lèvres.

- Sauf que bien sûr tu n'as épousé aucune prétentieuse de bonne famille qui cache sous leur tas de jupon des secrets bien sombre et qui piaille à longueur de journée.

Je regarde l'homme assis tout juste en face de moi, abasourdi qu'il soit aussi décontracté dans ses manières et son langage. Mon maître n'a jamais montré un quelconque relâchement depuis que je suis à ses services, d'ailleurs les rares fois où il m'a souri sont si minime que mon esprit n'y arrive toujours pas à s'y faire et c'est bien pourtant le seul à l'avoir fait (du moins sans se forcer).

- Mais d'ailleurs, c'est qui le môme avec toi ?

- Hé... - je proteste, mais me fait couper par la voix grondante du dénommé Éric.

Ce mec ne peut pas laisser quelqu'un d'autre prendre la parole une seconde sans le couper mais, sérieux, quel est son problème ?

- Alors le môme ? il me pointe du doigt.

j'ai d'ailleurs envi de tordre celui ci.

- Il s'appelle Keith.

Ça me fait frissonner, d'entendre mon nom être prononcé de cette manière par les lèvres de mon maître. Pourtant ce n'est pas la première, c'est peut-être le fait qu'on est en dehors du domaine qui me rend ainsi.

- Allons parler ailleurs.

Cette fois ci Éric ne trouve rien à ajouter, se lève et fait signe à mon maître de le suivre dans une pièce isolée de la mienne.

-Flashback ~

- Mr. Wesley comme vous devez vous en doutez nous sommes bien envoyé par le roi

- Et que me vaut la venue des fidèles sous-fifres de Frédéric.

Celui à qu'on devine être le chef de la délégation rougis d'embarras face à temps de familiarité avec leur chef hiérarchique, on l'avait pourtant bien prévenu du caractère de l'homme qu'il allait rencontrer (il aurait peut-être dû écouter qui sait ?).

- Notre très cher roi veut que vous retrouviez son fils.

-Et pourquoi dois-je laisser mes occupations pour un gamin qui fugue.

- Sa majesté ai peur que son fils ait été capturé par les révoltés de l'ouest dans le but de faire pression sur la cours.

- J'ai quoi en retour de cette périlleuse quête ? Il dit d'un air ironique.

- Des terres au Sud et un trésor d'un million de livre.

- D'accord mais pour la récompense gardez les je ne veux rien provenant de la couronne.

- J'informerais sa majesté de votre vœux

- Un serviteur vous conduira à vos chambres.

- Fin du Flashback ~

- Quoi ! Mais attends tu as vraiment accepté ça !? Hurle le plus grand les yeux exorbités. Mais t'es vraiment c... -

- Éric !

Le dénommé se reprend au ton sombre utilisé par son interlocuteur.

- Tu ne sens pas qu'il y a anguille sous roche, si le roi voulait retrouver son fils, il aurait envoyé la milice, je ne sais pas où encore les gars de la sécurité, Ou encore Todd !. Il crie le dernier nom la voix légèrement haussée.

- Quoi Todd ?

- Todd le mec blond

- mec blond ?

- Mais t'es con ma parole !

- Éric !

- Rah c'est bon ! Todd le chef de la sécurité rapprochée du roi.

- Je sais pas qui sait. Bon plus sérieusement, je sais qu'il y a quelques choses de pas nette dans cette histoire et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai accepté.

- Et alors le jeunot ? Il fait un signe de tête vers la porte.

- Quoi le jeunot ?

- Ne me réponds pas, quoi le jeunot ?. Tu sais bien de quoi je parle ! Pourquoi tu l'as trainé dans ta quête stupide.

- J'en sais rien. Il répond franchement

- Tu m'épateras toujours toi !

- C'est bon maintenant il faut que je dorme, montre moi le chemin.

- Par contre je n'ai qu'une seule chambre avec un seul lit, L'hôte de la maison répond un sourire en coin plaqué aux lèvres.

- Ça me dérange pas, tu n'as qu'à me guider.

_- Alors suis moi.

Dans un commun accord ils quittèrent la pièce pour gagner celle où était le plus jeune encore assis à la table du maître de maison.

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