Chapitre 4

J'ai fait les cents pas devant sa porte, mes ailes repliées sur mes épaules, signe de faiblesse. Mon anxiété, ma peur de perdre la personne à laquelle je tenais le plus au monde, ne cessait d'augmenter. Le père de Suan ordonna immédiatement un rassemblement de tous les soldats du château, essayant de trouver le coupable. Il est revenu quelques heures plus tard, les mains tremblantes, le cœur en miettes par les mauvais résultats de cette recherche. 

Le médecin royal quitta la pièce, la mine basse, annonçant quelque chose en Nithien à Allan.  J’ai paniquée, j’ai cru qu’il était mort. Je me suis mise à courir dans sa chambre, je me suis précipitée à son chevet, ou j'ai essayé, du moins.  Le père de Suan m'arrêta.

-Ne t’en fais pas, il va bien, me dit-il en me prenant dans ses bras. Seulement, le médecin ne sait pas s’il s’en tirera. Il s'effondra en larmes dans mes bras, ne répétant sans cesse la même prière, celle de sauver son fils. Il était le premier depuis mon arrivée, que j’ai entendu prier, le seul croyant. Je l’ai serré plus fort, il se transforma en loup. J’étais recroquevillée sur lui, essayant de lui apporter du réconfort, mais mon battement de cœur me trahissait. Je retenais mes larmes. Il me laissa finalement l'approcher, malgré les mots du médecin qui conseillait fortement de ne pas aller le voir. Je me rendis près de lui, je m’assis à côté de lui et je lui embrassa le front. Il brûlait de fièvre, son visage crispé par la douleur, j’ai à nouveau ressenti cette peur de perdre mon ami.

-Vous l’aimez, n’est-ce pas?

-Comment pourrais-je vous dire non? C’est mon seul ami, le seul être vivant dans cette dimension auquel je peux faire confiance. C’est lui qui m'a appris à me défendre, à tirer à l’arc, à survivre. Il m’a soignée plus d’une fois et a toujours été là. Je l’aime de tout mon cœur, pour être honnête.

 Les larmes coulèrent sur mes joues, me brûlant la peau. Son père me prit dans ses bras.

-Vous êtes brave votre altesse, très. Vous avez été forte et il ne faut pas que vous laissiez tomber vos efforts maintenant. Il vous aime aussi, il me l’a dit. Seulement, c’est triste qu’une princesse ne doive exister que pour signer la paix au travers du mariage, je suis certain qu’autrement, Arlimh vous accorderait sa bénédiction. 

-Vous ne l’avez pas appelé “le roi”, pourquoi?

-Pardonnez-moi, nous sommes assez proches pour nous appeler seulement par nos prénoms. Mais je ne devrais pas.

-Non, au contraire. Je devrais d’ailleurs être celle qui m’excuse. Je n’en savais rien.

-Ne vous excusez pas, vous êtes restée dix ans, seule, sur une île, avec mon fils.

-Vous essayez de rattraper le temps avec lui, non?

-Si.

Je me suis sentie cruelle tout d’un coup. J’ai brisé une famille et maintenant, il est possible que dix longues années à rattraper ne se perdent à cause d’une flèche qui à frapper pile entre ses poumons, juste au-dessus du cœur. Je l’embrassa une dernière fois et alla dans mon salon. Là se trouvait le doux prince Laniel. Il était au piano, à mon piano. Dans mon salon. Je n'ai pas osé le provoquer. J'ai fondu en larmes sitôt entrée dans la pièce. Il m'a consolé, m'a dit de rester aussi longtemps que je le souhaitais en sa compagnie, afin d'y trouver ne serait-ce qu'un peu de réconfort. Alors je suis restée toute l'après-midi. Il m'a reconduit dans ma chambre pour une nuit sans rêve,  ou je regardait le plafond en pensant à mon amour. Le matin, ce fut difficile de me lever, mais je l'ai fait éventuellement. Puis je suis partie explorer les jardins, accompagnée de Laniel comme protecteur.

...•○•●•○•...

Merci d'avoie lu ce chapitre! S'il te plait ''like'' et suis moi!

P.S. Je suis désolée... Ce chapitre était plus court

***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***