Substitution spirituelle
– Tu ne devrais pas jouer avec ce que tu ne connais pas.
Livi frotta légèrement l'arrière de son cou avant de croiser les bras contre sa poitrine.
A chaque fois qu'elle croisait le fantôme, l'atmosphère devenait glaciale. Même le son de sa voix avait de quoi faire claquer des dents et cela l'amusait. Il n'y avait cas observer le petit sourire qui étirait ces lèvres.
– C'est pour ça que tu es là. On va avoir besoin de toi, répondit Livi.
– Et pourquoi est-ce que je t'aiderai ?
Livi soupira, en entendant cette phrase pour la deuxième fois de la soirée. Dissimuler dans un des recoins de la salle de couture, le fantôme prenait un malin plaisir à faire virevolter de manière flippante les objets. Un léger brouillard recouvrait le sol tandis que les aiguilles sorties de leur boite de rangement flottaient dans l'air.
Livi gigota sur sa chaise en surveillant les aiguilles qui planaient. Milwaukee était un peu trop sournois à son goût. Elle préférait encore parler avec Aramis ou essayé de négocier avec Vasco, au moins avec eux elle savait plus ou moins à quoi s'attendre.
Elle soupira. Décidément entre lui et Aramis, elle avait eu son compte. Sauf qu'Aramis était un peu plus conviviale, flippante à quelque moment oui, mais conviviale ; tout le contraire du fantôme, qui ne semblait pas la porter dans son cœur... Elle se demandait même s'il en avait un.
Livi s'en était quelque peu doutée. Une raison, il fallait qu'elle ne donne une à chacune des personnes qu'elle souhaitait convier au projet, une autre que « le roi va mourir ».
– L'éternité ne te sied pas, émit-elle.
– Tu me menaces ?
– Je n'oserais pas.
La voix calme de Livi semblait l'irriter. Il la trouvait trop calme. Même si son cœur battait un peu plus vite que la normale et qu'elle observait les aiguilles d'un œil avisé, Livi ne portait pas plus d'importance au fantôme. Milwaukee lui n'aimait pas être dérangé, en plus il devait supporter la présence de cette personne qui se trouvait dans la même pièce que lui.
– Je l'espère pour toi car c'est bien la dernière chose que tu ferais, menaça-t-il en ouvrant une paire de ciseaux devant ses yeux.
– Arrête de la menacer, articula l'autre vampire.
– Pardon qu'est-ce que tu as dit ? Répète je n'ai pas entendu.
Tinaugus reporta ses yeux en direction de son patron et continua à dessiner.
– C'est bien ce que je pensais. Malgré les années qui passent il y en a qui ne change pas. Si tu ne veux pas dire quelque chose clairement alors tais-toi, cracha le fantôme.
Le couturier ne lui répondit pas. Livi observa les deux surnaturels. C'était la première fois qu'elle se retrouvait dans la même pièce que ces deux-là. Le couturier des amants, Urick Scale, s'en était allé, comprenant que sa présence n'était pas souhaitée ici. Milwaukee le lui avait fait bien comprendre cela.
– Milwaukee ça suffit, fit Aramis.
– C'est lui qui m'agace.
Tinaugus jeta un vif coup d'œil au fantôme à ses côtés avant de continuer ses affaires.
– Fiche lui la paix, continua la sorcière.
– Et toi alors ? Je suis surpris de voir que tu prennes part à un de ces projets. Tu t'ennuies c'est ça ?
– T'es lourd quand tu t'y mets, souffla Aramis.
– Tu peux nous aider oui ou non ? Coupa Livi.
– Tu veux que je me fasse passer pour toi devant cette chère Maurane... Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je suis seul, et vous êtes au moins deux à y aller, fit le spectre en se référant à ce que Livi lui avait conté il y a une dizaine de minutes.
– Tu ne vas pas me faire croire que tu n'as pas de vie sociale, retourna Livi. Invite un ou deux amis.
Milwaukee plissa les yeux et détailla entièrement la silhouette de la blonde.
Une vie sociale hein...
– Les fantômes sont de loin d'être ce qu'il y a de plus sociable, mais oui je connais une ou deux personnes qui pourraient faire l'affaire, fit-il en flottant au plafond.
Livi se demandait si c'était une bonne idée de lui en parler. Aramis, lui en avait touché un mot et elle-même avait pu le constater la première fois qu'ils s'étaient rencontrés : ce fantôme avait un sale caractère. Un peu comme Jessen, le fils de Béryl et Vasco, mais en pire. Milwaukee était un solitaire égoïste dans l'âme et avait pour habitude de tous faire par lui-même. Lorsque Livi croisait son regard translucide, elle n'y voyait pas de haine, mais du mépris à son encontre. Comme si elle le dérangeait.... A chaque fois, il la regardait de haut avec ces petit yeux et avec un petit tic agaçant de la bouche, comme s'il se retenait de cracher une insulte ou de soupirer. Sans compter que sa peau bleuté n'attirait personne à lui. Au contraire, les gens le fuyait.
Livi avait envie de lui en coller une. Une bonne claque ça remet toujours les neurones en place.
– Toi aussi tu vas l'aider ? Demanda Milwaukee au membre de l'équipe 1 assis au coin du mur sur le sol.
Bélial releva la tête vers le fantôme et approuva de la tête.
– Et elle t'a promis quoi ?
– Rien.
La voix chaude du démon retenti dans la pièce et Livi se félicita d'avoir d'abord contacté Bélial avant de faire appeler le fantôme. Elle se sentait plus rassurer avec Bélial dans les environs, où tout autre personne capable de neutraliser Milwaukee si jamais les choses dégénéraient.
– Et tu l'aides ? Ajouta Milwaukee.
– Au dernière nouvelle ce que je fais de ma vie ne te regarde pas.
Merci ! Ces mots n'étaient pas sortis de la bouche de Livi mais elle n'avait pensé très fort.
Cela faisait un bon quart d'heure que l'individu mort depuis un bon moment les faisait poiroter. Ne répondant que partiellement aux questions qui lui étaient posées ou aucunement, il ralentissait l'avancer du plan de Livi ; comme si cela n'avait aucune importance à ces yeux. Ce qui n'était pas le cas, si non il n'aurait pas pris la peine de venir. La présence du fantôme en ces lieux montrait que Livi avait su attiser sa curiosité.
– Ma question est simple tu veux m'aider oui ou non ? Je ne te demande pas la lune, tu as le droit de refuser.
– Je trouve que tu as la langue bien pendue pour une pathétique dhampire. C'est Alexane qui avait raison...
– Et toi tu m'insupportes.
– Je t'insupporte ?
– Oui. Je ne te connais pas, je te trouve plutôt provocant. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec Tinaugus, mais je n'aime pas la façon dont tu lui parles. Vous vous êtes disputé ? C'est vos affaires, ça ne me regarde pas, mais je te prierais de surveiller ta langue à son propos quand je suis là. Je t'ai posé une seule question depuis un quart d'heure et tu ne m'as toujours pas répondu. Pourquoi est-ce que tu demandes l'avis des autres ? Tu n'es pas capable de penser par toi-même ?
– Je ne suis pas sous ton commandement.
– Je le sais ça ; et ce n'est pas un ordre, mais une demande. Ne contourne par le problème en me disant « donne-moi une bonne raison de venir », tu sais très bien ce qu'il risque de ce passé si Jagger n'est plus là. Non seulement ça à de l'importance pour toi, mais en plus c'est dans ton intérêt qu'il reste en vie. Tu es peut-être un loup solitaire, mais aujourd'hui, à cette heure-ci, tu ne peux rien faire tout seul. Alors au lieu de nous faire un caca nerveux fantomatique et de nous faire perdre du temps, réponds-moi. Sois tu nous aides, sois tu te casses.
Le spectre ne lui répondit pas immédiatement. En temps normal, il serait parti, la laissant patauger dans le cambouis avec les autres, seulement il devait avouer qu'elle avait raison. Il perdait du temps.
Tandis qu'un sourire s'installait au coin de la bouche du membre de l'équipa une, Milwaukee baissa la tête, pensif. Vasco et Otis l'avaient prévenu de la situation et il s'était attendu à ce que l'on fasse appel à lui. Toutefois, il n'avait pas pensé que ça serait Livi.
Il avait l'impression qu'elle le prenait de haut, et il détestait cela. Il n'y avait qu'une personne qui avait le droit et ce n'était pas elle.
Il ouvrit la bouche puis la referma.
– Aurais-tu perdu ta langue ? Nargua Aramis.
Un discret râlement, que Livi ne compris pas d'ailleurs se fit entendre dans la pièce, avant que les aiguilles flottantes ne reviennent tranquillement se planter dans le support en mousse.
– Tu y vas seule ? Questionna Milwaukee
– Quoi ?
– Aux enfers tu y vas seul ?
– Non je viens aussi, répondit Joris.
Milwaukee hocha la tête et croisa les bras.
– Bien on va enfin pouvoir commencer, articula Bélial en s'avançant vers la table centrale. Deux poupées, deux corps, deux âmes, deux esprits.
Le démon désigna successivement les poupées, Livi, Joris et Milwaukee avant qu'Aramis ne parle.
– Le sortilège de transposition n'est pas exceptionnel, il demande de l'énergie, mais vous serez dans vos nouveaux corps rapidement. Le changement entre vous se fera simultanément pour minimiser le temps de « vide » dans le corps. A partir de ce moment, vous serez en tandem : tout ce qui passe par toi, passera aussi par lui. Tu as faim ? Lui aussi. Tu veux pisser ? Lui aussi, Tu te blesses ? Il aura une égratignure. Tu brûles, perdant ainsi ton réceptacle, à savoir le corps de la poupée qui part en fumée, ton âme reviendra automatiquement ici. S'engage alors un combat des âmes pour savoir laquelle de vous deux prendra définitivement possession du corps. Ce changement de propriétaire, doit être le plus court possible. Au-delà d'une trentaine de secondes, les autres fantômes peuvent ressentir la présence de corps vide et venir ici, ce qui n'est pas souhaitable. Mais comme tout se passera bien, on n'a pas y penser.
Aramis appuya ses derniers mots en jetant un long coup d'œil à Milwaukee qui sourit d'insolence.
– Durant votre parcours, avec l'autre sorcière nous seront votre tour de guet, continua Bélial. La sorcière s'occupera de votre santé et du sortilège, moi de votre parcours, jusqu'à l'entrée des enfers. Une fois que vous y serez entré, je ne pourrais plus rien pour vous.
– Objection ! Clama une voix alors qu'un claquement de porte se fit entendre.
Livi, Aramis, Joris, Milwaukee et Bélial tournèrent leur tête en direction de la porte. La silhouette de Mona se trouvait là dans l'encadrement, le regard déterminé.
– Objection ? Répéta Livi. Pourquoi tu dis ça ?
– J'aime bien le dire, fit Mona en entrant.
Juste derrière elle, la blondinette arrivait à discerner les chaussures de Lénaelle, ainsi que la tignasse de Klaus et de Kaezer. Sans compter que maintenant, Héliette se trouvait assise sur une chaise de la pièce, les mains croisées sur ces jambes.
Les jumelles entrèrent à leur tour et ce fut Alexane qui ferma la porte.
– Qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Livi.
– On vient se mêler de ce qui nous regarde, fit Kaezer sur un ton de reproche.
– Il n'y a aucune raison pour que ce soit toi qui y ailles, débuta Alexane. On sera plus efficace que toi.
– Je ne crois pas non, contredit Livi.
– Moi je pense que oui. Il suffirait que tu nous donnes des informations sur l'affaire ou encore que tu nous guides pendant le voyage, poursuivie Klaus.
Livi secoua une nouvelle fois négativement la tête.
– Vous ne comprendriez pas tous ce que je te raconte, et puis je ne pourrais pas vous guider comme il le faut si je ne vois pas l'endroit. En plus vous pourriez vous faire tuer par la chaleur du dôme.
– Joris vient avec toi pourtant, fit remarquer Lénaelle.
– Je ne peux pas m'y rendre seule donc il m'accompagne.
– Dans ce cas je t'accompagne aussi, fit Klaus. Ne pense pas à négocier.
– Et moi j'accompagnerai Klaus, il peut être un vrai bébé quand il veut, intervint Mona avant que ce dernier ne lui envoie un regard las.
– Voyons les enfants vous n'allez pas débarquer là-bas à trente-six, se moqua Aramis.
– Combien de personnes est ce que tu peux envoyer ?
– Trois.
– C'est tout ? S'étonna Lénaelle.
– Tu veux ma place peut-être ?
La vampire coquette regarda le mur, ne souhaitant pas répondre à la sorcière-vampire.
– Bien alors mettez-vous d'accord.
– Les filles ne peuvent pas venir donc, cela se joue entre nous trois, fit Klaus en s'adressant à Joris et Kaezer.
– Pardon ? S'étonna Rain.
– Ce que tu viens de dire est carrément sexiste, s'indigna Mist.
– Non je me suis simplement mal exprimé, je m'en excuse d'ailleurs. Mais ce que je viens de dire est véridique. A cause de sa jambe Héliette est hors concours, quant à Mona et Lénaelle vous n'êtes pas jamais sortie dehors. Vous avez grandi ici dans la cité royale et avez occasionnellement regagné la Terre il y a de bons siècles de cela.
Les deux filles se regardèrent, surprise par cette annonce. Elles n'y avaient pas pensé.
– Vous rendre dehors serait trop risqué, quand bien même vous êtes à jour sur les nouveautés via vos ordinateurs, vous serez facilement influencées par cet environnement atypique. Surtout toi Lénaelle, à la moindre chose qui brille tu te déconcentres.
Lénaelle bouda en croisant les bras contre sa poitrine et Mona posa une main affectueusement sur son épaule tandis que Klaus se tourna vers les jumelles.
– Pour vous, continua Klaus en s'adressant aux jumelles et Alexane, disons qu'il y aura moins de répercutions si c'est nous qui sommes surprit hors de la bulle plutôt que vous. Cela s'applique aussi à toi Joris. Par élimination il ne reste que nous deux, et comme Kaezer ne s'y rendra que s'y j'y vais, donc l'affaire est réglée.
– Désolé de te contredire, mais vous non plus vous ne pouvez pas y aller. Kaezer n'est pas encore habitué à l'odeur de Livi, et ta poupée, Klaus, est mal en point, opposa Joris en pointant du doigt la poupée à l'effigie du vampire posé sur la table.
De nombreuses traces fines avaient lacéré le tissu et fait sortir le rembourrage. Coconut avait sans doute dû se faufiler dans la chambre de la sorcière...
– Tu pourrais facilement la réparer, fit remarquer Klaus.
– Oui mais je n'en ai pas envie pour le moment, répondit insolemment la sorcière, les bras croisées derrière la tête.
– Si tu lançais un sortilège à mon nez, je pourrait très bien travailler avec Livi et Klaus, tenta alors Kaezer.
– Si on se concentre, on pourrait tout aussi bien accompagner Livi, objecta Mona à son tour. On s'entend très bien avec elle et nous sommes en bas du classement.
Livi leva un sourcil d'interrogation.
– Quel classement ?
– Celui des amants de la bulle, répondit Lénaelle d'une façon évidente.
– Et alors ? Parce que vous êtes au bas du classement votre vie aurait mois de valeur que celle d'un autre ?
– Oui, répondit Mona d'une voix ferme.
– Tu es sérieuse ? Retourna Livi en croisant fermement les bras contre son torse.
– Pourquoi est-ce que tu prends cet air là ? Ce n'est pas nouveau, je n'invente rien. Tu penses qu'autant d'effort aurait été déployé si cela n'avait pas été le roi ? Si cela avait été, Joris, moi, une personne de la cité royale ou un vampire quelconque sur terre, tu penses vraiment que les moyens pour le retrouver seront les mêmes ? La vie est un tribunal où tout le monde porte une certaine valeur aux gens qui l'entour.
– Peut-être mais d'une certaine façon c'est moi qui décide des personnes qui m'accompagnent. Alors je ne veux pas t'entendre dire ça. Je ne te choisirais pas parce que ta vie à moins de valeur au yeux de cet imbécile royale.
– Alors tu me choisiras ?!
– Ce n'est pas ce que j'ai dit. Toute les vies sont importantes. Sauf celle de Mist.
– Quoi ?
Le sursaut de la vampire, firent un instant rire les autres avant qu'ils ne repartent dans leur débat. Aller savoir comment, mais sans surprise, cela finit en dispute.
Chacun défendait sa personne et tous s'accordait à dire qu'il avait une dette envers Jagger qui leur avait sauvé la vie, d'une certaine façon. Cela arracha presque un sourire à Livi qui, elle, était morte par sa faute. Sous le regard ennuyé du démon et du fantôme, les membres de la bulle finirent par sortirent une feuille et mettre un point à chaque vampire selon les arguments exposés. Joris ressorti en premier de la feuille, les jumelles et Mona partageait la seconde.
– Dans ces conditions il serait plus sage de n'envoyer que Joris, émit Héliette.
– Je n'en serais pas si sûr si j'étais toi, prononça Aramis en tournant lentement autour de Livi. Il reste une personne que vous n'avez pas nommé. Une personne dont la poupée est en parfait état.
Livi fronça les sourcils.
– Une personne qui sait à quoi ressemble le monde actuel, et qui tient tellement le roi en considération, qu'elle ne verra aucune objection à faire équipe avec Livi.
Tout le monde vit les deux concubines se fixer dans le blanc des yeux.
Alexane et Livi ? Dans la même équipe avec pour seule rempart Joris ?
Les surnaturels présents dans la pièce hésitaient entre éclater de rire ou acquiescer.
– Ça me va, dit Livi. Je veux bien faire équipe, mais ne t'attend pas à ce que sympathise avec toi pour autant.
– Nous sommes d'accord sur ce point-là.
Livi hocha la tête sans pourtant lâcher Alexane du regard. La vampiresse était un peu trop calme à son goût.
Pendant que Klaus essayait de négocier la réparation de sa poupée avec Aramis, Tinaugus lui convia Joris, Alexane et Livi à le suivre dans une petite pièce annexe à sa salle de travail. Chacun derrière un paravent, ils revêtirent la combinaison noire du couturier, puis mirent un autre vêtement par-dessus.
– Ça te va bien, fit Lénaelle.
Livi la remercia et remarqua les deux autres formes volantes dans la pièce. Milwaukee n'était plus l'unique fantôme présent dans la salle. Deux filles l'avait rejoint, dont une qui semblait le charrier si on en jugeait par ces gloussements et par le large sourire qui étirait ces lèvres. Laissant les fantômes discuter entre eux, la blondinette interpella Mona et tira Lénaelle par le bras. Tendant l'oreille, elle leur murmura quelques paroles, en tapotant sur leur avant bras, que les vampires enregistrèrent en hochant la tête.
La trotteuse de l'horloge eut le temps de faire quelques tours avant que Joris et Alexane ne sortent enfin de la salle, suivit par le couturier.
Suivant les consignes données par la sorcière-vampire, Livi s'assit entre Joris et Alexane sur le canapé, la poupée à son effigie posée sur ses cuisses. Milwaukee vint alors se positionner derrière Joris, la fantômette la plus sérieuse derrière Alexane et celle qui souriait derrière elle.
Debout face à eux Aramis, la dhampire observa un derrière fois la pièce, puis ferma les yeux lorsqu'Aramis tendit ses paumes dans leur direction. Un doux courant d'air chaud les enveloppa, contrastant avec la fraîcheur de la main des fantômes posées sur leur épaule droite. Les yeux clos, chacun se concentra et bientôt les trois spectres disparurent du champ de vison.
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