De Lycéenne À Impératrice (Réecriture)

De Lycéenne À Impératrice (Réecriture)

Ma vie

7 h 30 du matin, dans la station du métro de Tokyo.

Encore un autre jour...

« Yuki, je te déteste ! Tout est ta faute ! »

Une nouvelle journée est égale à une nouvelle souffrance.

« Si seulement nous n'étions jamais devenus amies ! »

De même qu'une nouvelle journée, rime à se mouvoir encore une fois dans ce passé qui m'étrangle...

« Si seulement tu n'étais pas née, ton père serait encore là ! Tu es la cause de tous mes malheurs Yuki, tu comprends ça !? »

M'horripile...

« Je te maudis. »

M'étouffe.

Et c'est reparti, mon souffle s'accélère tandis qu'une vague de pensé déferle en moi dans un tonitruant. J'accroche une main à main à ma poitrine pour tenter de soulager cette douleur qui m'oppresse, mais rien n'y fait. Pour la première fois, je n'arrive pas à me calmer et cela intensifie ma crise devenue incontrôlable.

Les personnes autour de moi continuèrent leur chemin où se concentrait sur leur appareil, trop absorber par leurs train-trains quotidiens pour faire attention à moi. J'ai l'impression de sombrer lentement dans l'évanouissement.

Tu as bien choisi ton moment pour ça. Reprends-toi, personne ne viendra t'aider. Tu dois te calmer...

Ma respiration s'accélère.

Aller...

Mon regard vacille d'un côté à l'autre de la station.

Tu dois rester forte...

- Respire, ça va aller !

Une voix douce et féminine me fit reprendre un tant soit peu un soupçon de lucidité. Elle respire lentement et méthodiquement m'invitant à me caler dessus. Au bout de quelques minutes qui me parurent durer une éternité, je réussis à me calmer à ma plus grande surprise. Mais je restais tout de même encore un peu engourdi.

- Tu te sens mieux ? Me demanda la voix douce suite à quoi je répondis par un hochement de tête.

- Tiens. Me dit une autre fille dont je viens de remarquer la présence, en me tendant une bouteille d'eau que j'hésitai à saisir.

Je bus d'une traite tout son contenu et mon esprit devenu plus clair.

- Merci. Formulais-je d'une petite voix.

Elles me souriaient, un sourire si chaleureux et si pur qu'il me fit tressaillir. Depuis combien de temps n'avais-je pas eu le droit à ce genre de sourire ? Bien trop longtemps en tout cas.

Elles avaient toutes deux des charmes diamétralement opposés et pourtant aussi attirante l'une que l'autre. Celle qui m'avait aidé à calmer ma crise avait les cheveux bruns et longs avec des formes avantageuses et un corps mince, mais surtout débordant de confiance. Celle qui m'avait tendu sa bouteille était petite et chétive avec des cheveux court et ébène, elle avait l'air plus réservé et timide, mais tout aussi jolie.

- C'est à cause de la rentrer ? Ne t'inquiète pas tout va bien se passer ! Dis-toi que c'est un jour comme un autre ! Me conseilla la fille confiante.

- Oui, Saki a raison, ce n'est pas la fin du monde et puis pense aux nouvelles rencontres que tu pourras faire ! Renchéris la fille réservée.

Leur soutien me réchauffa le cœur même si ce n'était pas exactement la raison pour laquelle j'avais fait cette crise.

- Moi, c'est Saki et elle, c'est Harumi, comment tu t'appelles ?

- Yuki, répondis-je simplement.

- Enchanter Yuki, disent-elles en symbiose. Lorsqu'elles le remarquèrent elles se mirent à rire de bon cœur.

- Tu es au lycée n'est-ce pas ? Tu vas dans lequel et en quelle classe Yuki ?

- Je vais au lycée Fukuyama et je rentre en première.

Elles échangèrent des regards étonnés puis exciter.

- On va au même lycée ! Imagine qu'on soit dans la même classe ! Me dit Saki les yeux remplit d'étoile.

- Je suis sûr qu'on le sera ! Si on s'est rencontré ici, toutes les trois à cet instant et qu'on va dans le même lycée, c'est que c'est sûrement le destin qui a voulu nous réunir !

Le destin ? Quel idée amusante...si le destin existe vraiment il doit avoir ses préférés.

- Toi et ton foutu destin. Soupira Saki.

- Ne néglige pas le destin Saki, tout est déjà écrit jusqu'à notre conversation. Notre avenir est une fatalité dans laquelle le destin tire les ficelles, il peut détruire et construire et réunir deux amants égarés.

- Oui, bah, il serait gentil ton destin de me rendre mes 10 000 yens qu'il m'a fait perdre lors de ma séance de shopping.

- Nan. Ça, c'est à cause de ta stupidité.

- Répète !

Un pouffement sortit de mes lèvres pour se transformer en rire, les filles me dévisagèrent puis on ria toutes les trois. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri de manière aussi spontanée, ce sentiment m'avait manqué. Le métro arriva et on monta toutes les trois, il y avait une bonne ambiance entre nous trois. Nos discussions étaient aussi aléatoire qu'agréable, je riais des brimades de Saki et d'Harumi et je profitais de chaque parcelle de cette ambiance qui me réconfortait.

Et c'est comme ça que je fis la connaissance d'Harumi et de Saki, on était devenue inséparables, jamais l'une sans l'autre, une des plus belles amitiés que j'ai eues enfin...le temps que ça a duré.

J'ai compris que le destin ne m'aimait pas, il m'exècre.

- Voici une nouvelle élève qui est venu tout droit d'Osaka. Présente-toi.

- Je m'appelle Hina Nakara enchantée de tous vous rencontrer, j'espère me faire plein d'ami et que nous nous entendrons bien donc n'hésitez pas à venir me parler.

Quel destin vicieux et cruel. Pourquoi me torturer ainsi ? N'ai-je pas assez souffert pour toi ?

Des chahutements à mon égard, des regards dédaigneux, des moqueries puériles...tout cela recommence.

- Vous avez entendu la rumeur, il paraît que cette fille avait balancé son ancienne meilleure ami à sa place et aurait été viré à cause d'elle.

C'est faux !

- Moi, j'ai entendu dire qu'elle aurait dragué son crush.

- Mais non ?! Quelle traîner...

C'est faux ! Vous ne savez rien, alors pourquoi vous parlez ?!

- Regardez-moi ses cuisses grasses, on dirait une baleine.

- Et ses cheveux gras, elle ne se lave pas ou quoi ?! Eurk !

Heureusement que j'ai mes amies, elles ont promis de me soutenir, je suis si contente de les avoir rencontrés.

Je traversai la cantine avec mon plateau ou de la nourriture y était déposée, je longeai la salle des yeux pour y trouver mes amies. Lorsque je les ai aperçus, je me précipitai vers elle tout sourire, après cette dure journée, je n'avais qu'une envie leurs parlers et penser à autre chose. Je m'assis en face d'elle, tout sourire ne prêtant plus attention aux remarques désobligeantes.

- Les filles ! Un nouveau manga est sorti, il a l'air cool et...

Sans crier gare, elles se levèrent comme un seul l'homme, leur plateau à la main. Mon visage était comme paralyser et j'arborai toujours un sourire tandis que je voyais leurs regards fuir le mien, j'eus tout de même la force demander :

- Pourquoi ?

- Désolé Yuki, mais on en peut plus, tu comprends ? C'est trop pour nous. Partons Harumi.

Elles partirent toutes les deux en me laissant seule, comme avant. Je sentis mes yeux s'humidifier.

- Bon bah tant pis elles ne sauront jamais le nom de ce manga, il est super pourtant...

- Moi, j'aimerais bien le connaître...

Je me retournai lentement à l'entente de cette voix mièvre et grisante, c'est alors que je croisai son regard vert hautain qui m'arracha un frisson de dégoût et ses cheveux rose bonbon que je ne pouvais plus supporter. Elle m'adressa un sourire d'apparence angélique, mais plein d'hostilité.

Je la détestais, je la détestais tellement. En à peine de mois, elle avait fait de ma vie scolaire un enfer. Pourquoi me fais-tu ça ?! Ne t'es-tu pas assez vengé ? Jusqu'où veux-tu aller pour être satisfaite ?

Tous mes sentiments réunissaient : la colère, la tristesse, la peur, la honte, la rage, le dégoût, la déception. Tous se réunir pour ne former qu'un seul et même état : la fureur. Une fureur qui se déchaîna violemment vers celle qui en était la cause.

- SALOPE !

Lorsque je repris mes esprits, mes mains étaient recouvertes de sang et Hina était par terre la respiration à peine percevable. Une ronde d'élèves autour de moi me scrutant d'un air terrifié.

- Madame, vite, elle est là !

Mes oreilles bourdonnèrent et je puis après...ce fut le noir absolu.

Mes yeux s'ouvrirent naturellement, l'atmosphère était sombre, je tournai ma tête vers la lumière en dehors de la pièce, et je sentis mon dos allongé sur un matelas j'entendais des cris et des pleurs. Je me dirigeai vers celle-ci, ma mère était à genoux tandis qu'une dame remplit de colère et les larmes aux yeux voulaient se ruer sur ma mère qui avait le visage bien amoché, mais trois médecins l'en empêchèrent.

- À CAUSE DE VOTRE BÊTE SAUVAGE, MA FILLE SE TROUVE DANS LE COMA !!!

- Je ne saurai pas, vous expliquez à quel point je suis désolé, je suis confuse, je ne l'ai pas élevé comme ça.

- CE NE SONT PAS VOS EXCUSES QUI VONT RAMENER MA FILLE ! FAITES QUELQUE CHOSE !!!

- Bien entendu, je paierai tous vos frais médicaux, vous avez ma parole. Ma fille vous présentera vos excuses dès qu'elle sera rétablie.

Derrière l'encadrement de la porte je contemplais ma mère se faire humilier par cette femme, et pourtant face à cela, je ressentais un énorme vide. Après une trentaine de minutes un médecin réussi à la convaincre de se calmer et de partir, laissant ma mère seule à genoux. Son expression était vide et emplit de désespoir.

« Un jour, je te rendrai fière maman ! »

- Maman...

Son visage s'éleva vers moi presque aussitôt et son regard de dégoût mélanger à la haine me perfora de l'intérieur. Elle se leva et s'en alla en titubant. Des larmes coulaient d'elle-même de mon visage.

Je ne suis qu'un poids pour tout le monde.

En voulant regagner mon lit, j'aperçus la fenêtre ouverte, je me dirigeai vers celle-ci. Des petits points de lumière illuminaient le décor de cette ville en face de moi, c'était si beau. C'est alors que je sentis une force s'appliquer sur mon dos, je ne sus pas être assez vif pour retrouver mes appuis et tomba malencontreusement dans le vide. Je me retournai et vis le visage haineux de la mère de mon bourreau, chaque centimètre me rapprochant du sol me libérait d'un poids. Je devrais la maudire, hurler ou même prier, mais lieu de ça je lui souris et lui cria :

- Merci !

Tout était enfin fini, plus rien ne comptait. Je ne décevrai plus personne, et ne ressentirai plus toute cette souffrance.

- ADIEU CONNARD DE DESTIN !!! VA BRÛLER EN ENFER !

Tu es marrante et inconsciente de me manquer ainsi de respect.

- Qui me parle ?

- Destin.

- Va te faire foutre clochard.

- Je suis curieux de savoir si tu seras aussi effronté devant moi.

- J'assume tout ce que j'ai dit crétin.

- C'est ce que nous allons voir...Tu sais ma petite...

« l'horloge du destin sourit au audacieux. »

À suivre...

Episodes

Télécharger maintenant

Aimez-vous ce travail ? Téléchargez l'application et vos enregistrements de lecture ne seront pas perdus
Télécharger maintenant

Bien-être

Les nouveaux utilisateurs peuvent télécharger l'application pour débloquer 10 chapitres gratuitement.

Recevoir
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!