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De Lycéenne À Impératrice (Réecriture)

Ma vie

7 h 30 du matin, dans la station du métro de Tokyo.

Encore un autre jour...

« Yuki, je te déteste ! Tout est ta faute ! »

Une nouvelle journée est égale à une nouvelle souffrance.

« Si seulement nous n'étions jamais devenus amies ! »

De même qu'une nouvelle journée, rime à se mouvoir encore une fois dans ce passé qui m'étrangle...

« Si seulement tu n'étais pas née, ton père serait encore là ! Tu es la cause de tous mes malheurs Yuki, tu comprends ça !? »

M'horripile...

« Je te maudis. »

M'étouffe.

Et c'est reparti, mon souffle s'accélère tandis qu'une vague de pensé déferle en moi dans un tonitruant. J'accroche une main à main à ma poitrine pour tenter de soulager cette douleur qui m'oppresse, mais rien n'y fait. Pour la première fois, je n'arrive pas à me calmer et cela intensifie ma crise devenue incontrôlable.

Les personnes autour de moi continuèrent leur chemin où se concentrait sur leur appareil, trop absorber par leurs train-trains quotidiens pour faire attention à moi. J'ai l'impression de sombrer lentement dans l'évanouissement.

Tu as bien choisi ton moment pour ça. Reprends-toi, personne ne viendra t'aider. Tu dois te calmer...

Ma respiration s'accélère.

Aller...

Mon regard vacille d'un côté à l'autre de la station.

Tu dois rester forte...

- Respire, ça va aller !

Une voix douce et féminine me fit reprendre un tant soit peu un soupçon de lucidité. Elle respire lentement et méthodiquement m'invitant à me caler dessus. Au bout de quelques minutes qui me parurent durer une éternité, je réussis à me calmer à ma plus grande surprise. Mais je restais tout de même encore un peu engourdi.

- Tu te sens mieux ? Me demanda la voix douce suite à quoi je répondis par un hochement de tête.

- Tiens. Me dit une autre fille dont je viens de remarquer la présence, en me tendant une bouteille d'eau que j'hésitai à saisir.

Je bus d'une traite tout son contenu et mon esprit devenu plus clair.

- Merci. Formulais-je d'une petite voix.

Elles me souriaient, un sourire si chaleureux et si pur qu'il me fit tressaillir. Depuis combien de temps n'avais-je pas eu le droit à ce genre de sourire ? Bien trop longtemps en tout cas.

Elles avaient toutes deux des charmes diamétralement opposés et pourtant aussi attirante l'une que l'autre. Celle qui m'avait aidé à calmer ma crise avait les cheveux bruns et longs avec des formes avantageuses et un corps mince, mais surtout débordant de confiance. Celle qui m'avait tendu sa bouteille était petite et chétive avec des cheveux court et ébène, elle avait l'air plus réservé et timide, mais tout aussi jolie.

- C'est à cause de la rentrer ? Ne t'inquiète pas tout va bien se passer ! Dis-toi que c'est un jour comme un autre ! Me conseilla la fille confiante.

- Oui, Saki a raison, ce n'est pas la fin du monde et puis pense aux nouvelles rencontres que tu pourras faire ! Renchéris la fille réservée.

Leur soutien me réchauffa le cœur même si ce n'était pas exactement la raison pour laquelle j'avais fait cette crise.

- Moi, c'est Saki et elle, c'est Harumi, comment tu t'appelles ?

- Yuki, répondis-je simplement.

- Enchanter Yuki, disent-elles en symbiose. Lorsqu'elles le remarquèrent elles se mirent à rire de bon cœur.

- Tu es au lycée n'est-ce pas ? Tu vas dans lequel et en quelle classe Yuki ?

- Je vais au lycée Fukuyama et je rentre en première.

Elles échangèrent des regards étonnés puis exciter.

- On va au même lycée ! Imagine qu'on soit dans la même classe ! Me dit Saki les yeux remplit d'étoile.

- Je suis sûr qu'on le sera ! Si on s'est rencontré ici, toutes les trois à cet instant et qu'on va dans le même lycée, c'est que c'est sûrement le destin qui a voulu nous réunir !

Le destin ? Quel idée amusante...si le destin existe vraiment il doit avoir ses préférés.

- Toi et ton foutu destin. Soupira Saki.

- Ne néglige pas le destin Saki, tout est déjà écrit jusqu'à notre conversation. Notre avenir est une fatalité dans laquelle le destin tire les ficelles, il peut détruire et construire et réunir deux amants égarés.

- Oui, bah, il serait gentil ton destin de me rendre mes 10 000 yens qu'il m'a fait perdre lors de ma séance de shopping.

- Nan. Ça, c'est à cause de ta stupidité.

- Répète !

Un pouffement sortit de mes lèvres pour se transformer en rire, les filles me dévisagèrent puis on ria toutes les trois. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri de manière aussi spontanée, ce sentiment m'avait manqué. Le métro arriva et on monta toutes les trois, il y avait une bonne ambiance entre nous trois. Nos discussions étaient aussi aléatoire qu'agréable, je riais des brimades de Saki et d'Harumi et je profitais de chaque parcelle de cette ambiance qui me réconfortait.

Et c'est comme ça que je fis la connaissance d'Harumi et de Saki, on était devenue inséparables, jamais l'une sans l'autre, une des plus belles amitiés que j'ai eues enfin...le temps que ça a duré.

J'ai compris que le destin ne m'aimait pas, il m'exècre.

- Voici une nouvelle élève qui est venu tout droit d'Osaka. Présente-toi.

- Je m'appelle Hina Nakara enchantée de tous vous rencontrer, j'espère me faire plein d'ami et que nous nous entendrons bien donc n'hésitez pas à venir me parler.

Quel destin vicieux et cruel. Pourquoi me torturer ainsi ? N'ai-je pas assez souffert pour toi ?

Des chahutements à mon égard, des regards dédaigneux, des moqueries puériles...tout cela recommence.

- Vous avez entendu la rumeur, il paraît que cette fille avait balancé son ancienne meilleure ami à sa place et aurait été viré à cause d'elle.

C'est faux !

- Moi, j'ai entendu dire qu'elle aurait dragué son crush.

- Mais non ?! Quelle traîner...

C'est faux ! Vous ne savez rien, alors pourquoi vous parlez ?!

- Regardez-moi ses cuisses grasses, on dirait une baleine.

- Et ses cheveux gras, elle ne se lave pas ou quoi ?! Eurk !

Heureusement que j'ai mes amies, elles ont promis de me soutenir, je suis si contente de les avoir rencontrés.

Je traversai la cantine avec mon plateau ou de la nourriture y était déposée, je longeai la salle des yeux pour y trouver mes amies. Lorsque je les ai aperçus, je me précipitai vers elle tout sourire, après cette dure journée, je n'avais qu'une envie leurs parlers et penser à autre chose. Je m'assis en face d'elle, tout sourire ne prêtant plus attention aux remarques désobligeantes.

- Les filles ! Un nouveau manga est sorti, il a l'air cool et...

Sans crier gare, elles se levèrent comme un seul l'homme, leur plateau à la main. Mon visage était comme paralyser et j'arborai toujours un sourire tandis que je voyais leurs regards fuir le mien, j'eus tout de même la force demander :

- Pourquoi ?

- Désolé Yuki, mais on en peut plus, tu comprends ? C'est trop pour nous. Partons Harumi.

Elles partirent toutes les deux en me laissant seule, comme avant. Je sentis mes yeux s'humidifier.

- Bon bah tant pis elles ne sauront jamais le nom de ce manga, il est super pourtant...

- Moi, j'aimerais bien le connaître...

Je me retournai lentement à l'entente de cette voix mièvre et grisante, c'est alors que je croisai son regard vert hautain qui m'arracha un frisson de dégoût et ses cheveux rose bonbon que je ne pouvais plus supporter. Elle m'adressa un sourire d'apparence angélique, mais plein d'hostilité.

Je la détestais, je la détestais tellement. En à peine de mois, elle avait fait de ma vie scolaire un enfer. Pourquoi me fais-tu ça ?! Ne t'es-tu pas assez vengé ? Jusqu'où veux-tu aller pour être satisfaite ?

Tous mes sentiments réunissaient : la colère, la tristesse, la peur, la honte, la rage, le dégoût, la déception. Tous se réunir pour ne former qu'un seul et même état : la fureur. Une fureur qui se déchaîna violemment vers celle qui en était la cause.

- SALOPE !

Lorsque je repris mes esprits, mes mains étaient recouvertes de sang et Hina était par terre la respiration à peine percevable. Une ronde d'élèves autour de moi me scrutant d'un air terrifié.

- Madame, vite, elle est là !

Mes oreilles bourdonnèrent et je puis après...ce fut le noir absolu.

Mes yeux s'ouvrirent naturellement, l'atmosphère était sombre, je tournai ma tête vers la lumière en dehors de la pièce, et je sentis mon dos allongé sur un matelas j'entendais des cris et des pleurs. Je me dirigeai vers celle-ci, ma mère était à genoux tandis qu'une dame remplit de colère et les larmes aux yeux voulaient se ruer sur ma mère qui avait le visage bien amoché, mais trois médecins l'en empêchèrent.

- À CAUSE DE VOTRE BÊTE SAUVAGE, MA FILLE SE TROUVE DANS LE COMA !!!

- Je ne saurai pas, vous expliquez à quel point je suis désolé, je suis confuse, je ne l'ai pas élevé comme ça.

- CE NE SONT PAS VOS EXCUSES QUI VONT RAMENER MA FILLE ! FAITES QUELQUE CHOSE !!!

- Bien entendu, je paierai tous vos frais médicaux, vous avez ma parole. Ma fille vous présentera vos excuses dès qu'elle sera rétablie.

Derrière l'encadrement de la porte je contemplais ma mère se faire humilier par cette femme, et pourtant face à cela, je ressentais un énorme vide. Après une trentaine de minutes un médecin réussi à la convaincre de se calmer et de partir, laissant ma mère seule à genoux. Son expression était vide et emplit de désespoir.

« Un jour, je te rendrai fière maman ! »

- Maman...

Son visage s'éleva vers moi presque aussitôt et son regard de dégoût mélanger à la haine me perfora de l'intérieur. Elle se leva et s'en alla en titubant. Des larmes coulaient d'elle-même de mon visage.

Je ne suis qu'un poids pour tout le monde.

En voulant regagner mon lit, j'aperçus la fenêtre ouverte, je me dirigeai vers celle-ci. Des petits points de lumière illuminaient le décor de cette ville en face de moi, c'était si beau. C'est alors que je sentis une force s'appliquer sur mon dos, je ne sus pas être assez vif pour retrouver mes appuis et tomba malencontreusement dans le vide. Je me retournai et vis le visage haineux de la mère de mon bourreau, chaque centimètre me rapprochant du sol me libérait d'un poids. Je devrais la maudire, hurler ou même prier, mais lieu de ça je lui souris et lui cria :

- Merci !

Tout était enfin fini, plus rien ne comptait. Je ne décevrai plus personne, et ne ressentirai plus toute cette souffrance.

- ADIEU CONNARD DE DESTIN !!! VA BRÛLER EN ENFER !

Tu es marrante et inconsciente de me manquer ainsi de respect.

- Qui me parle ?

- Destin.

- Va te faire foutre clochard.

- Je suis curieux de savoir si tu seras aussi effronté devant moi.

- J'assume tout ce que j'ai dit crétin.

- C'est ce que nous allons voir...Tu sais ma petite...

« l'horloge du destin sourit au audacieux. »

À suivre...

Un autre monde ?!

Mlle Élisa...

Une voix...

Mlle Élisa...

Maman ? Non, elle semble trop douce. À qui appartient-elle ?

Mlle Élisa...

Qui est Élisa ?

Un vaisseau de lumière brisa l'obscurité régnante, la lumière gagna du terrain et devint reine m'aveuglant dans son éblouissante percer. Mes yeux s'ouvrirent en douceur, c'est alors que je vis un visage qui m'était dès lors inconnu. Avec des traits délicats et fins des yeux couleur miel, elle m'adressa le plus beau sourire que j'avais jamais vu.

- Je vous prie de vous redresser mademoiselle. Je vais faire votre toilette.

« Mademoiselle » ? Quelle étrange façon de m'appeler, d'habitude les adultes ne nous témoigne pas autant de respect.

Je me redressai à sa demande, une bonne odeur de lavande mélangée à de doux et délicieux parfums dont la senteur m'était dès lors inconnue me frétilla le nez. Elle trempa un chiffon dans une bassine remplie d'eau, une au clair, la plus claire que je n'avais jamais vu. Elle essora le chiffon et frotta délicatement le visage, le contacte de ce chiffon contre ma peau me fit le plus grand bien et je me détendis.

C'est alors que les événements précédents me revenu violemment en tête, Saki et Harumi qui m'abandonnait, ma violente altercation avec Hina, mon réveil à l'hôpital et puis...ma mort.

Je suis censé être morte !

Je commençai à regarder plus attentivement mon environnement qui avait radicalement changé. Il n'était ni moderne, ni ancien, ce décor avait l'air d'un autre monde. Il était féerique. Le sol brillait d'un bel éclat bleu miroitant, les murs étaient blanc et broder de motifs dorés représentant toute sorte de symbole. La seule chose qui était un peu près « normal », c'était ce somptueux lit baldaquin où je pouvais facilement mettre 5 personnes.

La femme à mes côtés me regardait un peu déconcertée sûrement dû à mes réactions disproportionnées. Bizarrement, plus je scrutais cette femme, moin elle me semblait normal. Ses yeux miel brillaient telles des pierres précieuses et sa peau n'avait aucune imperfection en plus de son accoutrement qui ressemblait étrangement à celle d'une servante.

- Mlle Élisa ? Est-ce tout-va bien ?

- Qui est « Élisa » ?

Ma voix !

Ma voix était plus fébrile, plus douce et naïve un peu comme celle d'une enfant. Je me levai d'un bond et bondis de mon lit, je m'écrasai tête la première sur le sol. Mes jambes étaient pourtant suffisamment grandes pour descendre du lit et pourtant, c'est comme si elle avait rétréci.

- Mlle, vous allez bien ?! Mais enfin que vous arrive-t-il ?! Demanda-t-elle d'une voix inquiète tout en venant m'aider.

Un peu honteuse, je me redressai, c'est alors que je vis sur le sol luisant un visage inconnu. Une peau et des cheveux aussi blanches que la neige et des yeux bleus étincelants.

Un ange.

Je caressai le sol et à mon grand effroi ce n'était pas un tableau où une peinture, mais un reflet. Le reflet d'un visage et...c'étaient les miens !

Je me touchai et me caressai de partout, les proportions de mon corps et sa taille avait changé. Mais comment était-ce possible ?! La dame m'emprisonna les mains pour m'empêcher de continuer, j'étais dans un état de panique sans précédent.

- Mlle Élisa, mais arrêtez voyons !

- Mais qui est Élisa ?! Pourquoi m'appelles-tu comme ça depuis tout à l'heure ?! Et où est ma mère ?!

Un ange passa dans la pièce, pendant un temps interminable personne ne prononça le moindre mot. Pas un seul. Le visage de la femme se décomposa de douleur et elle me prit dans ses bras, un câlin chaleureux et emplit d'amour.

- C'est vous Mlle Élisa, je sais que vous souffrez de...l'absence de votre mère, je sais que c'est dur et qu'elle vous manque chaque jour. Mais je serai toujours là pour vous, vous ne serez pas seul dans cette épreuve, je vous le promets.

Mon cerveau se mit en pause à ce trop-plein d'informations, tout à coup l'obscurité prit place dans la pièce qui était la seconde avant, bien éclairé. Je levai la tête vers le plafond qui était recouvert de verre translucide, et ce que je vis me coupa littéralement le souffle. Un immense bateau flottait au-dessus de nos têtes se laissant porter par le vent. Je pointai du doigt cette chose surréaliste comme pour la rendre plus réelle, j'ouvris grand la bouche de stupeur les sons se bloquait dans ma gorge s'empêchant mutuellement de sortir. La dame suivit le bout de mon doigt et se mit à sourire.

bateau Impérial :

- C'est le bateau Impérial ! Ce qui signifie que l'empereur est revenu de son expédition !

L'empereur ? Bateau Impérial ? Expédition ?

Des milliers d'informations et des millions de questions se bousculaient dans ma tête sans temps morts.

MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE DÉLIRE !!!!

- Mlle Élisa vous allez ?! Mlle Élisa restez avec moi ! Mlle Élisa ! Mlle Élisa !

...3 mois plus tard......

- Mlle Élisa, il est l'heure de se lever.

Je me réveillai difficilement, un peu dans les vapes, je m'étirai tandis qu'Anna ma domestique me purifia le visage en me récitant sa prière habituelle :

- Oh dieu fondateur, vous qui veillez sur notre passé, corrigé notre présent et guidez notre futur. Bénissez votre création par cette eau dont vous êtes la source, purifiez-la de ses pêcher et guidez-la vers un avenir radieux. Seria.

- Seria.

« Seria » n'a pas vraiment de signification, c'est un mot qu'on dit à la fin d'une prière et ce mot marque l'espoir que notre prière parviennent aux dieux.

Cela fait trois mois que je suis dans ce monde, mais même après tout ce temps, je n'arrive pas à m'y habituer. Tout est si nouveau et étrange, il y a un tel décalage entre ce monde et celui où j'étais avant qu'il me soit difficile de m'en accommoder. J'ai plusieurs théories plus ou moins rationnelles, la première : cet univers aurait été créé par mon cerveau et que je suis actuellement dans un coma suite à ma chute. La deuxième : ceci est le monde après la mort, le problème avec cette théorie, c'est que personne ne semble croire être morte. La quatrième : un peu tiré par les cheveux, mais qui peut tenir la route, on m'a mis malgré moi dans un univers simulé et je suis un bêtatesteur malgré moi. La dernière : je me suis réellement réincarné dans un autre univers.

D'après Anna, je me nommerai Élisa-Cobelt- Gospias-Rosas 6ème de Risis Linderter. Je sais ce que vous vous dites, ce nom est long. Et vous avez raison ! Moi-même, j'ai eu du mal à l'apprendre. Avec les cours d'histoire que j'ai suivie, j'en ai appris un peu plus.

Au départ, il y avait 3 dieux et 3 diables capitaux et un chef : Éros le dieux du courage et de la bravoure, Rispas le dieu du respect et de la loyauté, Auras la déesse de la bonté et pardon. Risitas le Diable de l'infamie et de l'ostentation, Troyard le Diable de la forfaiture et de l'introversion, et enfin Sombra la Diablesse de la luxure et de l'ostentation. Parmi eux. Il y a Thurstant qui est là pour faire régner la paix et l'harmonie entre les deux camps dans l'univers. Autrement dit, c'est le chef.

Seulement un jour Auras la déesse de la bonté et du pardon et Troyard le Diable de la forfaiture et de l'introversion ont commis un acte irréparable, un acte contre-nature et qui était à l'encontre de toutes les règles établies dans l'univers : ils ont eu une liaison. Thurstant, fous de rage, leurs a envoyé des centaines de milliers de météorites, mais ces mêmes météorites ont fusionnées pour former Célestia une planète.

Thurstant transforma Troyard en une boule de feu et Auras en une énorme roche planant au-dessus de Célestia. Thurstant déclara ensuite :

« Vous qui par votre amour abominable aviez tranché les lois de l'univers, je vous condamne à vous tourner autour et à vous contempler sans jamais pouvoir vous toucher tel est le triste sort qui vous est réservé pour l'éternité. »

Peinture célèbre de Slobry Dias créé au Aurore primaire, elle représente la déesse Auras ainsi que le diable Troyard dans leurs relations infructueuses :

La lumière qui se dégage de Troyard, ainsi que son feu ardent, est alimenté par l'amour inconditionnel qu'il porte a Auras. La beauté de la roche et sa lumière argentée est alimentée par l'amour qu'Auras portes à Troyard, de cet amour est né « l'eau », cette même eau qui a créé la vie, les végétaux, les végétaux et enfin les hommes. Nous sommes nés d'une union pécheresse entre ces deux divinités.

C'était bien la première fois que je suivais avec autant de passion un cours d'histoire. C'était intéressant, mais sincèrement, Trustant est vraiment un nerveux. Il faut vraiment qu'il se détende, sa réaction me semble un poil exagéré.

Prends une camomille. Ça va bien se passer.

Seulement une chose me dérangeait, cela fait trois mois que je suis ici. Trois mois à me coltiner des cours de courbettes ennuyeuses, d'histoire, de science, de langue, de biologie et j'en passe, mais je n'avais toujours pas rencontré ma « famille ». J'avais deviné que la mère n'était malheureusement plus de ce monde, mais son père... Avait-elle des frères ou sœurs d'ailleurs ?

- Anna ?

- Oui. Répondit-elle de façon enjouée tout entendant le linge.

- Où est ma famille ?

- V-votre père et votre frère aîné son en voyage d'affaires, je ne sais pas quand ils rentreront, mais ça ne devrait plus tarder ne vous inquiétez pas !

Alors elle a aussi un grand frère...

- D'accord, merci Anna.

Je vis son regard se teinter d'une légère pitié.

- C'est tout naturel Mlle Élisa. Que diriez-vous d'une part de gâteau ?

À l'entente du mot « gâteau » ma bouche salivait, tandis que mon ventre gargouillait de faim. Ce n'était pas l'heure du goûter, mais je n'allais sûrement pas lui rappeler.

...Le lendemain matin....

- Mlle Élisa ! Mlle Élisa !

- Qu'est-ce, tu as Anna ? Tu es bien agité ce matin. Disais-je à moitié endormi.

- Votre père et votre frère viennent d'arriver.

- Super.

Je me rallongeai dans mon lit, indifférente à l'information.

- Mlle Élisa, vous n'êtes pas contente de pouvoirs les revoirs ?

- Mon sommeil est ma priorité.

Anna retira soudainement le drap sur mon corps et m'ordonna de me lever avec un air sévère au visage.

Fait chier ! Ils n'auraient pas pu revenir un autre jour !

À suivre...

Une famille étrange

« Enfant découlant d'une abomination, vous hériterez de ces travers ainsi que de ces vertus. Vous suivrez la voie d'un de vos créateurs illégitime... »

Sacrum 4-51.

Anna m'avait rendu présentable pour accueillir mon "père" et mon "frère", je ne comprenais pas l'intérêt à vrai dire. Ce n'était pas la famille royale après tout.

Je me plaçai à bonne distance de la porte d'entrée, où une vingtaine de serviteurs était parfaitement rangé côte à côte sur mon côté droit ainsi que mon côté gauche. Droit comme des piquets, ils attendaient l'arrivé des hommes de la famille. Être au centre de tout ce beau monde me mettait extrêmement mal à l'aise.

- Mlle Élisa, vous devez rester ici et attendre les hommes de la famille pour les saluer.

- Hein ? Et toi, tu vas où ?

- Je vais me placer auprès de vos serviteurs, c'est là qu'est ma place.

- Tu ne peux pas rester à côté de moi ?

- Comment ?! Me tenir sur le chemin du maître et du jeune maître ?! Comment oserais-je, je ne suis qu'une minable servante ?

- Ne te dénigre pas Anna. Tu est aussi importante que n'importe quelle être vivant sur Célestia.

- Merci mademoiselle, mais je connais ma place.

- ILS ARRIVENT !!! TOUS EN PLACE !!! Hurla un serviteur à la voix portante.

- Oh ! Par Éros ! Bonne chance mademoiselle !

- Anna !

Elle se dépêcha de se fondre dans la file de serviteurs, je restai seul au milieu de tous. La panique s'empara de moi étant exposé à tous ces champs de vision. Je croisai le regard d'Anna qui me prêtait des encouragements silencieux, je prie une grande inspiration pour me recentrer et cela avait suffit à me faire reprendre mon calme.

Des tambourins résonnaient par-delà la porte tandis que des trompettes vibraient en un son victorieux, le son se rapprochait de plus en plus. Je pressentais qu'il allait s'écouler 3 secondes avant que la porte ne s'ouvre.

Trois...

Deux...

Un...

La porte s'ouvrit dans un grand fracas. Des chevaliers parfaitement rangés deux par deux, jouait d'un instrument musical ou portait un grand drapeau avec dessus l'insigne de la famille. Dans une coordination mirobolante, ils se placèrent de part et d'autre de la grande porte, cessant au passage le bruit métallique de leurs armurs chevaleresque. Une fois, tout le monde en place, un grand silence retentit dans la salle.

Les chevaliers aux extrémités de la porte crièrent :

- Le 200ème chef de famille, le 7ème du nom Zstinia-Libita-Oros-Docras, Ris Linderter...

C'est long !

- Ainsi que le 300ème aîné de famille, le 4ème du nom Bcros-Rospel-Ricmtis-Stolsa, Ris Linderter vont faire leurs entrée !

C'est affreusement long ! Et pourquoi y a-t-il un si grand écart entre le nombre d'ainés et le nombre de chefs de famille ?!

Je vis les têtes des domestiques s'abaisser parallèlement au sol tandis que la grande porte s'ouvrit précautionneusement. Les ombres de deux silhouettes apparurent une grande et imposante, tandis que l'autre silhouette était son total opposé.

Je sentis mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine, à mesure qu'il s'avançait je les distinguait mieux, ils portaient tout deux des costumes fastueux, l'un noir, l'autre bleu marine. Ajouter à cela une touche dorée qui a l'air si significative dans ce monde.

Plusieurs détails me troublèrent cependant, le premier est que mon "père" ne me ressemblait en rien, il avait des cheveux noir de jais et des yeux gris orageux avec un corps, parfaitement, battit et incroyablement musclé. Le second est que mon "frère" me ressemblait en tout point, yeux bleus joyaux, une peau laiteuse et un corps frêle sans imperfection. Il était seulement plus grand que moi avec des cheveux courts. Et le dernier point est que plus l'homme aux cheveux de jais, plus j'avais l'impression d'être écrasé par sa carrure.

Il était immense. Il fessait plus de 2 mètres, c'était certain. Et pour moi dont la taille était réduit a celui d'une crevette, le contraste démesuré m'en fis presque perdre la voix. En plus de cette aura menaçante et autoritaire qui se dégageait de lui à chacun de ses pas. Les deux hommes n'étaient plus qu'à quelques centimètres de moi, tandis que moi, je restai paralyser face à cette muraille. J'entendis un toussotement léger mais subtil qui me sortit de mon état de choc, puis je me rappelai ce que je devais faire.

Je courbai l'échine, releva légèrement ma robe bleue et croisa élégamment mes jambes, je fis l'effort de pousser ma voix afin qu'elle ressorte claire et concise.

- C'est un honneur de ne vous revoir que les dieux...

Soudain, je fus projeté en arrière sur le sol dur. Je ne comprenais pas ce qui se passait, mon cerveau avait du mal à analyser l'information.

Que venait-il de se passer ?

- Mademoiselle !

Anna se précipita vers moi tout aussi chamboulé.

Il m'avait poussé avec sa jambe ? Il a continué son chemin sans même prendre le temps de s'arrêter.

Je voyais leur silhouette s'éloigner sans même m'adresser un regard, cela m'avait rappelé de mauvais souvenir. De très mauvais souvenirs. Anna me serra dans ses bras pour tenter de me réconforter.

Mais je n'étais pas triste, ni heureuse. J'éprouvais seulement un grand soulagement, le soulagement de ne pas pouvoir m'attacher à eux, de ne plus pouvoir être blessé et de devoir répondre aux attentes — J'étais libre.

J'avais déjà prévu de ne pas m'enticher d'eux, donc leur attitude vis-à-vis de moi m'arrange même si ce manque de respect me contrarie.

Vous avez le droit de ne pas m'aimer, mais soyez au moins respectueux ! Je ne donnerai plus mon affection à personne, c'est fini.

- Mademoiselle ! Je suis tellement désolé ! Pleurnicha Anna en m'étouffant presque dans ses grands bras.

Je tapotai l'arrière de son dos.

- Ne pleure pas Anna, ce n'est pas si grave.

- Comment vous pouvez dire ça ?! Maugréa-t-elle a voix.

Bon...Anna sera la dernière...

\*

- Ce monde est trop intéressant !

Je brandissais mon livre « Encyclopédie 1 de la poussière de monde » à la lumière du jour, les ouvrages qui régissaient ce monde était comme de grands récits fantaisiste et mythologiques, à l'exception qu'elles étaient réelles. Depuis mon arrivée, ici, je passais mon temps à lire, Anna pense que je le fais pour les études, mais c'est plus un loisir qu'autre chose. Une des habitudes que je n'ai pas perdues de mon ancienne vie, là où je ne faisais que lire des manga et jouer aux jeux vidéo. Tout est passionnant, je me suis même mise à aimer les maths pour vous donner une idée. Et plus important, encore ce monde possède de la magie.

On toquâmes 3 fois à ma porte, puis la tête réjouie d'Anna dépassa du seuil. Quand elle affiche cette expression, c'est rarement une bonne nouvelle pour moi.

- Qu'est-il y a Anna ?

- C'est l'heure du dîner.

- Oui et alors ? Je mangerais ici comme d'habitude...

En un instant, je compris où elle voulait en venir et cela me provoqua des frissons d'angoisse.

- Nan... Lâchais-je dans un soupir désespéré.

- Si ! Vous allez dîner avec votre famille ! S'exclama-t-elle en sautant de joie.

- Non. Répondais-je sèchement en me replongeant dans la lecture de mon livre.

Son sourire s'amenuisa.

- Vous en voulez à votre père ?

Ce n'est pas un père. Pauvre Élisa, je la plein, toute cette froideur, ce mépris, il est immonde.

- Non, je ne veux pas, c'est tout.

- Je suis vraiment désolé mademoiselle, mais vous n'avez pas le choix, ce sont les règles de savoir-vivre, même vous, ne pouvez y déroger.

- Tu n'as qu'à dire que je suis malade.

- C'est impossible mademoiselle, j'ai prêté serment. Je ne peux mentir à aucun membre de la famille Linderter au risque d'être châtié, ce seau est la preuve de mon serment. Elle retroussa sa manche où était tatoué le seau d'une étoile à cinq branches.

- Dis-leur que je ne me sens pas bien alors, c'est partiellement vrai.

- Mademoiselle...Bon très bien. Je vais aller leur dire.

Elle me fit une tête de chien battu.

Je ne céderai pas.

Ses yeux s'humidifièrent.

Je ne céderai pas !

Une larme coula le long de son visage qu'elle essuya d'un revers de la main.

- Bon, reposez-vous bien mademoiselle.

- C'est bon, je vais y aller !

Son visage s'éclaira en un instant faisant l'impasse sur son émotion précédente.

- Super ! Alors allons-y !

Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je la regarde, j'ai comme la désagréable impression de m'être fait avoir.

On marcha dans les grandes allées du château, d'une extravagance surréaliste, les murs étaient remplacés par de grandes vitrines ou la lumière filtrait sans entrave. Le sol d'une clarté luxuriant reflétait chacun de nos corps avec une précision affine. Des piliers ressemblant à ceux grecque sublimait le tout — avec ses fleurs qui sortaient directement de leurs matières, de différentes sortes et couleurs.

On arriva devant la porte imposante de la salle à manger, le majordome nous fit entrer, l'endroit était très éclairé et spacieux. Les deux hommes de la famille avaient déjà commencé à manger sans m'attendre, en pleine discussion de ce que je supposais être « pour les affaires » faisant abstraction de ma présence.

Comme je m'en doutais, ils ne m'ont pas attendu. Très bien, moi aussi, je sais être mal polie.

Je m'avançai vers la place vide où une assiette de nourriture était posée, ma chaise me paraissait immense. En même temps vu le colosse qui me sert de père, ce n'était pas étonnant. Anna m'aida à m'asseoir et s'éloigna de nous en silence. Il y avait une cuisse de Mandragore, un dragon vivant en milieu aquatique, accompagner de salade composée de légumes comme de l'Agaraga, du Cirtante et d'autre légumes dont je ne connaissais pas le nom.

Un thé au pétale de Suinte, une fleur à la vertu médicinal et aussi sucrée.

- ...Oui il sera plus facile de développer notre entreprise à Arcansas vu que l'Audré se fait plus rare là-bas...Disa le garçon au cheveu blanc.

- ... Le plus difficile sera de déterminer le prix en fonction des moyens de la ville et d'attirer la clientèle très exigeante... Ajouta l'homme au teint blafard.

La colère montait en moi.

Quand je pense que c'est le traitement qu'ils ont réservé à cette pauvre Élisa. Elle n'a que 8 ans, pourquoi a-t-elle droit à autant de mépris ? Qu'a-t-elle pu bien faire ?

Ils me dégoûtaient, je voulais partir au plus vite, j'engloutis mon assiette de manière inconvencionnelle, je manquai plusieurs fois de m'étouffer, grâce au thé cela glissa tout seul. Après avoir fini, je posai violemment mon assiette sur la table créant un grand fracas et faisant trembler toute la vaisselle — Toute l'attention était maintenant sur moi.

J'avalai ma dernière boucher et lâcha un rot vertigineux qui résonnait dans toute la pièce. Je me sentais libéré après avoir relâché ce gaz.

- J'ai fini. Déclarais-je d'une voix assurée.

Je me saisis du pain du chef de famille et partis en courant sous les yeux était des serviteurs. Je pouvais entendre Anna crier mon nom à des kilomètres...

S'ils veulent être impolis, je le serai aussi. Il n'y a pas de raison.

À suivre...

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