Le courage de faire face à son Destin...

Tw : Idée suicidaire

Âmes sensibles s'abstenir !

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Deux semaines plus tard...

Tout s'était passé très vite pendant ses deux semaines. À tel point que je ne les avais pas vues filer. Les révélations que j'avais faites, autant frappante qu'effroyable, m'avait poussée lentement vers une forme de dépression. Je ne savais pas par quel miracle je n'étais pas devenu fou.

Tout d'abord, j'avais appris par le médecin qu'Anna était bel et bien vivante. Comme moi avant l'incident, elle était plongée dans un lourd coma comme punition pour sa faute. Bonne nouvelle, me direz-vous. Et bien laissez-moi briser vos rêves, la mort aurait été plus convenable. Pourquoi ? Parce qu'Anna, dans son profond sommeil, était en train de revivre en boucles ses traumatismes. Quelque chose de fondamentalement destructeur pour tout être qui y serait confronté. Si elle n'était r pas rapidement sorti de ce calvaire, elle risquait si elle se réveillait un jour, de sombrer dans la démence.

Ensuite, Mr.Krolle et tout le personnel chargé de s'occuper du jardin avaient été virés par cet homme pendant ma convalescence. Un constat que j'avais fait lorsque je m'étais rendu dans le jardin. Ou du moins, ce qu'il en restait...

Le jardin, il y a peu lumineux, éclatant de couleurs oniriques, de beauté renversante et de nouveautés curieuse, n'était maintenant plus que l'ombre de lui-même. Les végétaux devenu sombre et terne, le sol où l'hertis (comparable à l'herbe dans l'autre monde.) autrefois verdoyant était devenu noirâtre et boueuse. Les résidents de cet écosystème dont ce garçon avait troublé l'ordre s'affaiblissaient à petit feu.

Tout cela m'avait mis le moral au plus bas et ne faisait que confirmer ce qui était déjà pour moi une certitude — j'étais maudite. Oui maudite par ce destin qui prenait un malin plaisir à m'arracher ce qu'il m'avait fait aimer. À me couvrir de désillusion, de vains espoirs, d'émotion comprimant ma cage thoracique jusqu'à ne plus pouvoir pousser un simple soupir. J'étais condamné à un désespoir éternel, au point où je me demandais s'il valait mieux en finir. C'est vrai après tout. Pourquoi je continuais de lutter ? Pourquoi continuais-je de respirer cet air ? Le destin semblait s'être pris comme d'un sombre pari de me faire tomber au plus bas. Qu'avais-je à perdre ? Vivre était bien trop douloureux.

Ce matin, enfermer dans ma chambre comme les jours précédents. Noyé par mes songes et mon profond chagrin, les rideaux autour de mon lit à baldaquin empêchait les lumières parasites d'entrer dans ma sphère de consternation. Je m'étais à peine nourri, du temps que j'avais passé dans cette bulle à me lamenter. Je pleurais, et une fois l'expression de ma tristesse étancher, je succombai au bras de Morphée.

Les domestiques allaient et venaient dans ma chambre, pour m'apporter et emporter la nourriture que je ne touchais pratiquement pas. Aucun d'entre eux ne semblait se soucier de mon état. Mon corps était lourd, tellement lourd, si lourd que je peinais ne serait-ce que d'effectuer un battement de cils. Et pourtant, je sentais mon corps s'amaigrir, se consumer comme une forêt embrasée.

La nuit tomba, ou le jour. Je ne savais plus. Le temps passait sans que je ne puisse m'en rendre compte. Pour moi, il était statique, aussi figée et lasse que mon corps flânant sur la blancheur de mes draps. Je me sentais partir, j'avais l'impression que mes forces allaient m'abandonner. Allait-ce être là la fin de ma vie si tragique ? Si je répondais au sommeil qui me talonnait depuis un moment, allait-il être mon dernier ?

Mon esprit succomba à cette douce torpeur, en espérant que la réponse à ces questions sera celle que j'espérais.

Il fait si froid...

Où suis-je ?

C'est donc ça la mort ? Je la pensais plus agréable...

Enfin bon...tout est fini, c'est principal.

— Je te souhaite la bienvenue au Sustentra, gronda une voix imposante résonnant dans mon esprit comme un écho en pleine montagne.

La panique me fit ouvrir en grands, autour de moi, tout était vide à part quelque point lumineux parsemer un peu partout. Des sorties de boule difforme, de toute taille, se prenaient l'espace nous offrant une sculpture des onéreuse de par leurs beautés.

En voulant me servir de mes jambes, je constatai avec horreur et stupéfaction qu'elles n'étaient raccrochées à rien. Mon corps était suspendu dans le vide, mes cheveux se mouvaient au accord d'une étrange énergie ainsi que mes vêtements. J'avais l'impression d'être légère, c'était une sensation agréable malgré le froid glacial.

— Comment préfères-tu que je t'appelle petite humaine ? Yuki ou Élisa ?

Je scrutais l'horizon autour de moi pour savoir d'où provenait cette voix qui me semblait à la fois proche et lointaine.

— QUI ÊTES-VOUS ? M'écriais-je fort pour qu'elle m'entende.

— Destin.

Comment ça « Destin » ? Était-ce le nom d'une créature de Célestia ?

— Petite sotte ! Tonna la voix autoritaire, me faisant glapir. Comment peut-on me comparer à quelconque espèce de cette misérable planète ?!

Quoi ? Comment il savait ?! Est-ce que par hasard, il peut...

— Oui, humaine : « Je suis tout. Et forme un rien. En tout et pour tout, je te connais mieux que toi-même, car je suis l'omniscience agréée. Le nier est aussi vain que ton existence ; que je raserai d'un mouvement de mes cils...telles sont les échelles divines et tu devras t'y plier... »

— Mais c'est...le Sacrum 1-1, le premier qu'on doit apprendre dans le livre sacré. Vous dites être « Destin » ce qui veut dire que...non...ce n'est pas possible...vous-êtes...

— Tu as vu juste, je suis Thurstant.

Je me figeai sur place. Comment était-ce même possible ? Est-ce ce que même les saints ou les prêtres avaient pu avoir une aussi proche proximité avec Thurstant ? S'en était fou.

— C'est possible parce que je l'ai voulu. Et non, aucun prêtre ni saint de Célestia n'avait pu avoir une telle proximité avec moi. Tu es bien la seule depuis des décennies.

— Mais pourquoi moi ?

— Parce que je voulais te parler.

— De quoi ?

— Cesse tes questions ennuyeuses...

— Oui. Pardon.

Il ricana.

— Tu es bien docile, pourtant, tu avais plus d'aplomb ce jour-là.

Je voulus lui demander à quoi il faisait référence, mais je me rappelai son ordre plutôt, je n'avais aucune attention de m'attirer mes foudres du chef des dieux en personne. Il fallait être fou en plus d'être stupide — En plus, je devais bien avouer qu'il était sacrément intimidant.

— Bien, je vais te montrer...

Un claquement sonore résonna dans tout l'espace, alors qu'une lumière aveuglante s'immisça dans tout le Sustentra dépeignant ce décor autrefois sombre. Je criai d'effroi lorsque je me sentis tomber dans le vide.

— Quand vas-tu t'arrêter ?

La voix douce et suave d'un homme me permit de me recentrer et je constatai que l'effet de chute s'était estompé. J'ouvris doucement les yeux, cette fois, une lumière chaude et réconfortante me baignait de ses doux rayons dorés. Tout autour de moi était éclatant de vie, je reconnus le jardin. Tout était comme avant l'incident. Je me relevai d'un bond, j'étais de retour à la maison !

— DIEU MERCI, JE SUIS VIVANTE !!! CE N'ÉTAIT DONC QU'UN CAUCHEMAR !!!

— C'est fini tout ce cirque ?

Un homme inconnu me scrutait du coin de l'œil d'un air ennuyé. Le qualifier de « beau » serait un euphémisme, car en effet, il était plus que ça. Beaucoup plus. Il portait une longue robe blanche avec des manches longues, de longs cheveux couleurs neige. Sa peau pâle venait fluidifier cet assortiment de pureté alors que ses yeux gris luisaient tels des bijoux.

— Qui êtes-vous ?

Il roula des yeux, l'air visiblement contrarié.

— Je n'aime pas me répéter.

 Mes yeux s'écarquillèrent naturellement de stupeur.

— T-Thurstant ?

Sans me répondre, il se détourna de moi avançant dans le jardin avec une démarche assuré et élégante comme il lui appartenait. Je fus hypnotisé par sa beauté et sa grâce qui était d'un autre niveau.

— Dépêche-toi. Ordonna-t-il, sèchement.

— Oh...euh...oui pardon j'arrive ! Balbutiais-je.

Je courus et marchai à quelques centimètres derrière lui.

— O-où, allons-nous ?

Il soupira d'exaspération, et se retourna pour me faire face.

— Tu ne fermeras donc jamais cette bouche.

— Désolé.

— Arrête de t'excuser.

— Oui, pardon.

Il fronça les sourcils, je parai mon visage de mes mains par peur des représailles. Suite à quoi il me saisit par le bras, et, d'une facilité déconcertante, il me souleva du sol pour me porter contre son torse. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine.

— Détends-toi voyons, dit-il en cognant son doigt contre mon front.

Ce geste détendit tous mes muscles contractés et dissipait toute mon angoisse comme par magie, il reprit sa route d'un pas lent qui me berçait tendrement. Je me sentais bien et en sécurité dans la chaleur de ses bras, mes problèmes devenait dérisoire plus rien ne comptait dès lors.

À suivre...

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Dear_Dream

Dear_Dream

Une vraie perle

2025-03-04

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