Attention : ce chapitre peut contenir des scènes pouvant choquer les lecteurs (ex : horreur, torture..) Merci de votre compréhension.
Je ne suis qu'un déchet rejeté dans la nature par tous, je suis arraché et détruit. Mon corps explose et se déchire à nouveau dans un son strident et horrible. Mon âme est étiré comme un mouchoir et des gouttes de vies s'échappent de mon corps torturé semblant de colère. Le ciel est haut et je me sens perdu dans cette souffrance. L'ogre s'aligne tout au long de ma vision et tourne à l'infini sans laisser de fissure. Je me sens partir, les colères m'animent et me détruisent à petit feu. Quand je veux m'éloigner ou riposter, mon corps se décompose et des rires atroces s'insinuent dans ma tête.
J'ai l'impression que je tourne et des mains me retiennent pour mieux m'affliger les pires souffrances qui puissent exister. Il me regarde avidement et un point vient frapper dans mes côtes et dans mon âme... L'horreur me fait voir de toutes les couleurs et la nuance du ciel ne semble plus aussi noir qu'avant.
L'atmosphère se change et devient âcre et gris, un goût défectueux et ancien se propage dans l'air et je vois des marées de sang s'abattre sur les restes de mon corps et tout emmener vers l'inconnu des déserts morbides. L'écume grise colorie cette mer d'un nouveau regard et le ciel devient noir ou vide. Des nuages s'ajoutent dans le ciel et une tempête se prépare, là-haut. Les tourbillons chassent espoir et les morts chassent vies.
Oh...le temps court à toute vitesse...et les cycles naturels deviennent dangereux et féroces m'arrachant peaux et mémoires. L'eau profonde se noie dans les abysses de mon corps et l'écume salée remplit de sang sort et se gonfle dans ma chair. Les étoiles forment d'étranges formes et se teintent différemment. Des choses s'engagent dans mon corps et changent les propriétés de celui-ci tandis que des larmes coulent de mes yeux, elles sont belles et sombres; des larmes colorées de cette belle couleur sanguinaire. Mes yeux sont vides et sont noirs, une première.
Mon corps vibre une dernière fois de douleur et je me sens soudain reposer, l'ogre disparaît de ce fichu cauchemar. L'attente est longue et mes paupières ne se lèvent qu'à l'arrivées d'un faible soupir. Je me lève, nonchalant et regarde autour de moi; réagit quand je vois le masque attaché à ma tête. Je me tâte les oreilles que j'aurais habituellement mais elles ne sont pas là. Je lèche mes dents et ne repère aucune canine.
Je suis dans un appartement et ma blouse de médecin est toujours attaché à ma chaise, je me gratte la tête et divague dans cet espace. Je pose ma main sur le rebord d'une table, prêts à vomir mais rien ne sort de ma bouche.
Je remarque des cicatrices sur mes mains et recherche finalement un miroir.
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