Chapitre 6

"ahahah....qu'est-ce qui m'arrive ?", "ahaha...ahaha qu'est ce que c'est ?"

Les ombres ne sont que brumes pour moi alors qu'elles blessent, qu'elles percent, qu'elles hurlent de rage.

J'entends....j'entends....leurs cris...leurs cris de rage, elles sont instables; elles sont horribles; elles sont fantomatiques mais je ne sais pourquoi, ceci me fascine.

Leurs cruautés me semblent familières et leurs horreurs ne m'affectent plus, j'ai l'impression d'entendre leurs pensées...d'entendre leurs mugissements, leurs plaintes, leurs colères et de les comprendre :

'Est ce qu'elles font parties de moi ?' je les observe effectuant des atrocités semblables à des bêtes :

'Non, je crois que c'est moi.' Je déduis.

C'est moi, moi leurs réceptacles; leurs ouvertures au monde, je ne suis qu'un figurant à leurs ambitions, je ne suis que le reflet de ces choses, de ses ombres...comme un fantôme.

Ma peur s'envole soudainement et je me retrouve enfermé dans un espace cubique, un écran blanc apparaît et comme une télévision; je me mets à le regarder.

Les actions s'enchaînent tellement vite et le sang émerge toutes les 10 secondes dans la pellicule.

Je vois des cadavres joncher le sol et l'horreur illuminer la fenêtre, je continues de regarder la série de plus en plus gore.

On voit avec précision la douleur et les blessures des protagonistes :

- Tortures / Corps en décomposition / Corps troués

- Yeux blancs

-  Sang / Gerbes

Blanc...blanc...blanc....blanc....Leurs visages sont blancs, morts.

Le film que je regarde se prolonge à l'infini, ses techniques d'ombrages m'impressionnent et je suis ébahis de continuer à voir autant de violence.

"Ah...ah....ah...c'est drôle", je mets soudainement à rire.

Les personnages jouent tellement mal, devrais-je rire de leurs souffrances ? :

"Je ne sais pas...mais ça m'amuse."

Je suis apparu avec aucune émotion, seule la solitude et le froid était là; les sillages des arbres étaient noirs et leurs branches formaient des formes étranges; le vent soufflait et mes soupirs étaient brefs.

Je ne connais pas beaucoup de chose, cette cruauté m'attire bizarrement, comme si elle avait toujours été là....

La caméra rechange de place et s'avance sur le trottoir, regarde le bois brulé et envoi une image de forêt.

J'entends des bruitages, des craquements; je vois soudain un énorme plan d'un enfant.

Son visage me paraît hideux : il est lace, des cicatrices déforment sa netteté, ses yeux sont noir- noir je m'y perd avec une lumière de la même couleur que ce fameux feu et avec un aspect trouble.

Il me semble horrible, l'expression de son visage me terrifie; ses yeux sont perdus dans un vide, un vide terrifiant.

Il ouvre la bouche, ses pieds se lèvent et essayent d'hurler, de crier et les ombres l'entourent.

L'engloutissent, le mangent, le dévorent, le déchiquettent.......c'est tellement affreux mais pourquoi...pourquoi son visage me trouble a tel point ?

Je me gratte le visage, je me le griffe et cris :

"Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez !!!!!!!!!! AHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!"

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