Chapitre 10 ✔

Sept heures, mes yeux sont ouverts, je regarde le plafond blanc de ma chambre. Je n'ai aucune envie de me lever. L'alarme de mon téléphone recommence à biper. Normalement, je dois commencer à neuf heures, mais Louise a insistée pour que je vienne à huit heures. Je cite :

" Meg je t'en supplie, il faut absolument que tu viennes demain à huit heures ! "

Mais, je n'ai aucune envie de venir à cette heure-ci. Je ferme mes yeux, prête à me rendormir une seconde fois.

Mauvaise idée Meghan ! Grogne ma conscience.

J'ouvre subitement mes yeux et me retourne sur le ventre pour râler dans mon oreiller.

" Allez Meghan, debout ! " me dis-je à voix haute pour me donner une sorte de " courage ".

Alors je me lève, pour aller me doucher. Mes pieds nus sur le parquet froid me font frissonner. Mes fesses tombent sur le matelas. Je les retire en vitesse comme si je m'étais brûlé. J'ai l'impression que toutes les choses autour de moi, me donnent plusieurs arguments positifs à retourner sous ma couette moelleuse et attendre la prochaine sonnerie de mon réveil.

Sous la douche, le jet d'eau me détend tellement que je suis prête à m'endormir debout. Je me prélasse sous l'eau bouillante, les yeux clos.

La sonnerie de mon téléphone retentit dans la salle de bain me faisant sursauter. J'ouvre mes yeux et passe mon bras entre les portes de la cabine de douche pour attraper mon portable sur le petit meuble.

*Meghan j'espère que tu es réveillée !*

Je souffle bruyamment et lui réponds un simple : oui.

Son message a l'air tellement réaliste, qu'il me fait râler une seconde fois. Je ne vis plus avec mes parents - Dieu merci - mais Louise joue le rôle de la mère ennuyante.

Bref... Il reste plus qu'aujourd'hui et je serais tranquille.

Heureusement !

Je viens tout juste de commencer ma première semaine de cours, mais pourtant j'ai tellement hâte que tout s'arrête et que je puisse prendre des vacances. Je suis certes contradictoire, mais j'avais une opinion différente du lycée, contrairement à ce que j'ai réellement !

En plus de ça, je n'ai pas la classe la plus agréable, - en matière de gentillesse et de politesse, on est loin du compte, - ce qui rend la tâche beaucoup plus difficile.

Je mets fin à ma douche de quinze minutes et m'enroule dans une serviette en coton. Je brosse mes cheveux et les ondule. Je maquille légèrement mes yeux pour le dernier jour de cours. C'est une habitude, tous les vendredis je fais toujours un effort pour mon apparence.

En me regardant dans le miroir, je me demande si j'en ai pas trop fait ! J'ai juste sublimé mes yeux d'un fin trait d'eye-liner. Mes lèvres sont rouges comme tous les jours.

Pourquoi faut il que je me prenne toujours autant la tête ? Chaque jours...

J'arrête de cogiter et mets ma petite robe noir.

*****

Sept heures trente, il faut que je me dépêche. J'attrape deux oranges que je presse, un muffin dans la main. Mes dents croquent dans le cake moelleux que je savoure longuement. J'ai toujours aimé les muffins, c'est comme une drogue et lorsque j'en ai plus, je me sens presque mal, de ne pas en manger pour mon petit-déjeuner.

J'avale mon jus d'orange et place le verre dans l'évier. Il me reste quelques minutes pour me brosser les dents et vérifier mon sac de cours.

Ce midi, Louise et moi allons manger dans le petit café, à cinq minutes du lycée. Hier soir, elle m'a proposée de nous faire un repas entre copines. J'ai acceptée tout de suite. Ça me changera des sandwichs et des plats en boîte. Il faudra que je remplisse le frigo, ce week-end.

Deux petites minutes plus tard, je sors enfin de mon appartement, je ferme ma porte et enclenche la poignée pour vérifier si elle est verrouillée.

Je dévale les escaliers et me dirige au lycée. Un vent frais balaye mes cheveux sur le côté. Je referme ma veste et croise mes bras contre ma poitrine pour tenter de me réchauffer. Les jours rallongent, le soleil se couche plus tôt lorsque je rentre, et le matin le ciel est encore noir.

Dans deux mois, nous serons en décembre. Rien qu'en y pensant, cela me fait rappeler que je vais passer un réveillon et un Noël toute seule. Encore. J'espère que mon oncle obtiendra une permission pour fêter Noël avec moi.

Après ce que m'ont fait mes parents, je ne suis pas prête de passer ma fête favorite avec eux. Et puis, ils seront sûrement à

Bora-Bora, allongés sur des chaises longues, en train de bronzer sous la chaleur accablante, face à la mer turquoise. Sirotant des cocktails.

Dans mes pensées, je bouscule un garçon en train de fumer sa cigarette. Je m'excuse rapidement et lorsqu'il se retourne, ses yeux gonflés et rouges me rappellent qu'il ne vient pas de fumer qu'une simple cigarette ! Je trace ma route en vitesse, sans même me retourner. Rien qu'en pensant à cette odeur, cela me provoque un haut le cœur, et mon sang se glace. Je poursuis mon chemin la peur au ventre. Il y a vraiment des personnes... bizarres ... sur la route du lycée. Ça craint !

Devant l'établissement, je cherche mon téléphone au fin fond de mon sac, tous ces abrutis de lycéens me poussent pour passer les premiers.

Pour une fois qu'ils sont pressés de rentrer ces cons !

Si seulement, je trouvais les choses que je cherchais dans ce fichu sac ! Je ne peux en vouloir qu'à moi-même de laisser tout ce bordel dans mon sac de cours.

Mauvaise humeur, souffle ma conscience.

Mon téléphone se met à sonner, c'est Louise, je parie !

Elle va me demander où je suis, avec qui ? Pourquoi je prends autant de temps...

J'arive à me faufiler entre deux lycéens, je m'avance jusqu'au forum, où m'attend Louise.

J'en profite pour rentrer au même moment qu'un groupe de fille devant moi.

Au moment où j'allais entrer dans la pièce chaude, ce pot de peinture me lâche la porte en pleine figure.

" La porte, merde ! " soufflais-je en jurant.

Je suis définitivement de mauvaise humeur.

Tu es toujours de mauvaise humeur, Meg ! Me nargue ma saleté de conscience.

En tout cas, elle, si je la retrouve, elle va passer un mauvais quart d'heure, elle et ses potes. Je tourne la poignée et m'engouffre à l'intérieur, il fait déjà plus chaud que dehors.

Je frotte mes bras frénétiquement pour me réchauffer, tout en cherchant Louise. Faisant parcourir mon regard dans toute la salle, mes pupilles se posent sur le groupe de garçon. Un petit sourire timide se dessine, faisant remonter mes fossettes.

Ils me fixent tous. Ils sont même de trop à me fixer. Mon cœur se met à battre un peu plus vite, me coupant légèrement la respiration.

Pour mon plus grand bonheur, Louise agite ses bras, je souffle, j'avance vers elle et lui dis bonjour avant de m'asseoir en face d'elle sur un tabouret haut.

" Pratique Louise." Lui dis-je ironiquement, en montrant ma robe du doigt.

Elle râle, avant de m'envoyer chier :

" Estime toi heureuse, j'ai trouvée une table libre, près de monsieur « mystérieux mec »."

Je roule des yeux avant de lui demander pourquoi elle voulait me voir.

" Hum ... aucun ... c'est juste ... que... " dit-elle gênée.

Elle se met à parler tout bas, s'en presque inaudible.

" Il y a Kyle au fond avec ses potes."

Mes yeux se plissent, je comprends pas vraiment, je sais qu'elle est attirée par Kyle, et que son groupe est assis autour de la grande table. Mais...

Fronçant les sourcils, elle se met à crier :

" Meg, je vais pas te faire un dessin, quand même ? " Hurle t-elle en attirant l'attention vers notre table.

Quand je vois toutes les personnes nous fixer, j'éclate de rire discrètement.

" Il m'a envoyé des messages toute la soirée. "

Louise replace une mèche de cheveux derrière son oreille.

" C'est pour ça que je voulais que tu viennes, lui et sa bande sont toujours là, le vendredi matin."

Elle semble toute joyeuse. Je suis contente pour elle, je ne lui ai jamais dis mais, maintenant je considère Louise, un peu comme une grande sœur, celle que je n'ai pas eu ... en quelque sorte.

Mes yeux se posent sur son visage embellit. Je lâche mon sac à terre dans un grand fracas. Mon coude se place sur la table et je pose mon menton contre ma paume de main, en l'écoutant attentivement.

" Ton copain ne fait que de te regarder." Me dit-elle malicieusement.

" Arrête avec ça ! "

Je me sens assez gênée, si je pouvais disparaître je le ferais tout de suite ! Elle pointe son doigt vers lui, merci pour la discrétion.

Louise hausse ses sourcils.

Je ne sais pas quoi, mais quelques choses me dit qu'elle a quelque chose derrière la tête ! Je baisse la tête en rougissant, achevez moi ! Elle faufile ses doigts sous mon tabouret et le rapproche vers elle brusquement, manquant de me faire tomber, tout cela pour que je sois en face d'eux.

" Louise fait moi plaisir, cesse d'avoir autant d'énergie à huit heures." Rigolais-je.

Elle éclate de rire, puis allume son téléphone pour envoyer des messages.

Mes yeux survolent la salle pour ensuite rencontrer une paire de yeux bruns. Mon regard s'ancre, sans que je le veuille dans ce regard tout de même perturbant. Et je ne peux décrocher mes yeux. Puis il finit par tourner la tête vers son pote de gauche.

Est-il gênée ?

J'observe cette personne qui m'intrigue, depuis une semaine déjà. Ses cheveux bouclés brun, souvent décoiffés, ses yeux marrons comme le chocolat, et sa mâchoire carré...

Mon cœur commence à battre de plus en plus fort, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Il est juste beau, même très beau, non putain, il est à bouffer ce mec ! Mes dents mordent l'intérieur de ma joue.

Je me tourne ensuite vers Louise qui m'observe elle aussi, tout en souriant, ses lèvres tremblent d'envie, ce qui veut dire qu'elle se retient soit d'exploser de joie, parce que je regarde ce mec ou tout simplement, parce qu'elle m'a grillée ! Je la regarde excédée.

" Sort ta connerie "

" Il te plaît, avoue !?"

Sa question est carrément une affirmation. Je n'ai pas le choix que de lui réponde.

Je souffle en levant mes yeux au ciel et lui réponds en chuchotant :

" Hum..."

" Hum, veut dire oui ? " sur enchéri t-elle

" Hum hum... "

Elle se met à crier avant de les regarder discrètement. Putain, s'il ne sait pas à la fin de la journée, qu'il me plaît ...

" La discrétion, ce n'est pas ton fort ! Et ne fait pas comme si tu n'étais pas au courant, je te l'ai dis !"

" Mais vous allez trop bien ensemble, Meg."

Je lève les yeux au ciel, pour la millième fois de plus.

" Ferme là ! S'il te plaît. "

" Mais vous allez trop bien ensemble, Meg. Je te le jure. "

" Putain, mais qu'est-ce que j'ai pas dit ... "

Je frotte mes yeux péniblement, elle m'agace. Louise ne fait que me répéter cette fameuse phrase, et la journée n'a pas commencée et surtout n'est toujours pas fini.

En tournant la tête vers mon amie, Louise entrouvre ses lèvres, avant de me regarder avec des yeux ronds et un sourire crispé. Puis pour finir par pouffer de rire gentiment, je l'interroge du regard.

" Qu'est-ce que tu as ? " Dis-je interloquée.

Elle ne me répond pas. Je décide de me retourner pour voir, le brun descendre avec le blond, se diriger droit devant moi.

Oh putain de merde...

Pardon, c'est sortit tout seul !

J'ai tout à coup envie de m'enfuir. Je reste figée sur mon tabouret. Mon sang propulse et se concentre sur mes joues avant de prendre une teinte cramoisie. Je passe une main sur mon front. Avant d'être interpellé :

" Hum... Salut..."

Je rougis violemment. Merde.

" Hum... Salut ..." dis-je en coinçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Je le trouve tellement beau, en rêvant secrètement pour qu'il vienne m'adresser la parole, et quand l'occasion se présente, je suis naze.

Mais cela n'arrange pas la situation, lorsque je croise Louise en plein fou-rire. Je pince mes lèvres fermement pour éviter de rire, mais mon rire incontrôlable s'accentue avec mon amie.

J'essaie de me contrôler du mieux que je peux, en lui demandant :

" Hum... Qu'est-ce que tu veux ?"

Il semble tout à coup mal à l'aise, je pense qu'il pourrait s'échapper, si une issue de secours lui tendait la main. Mais malencontreusement, c'est sans compter sur son pote qui lui force la main.

" Allez mec, sinon tu payes le tacos !"

Ok, je vois le genre de mec qu'il est... Certes, il peut me plaire mais maintenant il va avoir plus de mal à me poser cette question.

Il regarde son ami en lui lançant des yeux noirs. Il finit par soupirer avant de me regarder sérieusement. Ce qui me fait tout à coup perdre mon fou rire.

" Hum... je... "

Crache. Putain.

" Tu ... ? " Dis-je en le poussant à savoir.

" Lucas, mec tu es une gonzesse, ou pas ? "

Donc il s'appelle Lucas. Il s'appelle Lucas ! Pas mal Lucas, pas mal ...

Je sais enfin son prénom.

" Ta gueule, putain... Bon, est-ce-que tu peux me passer ton snap, parce que..." dit-il plus doucement.

Sa voix ...

Je me fais violence pour ne pas rire, à ses joues qui deviennent rouges.

" Parce que tu seras dans la merde ?" Je demande ironiquement.

" Euh... oui beaucoup..."

Le dénommé Lucas se gratte la nuque. Je suis vraiment méchante, mais c'est soit ça ou un tacos.

" Le problème c'est que je n'ai aucun réseaux sociaux. " Blaguais-je.

Ses lèvres miment un : putain.

Un coup de pied sous la table, m'arrache un gémissement de douleur, mes yeux se posent directement sur Louise qui surenchérit :

" Bah voyons Meg, et Instagram ? "

Je lève les yeux au ciel avant de lui dire :

" J'ai Instagram, si tu veux ? "

Il regarde son pote, comme pour lui demander l'autorisation.

Je rêve ?

" Ouais, ça marche."

Lucas me demande à l'aide d'un simple regard pour prendre mon téléphone. Je déverrouille mon mobile, avant de lui tendre, pour qu'il le prenne ensuite.

" C'est bon ?" lui demande t-il nerveusement.

" C'est bon, mec, tu n'auras pas à payer le tacos ! "

Ils s'en vont tous les deux. Même pas un merci.

" Merci ? Non ! Bande de connard!" Beuglais-je.

" Meghan !" Me réprimande Louise.

Nous commençons une bataille de regard haineux, avant que Louise lève les yeux pour sourire.

" Quoi ? Encore ! "

Je tourne la tête vers le groupe d'à côté, en voyant le beau gosse me fixer.

" Vous. Êtes. Faits. Pour.être. ensembles. "

Louise articule chaque mot, comme si je n'étais qu'une imbécile, impossible de comprendre ma propre langue.

Pourquoi, j'intéresserai un mec qui ne me regarde juste pour jouer avec moi, ou même pour me demander quelque chose !

La seule question est : pourquoi moi, une fille aussi banale, à la vie aussi compliquée qu'un casse-tête chinois peut intéresser un mec, comme lui ?

Toujours les mêmes questions qui tournent en rond, comme les aiguilles de ma montre.

Louise ne fait que de me répéter la même chose depuis le temps que je cogite dans mes pensées.

Il faut que je sorte, ça ... ça m'énerve !

J'attrape mon sac à terre et pars telle une furie. Louise se met à crier, ce qui fait retourner tout le monde.

" Meghan !" Crie Louise.

" J'ai besoin de prendre l'air. On se retrouve au café ?"

" Ouais, mais ..."

Je dégringole les marches de l'escalier. Sans même avoir entendue la fin de sa phrase.

Je pousse la porte qui tape contre le mur dans grand fracas qui fait tourner les têtes de tout le monde.

◇◇◇◇

Les cours de la matinée ont passés vite. Je n'ai pas beaucoup parlé à Louise et je me sens un peu mal, mais j'avais besoin de réfléchir.

Toute la matinée, je n'ai fais que de me répéter cette même phrase que ma conscience m'avait dit un peu plus tôt : pour une fois soit heureuse, tu n'as qu'une vie.

Mais j'ai peur, peur de l'inconnu, ça m'effraie d'être heureuse, je ne sais même pas, si je l'ai déjà été au moins une fois dans ma vie !

Il est midi, mon dernier cours vient de se terminer. Je sors mon téléphone de ma veste et le consulte, j'ai plusieurs notifications. Un message de Louise et deux notifications sur Instagram. Je regarde le message de mon amie :

* J'ai réservée une table.*

Je lui réponds :

*J'arrive.*

Je franchis la porte et me dirige vers le café. Je commence à avoir faim, mon ventre fait des petits gargouillis, je pose ma main au niveau de mon estomac.

Pendant le trajet, je regarde les notifications Instagram. Tous vienne de Lucas. Un sourire apparaît sur mon visage, ma mauvaise humeur de ce matin a vite disparu, pour laisser place au soleil, qui éclaire mon humeur.

Sa demande d'abonnement, que j'accepte, et un message..., un message !

*Salut et merci.*

Je souris encore une fois pour la... Je ne sais même plus, j'ai tellement souris que je ne m'en rappelle plus ! Il a bien entendu, quand je les ai insulté toute à l'heure.

Je tapote sur le clavier, une réponse mais je l'efface. Je réfléchis, qu'est-ce que je lui écris ?

Je vais attendre d'être avec Louise, elle sera ce qu'il faut faire.

J

e range mon portable dans la poche de ma veste, lorsque j'aperçois la façade du restaurant café. Je pousse la porte qui grince. Une petite clochette tintille. Une jeune serveuse s'avance vers moi.

" Mademoiselle ? "

" Une amie m'attend." Dis-je poliment.

" Oui, suivez moi !"

Elle m'amène à la petite table où se trouve Louise, je m'installe en face d'elle et m'excuse de mon petit retard.

" T'es cours se sont bien passés ? " demande t-elle intéressée.

" Ouais, j'avais beaucoup faim et ..."

" Attend Meg, regarde qui traverse la route !"

Sa joie explose dans tout le restaurant, je ris et me penche vers la fenêtre pour regarder dans la rue.

Lucas, Kyle et ses amis en direction du tacos !

" À propos de Lucas..." commençais-je.

Elle se tourne vers moi, encore plus intéressée parce que je viens de lui dire que par Kyle traversant la route.

" Il m'a envoyé un message..."

Elle pose sa main sur sa bouche pour s'empêcher de hurler.

" Et je ne lui ai pas répondu, je ne sais pas quoi lui dire..." finissais-je timidement.

" Passe moi ton téléphone !"

Mes sourcils se froncent, je tends lentement mon portable. Elle me l'arrache de la main et tape une rapide réponse, trop rapide à mon goût. Elle fronce ses sourcils en scrutant mon mobile dans tous les sens. Et lorsque la notification de la messagerie sonne, elle sourit et tape une autre réponse pour me le repasser. Je regarde ce qu'elle a marqué et mes yeux sortent de leurs orbites.

" Non !" Dis-je choquée.

*Salut on se voit ce week-end?*

Je regarde sa réponse.

*Ouais tu veux faire quoi ?*

*Viens chez moi*

" Sérieusement Louise, dit moi que c'est une putain de blague."

" Non tu as rendez-vous ce week-end !"

" Mais ..."

" Ferme là et commande !"

Mais ...

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