C'est le plus long week-end !
Je m'ennuie terriblement.
Hier, après avoir téléphoné à Louise, je me suis mise dans le canapé en regardant l'écran noir de la télé éteinte. Le stress me rongeait tellement, que je me suis enlevée toutes les petites peaux autour de mes ongles. Mon index droit à le plus souffert. Pour passer l'envie d'enlever toutes les petites peaux, je me suis levée du canapé, et je me suis préparée un bon petit plat. Ça faisait longtemps que je n'avais pas cuisiné.
Et me voilà en ce moment même, j'essaie de trouver quelque chose pour tuer mon ennuie. Mes yeux parcourent la pièce pour trouver une petite distraction mais rien ne me vient à l'esprit.
Lorsque je suis angoissée, j'écris. Peut-être que si j'écris, je tuerai mon ennuie et je ne penserai à un rien d'autre qu'à écrire.
Je me précipite dans ma chambre et attrape la fameuse boite rose rectangulaire. Je l'adore.
Au début, elle servait simplement d'emballage. C'était mon oncle, il avait acheté à ma naissance, une peluche y été déposé. Un lapin blanc que j'ai toujours d'ailleurs. Il est posé sur mon lit sur mes deux oreillers et tous les soirs je m'endors avec.
J'attrape la fameuse boite et souffle sur le couvercle décoré de roses rouges, pour retirer la fine couche de poussière. M'asseyant sur la chaise du salon, j'ouvre doucement le couvercle fragile et le dépose à l'autre bout de la table. Je prends en main les pages blanches griffonnées de mon écriture ronde, noire. Je relis chaque passage rapidement.
J'ai l'impression qu'il y a une éternité qui sépare aujourd'hui et la dernière fois où j'ai écris.
Dès qu'une idée me vient en-tête, je la note dans l'application bloc-note sur mon téléphone. Généralement, celle-ci part aussi vite qu'elle est arrivée à mon cerveau, comme ça m'arrive souvent, je me suis acheté des petits carnets avec lesquels je me balade partout. Et quand mon imagination se met en route, je note en vitesse sur les lignes du petit carnet.
J'attrape le stylo noir et commence à dessiner quelques mots. Ces quelques mots sont vites rejoins par d'autres et finissent par devenir de jolies phrases qui ont du sens.
Ma main tient fermement le crayon entre mes doigts qui n'a même pas le temps d'étaler l'encre sur les pages blanches. Mon cerveau se met enfin à fonctionner correctement. Je mets de côté, Louise, Kyle, les mensonges et les vérités que j'aurais dû dire. Pour me focaliser sur ce que j'aime tant faire. Écrire.
Tandis que j'écris, j'ai l'impression de me retrouver encore une fois avec les personnages de ma petite histoire. Je suis toujours assise sur la chaise du salon, et les personnes créées dans mon esprit sont aussi autour de la table. C'est fou !
Mais c'est comme ça que je le perçois. Je trouve cela plus facile de les imaginer avec moi, ici.
De plus, je me sens moins seule. C'est assez drôle.
Je termine la phrase en l'accentuant d'un point. Puis je pose mon stylo. Fière de moi.
Je me redresse et lève mes bras en l'air pour les étirer, je me dandine sur ma chaise pour donner du mouvement à mon dos endolorie.
Je me lève pour aller me rafraîchir, assoiffé.
Un verre dans ma main, je le remplie d'eau fraîche, et l'engloutis. Le liquide glisse dans ma gorge et poursuis son chemin dans mon œsophage, en apaisant ma gorge sèche. Je repose le verre dans l'évier et regarde l'heure.Je reste figée au milieu du salon en voyant l'heure sur le cadran.
Deux heures du matin.
J'avais carrément oublié que j'avais cours demain et je vais le regretter, dès lorsque mon réveil va sonner. En me dépêchant, je regroupe le tas de feuilles blanche, et les accroche à l'aide d'une pince. Je fourre tout ça dans ma boite.
Avant d'aller me coucher, je vérifie si la porte est verrouillée. Je n'ai aucune envie de voir un homme habillé de noir à l'intérieur de l'appartement. Cette pensée me glace le sang. Je cours jusqu'à ma chambre, comme s'il y avait une personne qui me courrait après.
C'est toujours la même chose, je suis de plus en plus souvent seule, à cause des missions de mon oncle qui rentre très rarement. Alors, dès que l'occasion se pointe pour que je me fasse peur moi-même, ma tête ne se fait pas prier pour imaginer des scénarios délirants.
Je pose la boite sur mon bureau et me déshabille. La fraîcheur de la pièce me fait frissonner. La chair de poule s'accapare de mes bras et me frigorifie sur place. J'enfile mon pyjama et prépare mon sac de cours. Une fois dans mon lit, le corps sous la couette moelleuse qui me recouvre. J'essaie de me réchauffer en frottant mes bras.
Je ferme les yeux. En essayant de pouvoir trouver le moyen de m'endormir. Mais une chose essentielle me fait sursauter et me réveille instantanément.
Le réveil !
Je rallume mon téléphone et mets mon alarme. Heureusement que j'y avais pensé. Ensuite, je prends le chargeur et le connecte à mon téléphone pour qu'il recharge.
Ma peluche nichée dans le creu de mon cou. Je souris niaisement dans l'obscurité. Même si je suis pas une fan des lundis, je suis tout même pressée de revoir mon amie.
À qui tu as mentis ! Souffle ma conscience.
Je lève automatiquement mes yeux au ciel. Simple habitude.
Mais il n'y a pas que cela, qui me rend souriante.
Je vais aussi revoir Lucas...
Sur cette dernière pensée. Mes paupières closent. Ma tête part du royaume des vérités et des mensonges pour aller tout droit vers celui des rêves...
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