La Malédiction Reçue De Ma Mère
je m'appelle Alice Fernando
J’avais dix-sept ans et je vivais seule avec ma mère. Mon père avait été tué par la mafia à ma naissance pour une dette avec eux , d’après ce qu’on m’avait dit. Il était mort en venant me voir à l'hôpital on l'avait tiré dessus
Ma mère m’avait élevée seule. Elle n’avait jamais eu d’autres enfants, pas jusqu’à mes seize ans. Elle s’était entièrement consacrée à moi, à mon éducation, à mes rêves. Nous vivions dans un appartement simple, dans un quartier calme. Elle travaillait comme secrétaire de direction dans le collège où j’étudiais. Nous n’étions ni pauvres ni riches, juste modestes, mais elle faisait tout pour que je ne manque de rien.
Puis un jour, il est apparu. Ce monsieur. Il venait de plus en plus souvent à la maison. Très grand, beau peut-être un mannequin. la quarantaine bien entamée mais toujours frais. Notre première rencontre s’est faite un après-midi ensoleillé. J’étais assise devant la télévision quand quelqu’un frappa à la porte.
Ma mère ouvrit, le sourire aux lèvres. Il entra dans le salon et s’assit de l’autre côté de la pièce. Je me contentait de dire :
Alice: Bonsoir mon oncle .
Et je continuais de visionner mon émission. Mais quelques minutes plus tard, ma mère m’interpella :
Maman: Alice , viens bien saluer oncle alexando
Je m’étais rapidement exécutée, un peu gênée, et m’étais approchée.
Alice: Bonsoir mon oncle
Alexandro : Bonsoir ma fille
Maman : Il s’appelle Alexandro, et c’est mon ami, dit maman.
Alice : Bienvenue monsieur Alexandro
Alexandro : Merci ma fille… tu es très respectueuse et posée, j’aime ça.
Alice : Merci mon oncle
Maman: Il va plus souvent venir nous rendre visite, et, donc ne sois pas surprise si tu le vois régulièrement ici, ajouta maman.
Alice: Okay maman, j’ai compris.
Alexandro: Vas-y, continue à visionner, on aura le temps de bien nous connaître.
Alice: d'accord mon oncle
Je retournai à mes images pendant qu’ils discutaient. Et comme maman l’avait dit, Alexandro revint. De plus en plus souvent. Il apportait toujours des cadeaux, et parfois ils sortaient ensemble. Maman rayonnait. Elle n’avait jamais été aussi vivante depuis la mort de mon père. Elle chantait, elle souriait, elle se maquillait à nouveau. Moi, je pensais qu’ils étaient juste amis, jusqu’au jour où elle m’appela pour une discussion mère-fille.
— Alice, tu sais que tu es ma fille chérie, non ?
— Oui bien sûr, je suis même l’unique, répondis-je en souriant.
— Voilà ! Et tu sais que depuis que j’ai connu ton père, je n’ai connu aucun autre homme, n’est-ce pas ?
— Oui maman, je sais ça.
— C’est bien ! Tu comprends les choses. Je veux que tu saches que personne ne va jamais prendre ta place dans mon cœur.
Je commençais déjà à sentir que quelque chose se préparait, mais je restai calme, curieuse d’entendre la suite.
— Je souhaite me marier, et pour ça, j’ai besoin de ta bénédiction, car tu es la seule personne que j’ai de plus cher sur cette terre.
— Te marier ? Waouh, je suis très contente maman. Et je ne vais jamais t’empêcher de le faire.
— Ah merci ma fille, tu es vraiment adorable.
— Mais… tu vas te marier avec qui ? C’est ça que je comprends pas.
— Avec tonton Alexandro, mon ami que tu connais bien
— Ah super ! Il est très gentil et humble. Je l’aime bien.
— Donc ça ne te gêne pas ?
— Non pas du tout ! On a un mariage à organiser, youpi !
— Mais tu sais que tu devras l’appeler "papa" désormais, non ?
— Oui, je sais, et je suis contente. J’aurai un père à moi, comme les autres.
— Oui mon bébé…
Je m’étais mise à danser, et maman m’avait rejointe en riant. Ce jour-là, nous étions heureuses. Ce jour-là, je ne savais pas encore que c’était le début des hostilités.
Six mois plus tard, maman et monsieur Alexandro étaient mariés. Il nous fit déménager de notre ancien quartier vers sa grande maison à Rome C’était un véritable petit paradis, frais, lumineux, orné de tableaux et de meubles massifs. Ma chambre était un rêve devenu réalité.
Alexandro : Tu aimes ta nouvelle maison ?, me demanda-t-il.
Alice: Oui papa ! Elle est très belle, j’adore. Surtout ma chambre, exactement comme ce dont j’ai toujours rêvé.
Alexandro: Dans ce cas, je suis heureux d’avoir répondu à tes attentes et exigences.
Maman: Est-ce qu’on va alors encore respirer ? Tu vas bien te vanter auprès de tes copines !
Alice : Ah oui ! Elles font aussi pareil, donc c’est mon tour !
Alexandro: Si tu as besoin de plus pour les impressionner, appelle ton père.
Alice : Elles ne vont voir que du feu !
Maman : Humm, attention à ne pas devenir une fille gâtée, hein, avertit maman.
Alexandro: Non, loin de là. Elle le mérite !.
Il était gentil. Attentionné. Il me défendait parfois même quand maman voulait me crier dessus. Nous étions devenus complices. Très proches. Il n’avait pas d’enfants, disait-il, et avait perdu sa femme quelques années auparavant. Ce n’est qu’une fois que nous nous étions installés qu’il avait enlevé ses photos.
Nous vivions comme une famille idéale. Parfois, il y avait quelques disputes entre eux, mais rien de grave. Puis, trois mois après le mariage, maman se mit à vomir, à cracher souvent. Papa l’amena à l’hôpital. À leur retour, ils m’annoncèrent une grande nouvelle.
Alexandro: Alice, tu ne t’ennuies pas seule dans cette maison ?
Alice: Pas vraiment hein ! J’ai tout ce qu’il faut pour me divertir.
Maman: Quoi ? Tablette, iPhone et télévision ?, lança maman, moqueuse.
Alice: Oui, et ça me suffit.
Alexandro: Donc ça ne t’intéresse pas d’avoir un petit frère ou une petite sœur ?,
Alice: Si si !! Je veux bien !!
Maman: Okay, bientôt tu seras grande sœur, parce que je suis enceinte.
Alice: Vrai ça !? Tu vas me donner un petit ou une petite ??
Alexandro : Eh oui ! Prépare-toi déjà à prendre tes responsabilités en main.
Alice: Je suis même déjà prête !
Une nouvelle saison de notre vie commença. La grossesse de maman se passa bien. Elle accoucha d’une magnifique fille que je nommai Alex . La maison, autrefois calme, vibrait désormais au rythme des pleurs de bébé.
Mais deux mois après l’accouchement, quelque chose changea. Alexandro devenait étrange. Il était plus distant avec maman, et de plus en plus proche… de moi.
Un soir, alors que nous étions seuls dans le salon, il me regarda longuement.
Alice : Papa, je te trouve bizarre ces derniers temps. Qu’est-ce qui ne va pas ?,
Alexandro: Ah, tu as remarqué ! C’est bien, tu es une bonne observatrice.
Alice : Oui ! Tu as un problème ?
Alexandro: Pas vraiment. C’est juste que depuis que ta mère a accouché, elle n’a plus mon temps.
Alice: C’est normal, Alex nous bouffe notre énergie à nous tous.
Alexandro: Il n’y a pas que ça ! Son corps a aussi beaucoup changé depuis.
Alice: Changer comment ?
Alexandro: Je trouve qu’elle a pris beaucoup de poids dernièrement et son gros ventre qui ne veut pas s’en aller.
Alice: Ah, je suppose qu’elle va se remettre en forme quand Audrey sera un peu plus solide.
Alexandro: Mais, en attendant, qu’est-ce que moi je fais ? Regarde ton corps, il est parfait. Tu es magnifique.
Alice: Merci papa, c’est gentil.
Alexandro : Je veux passer plus de temps avec toi. Ça va me faire sortir les pensées négatives de la tête.
Alice: Y’a pas de souci papa. Je serai toujours là pour toi.
Alexandro: Tu es mon tout… et je t’aime.
Alice : Je t’aime aussi papa.
Il me prit dans ses bras. Un câlin. Mais cette étreinte-là… était différente. Trop longue. Trop lente. Trop profonde.
C’est cette conversation qui annonça le début de mon apocalypse. Le début de ma fin.
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