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La Malédiction Reçue De Ma Mère

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je m'appelle Alice Fernando

J’avais dix-sept ans et je vivais seule avec ma mère. Mon père avait été tué par la mafia à ma naissance pour une dette avec eux , d’après ce qu’on m’avait dit. Il était mort en venant me voir à l'hôpital on l'avait tiré dessus

Ma mère m’avait élevée seule. Elle n’avait jamais eu d’autres enfants, pas jusqu’à mes seize ans. Elle s’était entièrement consacrée à moi, à mon éducation, à mes rêves. Nous vivions dans un appartement simple, dans un quartier calme. Elle travaillait comme secrétaire de direction dans le collège où j’étudiais. Nous n’étions ni pauvres ni riches, juste modestes, mais elle faisait tout pour que je ne manque de rien.

Puis un jour, il est apparu. Ce monsieur. Il venait de plus en plus souvent à la maison. Très grand, beau peut-être un mannequin. la quarantaine bien entamée mais toujours frais. Notre première rencontre s’est faite un après-midi ensoleillé. J’étais assise devant la télévision quand quelqu’un frappa à la porte.

Ma mère ouvrit, le sourire aux lèvres. Il entra dans le salon et s’assit de l’autre côté de la pièce. Je me contentait de dire :

Alice: Bonsoir mon oncle .

Et je continuais de visionner mon émission. Mais quelques minutes plus tard, ma mère m’interpella :

Maman: Alice , viens bien saluer oncle alexando

Je m’étais rapidement exécutée, un peu gênée, et m’étais approchée.

Alice: Bonsoir mon oncle

Alexandro : Bonsoir ma fille

Maman : Il s’appelle Alexandro, et c’est mon ami, dit maman.

Alice : Bienvenue monsieur Alexandro

Alexandro : Merci ma fille… tu es très respectueuse et posée, j’aime ça.

Alice : Merci mon oncle

Maman: Il va plus souvent venir nous rendre visite, et, donc ne sois pas surprise si tu le vois régulièrement ici, ajouta maman.

Alice: Okay maman, j’ai compris.

Alexandro: Vas-y, continue à visionner, on aura le temps de bien nous connaître.

Alice: d'accord mon oncle

Je retournai à mes images pendant qu’ils discutaient. Et comme maman l’avait dit, Alexandro revint. De plus en plus souvent. Il apportait toujours des cadeaux, et parfois ils sortaient ensemble. Maman rayonnait. Elle n’avait jamais été aussi vivante depuis la mort de mon père. Elle chantait, elle souriait, elle se maquillait à nouveau. Moi, je pensais qu’ils étaient juste amis, jusqu’au jour où elle m’appela pour une discussion mère-fille.

— Alice, tu sais que tu es ma fille chérie, non ?

— Oui bien sûr, je suis même l’unique, répondis-je en souriant.

— Voilà ! Et tu sais que depuis que j’ai connu ton père, je n’ai connu aucun autre homme, n’est-ce pas ?

— Oui maman, je sais ça.

— C’est bien ! Tu comprends les choses. Je veux que tu saches que personne ne va jamais prendre ta place dans mon cœur.

Je commençais déjà à sentir que quelque chose se préparait, mais je restai calme, curieuse d’entendre la suite.

— Je souhaite me marier, et pour ça, j’ai besoin de ta bénédiction, car tu es la seule personne que j’ai de plus cher sur cette terre.

— Te marier ? Waouh, je suis très contente maman. Et je ne vais jamais t’empêcher de le faire.

— Ah merci ma fille, tu es vraiment adorable.

— Mais… tu vas te marier avec qui ? C’est ça que je comprends pas.

— Avec tonton Alexandro, mon ami que tu connais bien

— Ah super ! Il est très gentil et humble. Je l’aime bien.

— Donc ça ne te gêne pas ?

— Non pas du tout ! On a un mariage à organiser, youpi !

— Mais tu sais que tu devras l’appeler "papa" désormais, non ?

— Oui, je sais, et je suis contente. J’aurai un père à moi, comme les autres.

— Oui mon bébé…

Je m’étais mise à danser, et maman m’avait rejointe en riant. Ce jour-là, nous étions heureuses. Ce jour-là, je ne savais pas encore que c’était le début des hostilités.

Six mois plus tard, maman et monsieur Alexandro étaient mariés. Il nous fit déménager de notre ancien quartier vers sa grande maison à Rome C’était un véritable petit paradis, frais, lumineux, orné de tableaux et de meubles massifs. Ma chambre était un rêve devenu réalité.

Alexandro : Tu aimes ta nouvelle maison ?, me demanda-t-il.

Alice: Oui papa ! Elle est très belle, j’adore. Surtout ma chambre, exactement comme ce dont j’ai toujours rêvé.

Alexandro: Dans ce cas, je suis heureux d’avoir répondu à tes attentes et exigences.

Maman: Est-ce qu’on va alors encore respirer ? Tu vas bien te vanter auprès de tes copines !

Alice : Ah oui ! Elles font aussi pareil, donc c’est mon tour !

Alexandro: Si tu as besoin de plus pour les impressionner, appelle ton père.

Alice : Elles ne vont voir que du feu !

Maman : Humm, attention à ne pas devenir une fille gâtée, hein, avertit maman.

Alexandro: Non, loin de là. Elle le mérite !.

Il était gentil. Attentionné. Il me défendait parfois même quand maman voulait me crier dessus. Nous étions devenus complices. Très proches. Il n’avait pas d’enfants, disait-il, et avait perdu sa femme quelques années auparavant. Ce n’est qu’une fois que nous nous étions installés qu’il avait enlevé ses photos.

Nous vivions comme une famille idéale. Parfois, il y avait quelques disputes entre eux, mais rien de grave. Puis, trois mois après le mariage, maman se mit à vomir, à cracher souvent. Papa l’amena à l’hôpital. À leur retour, ils m’annoncèrent une grande nouvelle.

Alexandro: Alice, tu ne t’ennuies pas seule dans cette maison ?

Alice: Pas vraiment hein ! J’ai tout ce qu’il faut pour me divertir.

Maman: Quoi ? Tablette, iPhone et télévision ?, lança maman, moqueuse.

Alice: Oui, et ça me suffit.

Alexandro: Donc ça ne t’intéresse pas d’avoir un petit frère ou une petite sœur ?,

Alice: Si si !! Je veux bien !!

Maman: Okay, bientôt tu seras grande sœur, parce que je suis enceinte.

Alice: Vrai ça !? Tu vas me donner un petit ou une petite ??

Alexandro : Eh oui ! Prépare-toi déjà à prendre tes responsabilités en main.

Alice: Je suis même déjà prête !

Une nouvelle saison de notre vie commença. La grossesse de maman se passa bien. Elle accoucha d’une magnifique fille que je nommai Alex . La maison, autrefois calme, vibrait désormais au rythme des pleurs de bébé.

Mais deux mois après l’accouchement, quelque chose changea. Alexandro devenait étrange. Il était plus distant avec maman, et de plus en plus proche… de moi.

Un soir, alors que nous étions seuls dans le salon, il me regarda longuement.

Alice : Papa, je te trouve bizarre ces derniers temps. Qu’est-ce qui ne va pas ?,

Alexandro: Ah, tu as remarqué ! C’est bien, tu es une bonne observatrice.

Alice : Oui ! Tu as un problème ?

Alexandro: Pas vraiment. C’est juste que depuis que ta mère a accouché, elle n’a plus mon temps.

Alice: C’est normal, Alex nous bouffe notre énergie à nous tous.

Alexandro: Il n’y a pas que ça ! Son corps a aussi beaucoup changé depuis.

Alice: Changer comment ?

Alexandro: Je trouve qu’elle a pris beaucoup de poids dernièrement et son gros ventre qui ne veut pas s’en aller.

Alice: Ah, je suppose qu’elle va se remettre en forme quand Audrey sera un peu plus solide.

Alexandro: Mais, en attendant, qu’est-ce que moi je fais ? Regarde ton corps, il est parfait. Tu es magnifique.

Alice: Merci papa, c’est gentil.

Alexandro : Je veux passer plus de temps avec toi. Ça va me faire sortir les pensées négatives de la tête.

Alice: Y’a pas de souci papa. Je serai toujours là pour toi.

Alexandro: Tu es mon tout… et je t’aime.

Alice : Je t’aime aussi papa.

Il me prit dans ses bras. Un câlin. Mais cette étreinte-là… était différente. Trop longue. Trop lente. Trop profonde.

C’est cette conversation qui annonça le début de mon apocalypse. Le début de ma fin.

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Les semaines qui suivirent furent …étranges.Alexandro devenait omniprésent. Mais pas de la manière qu’on pourrait attendre d’un père. Il voulait passer tout son temps avec moi. Il m’emmenait partout. À la plage. Au cinéma. Parfois même dans des évènements pour jeunes, des concerts ou des festivals auxquels il n’avait aucun intérêt. Il riait avec moi, me prenait en photo, me couvrait de petites attentions.

Parfois, il en parlait à maman. Parfois non. Et il arrivait qu’on parte sans prévenir, la laissant seule à la maison, épuisée par les cris d'Alex

Un dimanche, nous étions rentrés d’une sortie au parc aquatique. Maman m’attendait au salon, le visage fermé.

— Alice, viens ici s’il te plaît.

— Oui maman ?

— vous étiez où encore ?

— Avec papa. On est allés au parc… il m’a offert une glace, on a rigolé. C’était cool.

— Mais pourquoi tu ne me dis jamais à l’avance ? Tu sais que j’ai besoin d’aide avec Alex ! Tu m’as laissée seule toute la journée.

Je la regardai, un peu mal à l’aise, mais sans culpabilité. Alexandro me donnait de l’espace, de l'air, et je m'y accrochais.

— Je suis désolée, maman. Mais c’est juste des sorties entre père et fille, rien de plus.prochainement je te dirais

— Justement. Ce "rien de plus" devient un peu trop fréquent. Il te couvre de cadeaux, il te prend tout le temps. Il ne passe presque plus de temps avec moi. Rappelle-toi d’où tu viens. Ne soit pas une fille gâté

— Tu exagères…

— ah bon ?? Alice. je suis ta mère. Je vois ce que je vois.à cette allure tu vas devenir très paresseuse

Je haussai les épaules et montai dans ma chambre. Maman devenait paranoïaque, pensais-je. Je ne comptais pas du tout changer malgré tout ce que j’avais l’opportunité ou alors, le privilège d’avoir.

Quelques jours plus tard, Alexandro me proposa une nouvelle sortie. Un petit cinéma indépendant qui passait un vieux film romantique. J’acceptai. Il me laissa choisir le film, acheta le pop-corn, rit à mes blagues comme un adolescent.

Sur le chemin du retour, il s’arrêta près d’un fast-food. Il coupa le moteur et dit calmement :

— On va manger ici, ça te dit ?

— Grave ! J’ai trop faim !

Nous avions passé la commande et attendions dans la voiture.

C’est à ce moment-là qu’il me regarda autrement. Son regard n’était plus celui d’un père. Il me détaillait. Il me scrutait.

— Tu sais, Alice… tu es vraiment une jeune fille exceptionnelle.

Je souris, un peu surprise.

— Merci, papa.

— Non vraiment. Tu es intelligente, posée, belle… Et j’adore passer du temps avec toi. Si je pouvais, je resterais avec toi tous les jours, sans interruption.

Je ris, croyant à une blague.

— Mais maman va être jalouse si tu dis ça !

Il se tourna complètement vers moi.

— Je ne parle pas de ta mère. Je parle de toi, Alice. C’est toi qui me fais du bien. Toi qui me redonnes goût à la vie.

Je ne savais pas quoi répondre. Il sortit alors un petit sac cadeau de la boîte à gants et me le tendit.

— Tiens. Pour toi.

Je déchirai le papier avec excitation. Un tout nouveau téléphone. Le dernier modèle. Exactement celui dont je rêvais.

— Papa !!! Non, c’est pas possible ! Merci !

Je sautai presque de joie et, sans réfléchir, je me jetai sur lui pour lui faire un câlin. Il m’entoura de ses bras. Puis, dans un mouvement rapide, il posa ses lèvres sur les miennes. Un baiser. Sur la bouche.

Pas un baiser paternel. Un vrai baiser. Un baiser d’homme.

Je restai figée. Le monde s’était arrêté un instant. Je ne compris pas. Je ne réagis pas. Je ne reculai pas non plus. Je le regardai. Juste… le regardai. Et puis, sans rien dire, je me remis à ouvrir la boîte du téléphone.

Comme si rien ne s’était passé.

Alexandro, lui, semblait détendu. Il remit sa ceinture, prit une frite dans le sac, puis dit simplement :

— Ce petit moment, c’est notre secret. Ne dis rien à ta mère. Elle ne comprendrait pas.

Je hochai doucement la tête. Pas parce que j’étais d’accord. Mais parce que… je n’étais plus sûre de rien.

En rentrant ce soir-là, je me faufilai dans ma chambre comme une voleuse, le cœur battant. J’avais encore le goût de ce baiser sur les lèvres. Ce n’était qu’un instant, qu’un contact… mais un monde s’était déplacé.

Je refermai ma porte sans bruit et m’écroulai sur mon lit. Le nouveau téléphone brillait entre mes doigts comme un trophée. J'avais l’impression d’avoir reçu un secret, un poids doux et brûlant à la fois.

Soudain, des voix montèrent depuis le salon. Maman.Elle semblait fâchée.

— Alexandro, je ne comprends plus ce que tu fais avec Alice ces derniers temps ! cria-t-elle.

Je me redressai et m’approchai discrètement de la porte pour écouter. Leur dispute vibrait contre les murs.

— Tu la gâtes trop ! Elle devient capricieuse, elle change ! Ce n’est pas ça, l’éducation !

— Elle est jeune, laisse-la vivre un peu, agacé. Tu veux qu’elle vive comme une vieille femme à seize ans ?

— Ce n’est pas une question d’âge ! Elle doit rester concentrée, disciplinée. Tu détournes son attention, tu l’éloignes de l’éducation que je lui ai donné

— Mais tu entends comment tu parles ?

— Et j’ai toujours tout fait pour elle. Je sais ce qu’il lui faut.

— Et moi alors ? Je ne suis pas son père peut-être ? Tu crois que parce qu’elle est sortie de ton ventre, je n’ai aucun droit sur elle ? je suis ton mari bon sens

Un silence tomba. Long. Tranchant.

Je n’entendis plus rien. Juste un soupir. Puis des pas lourds. Puis plus rien.Maman n’avait rien répondu. Elle s’était tue. Parce qu’il était son mari. Parce qu’il avait „raison".

Je retournai sur mon lit et activai mon téléphone. L’écran m’aveugla un instant, puis je composai un appel vidéo.

— Wouuuu les filles, regardez ce que j’ai là !

— Aïe ! Alice tu es sérieuse ? C’est le dernier modèle ça !

— Ouais, mon père me l’a offert. Trop cool, non ?

— Trop trop stylée ! On dirait même pas que c’est un beau-père, lui !

Je ris avec elles. Mais au fond de moi, tout sonnait faux. Comme un rire forcé dans une pièce sans écho.

Une semaine passa.La maison semblait avoir retrouvé un calme artificiel. Alexandro ne disait rien. Maman était redevenue absorbée par Alex. Et moi, je flottais quelque part entre deux réalités.

Un mercredi après-midi, alors que j’étais seule à la maison, allongée sur le canapé, mon téléphone vibra. C’était Alexandro

Je décrochai aussitôt.

— Allô papa ?

— Tu fais quoi là, ma princesse ?

— Rien de spécial. Je traîne à la maison.

— Viens me rejoindre. Je suis au cabaret du rond-point. On va prendre un verre tranquille.

Je ne réfléchis même pas. Aucune hésitation.

— J’arrive tout de suite.

Je raccrochai, me changeai rapidement, pris mes écouteurs et sortis comme une flèche, sans prévenir personne. Marchant vers un chemin de non retour.

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Je descendis du taxi juste devant l’entrée du cabaret. Le ciel s’était teinté d’orange foncé, et les néons du bâtiment clignotaient comme des yeux fatigués.

Alexandro était déjà là. Il m’attendait à une table en retrait, dos au mur, comme toujours. Il portait une chemise noire, ouverte au col. Je reconnus aussitôt son parfum, ce mélange subtil de cuir, de bois sec et de menthe. Je l’adorais, ce parfum. Il me calmait. Il m’envahissait.

— Ma princesse est arrivée, dit-il en se levant pour m’embrasser doucement sur le front. Tu es ravissante ce soir.

Je souris timidement. Il me tira la chaise, et je m’assis.

— Tu veux boire quoi ?

— Juste un jus. Ananas, s’il y a.

— Parfait, une fille raisonnable.

Il fit signe au serveur. Je n’avais pas besoin de parler, il s’occupait de tout. Il avait cette manière de me mettre à l’aise sans jamais me laisser vraiment tranquille. Il plaisantait, me racontait des anecdotes, riait fort parfois. J’aimais cette légèreté. Cette sensation de m’échapper du monde, d’exister à part.

Puis, lentement, presque naturellement, ses gestes changèrent. Il posa sa main sur ma cuisse, doucement. Comme s’il testait quelque chose.

Je ne bougeai pas.

Il glissa ses doigts contre ma nuque, effleura mes cheveux, puis mes épaules. De temps en temps, il effleurait le haut de ma poitrine, comme par accident. Mais ce n’était pas un accident.

Curieusement, je ne résistait pas. Mon corps était calme. Ou paralysé, je ne savais plus. Ce n’était pas de la peur. C’était… un vertige. Une confusion.

— Tu sais, Alice… je me sens bien avec toi. Détendu. Vivant. Comme si j’avais retrouvé quelque chose que j’avais perdu il y a longtemps.

Je ne savais pas quoi répondre. Je baissai les yeux. Ma boisson était déjà trop glacée #.

— Tu m’écoutes ?

— Oui papa…

Il sourit.

— Tu n’es plus une petite fille. Et tu mérites le meilleur. Pas seulement les cadeaux… mais aussi l’attention. Le respect. La tendresse.

Je hochai la tête, doucement. Il n’y avait plus de musique autour. Ou peut-être que je ne l’entendais plus.

— Et si on allait se reposer un peu ?

— d’accord allons-y .

Et je me levai. Je le suivis sans poser de question, sans même réfléchir. Il avait réservé la chambre la plus luxueuse de l’hôtel, juste à l’étage du cabaret. Quand la porte s’ouvrit, j’eus un instant d’arrêt.

La pièce était vaste, baignée de lumière dorée. Rideaux lourds, lit immense, draps blancs repassés, miroir mural, sol moelleux Je n’avais jamais mis les pieds dans un endroit pareil. C’était comme entrer dans un rêve climatisé.

Il m’observait, amusé. Je sortis mon téléphone et pris deux, trois photos en vitesse.

— Humm... tes copines vont finir par t’enviée, hein, lança-t-il en souriant.

— Oui… et je m’en fous, répondis-je avec un petit rire. Je fais ce que je veux.

Il s’approcha lentement et glissa ses mains sur mes hanches. Son geste était sûr, assumé, mais doux. J’étais collée à lui. Son parfum, chaud et sensuel, me brûlait les narines. Je respirais son odeur comme un souffle interdit. Face à lui, j’avais cette sensation étrange un frisson dans la colonne, une faiblesse dans les jambes. J’étais encore debout, mais intérieurement, tout vacillait.

Alexandro, bien qu’un peu plus âgé, restait un très bel homme. Et il le savait.

— Alice…, dit-il d’une voix plus basse. Je ressens quelque chose pour toi. Depuis un moment déjà. Et j’ai très envie de t’embrasser. Je peux ?

Je le regardai, un instant figée. Puis je souris. Et j’hochai la tête.Il posa ses lèvres sur les miennes. Lentement. Avec une tendresse presque insolente. Ce fut doux. Chaud. Vaporeux. C’était la première fois que j’embrassais un homme de cette façon. Pas une gifle d’envie. Une fusion. Une offrande.Et moi, je ne résistait pas. Au contraire. Je répondis à son baiser avec la maladresse douce des premières fois… et l’intensité de celles qui n’ont plus peur.

Ses mains, pendant ce temps, avaient commencé à explorer.

Ma taille. Mes hanches. Puis ma nuque. Et plus bas. Des caresses timides mais précises. Je sentais ma respiration s’accélérer. Mes pensées se brouillaient. Mon ventre vibrait. Mes jambes me semblaient soudain lointaines. Dans ma culotte, une tension montait. Un pouls. Une chaleur. Rien n’était stable. Tout se dérèglait.Je n’étais plus dans ma tête. J’étais dans mon corps. Entièrement.

De fil en aiguille, Alexandro m’avait doucement guidée jusqu’au lit. Il s’était placé entre mes jambes, me regardant droit dans les yeux. Je les avais ouvertes lentement, sans qu’il ne me demande quoi que ce soit. Comme si j’attendais… quelque chose. Une délivrance. Un passage. Il effleura ma joue, puis murmura :

— J’ai envie de toi… Je veux faire l’amour avec toi. Tu es toujours vierge ?

J’hochai la tête, un peu émue, un peu fière aussi.

— Oui. Je suis vierge.

Il ne sourit pas. Son regard était sérieux. Presque solennel.

— Est-ce que tu me permets de le faire avec toi ? Je ne veux pas te forcer. Si tu refuses, j’arrête tout.

Mais je ne voulais pas qu’il arrête. À ce moment précis, je ne voulais qu’une chose : continuer à ressentir cette chaleur, ce vertige, cette douceur profonde qu’il faisait naître en moi rien qu’en me touchant.

— Oui… je veux. J’aime bien ce que ça me fait.

Il caressa mes cheveux, puis ajouta d’un ton tendre :

— D’accord. Je vais faire doucement, okay ?

— Okay. Compris.

Il se leva, enleva ses vêtements. Moi aussi. Lentement. Il n’y avait aucune gêne, juste du silence et des regards. Mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il pouvait l’entendre.Quand il se rapprocha, je sentis un mélange de peur et d’impatience. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je ne voulais plus reculer. Son corps se colla au mien, et ce fut comme une onde de chaleur qui traversa tout mon être.

Sans perdre de temps, il sortit son engin bien tendu et dur. Je ne voulais qu’une chose, sentir ce que ça faisait. Il s’était introduit en moi et avec commencer avec de petits mouvements. Les premiers instants furent étranges. Entre douleur, surprise, et frissons inconnus. Mais très vite, autre chose prit le relais. Quelque chose de doux, de brûlant, de puissant. Je ne retenais plus mes soupirs. Lui aussi était emporté, ses gestes devenaient plus intenses, sa respiration s’accélérait.

Et puis… plus rien. Juste nos deux corps étendus, mêlés dans les draps, haletants, le silence autour comme un voile sacré.

Il me prit dans ses bras. Sa peau était chaude, rassurante. Il me chuchota à l’oreille :

— Tu es… tellement délicieuse. J’ai l’impression de revivre avec toi.

Je tournai doucement la tête vers lui, un sourire encore flou sur les lèvres.

— Moi aussi. J’ai beaucoup aimé. C’était… bien.

Il me regarda avec ce regard que seuls les hommes sûrs d’eux peuvent avoir, et dit :

— Tu veux encore ? J’ai encore beaucoup d’énergie hein…

Je m’apprêtais à lui répondre — oui, sûrement — quand mon téléphone vibra sur la table de nuit.Je me redressai légèrement, regardai l’écran.Maman.

Je sentis mon cœur s’arrêter une demi-seconde. Le contraste entre la chaleur du lit et la réalité de cet appel me gifla comme une vague froide.

— C’est ma mère…

Alexandro soupira, se tourna sur le dos, les yeux au plafond.

— Tu vas décrocher ?

Je ne répondis pas tout de suite. Je fixais l’écran, indécise. Puis je glissai sur le bouton vert.

— Allô, maman ?

Sa voix était tendue. Essoufflée.

— Alice, tu es où ? Il est presque vingt heures . Je t’ai appelée plusieurs fois, tu ne répondais pas !

— J’étais avec… des copines. On est allées au fast-food et après on a un peu traîné…

— tu ne m’as rien dit en sortant et Alex pleure beaucoup aujourd’hui. Et ton téléphone était éteint. Rentre vite à la maison

— Je dois rentré tout de suite.

Je raccrochai. Alexandro s’était levé, et me regardait en silence, appuyé contre le mur.

— elle est très fâché .. je ne sais même pas ce que je vais lui dire

— t’inquiète rentre juste comme si de rien n’était, si elle essaie de te crier dessus, je vais intervenir

— okay okay

Je m’étais rapidement habillé et j’étais parti, le laissant encore en tenu d’Adam et Ève dans la chambre d’hôtel. Sur le chemin , je repensais encore à ce moment intense et magique pour moi. Mes yeux venaient de s’ouvrir et je découvrais enfin ce qui se cachait derrière le sexe. J’étais rentré à la maison faire face à ma mère, comme une gentille petite fille , ignorant que je venais de coucher avec son mari.

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