Je descendis du taxi juste devant l’entrée du cabaret. Le ciel s’était teinté d’orange foncé, et les néons du bâtiment clignotaient comme des yeux fatigués.
Alexandro était déjà là. Il m’attendait à une table en retrait, dos au mur, comme toujours. Il portait une chemise noire, ouverte au col. Je reconnus aussitôt son parfum, ce mélange subtil de cuir, de bois sec et de menthe. Je l’adorais, ce parfum. Il me calmait. Il m’envahissait.
— Ma princesse est arrivée, dit-il en se levant pour m’embrasser doucement sur le front. Tu es ravissante ce soir.
Je souris timidement. Il me tira la chaise, et je m’assis.
— Tu veux boire quoi ?
— Juste un jus. Ananas, s’il y a.
— Parfait, une fille raisonnable.
Il fit signe au serveur. Je n’avais pas besoin de parler, il s’occupait de tout. Il avait cette manière de me mettre à l’aise sans jamais me laisser vraiment tranquille. Il plaisantait, me racontait des anecdotes, riait fort parfois. J’aimais cette légèreté. Cette sensation de m’échapper du monde, d’exister à part.
Puis, lentement, presque naturellement, ses gestes changèrent. Il posa sa main sur ma cuisse, doucement. Comme s’il testait quelque chose.
Je ne bougeai pas.
Il glissa ses doigts contre ma nuque, effleura mes cheveux, puis mes épaules. De temps en temps, il effleurait le haut de ma poitrine, comme par accident. Mais ce n’était pas un accident.
Curieusement, je ne résistait pas. Mon corps était calme. Ou paralysé, je ne savais plus. Ce n’était pas de la peur. C’était… un vertige. Une confusion.
— Tu sais, Alice… je me sens bien avec toi. Détendu. Vivant. Comme si j’avais retrouvé quelque chose que j’avais perdu il y a longtemps.
Je ne savais pas quoi répondre. Je baissai les yeux. Ma boisson était déjà trop glacée #.
— Tu m’écoutes ?
— Oui papa…
Il sourit.
— Tu n’es plus une petite fille. Et tu mérites le meilleur. Pas seulement les cadeaux… mais aussi l’attention. Le respect. La tendresse.
Je hochai la tête, doucement. Il n’y avait plus de musique autour. Ou peut-être que je ne l’entendais plus.
— Et si on allait se reposer un peu ?
— d’accord allons-y .
Et je me levai. Je le suivis sans poser de question, sans même réfléchir. Il avait réservé la chambre la plus luxueuse de l’hôtel, juste à l’étage du cabaret. Quand la porte s’ouvrit, j’eus un instant d’arrêt.
La pièce était vaste, baignée de lumière dorée. Rideaux lourds, lit immense, draps blancs repassés, miroir mural, sol moelleux Je n’avais jamais mis les pieds dans un endroit pareil. C’était comme entrer dans un rêve climatisé.
Il m’observait, amusé. Je sortis mon téléphone et pris deux, trois photos en vitesse.
— Humm... tes copines vont finir par t’enviée, hein, lança-t-il en souriant.
— Oui… et je m’en fous, répondis-je avec un petit rire. Je fais ce que je veux.
Il s’approcha lentement et glissa ses mains sur mes hanches. Son geste était sûr, assumé, mais doux. J’étais collée à lui. Son parfum, chaud et sensuel, me brûlait les narines. Je respirais son odeur comme un souffle interdit. Face à lui, j’avais cette sensation étrange un frisson dans la colonne, une faiblesse dans les jambes. J’étais encore debout, mais intérieurement, tout vacillait.
Alexandro, bien qu’un peu plus âgé, restait un très bel homme. Et il le savait.
— Alice…, dit-il d’une voix plus basse. Je ressens quelque chose pour toi. Depuis un moment déjà. Et j’ai très envie de t’embrasser. Je peux ?
Je le regardai, un instant figée. Puis je souris. Et j’hochai la tête.Il posa ses lèvres sur les miennes. Lentement. Avec une tendresse presque insolente. Ce fut doux. Chaud. Vaporeux. C’était la première fois que j’embrassais un homme de cette façon. Pas une gifle d’envie. Une fusion. Une offrande.Et moi, je ne résistait pas. Au contraire. Je répondis à son baiser avec la maladresse douce des premières fois… et l’intensité de celles qui n’ont plus peur.
Ses mains, pendant ce temps, avaient commencé à explorer.
Ma taille. Mes hanches. Puis ma nuque. Et plus bas. Des caresses timides mais précises. Je sentais ma respiration s’accélérer. Mes pensées se brouillaient. Mon ventre vibrait. Mes jambes me semblaient soudain lointaines. Dans ma culotte, une tension montait. Un pouls. Une chaleur. Rien n’était stable. Tout se dérèglait.Je n’étais plus dans ma tête. J’étais dans mon corps. Entièrement.
De fil en aiguille, Alexandro m’avait doucement guidée jusqu’au lit. Il s’était placé entre mes jambes, me regardant droit dans les yeux. Je les avais ouvertes lentement, sans qu’il ne me demande quoi que ce soit. Comme si j’attendais… quelque chose. Une délivrance. Un passage. Il effleura ma joue, puis murmura :
— J’ai envie de toi… Je veux faire l’amour avec toi. Tu es toujours vierge ?
J’hochai la tête, un peu émue, un peu fière aussi.
— Oui. Je suis vierge.
Il ne sourit pas. Son regard était sérieux. Presque solennel.
— Est-ce que tu me permets de le faire avec toi ? Je ne veux pas te forcer. Si tu refuses, j’arrête tout.
Mais je ne voulais pas qu’il arrête. À ce moment précis, je ne voulais qu’une chose : continuer à ressentir cette chaleur, ce vertige, cette douceur profonde qu’il faisait naître en moi rien qu’en me touchant.
— Oui… je veux. J’aime bien ce que ça me fait.
Il caressa mes cheveux, puis ajouta d’un ton tendre :
— D’accord. Je vais faire doucement, okay ?
— Okay. Compris.
Il se leva, enleva ses vêtements. Moi aussi. Lentement. Il n’y avait aucune gêne, juste du silence et des regards. Mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il pouvait l’entendre.Quand il se rapprocha, je sentis un mélange de peur et d’impatience. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je ne voulais plus reculer. Son corps se colla au mien, et ce fut comme une onde de chaleur qui traversa tout mon être.
Sans perdre de temps, il sortit son engin bien tendu et dur. Je ne voulais qu’une chose, sentir ce que ça faisait. Il s’était introduit en moi et avec commencer avec de petits mouvements. Les premiers instants furent étranges. Entre douleur, surprise, et frissons inconnus. Mais très vite, autre chose prit le relais. Quelque chose de doux, de brûlant, de puissant. Je ne retenais plus mes soupirs. Lui aussi était emporté, ses gestes devenaient plus intenses, sa respiration s’accélérait.
Et puis… plus rien. Juste nos deux corps étendus, mêlés dans les draps, haletants, le silence autour comme un voile sacré.
Il me prit dans ses bras. Sa peau était chaude, rassurante. Il me chuchota à l’oreille :
— Tu es… tellement délicieuse. J’ai l’impression de revivre avec toi.
Je tournai doucement la tête vers lui, un sourire encore flou sur les lèvres.
— Moi aussi. J’ai beaucoup aimé. C’était… bien.
Il me regarda avec ce regard que seuls les hommes sûrs d’eux peuvent avoir, et dit :
— Tu veux encore ? J’ai encore beaucoup d’énergie hein…
Je m’apprêtais à lui répondre — oui, sûrement — quand mon téléphone vibra sur la table de nuit.Je me redressai légèrement, regardai l’écran.Maman.
Je sentis mon cœur s’arrêter une demi-seconde. Le contraste entre la chaleur du lit et la réalité de cet appel me gifla comme une vague froide.
— C’est ma mère…
Alexandro soupira, se tourna sur le dos, les yeux au plafond.
— Tu vas décrocher ?
Je ne répondis pas tout de suite. Je fixais l’écran, indécise. Puis je glissai sur le bouton vert.
— Allô, maman ?
Sa voix était tendue. Essoufflée.
— Alice, tu es où ? Il est presque vingt heures . Je t’ai appelée plusieurs fois, tu ne répondais pas !
— J’étais avec… des copines. On est allées au fast-food et après on a un peu traîné…
— tu ne m’as rien dit en sortant et Alex pleure beaucoup aujourd’hui. Et ton téléphone était éteint. Rentre vite à la maison
— Je dois rentré tout de suite.
Je raccrochai. Alexandro s’était levé, et me regardait en silence, appuyé contre le mur.
— elle est très fâché .. je ne sais même pas ce que je vais lui dire
— t’inquiète rentre juste comme si de rien n’était, si elle essaie de te crier dessus, je vais intervenir
— okay okay
Je m’étais rapidement habillé et j’étais parti, le laissant encore en tenu d’Adam et Ève dans la chambre d’hôtel. Sur le chemin , je repensais encore à ce moment intense et magique pour moi. Mes yeux venaient de s’ouvrir et je découvrais enfin ce qui se cachait derrière le sexe. J’étais rentré à la maison faire face à ma mère, comme une gentille petite fille , ignorant que je venais de coucher avec son mari.
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