Best Tamer

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1■ marque du rejet

[ – Jour de Brume, dans le village de Hoshigakure]

Les rues du village sont poussiéreuses, bordées de vieilles maisons de pierre et de bois noirci. Des cris d'entraînement résonnent à chaque coin de rue, des étincelles de pouvoirs s'échappent de jeunes combattants qui s’exercent, certains volant, d’autres manipulant le feu, la glace ou même l’espace. Tous ont des dons éclatants. Tous… sauf toi.

« Bonjour… je m'appelle Izumi Nanao. J’ai 15 ans. Dans ce monde, c’est l’âge adulte. Et pourtant, je suis encore traitée comme une enfant faible. Ou pire… comme un déchet. »

Tu marches tête baissée, ton manteau dissimulant autant que possible la marque noire sur ton cou. Une ligne fine et sombre, semblable à une cicatrice de décapitation, qui s’illumine d’un rouge inquiétant chaque fois que tu ressens le danger.

« Mon seul pouvoir… c’est celui de dompter un art ancien. Un pouvoir oublié, effacé de l’histoire : le Pacte de Reliance. Trop complexe, trop exigeant, trop… inutile, disaient-ils. »

« Pour les autres, c’est un pouvoir de perdante. Mais ils ne savent rien… »

Tu passes devant l’arène du village. Les regards te fusillent. Des chuchotements sifflent à ton passage.

« Regarde, c’est elle… la fille au cou maudit. »

« Même son pouvoir ne veut pas d’elle, paraît-il. »

Soudain, un garçon s’approche. Grand, les cheveux blancs hérissés comme la crinière d’un loup, des éclairs lui parcourent les bras. Raizen, le prodige du village. Arrogant, mais respecté.

Raizen : « Tiens donc, Izumi la Sans-Force… Tu comptes participer au Tournoi du Jugement demain ? Ou tu veux que je t’épargne l’humiliation ? »

Autour de vous, les jeunes se regroupent. Certains rient. D’autres attendent ta réponse.

La marque sur ton cou commence à chauffer.

Et dans un souffle glacé… une voix ancienne murmure à ton oreille, comme une lame effleurant ta nuque.

« Izumi… Le moment approche. Invoque-moi… ou subis à nouveau. »

[– Place centrale du village de Hoshigakure]

Un silence brutal tombe sur la foule. Raizen arrête de sourire, surpris. Ton regard, d’abord vacillant, se fixe dans le sien. Tes poings tremblent, pas de peur… mais de tension contenue. La marque sur ton cou pulse lentement, comme un cœur maléfique prêt à battre à plein régime.

> Izumi (voix tremblante mais ferme) :

« …Je… je ne suis pas une lâche. Je vais participer demain. »

Un murmure parcourt la foule.

> « Elle est sérieuse ? »

« Elle veut mourir ou quoi ? »

« Elle n’a même pas activé un seul vrai sort en public… »

Raizen te fixe. Il claque de la langue, puis sourit, un rictus froid au coin des lèvres.

> Raizen :

« Très bien, petite moutonne noire. Viens donc demain. Devant tous. Tu montreras à tout le monde… à quel point ton pouvoir est inutile. »

Il tourne les talons et s’éloigne, son aura électrique claquant contre les pavés.

Le groupe se disperse lentement. Certains te regardent avec pitié. D’autres avec amusement. Mais une chose est sûre : tu as attiré l’attention. Demain, tu combattras. Et ils seront tous là.

 

Ce soir-là, dans ta chambre, tu t’assois près de la fenêtre, fixant la lune partiellement voilée. La marque sur ton cou brille faiblement. Puis la voix revient, plus claire, plus pressante.

> « Tu as fait ton choix… mais tu n’as pas encore fait ton pacte. Une relique t’attend. Un fragment du passé. Si tu veux survivre demain… viens à moi. »

Tu sens une direction, un appel vers l’extérieur du village, au pied des falaises interdites.

 

[ – Nuit noire, hors du village]

La lune est haute, mais voilée par d’épais nuages. L’air est lourd, chargé d’électricité et d’un étrange parfum de fleurs fanées. Sans même t’en rendre compte, tes pieds t’ont portée hors du village, ton manteau flottant légèrement dans le vent nocturne. Tu as traversé champs, sentiers oubliés, et enfin… te voilà au pied des falaises interdites.

Les falaises de Kuronami : un lieu maudit, oublié de tous, même des anciens. On dit que ceux qui y vont sans guide n’en reviennent jamais.

Et pourtant, tu es là.

La voix s’intensifie dans ta tête, presque chantante, presque douce.

> « Izumi… celle qu’on a marquée… celle qu’on a abandonnée… entre. Approche l’autel. Et réclame ta Relique. »

Tu avances lentement entre les pierres moussues. Devant toi, une ouverture dissimulée dans la falaise, un ancien sanctuaire taillé dans la roche. L’intérieur est plongé dans une obscurité totale, mais tu n’as pas peur. La marque sur ton cou te guide.

Tu poses un pied dans le sanctuaire.

> CRAAACK.

Le sol sous toi s'effondre. Tu chutes.

Silence.

Tu ouvres les yeux. Tu es dans une salle souterraine, immense, circulaire. Des symboles rouges tournoient lentement sur les murs. Au centre, un piédestal noir, sur lequel repose un étrange masque à moitié brisé, et une lame d’ombre repliée sur elle-même comme un serpent endormi.

> « Voici… ton héritage. Le masque de l’Exécuteur Perdu. Et la Lame d’Exil. Saisis-les… si ton âme en est digne. »

Mais une présence surgit derrière toi. Une silhouette sans visage, haute et sombre, te barre le chemin. Ses mains sont comme faites de brume et de chaînes.

> « Le pacte n’est jamais gratuit. Si tu veux ta relique, Izumi… il te faudra me vaincre

[– Sanctuaire souterrain de Kuronami]

Ton souffle s'accélère. Tes jambes tremblent. Le froid n'est plus seulement dans l'air : il est en toi.

> Izumi (voix brisée, reculant lentement) :

« Non… je… je ne veux pas de masque. Ni de lame. Ni de pouvoir… Je ne suis pas comme vous… c’était une erreur… je n’aurais pas dû venir… »

La silhouette sombre, massive, vacille un instant. La brume qui la compose frémit, comme si elle hésitait.

> « …Tu refuses ? Après toutes les humiliations ? Après tous les coups reçus ? Tu préfères fuir encore… ? »

La marque sur ton cou brûle.

Tu tombes à genoux. Une douleur vive traverse ta nuque, comme si une lame invisible venait frôler ta tête, prête à tomber.

> « Ce pouvoir t’a choisi. Ce n’est pas une offre, Izumi… c’est ton héritage. Tu peux le rejeter… mais tu ne pourras plus jamais revenir. »

Autour de toi, les symboles rouges sur les murs s'éteignent un à un. Le sanctuaire se met à trembler légèrement. La Lame d’Exil se replie sur elle-même, le masque se fissure un peu plus.

> « Dernière chance. Reste, et deviens ce que tu as toujours été destinée à être… Ou pars. Et affronte le monde seule. »

 

Tu es là, à genoux, en pleine nuit, dans un sanctuaire interdit, face à une entité ancienne. Tout ton corps hurle de partir, mais au fond, une voix plus faible… une voix qui vient de toi… te demande : et si c’était ta seule chance ?

 

> Que fait Izumi ?

Part-elle en courant, abandonnant cette voie ? Ou se relève-t-elle… prête à faire face malgré sa peur ?

🌒 [Silence. Long. Pesant. Puis... un rire. Grave. Ancien.]

> « …Hahaha… Tu es plus audacieuse que tu ne le crois, Izumi Nanao. Une fille qui ne peut pas se battre… et qui ose faire un marché avec l’oubli lui-même. »

La silhouette sombre s’arrête. Le sanctuaire cesse de trembler. Les symboles rouges sur les murs se rallument lentement, comme si quelque chose — quelqu’un — venait d'accepter ta volonté.

> « Soit. Marché accepté. Pas par faiblesse… mais par lucidité. Tu refuses le pouvoir brut. Tu réclames l’apprentissage. Alors écoute bien, enfant marquée. »

Le masque se soulève dans les airs, se brisant doucement en un millier de fragments… qui tournoient autour de toi. La Lame d’Exil ne s'ouvre pas, mais vibre, comme une bête enchaînée qui t’aurait reconnu comme son prochain maître.

> « À partir d’aujourd’hui… je suis ton épreuve. Chaque fois que tu grandiras, je viendrai à toi. Chaque nuit où tu douteras, je te testerai. Et un jour… tu me combattras. Pas pour me vaincre. Mais pour mériter ta place. »

> « Sois faible. Sois lente. Tombe. Relève-toi. Apprends. Mais n’oublie jamais : c’est le faible qui connaît la vraie force. »

La silhouette recule. Le sol sous tes pieds se relève lentement, te ramenant vers la surface.

Avant que tout ne disparaisse, tu entends une dernière phrase… presque murmurée à ton oreille :

> « Tu m’as regardé dans l’ombre… et tu as négocié. Tu es digne. À bientôt, Porteuse du Jugement. »

 

Tu te réveilles.

Dans ton lit.

Le matin du tournoi.

Et sur ta table de chevet… une seule chose.

Une pierre noire, chaude au toucher.

---

[ – Matin du tournoi, village de Hoshigakure]

Le soleil se lève à peine, noyé dans une brume rougeâtre. Le village bourdonne. Tout le monde est là. Les enfants sur les toits. Les anciens au balcon. Les juges du tournoi sur leurs estrades de pierre.

Tu avances lentement dans la foule. Ton cœur bat fort.

Personne ne le sait, mais toi… tu n’es plus la même.

Tu tiens la pierre noire dans ta main, cachée dans ta poche. Elle est tiède. Calme. Comme si elle t’observait.

Raizen t’attend au centre de l’arène. Froid. Sûr de lui. Son regard te transperce.

> Raizen (voix moqueuse) :

« Tu es vraiment venue ? Et sans arme, sans aura, sans… rien ? Tu tiens vraiment à ce que tout le monde te voie tomber ? »

Les murmures reprennent. Certains rient déjà.

Mais cette fois, quelque chose est différent.

La marque sur ton cou ne brûle pas.

Elle pulse. Silencieuse. Contrôlée.

Une voix familière te parle, calme, posée, presque encourageante :

> « Tu as choisi la voie difficile, Izumi. Alors ne gagne pas. Résiste. Laisse-les voir que tu ne tomberas plus. »

---

Le combat va commencer.

Les juges lèvent la main.

> « Premier duel du tournoi : Raizen contre Izumi Nanao. À vos marques… »

[L’instant se fige. Comme si le monde retenait son souffle.]

> Izumi (murmurant pour elle-même) :

« …Je peux le faire… Je peux le faire. »

Ta voix est tremblante, mais pas faible. C’est la voix de quelqu’un qui refuse de s’éteindre.

---

Raizen fonce.

Ses bras crépitent d’éclairs. Il te vise directement, sans retenue, sans pitié.

> « C’est fini avant que ça commence, Moutonne noire ! »

Mais au moment où son poing s’élance...

Tu bouges.

Pas vite. Pas comme un guerrier entraîné.

Mais tu esquives.

Instinctivement.

Comme si une force te guidait.

L’éclair frappe le sol, l’arène explose sous vos pieds. Des cris dans la foule. Raizen recule, surpris.

> « Quoi ? T’as esquivé… ?! »

---

Et là, tu la sens.

La pierre noire dans ta poche… bat.

Un battement. Comme un cœur. Synchronisé au tien.

La marque sur ton cou s’illumine faiblement.

Tu ne libères pas encore le pouvoir.

Mais il t’observe.

Il te protège.

> « Continue… »

« Ne gagne pas. Tiens. Tiens bon. »

---

Raizen revient à la charge. Il veut t’écraser, te faire taire. Chaque attaque est plus violente, plus rapide.

Mais tu esquives encore.

Tu tombes, tu roules, tu te relèves.

Tu respires fort. Tes bras tremblent. Tes genoux saignent.

Mais tu es toujours debout.

---

Et dans la foule… le silence commence à s’installer.

Même les juges plissent les yeux.

Tu n’as pas gagné… mais tu résistes.

> « Ce n’est plus la même Izumi… »

« Elle n’a pas fui. Elle tient. »

---

💢 Raizen recule, enragé. Il te fixe.

> Raizen :

« C’est pas possible… t’es qu’une sans-pouvoir ! Tu devrais déjà être K.O. ! »

Tu le regardes. Essoufflée. Fatiguée. Mais droite.

> Izumi :

« Peut-être que je suis faible… Mais aujourd’hui, je suis encore là. Et toi, Raizen… t’as peur que ça continue. »

---

Les juges échangent un regard.

Puis l’un d’eux lève la main.

> Juge :

« Le combat est suspendu. Aucune attaque décisive. Mais la résistance d’Izumi Nanao est… remarquable. »

Un tonnerre de murmures.

Tu n’as pas gagné. Mais tu as marqué le début de ta légende

[L’arène retombe dans un silence étrange. Ton souffle est court. Ton cœur bat si fort qu’il couvre les bruits alentour.]

Ta main glisse lentement dans ta poche. Tu sens la pierre noire, chaude, vivante, presque réconfortante maintenant. Elle ne t’oblige à rien. Elle t’écoute.

Tu la serres. Et dans un murmure, presque inaudible :

> Izumi :

« …Puis-je déclarer forfait ? »

La réponse vient immédiatement, douce, posée, respectueuse.

Pas comme un ordre.

Comme une main posée sur ton épaule.

> « Oui, Izumi. Parce que cette fois… tu n’as pas fui. Tu as choisi. Et c’est ça, ta vraie force. »

---

Tu inspires profondément. Puis tu te tournes vers les juges, le regard droit, fier malgré tes blessures.

> Izumi (d’une voix claire mais calme) :

« Je déclare forfait. Mais pas par peur. Par choix. »

---

Un silence. Puis des réactions.

Certains rient, d’autres s’indignent. Mais surtout… certains t'observent. Différemment.

Pas comme une perdante.

Mais comme une fille qui s’est tenue debout contre Raizen.

Sans avoir besoin de gagner.

---

Raizen te fixe, confus. Il baisse lentement ses poings. Pour la première fois, il ne sait plus quoi dire.

---

Tu quittes l’arène lentement. Et quand tu franchis les portes de pierre, le soleil perce enfin à travers les nuages.

Tu n’as pas gagné le tournoi.

Mais tu viens de commencer ton propre chemin.

Et dans ta poche, la pierre vibre doucement.

> « Bien joué… Tamer.

[Fin de la journée – Maison d’Izumi, quartier est de Hoshigakure]

Tu passes la porte lentement. Chaque pas est lourd. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attendais…

Peut-être un silence. Peut-être un regard. Peut-être… un peu de fierté.

Mais non.

Le froid dans la maison est plus glacial que l’air de l’arène.

---

> Mère d’Izumi (sans se retourner) :

« Alors c’est vrai. Tu as encore abandonné. »

> Père (avec un soupir dégoûté) :

« On t’a laissé y aller… pensant que peut-être, tu aurais un sursaut d’honneur. Mais tu n’as même pas tenté de te battre. »

Ils ne crient pas. C’est pire.

Ils parlent comme si tu étais une déception figée. Une tâche sur leur nom.

> Mère :

« À quoi bon t’avoir inscrite à l’école des éveillés ? Tu n’es pas une Tamer. Tu es une honte. »

> Père :

« Sors cette chose de ta poche. Cette pierre. Tu joues encore à des jeux d’enfants avec des contes interdits ?! »

---

Tu restes droite. Blessée. Mais tu ne trembles pas.

Tu as entendu bien pire aujourd’hui.

Et au fond de toi, la pierre pulse doucement.

Elle n’émet aucun mot. Juste… une chaleur silencieuse. Une présence.

> « Ils ne voient pas ce que tu deviens. Mais moi, je le vois. »

[Maison d’Izumi – Une frontière franchie]

Ton père s’est levé d’un bond. Tu ne l’as jamais vu aussi furieux. Il ne criait plus. Il agissait.

> Père (d’une voix dure) :

« Si tu ne veux pas écouter, tu n’as plus ta place ici ! »

Sa main attrape violemment ton bras. Il tire. Fort. Comme pour t’effacer. Comme si tu n’étais plus sa fille. Comme si tu n’étais qu’une erreur.

Et là… le monde se brise.

---

Ta marque.

Elle brûle. Elle hurle.

Elle s'ouvre.

> 💢 CRAAAACK !

Une vibration glaciale explose autour de toi. Le sol se fissure. Le temps ralentit.

Et alors qu’il tente de te pousser hors de la maison…

> Sa tête explose.

Silencieusement. Comme si elle s'était effacée du monde.

Pas de cri. Pas de sang répandu. Juste un trou noir, une pression, une onde, et puis… plus rien.

Le corps de ton père s’écroule lentement au sol. Vide.

---

Ta mère hurle.

Elle tombe à genoux, recule, te regarde comme un monstre.

> Mère (terrorisée) :

« Q-Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu as fait… ?!! »

Mais toi… tu ne comprends pas encore.

Tu ne voulais pas.

Tu ne l’as pas voulu.

La voix intérieure, pour une fois… est lourde.

Grave.

Presque compatissante.

> « La marque s’est éveillée… par instinct. Tu n’as pas déclenché la mort. Tu as simplement… survécu. »

---

Tu es debout.

Seule.

Ton cœur cogne fort.

Ta mère te regarde comme un démon.

Et au fond de toi… quelque chose s’est ouvert.

Un fragment du pouvoir ancien vient d'être rendue

 

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mr.browniie

mr.browniie

Sensations garanties, tu m'as fait rêver, j'en ai presque pleuré !

2025-07-25

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