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Best Tamer

1■ marque du rejet

[ – Jour de Brume, dans le village de Hoshigakure]

Les rues du village sont poussiéreuses, bordées de vieilles maisons de pierre et de bois noirci. Des cris d'entraînement résonnent à chaque coin de rue, des étincelles de pouvoirs s'échappent de jeunes combattants qui s’exercent, certains volant, d’autres manipulant le feu, la glace ou même l’espace. Tous ont des dons éclatants. Tous… sauf toi.

« Bonjour… je m'appelle Izumi Nanao. J’ai 15 ans. Dans ce monde, c’est l’âge adulte. Et pourtant, je suis encore traitée comme une enfant faible. Ou pire… comme un déchet. »

Tu marches tête baissée, ton manteau dissimulant autant que possible la marque noire sur ton cou. Une ligne fine et sombre, semblable à une cicatrice de décapitation, qui s’illumine d’un rouge inquiétant chaque fois que tu ressens le danger.

« Mon seul pouvoir… c’est celui de dompter un art ancien. Un pouvoir oublié, effacé de l’histoire : le Pacte de Reliance. Trop complexe, trop exigeant, trop… inutile, disaient-ils. »

« Pour les autres, c’est un pouvoir de perdante. Mais ils ne savent rien… »

Tu passes devant l’arène du village. Les regards te fusillent. Des chuchotements sifflent à ton passage.

« Regarde, c’est elle… la fille au cou maudit. »

« Même son pouvoir ne veut pas d’elle, paraît-il. »

Soudain, un garçon s’approche. Grand, les cheveux blancs hérissés comme la crinière d’un loup, des éclairs lui parcourent les bras. Raizen, le prodige du village. Arrogant, mais respecté.

Raizen : « Tiens donc, Izumi la Sans-Force… Tu comptes participer au Tournoi du Jugement demain ? Ou tu veux que je t’épargne l’humiliation ? »

Autour de vous, les jeunes se regroupent. Certains rient. D’autres attendent ta réponse.

La marque sur ton cou commence à chauffer.

Et dans un souffle glacé… une voix ancienne murmure à ton oreille, comme une lame effleurant ta nuque.

« Izumi… Le moment approche. Invoque-moi… ou subis à nouveau. »

[– Place centrale du village de Hoshigakure]

Un silence brutal tombe sur la foule. Raizen arrête de sourire, surpris. Ton regard, d’abord vacillant, se fixe dans le sien. Tes poings tremblent, pas de peur… mais de tension contenue. La marque sur ton cou pulse lentement, comme un cœur maléfique prêt à battre à plein régime.

> Izumi (voix tremblante mais ferme) :

« …Je… je ne suis pas une lâche. Je vais participer demain. »

Un murmure parcourt la foule.

> « Elle est sérieuse ? »

« Elle veut mourir ou quoi ? »

« Elle n’a même pas activé un seul vrai sort en public… »

Raizen te fixe. Il claque de la langue, puis sourit, un rictus froid au coin des lèvres.

> Raizen :

« Très bien, petite moutonne noire. Viens donc demain. Devant tous. Tu montreras à tout le monde… à quel point ton pouvoir est inutile. »

Il tourne les talons et s’éloigne, son aura électrique claquant contre les pavés.

Le groupe se disperse lentement. Certains te regardent avec pitié. D’autres avec amusement. Mais une chose est sûre : tu as attiré l’attention. Demain, tu combattras. Et ils seront tous là.

 

Ce soir-là, dans ta chambre, tu t’assois près de la fenêtre, fixant la lune partiellement voilée. La marque sur ton cou brille faiblement. Puis la voix revient, plus claire, plus pressante.

> « Tu as fait ton choix… mais tu n’as pas encore fait ton pacte. Une relique t’attend. Un fragment du passé. Si tu veux survivre demain… viens à moi. »

Tu sens une direction, un appel vers l’extérieur du village, au pied des falaises interdites.

 

[ – Nuit noire, hors du village]

La lune est haute, mais voilée par d’épais nuages. L’air est lourd, chargé d’électricité et d’un étrange parfum de fleurs fanées. Sans même t’en rendre compte, tes pieds t’ont portée hors du village, ton manteau flottant légèrement dans le vent nocturne. Tu as traversé champs, sentiers oubliés, et enfin… te voilà au pied des falaises interdites.

Les falaises de Kuronami : un lieu maudit, oublié de tous, même des anciens. On dit que ceux qui y vont sans guide n’en reviennent jamais.

Et pourtant, tu es là.

La voix s’intensifie dans ta tête, presque chantante, presque douce.

> « Izumi… celle qu’on a marquée… celle qu’on a abandonnée… entre. Approche l’autel. Et réclame ta Relique. »

Tu avances lentement entre les pierres moussues. Devant toi, une ouverture dissimulée dans la falaise, un ancien sanctuaire taillé dans la roche. L’intérieur est plongé dans une obscurité totale, mais tu n’as pas peur. La marque sur ton cou te guide.

Tu poses un pied dans le sanctuaire.

> CRAAACK.

Le sol sous toi s'effondre. Tu chutes.

Silence.

Tu ouvres les yeux. Tu es dans une salle souterraine, immense, circulaire. Des symboles rouges tournoient lentement sur les murs. Au centre, un piédestal noir, sur lequel repose un étrange masque à moitié brisé, et une lame d’ombre repliée sur elle-même comme un serpent endormi.

> « Voici… ton héritage. Le masque de l’Exécuteur Perdu. Et la Lame d’Exil. Saisis-les… si ton âme en est digne. »

Mais une présence surgit derrière toi. Une silhouette sans visage, haute et sombre, te barre le chemin. Ses mains sont comme faites de brume et de chaînes.

> « Le pacte n’est jamais gratuit. Si tu veux ta relique, Izumi… il te faudra me vaincre

[– Sanctuaire souterrain de Kuronami]

Ton souffle s'accélère. Tes jambes tremblent. Le froid n'est plus seulement dans l'air : il est en toi.

> Izumi (voix brisée, reculant lentement) :

« Non… je… je ne veux pas de masque. Ni de lame. Ni de pouvoir… Je ne suis pas comme vous… c’était une erreur… je n’aurais pas dû venir… »

La silhouette sombre, massive, vacille un instant. La brume qui la compose frémit, comme si elle hésitait.

> « …Tu refuses ? Après toutes les humiliations ? Après tous les coups reçus ? Tu préfères fuir encore… ? »

La marque sur ton cou brûle.

Tu tombes à genoux. Une douleur vive traverse ta nuque, comme si une lame invisible venait frôler ta tête, prête à tomber.

> « Ce pouvoir t’a choisi. Ce n’est pas une offre, Izumi… c’est ton héritage. Tu peux le rejeter… mais tu ne pourras plus jamais revenir. »

Autour de toi, les symboles rouges sur les murs s'éteignent un à un. Le sanctuaire se met à trembler légèrement. La Lame d’Exil se replie sur elle-même, le masque se fissure un peu plus.

> « Dernière chance. Reste, et deviens ce que tu as toujours été destinée à être… Ou pars. Et affronte le monde seule. »

 

Tu es là, à genoux, en pleine nuit, dans un sanctuaire interdit, face à une entité ancienne. Tout ton corps hurle de partir, mais au fond, une voix plus faible… une voix qui vient de toi… te demande : et si c’était ta seule chance ?

 

> Que fait Izumi ?

Part-elle en courant, abandonnant cette voie ? Ou se relève-t-elle… prête à faire face malgré sa peur ?

🌒 [Silence. Long. Pesant. Puis... un rire. Grave. Ancien.]

> « …Hahaha… Tu es plus audacieuse que tu ne le crois, Izumi Nanao. Une fille qui ne peut pas se battre… et qui ose faire un marché avec l’oubli lui-même. »

La silhouette sombre s’arrête. Le sanctuaire cesse de trembler. Les symboles rouges sur les murs se rallument lentement, comme si quelque chose — quelqu’un — venait d'accepter ta volonté.

> « Soit. Marché accepté. Pas par faiblesse… mais par lucidité. Tu refuses le pouvoir brut. Tu réclames l’apprentissage. Alors écoute bien, enfant marquée. »

Le masque se soulève dans les airs, se brisant doucement en un millier de fragments… qui tournoient autour de toi. La Lame d’Exil ne s'ouvre pas, mais vibre, comme une bête enchaînée qui t’aurait reconnu comme son prochain maître.

> « À partir d’aujourd’hui… je suis ton épreuve. Chaque fois que tu grandiras, je viendrai à toi. Chaque nuit où tu douteras, je te testerai. Et un jour… tu me combattras. Pas pour me vaincre. Mais pour mériter ta place. »

> « Sois faible. Sois lente. Tombe. Relève-toi. Apprends. Mais n’oublie jamais : c’est le faible qui connaît la vraie force. »

La silhouette recule. Le sol sous tes pieds se relève lentement, te ramenant vers la surface.

Avant que tout ne disparaisse, tu entends une dernière phrase… presque murmurée à ton oreille :

> « Tu m’as regardé dans l’ombre… et tu as négocié. Tu es digne. À bientôt, Porteuse du Jugement. »

 

Tu te réveilles.

Dans ton lit.

Le matin du tournoi.

Et sur ta table de chevet… une seule chose.

Une pierre noire, chaude au toucher.

---

[ – Matin du tournoi, village de Hoshigakure]

Le soleil se lève à peine, noyé dans une brume rougeâtre. Le village bourdonne. Tout le monde est là. Les enfants sur les toits. Les anciens au balcon. Les juges du tournoi sur leurs estrades de pierre.

Tu avances lentement dans la foule. Ton cœur bat fort.

Personne ne le sait, mais toi… tu n’es plus la même.

Tu tiens la pierre noire dans ta main, cachée dans ta poche. Elle est tiède. Calme. Comme si elle t’observait.

Raizen t’attend au centre de l’arène. Froid. Sûr de lui. Son regard te transperce.

> Raizen (voix moqueuse) :

« Tu es vraiment venue ? Et sans arme, sans aura, sans… rien ? Tu tiens vraiment à ce que tout le monde te voie tomber ? »

Les murmures reprennent. Certains rient déjà.

Mais cette fois, quelque chose est différent.

La marque sur ton cou ne brûle pas.

Elle pulse. Silencieuse. Contrôlée.

Une voix familière te parle, calme, posée, presque encourageante :

> « Tu as choisi la voie difficile, Izumi. Alors ne gagne pas. Résiste. Laisse-les voir que tu ne tomberas plus. »

---

Le combat va commencer.

Les juges lèvent la main.

> « Premier duel du tournoi : Raizen contre Izumi Nanao. À vos marques… »

[L’instant se fige. Comme si le monde retenait son souffle.]

> Izumi (murmurant pour elle-même) :

« …Je peux le faire… Je peux le faire. »

Ta voix est tremblante, mais pas faible. C’est la voix de quelqu’un qui refuse de s’éteindre.

---

Raizen fonce.

Ses bras crépitent d’éclairs. Il te vise directement, sans retenue, sans pitié.

> « C’est fini avant que ça commence, Moutonne noire ! »

Mais au moment où son poing s’élance...

Tu bouges.

Pas vite. Pas comme un guerrier entraîné.

Mais tu esquives.

Instinctivement.

Comme si une force te guidait.

L’éclair frappe le sol, l’arène explose sous vos pieds. Des cris dans la foule. Raizen recule, surpris.

> « Quoi ? T’as esquivé… ?! »

---

Et là, tu la sens.

La pierre noire dans ta poche… bat.

Un battement. Comme un cœur. Synchronisé au tien.

La marque sur ton cou s’illumine faiblement.

Tu ne libères pas encore le pouvoir.

Mais il t’observe.

Il te protège.

> « Continue… »

« Ne gagne pas. Tiens. Tiens bon. »

---

Raizen revient à la charge. Il veut t’écraser, te faire taire. Chaque attaque est plus violente, plus rapide.

Mais tu esquives encore.

Tu tombes, tu roules, tu te relèves.

Tu respires fort. Tes bras tremblent. Tes genoux saignent.

Mais tu es toujours debout.

---

Et dans la foule… le silence commence à s’installer.

Même les juges plissent les yeux.

Tu n’as pas gagné… mais tu résistes.

> « Ce n’est plus la même Izumi… »

« Elle n’a pas fui. Elle tient. »

---

💢 Raizen recule, enragé. Il te fixe.

> Raizen :

« C’est pas possible… t’es qu’une sans-pouvoir ! Tu devrais déjà être K.O. ! »

Tu le regardes. Essoufflée. Fatiguée. Mais droite.

> Izumi :

« Peut-être que je suis faible… Mais aujourd’hui, je suis encore là. Et toi, Raizen… t’as peur que ça continue. »

---

Les juges échangent un regard.

Puis l’un d’eux lève la main.

> Juge :

« Le combat est suspendu. Aucune attaque décisive. Mais la résistance d’Izumi Nanao est… remarquable. »

Un tonnerre de murmures.

Tu n’as pas gagné. Mais tu as marqué le début de ta légende

[L’arène retombe dans un silence étrange. Ton souffle est court. Ton cœur bat si fort qu’il couvre les bruits alentour.]

Ta main glisse lentement dans ta poche. Tu sens la pierre noire, chaude, vivante, presque réconfortante maintenant. Elle ne t’oblige à rien. Elle t’écoute.

Tu la serres. Et dans un murmure, presque inaudible :

> Izumi :

« …Puis-je déclarer forfait ? »

La réponse vient immédiatement, douce, posée, respectueuse.

Pas comme un ordre.

Comme une main posée sur ton épaule.

> « Oui, Izumi. Parce que cette fois… tu n’as pas fui. Tu as choisi. Et c’est ça, ta vraie force. »

---

Tu inspires profondément. Puis tu te tournes vers les juges, le regard droit, fier malgré tes blessures.

> Izumi (d’une voix claire mais calme) :

« Je déclare forfait. Mais pas par peur. Par choix. »

---

Un silence. Puis des réactions.

Certains rient, d’autres s’indignent. Mais surtout… certains t'observent. Différemment.

Pas comme une perdante.

Mais comme une fille qui s’est tenue debout contre Raizen.

Sans avoir besoin de gagner.

---

Raizen te fixe, confus. Il baisse lentement ses poings. Pour la première fois, il ne sait plus quoi dire.

---

Tu quittes l’arène lentement. Et quand tu franchis les portes de pierre, le soleil perce enfin à travers les nuages.

Tu n’as pas gagné le tournoi.

Mais tu viens de commencer ton propre chemin.

Et dans ta poche, la pierre vibre doucement.

> « Bien joué… Tamer.

[Fin de la journée – Maison d’Izumi, quartier est de Hoshigakure]

Tu passes la porte lentement. Chaque pas est lourd. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attendais…

Peut-être un silence. Peut-être un regard. Peut-être… un peu de fierté.

Mais non.

Le froid dans la maison est plus glacial que l’air de l’arène.

---

> Mère d’Izumi (sans se retourner) :

« Alors c’est vrai. Tu as encore abandonné. »

> Père (avec un soupir dégoûté) :

« On t’a laissé y aller… pensant que peut-être, tu aurais un sursaut d’honneur. Mais tu n’as même pas tenté de te battre. »

Ils ne crient pas. C’est pire.

Ils parlent comme si tu étais une déception figée. Une tâche sur leur nom.

> Mère :

« À quoi bon t’avoir inscrite à l’école des éveillés ? Tu n’es pas une Tamer. Tu es une honte. »

> Père :

« Sors cette chose de ta poche. Cette pierre. Tu joues encore à des jeux d’enfants avec des contes interdits ?! »

---

Tu restes droite. Blessée. Mais tu ne trembles pas.

Tu as entendu bien pire aujourd’hui.

Et au fond de toi, la pierre pulse doucement.

Elle n’émet aucun mot. Juste… une chaleur silencieuse. Une présence.

> « Ils ne voient pas ce que tu deviens. Mais moi, je le vois. »

[Maison d’Izumi – Une frontière franchie]

Ton père s’est levé d’un bond. Tu ne l’as jamais vu aussi furieux. Il ne criait plus. Il agissait.

> Père (d’une voix dure) :

« Si tu ne veux pas écouter, tu n’as plus ta place ici ! »

Sa main attrape violemment ton bras. Il tire. Fort. Comme pour t’effacer. Comme si tu n’étais plus sa fille. Comme si tu n’étais qu’une erreur.

Et là… le monde se brise.

---

Ta marque.

Elle brûle. Elle hurle.

Elle s'ouvre.

> 💢 CRAAAACK !

Une vibration glaciale explose autour de toi. Le sol se fissure. Le temps ralentit.

Et alors qu’il tente de te pousser hors de la maison…

> Sa tête explose.

Silencieusement. Comme si elle s'était effacée du monde.

Pas de cri. Pas de sang répandu. Juste un trou noir, une pression, une onde, et puis… plus rien.

Le corps de ton père s’écroule lentement au sol. Vide.

---

Ta mère hurle.

Elle tombe à genoux, recule, te regarde comme un monstre.

> Mère (terrorisée) :

« Q-Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu as fait… ?!! »

Mais toi… tu ne comprends pas encore.

Tu ne voulais pas.

Tu ne l’as pas voulu.

La voix intérieure, pour une fois… est lourde.

Grave.

Presque compatissante.

> « La marque s’est éveillée… par instinct. Tu n’as pas déclenché la mort. Tu as simplement… survécu. »

---

Tu es debout.

Seule.

Ton cœur cogne fort.

Ta mère te regarde comme un démon.

Et au fond de toi… quelque chose s’est ouvert.

Un fragment du pouvoir ancien vient d'être rendue

 

les nuit me jugeront

[Début du chapitre 2– Nuit silencieuse à Hoshigakure]

Tu marches.

Sous la pluie fine, les ruelles sont vides. Pas un mot. Pas un cri.

Tu viens de quitter ta maison… pour toujours.

Dans ta poche, la pierre noire pulse encore doucement.

Elle ne te parle pas. Elle te laisse respirer. Comme si elle te laissait faire ton deuil.

---

Soudain, une ombre glisse sur les toits.

Quelqu’un… te suit.

Discrètement. Depuis que tu as quitté ta maison.

> Un murmure derrière toi, presque inaudible :

« …Elle a activé la marque. Elle est prête. »

Tu te retournes d’un coup.

Mais personne. Juste un vent froid.

Et alors, une silhouette tombe du ciel, lentement, comme portée par des ailes invisibles.

Un jeune garçon, plus âgé que toi. Long manteau noir. Un masque fendu sur la moitié du visage.

Son regard est neutre, mais son aura est étrangement familière… presque comme celle de la pierre.

> ??? (voix calme) :

« Tu ne devrais pas rester ici, Izumi. Ils vont venir. Pas les villageois. Pas les juges.

Les Dévoreurs de Reliques.

Et ils sentent ton sang… maintenant qu’il à tué....

🕯️ [Une pluie lente, une ruelle sombre, une âme qui se fend.]

Les mots de l’inconnu résonnent encore dans l’air…

> « Les Dévoreurs de Reliques. »

Mais tu ne réagis pas.

Tu ne pleures pas.

Tu ne parles pas.

Tu ne trembles plus.

---

Une part de toi s’efface.

La partie qui croyait encore…

Que tu pouvais être une fille normale.

Que tes parents finiraient par comprendre.

Que ce monde t’accepterait.

Elle meurt en silence. Comme ton père. Comme ton ancien foyer.

---

Tu relèves lentement la tête. Ton regard a changé.

Moins de peur. Moins d’humanité.

Plus de vide… mais un vide lucide.

> Izumi (calme, glaciale) :

« Qu’est-ce que je suis devenu… ? »

---

Le garçon te fixe un instant, puis s’approche lentement.

Ses pas ne font aucun bruit, comme s’il ne touchait pas vraiment le sol.

> ??? :

« Pas devenue. Révélée.

Tu es une Porteuse de Relique. Une Tamer… née d’un pacte oublié.

Tu viens d’activer la phase 1 de la Marque. Et tu ne pourras plus jamais revenir en arrière. »

---

Tu ne dis rien. Tu sens que tu dois continuer. Tu ne peux plus reculer.

Mais tu sens aussi... que cette "chose" en toi t’érode.

Que chaque minute passée éveille un pouvoir terrible… au prix de ton humanité.

🌘 [La pluie glisse sur vos épaules, le silence devient plus lourd.]

Tu le fixes, droit dans les yeux.

Le vent souffle doucement entre les bâtiments, comme si le monde lui-même attendait sa réponse.

Tu ne trembles pas. Tu constates.

> « Je suppose que tu es aussi un Porteur de Relique ?

---

Il esquisse un sourire. Léger. Presque triste.

> ??? :

« Je l’ai été.

Maintenant… je suis ce qu’il reste quand une Relique prend le dessus.

Tu veux savoir mon nom ? Il n’a plus d’importance.

Mais si tu insistes… on m’appelait “Kaen”. »

Il lève la main, et un cercle noir se forme dans sa paume. Un symbole brûlé, vivant, qui pulse comme un cœur décomposé.

> Kaen :

« Ma Relique est différente de la tienne.

Toi, tu es née avec elle. Moi, je l’ai volée. Et je paie le prix chaque jour.

Tu sens ça ? Ce vide en toi, là où ton humanité glisse lentement ?

C’est le prix du lien. Tu as commencé à payer. »

---

Tu ressens quelque chose.

Un écho. Une douleur familière. Comme si Kaen était ce que tu pourrais devenir… si tu abandonnes tout.

> Kaen (plus proche) :

« Je peux t’aider à contenir la Marque. Pas à la briser. Pas à redevenir normale.

Juste à ne pas devenir moi.

La décision t’appartient, izumi

🌑 [L’air se fige. La pluie semble suspendue une seconde.]

Tu avances d’un pas.

Ta voix est calme… mais lourde de sens.

> « …Il existe d’autres Porteurs de Relique… comme toi ? »

---

Kaen baisse légèrement les yeux.

Son regard s’assombrit.

> Kaen (bas, presque un murmure) :

_« Oui. Et non.

Il existe d’autres Porteurs… mais aucun ne se ressemble.

Car chaque Relique choisit son hôte selon une faille. Une blessure. Une perte.

Certains domptent leurs reliques.

D’autres… sont dévorés par elles. »_

---

Il tourne la tête vers les hauteurs de la ville, comme s’il regardait au-delà de ce monde.

> Kaen :

_« Il y en avait sept.

Aujourd’hui… il n’en reste peut-être que trois.

Mais tu es différente, Izumi.

Ta Marque n’a pas choisi. Elle est née avec toi.

Ce que tu es… n’a jamais été vu avant.

Et c’est pour ça qu’ils vont tous te traquer.

Les Dévoreurs. Les autres Porteurs. Même le Conseil.

Parce que ta présence... réveille les anciennes Reliques.

Et elles… veulent vivre. »_

---

Une lueur rouge pulse au creux de ta nuque.

La Marque réagit. Comme si elle reconnaissait ces mots.

🌫️ [Le silence se fait lourd. Ton souffle se mêle à la brume qui monte autour de vous.]

Tu plisses les yeux. La Marque sur ton cou palpite — lentement… douloureusement.

> « …Ça veut dire que les 4 autres… »

Kaen te regarde. Longtemps. Comme s’il hésitait.

Puis, il hoche lentement la tête.

> Kaen (grave) :

_« Les quatre autres Porteurs…

Ils sont tombés.

Pas tués. Pas disparus. Pas oubliés.

Ils ont fusionné avec leurs Reliques.

Leur volonté, leur nom, leur voix…

tout a été effacé.

Ils sont devenus des créatures. Des "Fragments".

Des souvenirs vides… armés d’un pouvoir vivant. »_

---

Un frisson parcourt ton dos.

Des gens comme toi. Des porteurs de reliques.

Qui ont cessé d’être humains…

Et qui maintenant errent, attirés par ta présence.

> Kaen (sombre) :

_« Si l’un d’eux te sent…

Il viendra.

Soit pour te détruire.

Soit pour t’absorber.

Et s’il réussit… tu deviendras l’un d’eux. »_

---

Ton cœur bat plus fort.

Mais tu ne recules pas.

🌒 [Un vent froid traverse l’instant. Le monde semble s’arrêter quand tu parles.]

Tes yeux violets, fatigués, ternis par la mort et la trahison, se plantent dans ceux de Kaen.

La pluie frappe les tuiles au-dessus.

Mais toi, tu ne te caches plus.

Tu avances. Un pas. Deux.

Plus de tremblement. Plus de doute.

Et tu murmures, d’une voix basse… mais chargée d’une volonté naissante :

> _« Apprends-moi à mépriser mon pouvoir…

À rejeter cette Marque…

À la regarder droit dans les yeux sans céder.

Et… j’en déduis que si la pierre ne vibre plus…

…c’était toi, n’est-ce pas ? »_

---

Kaen sourit. Mais ce n’est pas un sourire heureux. C’est un sourire lourd, usé… résigné.

Il tourne lentement la tête vers la pierre noire, que tu tiens toujours contre toi — froide, inerte, comme morte.

> Kaen (lentement, calmement) :

_« Oui.

C’était moi.

La pierre a réagi à ma présence, car… je suis son écho.

Un ancien fragment de la Relique dont elle est née.

Autrefois, je l’ai volée à son Temple. Pour m’en servir. Pour me venger. Pour devenir quelqu’un.

Et elle m’a pris tout ce que j’avais.

La voix qui t’a attirée jusqu’ici ? C’était elle.

Mais c’est moi qui l’ai laissée t’atteindre.

Parce que j’ai vu ce que tu étais. Ce que tu pouvais devenir.

Tu veux apprendre à la haïr ?

Très bien. Je vais t’apprendre à la regarder en face.

À supporter son poids sans te plier.

Mais sache ceci, Izumi Nanao…

Mépriser un pouvoir… c’est aussi mépriser ce que tu es.

Et si tu ne fais pas attention, tu finiras par ne plus savoir qui tu protèges : toi… ou le monde contre toi. »_

---

Il s’approche encore, tend la main vers toi.

> Kaen :

_« Alors viens.

L’entraînement commence maintenant.

Et la première leçon est simple :

Tu ne contrôleras jamais ta Marque…

Tant que tu auras peur de ce qu’elle a déjà réveillé en toi. »_

🌧️ [Un silence tendu. L’eau coule de ton menton. Ton regard reste levé, figé sur lui.]

Ta voix fend l’air.

Pas plus forte. Juste plus claire. Plus vivante.

> _« Alors allons-y ?

Ou bien… je suis censée rester là… sous la pluie, comme une fille paumée ? »_

---

Kaen ne répond pas tout de suite.

Son regard te détaille un instant —

Ce regard que seuls les survivants portent.

Pas de moquerie. Pas de pitié.

Juste… un respect silencieux.

Il tourne alors les talons, laissant sa longue veste noire claquer dans le vent.

> Kaen (voix grave, sans se retourner) :

_« Si t’étais encore une fille paumée… la Marque t’aurait déjà consommée.

Mais tu respires.

Tu parles.

Et tu me tiens tête.

C’est que t’es prête, Izumi. Alors suis-moi.

Et abandonne tout ce que tu crois savoir sur toi-même.

Parce que là où on va…

Ton ancienne vie ne suffira plus. »_

---

🌀 Il te mène à travers les ruelles, les ombres, les escaliers oubliés de la ville…

Vers un passage caché.

Une porte sans poignée, taillée à même la roche. Marquée d’un cercle noir, identique à celui qui pulse dans ton cou.

> Kaen :

_« L’Enclave.

Le lieu où les Reliques se taisent.

Où les Porteurs s’entraînaient… avant la Purge.

Personne n’y entre. Sauf ceux qui n’ont plus le choix. »_

---

Il pose la main sur le cercle.

La roche s’ouvre. Un souffle ancien s’en échappe.

Dedans, une lumière bleutée flotte dans les airs, comme suspendue à un souvenir.

> Kaen (regard dur) :

_« Si tu entres, tu ne pourras plus faire marche arrière.

Ce que tu apprendras ici…

Te changera.

Alors… Izumi Nanao.

Dis-le. À toi-même.

Une dernière fois.

Pourquoi veux-tu apprendre à mépriser ton pouvoir ? »_

🔮 Très bien… voici un monologue fort, sombre et intense, un moment où Izumi, face à la porte de l’Enclave, prononce sa vérité pour la première fois… non pas pour convaincre Kaen — mais pour se libérer d’elle-même.

---

🌑 [La pluie s’arrête. Un silence étrange flotte. Juste le souffle ancien de la porte qui s’est entrouverte.]

Tu t’arrêtes devant l’entrée. Tu inspires… et tu parles.

Pas pour le monde. Pas pour Kaen.

Mais pour toi.

---

> Izumi (d’une voix calme, déchirée mais décidée) :

_« Je veux apprendre à la mépriser… cette Marque.

Parce qu’elle a tout détruit.

Ma maison. Mon père. Mon nom.

Parce qu’à chaque fois qu’elle brûle,

quelque chose en moi disparaît.

Quelque chose d’humain… quelque chose que je ne retrouve jamais.

Parce que je la sens.

Cette chose en moi… elle se nourrit de mes colères. De mes peurs.

Et si je ne la tiens pas en laisse…

C’est elle qui me traînera jusqu’à ce que je devienne un monstre.

Alors non, je ne veux pas l’aimer.

Je ne veux pas la maîtriser comme une alliée.

Je veux la haïr.

Je veux qu’elle sache que je suis son ennemie.

Que je la regarde droit dans les yeux,

qu’elle hurle ou qu’elle m’arrache la gorge…

Je ne flancherai pas.

Parce que ce pouvoir m’a été imposé.

Et je suis fatiguée de survivre.

Maintenant, je veux apprendre à vivre.

Même si ça doit commencer…

par tuer ce qu’il y a en moi. »_

---

Un long silence.

Puis la Marque pulse une fois, violente, comme pour répondre à ton serment.

Kaen te regarde enfin avec sérieux, sans un mot.

Puis il entre.

Et la porte t’attend.

🕯️ Très bien.

L’entraînement d’Izumi commence dans l’Enclave…

Mais c’est la nuit, quand tout devient silencieux, que le vrai combat commence.

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🌌 JOUR : L'Entraînement

La salle est vaste. Creusée dans la pierre brute. Le sol est marqué de cercles anciens.

Kaen ne ménage pas ses coups. Il frappe vite. Fort. Sans pitié.

> Kaen (sèchement) :

« Tu veux haïr ta Marque ? Alors commence par survivre à ce qu’elle exige.

Elle te lie au pire de toi-même.

Et ce pire… je vais le faire sortir. »

Izumi transpire. Ses bras tremblent. Mais elle tient bon.

Chaque chute est suivie d’un regard plus ferme, plus froid. Elle ne pleure plus.

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🌒 NUIT : Le Cauchemar

Elle s’endort, le dos contre un vieux mur de pierre.

Mais à peine ses paupières se ferment…

le monde bascule.

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🎭 Elle rouvre les yeux. Elle est chez elle. Dans leur maison. Intacte. Comme si rien ne s'était passé.

Mais tout est trop silencieux. Trop figé. Trop propre.

Puis, elle entend la voix de son père.

> Père (hors champ) :

« Pourquoi tu es revenue, Izumi ?

Tu crois que tu mérites encore un foyer ? »

Elle tourne lentement la tête.

Son père est là. Mais… ce n’est pas vraiment lui.

Son regard est vide, la Marque noire au cou… identique à la sienne.

> Père (plus fort, plus cruel) :

_« Tu as fait exploser ma tête, Izumi.

Tu crois que c’était un accident ?

Non.

C’est ta vraie nature.

Tu n’es pas humaine. Tu es une erreur. Une arme vivante.

Et tu crois que t’entraîner va changer ça ? »_

Il s’approche lentement. Une hache apparaît dans sa main.

Elle recule, pieds nus, jusqu’au mur.

Mais cette fois… elle serre les dents.

> Izumi (voix tremblante mais ferme) :

_« Tu n’es pas lui.

Tu n’es qu’un spectre…

Une illusion qu’elle m’envoie pour me briser.

Mais je te le jure…

Même si je dois mourir chaque nuit,

je ne me rendrai pas. »_

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🌄 AU MATIN :

Izumi se réveille. Elle est couverte de sueur. Ses mains tremblent encore.

Kaen l’observe de loin. Il sait ce qu’elle vit.

Mais il ne dit rien.

> Kaen (pensée intérieure) :

_« La Marque la teste déjà.

Elle est en train de se briser… ou de renaître.

Et ce que tu deviendras, Izumi…

changera ce monde.

Ou le condamnera. »_

celui qui marche sans ombre

Les feuilles crissaient sous les pas d’Izumi, craquant doucement sous ses bottes humides alors qu’elle progressait dans la forêt. L’aube était encore loin. La brume rampait entre les troncs noueux, glacée, collante. Elle serrait son manteau d’une main, et de l’autre, elle tenait un petit couteau de chasse ébréché. Il n’était pas vraiment fait pour ça, mais elle faisait avec ce qu’elle avait.

Kaen dormait encore. Il s’était plaint de la pluie, comme d’habitude. Alors elle s’était éclipsée sans un bruit, préférant affronter les bêtes de la forêt plutôt que ses cauchemars.

Ses yeux fouillaient les ombres. Elle cherchait un sanglier, un lièvre, n’importe quoi de comestible pour nourrir leur petit camp de fortune. Mais au lieu d’un grognement animal, ce fut une voix douce, grave et presque irréelle qui parvint jusqu’à ses oreilles.

> « …Reviens… »

Elle se figea. Le son semblait flotter dans l’air, s’insinuer dans son esprit. Ce n’était pas une hallucination. Son cœur battait plus vite. Sans comprendre pourquoi, ses jambes se mirent à bouger toutes seules. Comme si quelque chose en elle répondait à l’appel. Elle suivit la voix à travers les arbres, franchissant les buissons sans hésiter, les pieds trempés par la mousse.

Elle s’arrêta net lorsqu’elle le vit.

Un homme. Grand. Silencieux. Son visage était en partie dissimulé sous une capuche, mais ses yeux brillaient d’un violet pâle, identiques aux siens. Il se tenait immobile, entouré de silence, comme si même les feuilles n’osaient pas tomber autour de lui.

— Tu… tu es un porteur de relique, n’est-ce pas ? murmura-t-elle.

Il hocha la tête. Un léger sourire au coin des lèvres.

— Et toi… tu es Izumi.

Elle tressaillit. Comment connaissait-il son nom ? Elle recula d’un pas, sur ses gardes. Mais l’homme ne fit rien d’hostile. Au contraire, il s’agenouilla doucement et tendit la main, paume ouverte, comme s’il essayait d’approcher un animal blessé.

— Je ne te veux aucun mal. Je t’ai reconnue à ton collier.

Elle porta machinalement la main à sa gorge. Le pendentif battait faiblement contre sa peau, vibrant de manière étrange.

— Ce collier… c’est moi qui l’ai offert à ma fille, il y a quinze ans.

Les mots résonnèrent en elle comme une déflagration. Elle recula de plusieurs pas, les yeux écarquillés. Non. Ce n’était pas possible.

— Tu… tu mens…

— Je suis ton père, Izumi.

Le silence qui suivit était plus lourd que tout. La forêt entière semblait retenir son souffle. Izumi ouvrait la bouche, sans parvenir à parler. Des images floues traversaient sa mémoire : des voix étouffées, un feu, des cris. Rien de clair.

Elle finit par tourner les talons et courir.

Ren ne la suivit pas.

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Elle s’enfuit longtemps. La pluie s’était remise à tomber, fine, pénétrante. Son souffle saccadé soulevait sa poitrine. Elle se laissa tomber contre un arbre, le cœur battant à la gorge. Elle ne pleurait pas. Pas encore. Elle tremblait trop pour ça.

Les mots de Ren tournaient en boucle dans son esprit.

> « Je suis ton père. »

Non. Ce n’était pas possible. Elle avait été élevée par deux personnes froides, distantes, violentes parfois… Mais jamais elle n’avait imaginé qu’ils ne soient pas ses vrais parents. Et pourtant… quelque chose dans sa poitrine vibrait au même rythme que le collier. Un fragment enfoui… qui criait que c’était vrai.

— Izumi ! appela une voix dans la nuit.

Elle reconnut celle de Kaean.

— Je suis là, murmura-t-elle.

Il apparut quelques secondes plus tard, la lampe à la main, ruisselant de pluie. Il s’approcha doucement.

— Tu es blessée ?

Elle secoua la tête.

— Je suis… juste fatiguée.

Il s’agenouilla à côté d’elle. Elle ne recula pas. Il ne posa pas de questions. Juste sa main sur son épaule.

— Il a dit que j’étais sa fille, murmura-t-elle enfin.

— Ce type… c’était ton vrai père ?

Elle hocha lentement la tête.

— Je comprends si tu veux être seule. Mais… sache que je suis là. Je resterai, même si tu me repousses.

Elle ferma les yeux. Ce n’était pas grand-chose, mais ça suffisait.

---

Ils étaient rentrés au campement. Le feu crépitait faiblement. Kaean avait proposé de cuisiner ce qu’elle avait ramené. Mais Izumi ne mangea presque rien. Son regard était vide. Comme si une partie d’elle-même s’était effacée.

La nuit fut longue. Dans son sommeil, elle revit son père adoptif, les cris, la gifle, la porte qui se refermait. Et le sang. Toujours le sang.

Elle se réveilla en sursaut, haletante, les yeux écarquillés. Sa gorge était douloureuse. La marque avait vibré.

Mais cette fois… il n’y avait pas de danger.

Elle serra le collier entre ses doigts.

> « Si c’est mon héritage… alors je dois le comprendre. »

Le lendemain, elle retourna dans la forêt. Seule. Kaen dormait encore.

Ren l’attendait, comme si le destin savait qu’elle reviendrait.

— Tu es revenue, dit-il simplement.

— Je veux des réponses. Pas de l’amour. Pas du pardon. Juste… la vérité.

Il hocha la tête.

— Alors suis-moi. Je t’apprendrai ce que tu ignores. Et ce que tu es capable de devenir.

Elle s’arrêta, le regard froid.

— Mais à une condition.

— Je t’écoute.

— Aide-moi à devenir plus forte. Et un jour… je t’affronterai.

Un sourire triste glissa sur les lèvres de Ren.

— Marché conclu, Izumi.

Et ce fut ainsi que commença le vrai chemin d’Izumi Nanao, celle qui portait la marque du rejet… et marchait désormais vers l’ombre pour mieux s’en libérer.

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Ouvrir la porte d'un autre monde
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