[Début du chapitre 2– Nuit silencieuse à Hoshigakure]
Tu marches.
Sous la pluie fine, les ruelles sont vides. Pas un mot. Pas un cri.
Tu viens de quitter ta maison… pour toujours.
Dans ta poche, la pierre noire pulse encore doucement.
Elle ne te parle pas. Elle te laisse respirer. Comme si elle te laissait faire ton deuil.
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Soudain, une ombre glisse sur les toits.
Quelqu’un… te suit.
Discrètement. Depuis que tu as quitté ta maison.
> Un murmure derrière toi, presque inaudible :
« …Elle a activé la marque. Elle est prête. »
Tu te retournes d’un coup.
Mais personne. Juste un vent froid.
Et alors, une silhouette tombe du ciel, lentement, comme portée par des ailes invisibles.
Un jeune garçon, plus âgé que toi. Long manteau noir. Un masque fendu sur la moitié du visage.
Son regard est neutre, mais son aura est étrangement familière… presque comme celle de la pierre.
> ??? (voix calme) :
« Tu ne devrais pas rester ici, Izumi. Ils vont venir. Pas les villageois. Pas les juges.
Les Dévoreurs de Reliques.
Et ils sentent ton sang… maintenant qu’il à tué....
🕯️ [Une pluie lente, une ruelle sombre, une âme qui se fend.]
Les mots de l’inconnu résonnent encore dans l’air…
> « Les Dévoreurs de Reliques. »
Mais tu ne réagis pas.
Tu ne pleures pas.
Tu ne parles pas.
Tu ne trembles plus.
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Une part de toi s’efface.
La partie qui croyait encore…
Que tu pouvais être une fille normale.
Que tes parents finiraient par comprendre.
Que ce monde t’accepterait.
Elle meurt en silence. Comme ton père. Comme ton ancien foyer.
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Tu relèves lentement la tête. Ton regard a changé.
Moins de peur. Moins d’humanité.
Plus de vide… mais un vide lucide.
> Izumi (calme, glaciale) :
« Qu’est-ce que je suis devenu… ? »
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Le garçon te fixe un instant, puis s’approche lentement.
Ses pas ne font aucun bruit, comme s’il ne touchait pas vraiment le sol.
> ??? :
« Pas devenue. Révélée.
Tu es une Porteuse de Relique. Une Tamer… née d’un pacte oublié.
Tu viens d’activer la phase 1 de la Marque. Et tu ne pourras plus jamais revenir en arrière. »
---
Tu ne dis rien. Tu sens que tu dois continuer. Tu ne peux plus reculer.
Mais tu sens aussi... que cette "chose" en toi t’érode.
Que chaque minute passée éveille un pouvoir terrible… au prix de ton humanité.
🌘 [La pluie glisse sur vos épaules, le silence devient plus lourd.]
Tu le fixes, droit dans les yeux.
Le vent souffle doucement entre les bâtiments, comme si le monde lui-même attendait sa réponse.
Tu ne trembles pas. Tu constates.
> « Je suppose que tu es aussi un Porteur de Relique ?
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Il esquisse un sourire. Léger. Presque triste.
> ??? :
« Je l’ai été.
Maintenant… je suis ce qu’il reste quand une Relique prend le dessus.
Tu veux savoir mon nom ? Il n’a plus d’importance.
Mais si tu insistes… on m’appelait “Kaen”. »
Il lève la main, et un cercle noir se forme dans sa paume. Un symbole brûlé, vivant, qui pulse comme un cœur décomposé.
> Kaen :
« Ma Relique est différente de la tienne.
Toi, tu es née avec elle. Moi, je l’ai volée. Et je paie le prix chaque jour.
Tu sens ça ? Ce vide en toi, là où ton humanité glisse lentement ?
C’est le prix du lien. Tu as commencé à payer. »
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Tu ressens quelque chose.
Un écho. Une douleur familière. Comme si Kaen était ce que tu pourrais devenir… si tu abandonnes tout.
> Kaen (plus proche) :
« Je peux t’aider à contenir la Marque. Pas à la briser. Pas à redevenir normale.
Juste à ne pas devenir moi.
La décision t’appartient, izumi
🌑 [L’air se fige. La pluie semble suspendue une seconde.]
Tu avances d’un pas.
Ta voix est calme… mais lourde de sens.
> « …Il existe d’autres Porteurs de Relique… comme toi ? »
---
Kaen baisse légèrement les yeux.
Son regard s’assombrit.
> Kaen (bas, presque un murmure) :
_« Oui. Et non.
Il existe d’autres Porteurs… mais aucun ne se ressemble.
Car chaque Relique choisit son hôte selon une faille. Une blessure. Une perte.
Certains domptent leurs reliques.
D’autres… sont dévorés par elles. »_
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Il tourne la tête vers les hauteurs de la ville, comme s’il regardait au-delà de ce monde.
> Kaen :
_« Il y en avait sept.
Aujourd’hui… il n’en reste peut-être que trois.
Mais tu es différente, Izumi.
Ta Marque n’a pas choisi. Elle est née avec toi.
Ce que tu es… n’a jamais été vu avant.
Et c’est pour ça qu’ils vont tous te traquer.
Les Dévoreurs. Les autres Porteurs. Même le Conseil.
Parce que ta présence... réveille les anciennes Reliques.
Et elles… veulent vivre. »_
---
Une lueur rouge pulse au creux de ta nuque.
La Marque réagit. Comme si elle reconnaissait ces mots.
🌫️ [Le silence se fait lourd. Ton souffle se mêle à la brume qui monte autour de vous.]
Tu plisses les yeux. La Marque sur ton cou palpite — lentement… douloureusement.
> « …Ça veut dire que les 4 autres… »
Kaen te regarde. Longtemps. Comme s’il hésitait.
Puis, il hoche lentement la tête.
> Kaen (grave) :
_« Les quatre autres Porteurs…
Ils sont tombés.
Pas tués. Pas disparus. Pas oubliés.
Ils ont fusionné avec leurs Reliques.
Leur volonté, leur nom, leur voix…
tout a été effacé.
Ils sont devenus des créatures. Des "Fragments".
Des souvenirs vides… armés d’un pouvoir vivant. »_
---
Un frisson parcourt ton dos.
Des gens comme toi. Des porteurs de reliques.
Qui ont cessé d’être humains…
Et qui maintenant errent, attirés par ta présence.
> Kaen (sombre) :
_« Si l’un d’eux te sent…
Il viendra.
Soit pour te détruire.
Soit pour t’absorber.
Et s’il réussit… tu deviendras l’un d’eux. »_
---
Ton cœur bat plus fort.
Mais tu ne recules pas.
🌒 [Un vent froid traverse l’instant. Le monde semble s’arrêter quand tu parles.]
Tes yeux violets, fatigués, ternis par la mort et la trahison, se plantent dans ceux de Kaen.
La pluie frappe les tuiles au-dessus.
Mais toi, tu ne te caches plus.
Tu avances. Un pas. Deux.
Plus de tremblement. Plus de doute.
Et tu murmures, d’une voix basse… mais chargée d’une volonté naissante :
> _« Apprends-moi à mépriser mon pouvoir…
À rejeter cette Marque…
À la regarder droit dans les yeux sans céder.
Et… j’en déduis que si la pierre ne vibre plus…
…c’était toi, n’est-ce pas ? »_
---
Kaen sourit. Mais ce n’est pas un sourire heureux. C’est un sourire lourd, usé… résigné.
Il tourne lentement la tête vers la pierre noire, que tu tiens toujours contre toi — froide, inerte, comme morte.
> Kaen (lentement, calmement) :
_« Oui.
C’était moi.
La pierre a réagi à ma présence, car… je suis son écho.
Un ancien fragment de la Relique dont elle est née.
Autrefois, je l’ai volée à son Temple. Pour m’en servir. Pour me venger. Pour devenir quelqu’un.
Et elle m’a pris tout ce que j’avais.
La voix qui t’a attirée jusqu’ici ? C’était elle.
Mais c’est moi qui l’ai laissée t’atteindre.
Parce que j’ai vu ce que tu étais. Ce que tu pouvais devenir.
Tu veux apprendre à la haïr ?
Très bien. Je vais t’apprendre à la regarder en face.
À supporter son poids sans te plier.
Mais sache ceci, Izumi Nanao…
Mépriser un pouvoir… c’est aussi mépriser ce que tu es.
Et si tu ne fais pas attention, tu finiras par ne plus savoir qui tu protèges : toi… ou le monde contre toi. »_
---
Il s’approche encore, tend la main vers toi.
> Kaen :
_« Alors viens.
L’entraînement commence maintenant.
Et la première leçon est simple :
Tu ne contrôleras jamais ta Marque…
Tant que tu auras peur de ce qu’elle a déjà réveillé en toi. »_
🌧️ [Un silence tendu. L’eau coule de ton menton. Ton regard reste levé, figé sur lui.]
Ta voix fend l’air.
Pas plus forte. Juste plus claire. Plus vivante.
> _« Alors allons-y ?
Ou bien… je suis censée rester là… sous la pluie, comme une fille paumée ? »_
---
Kaen ne répond pas tout de suite.
Son regard te détaille un instant —
Ce regard que seuls les survivants portent.
Pas de moquerie. Pas de pitié.
Juste… un respect silencieux.
Il tourne alors les talons, laissant sa longue veste noire claquer dans le vent.
> Kaen (voix grave, sans se retourner) :
_« Si t’étais encore une fille paumée… la Marque t’aurait déjà consommée.
Mais tu respires.
Tu parles.
Et tu me tiens tête.
C’est que t’es prête, Izumi. Alors suis-moi.
Et abandonne tout ce que tu crois savoir sur toi-même.
Parce que là où on va…
Ton ancienne vie ne suffira plus. »_
---
🌀 Il te mène à travers les ruelles, les ombres, les escaliers oubliés de la ville…
Vers un passage caché.
Une porte sans poignée, taillée à même la roche. Marquée d’un cercle noir, identique à celui qui pulse dans ton cou.
> Kaen :
_« L’Enclave.
Le lieu où les Reliques se taisent.
Où les Porteurs s’entraînaient… avant la Purge.
Personne n’y entre. Sauf ceux qui n’ont plus le choix. »_
---
Il pose la main sur le cercle.
La roche s’ouvre. Un souffle ancien s’en échappe.
Dedans, une lumière bleutée flotte dans les airs, comme suspendue à un souvenir.
> Kaen (regard dur) :
_« Si tu entres, tu ne pourras plus faire marche arrière.
Ce que tu apprendras ici…
Te changera.
Alors… Izumi Nanao.
Dis-le. À toi-même.
Une dernière fois.
Pourquoi veux-tu apprendre à mépriser ton pouvoir ? »_
🔮 Très bien… voici un monologue fort, sombre et intense, un moment où Izumi, face à la porte de l’Enclave, prononce sa vérité pour la première fois… non pas pour convaincre Kaen — mais pour se libérer d’elle-même.
---
🌑 [La pluie s’arrête. Un silence étrange flotte. Juste le souffle ancien de la porte qui s’est entrouverte.]
Tu t’arrêtes devant l’entrée. Tu inspires… et tu parles.
Pas pour le monde. Pas pour Kaen.
Mais pour toi.
---
> Izumi (d’une voix calme, déchirée mais décidée) :
_« Je veux apprendre à la mépriser… cette Marque.
Parce qu’elle a tout détruit.
Ma maison. Mon père. Mon nom.
Parce qu’à chaque fois qu’elle brûle,
quelque chose en moi disparaît.
Quelque chose d’humain… quelque chose que je ne retrouve jamais.
Parce que je la sens.
Cette chose en moi… elle se nourrit de mes colères. De mes peurs.
Et si je ne la tiens pas en laisse…
C’est elle qui me traînera jusqu’à ce que je devienne un monstre.
Alors non, je ne veux pas l’aimer.
Je ne veux pas la maîtriser comme une alliée.
Je veux la haïr.
Je veux qu’elle sache que je suis son ennemie.
Que je la regarde droit dans les yeux,
qu’elle hurle ou qu’elle m’arrache la gorge…
Je ne flancherai pas.
Parce que ce pouvoir m’a été imposé.
Et je suis fatiguée de survivre.
Maintenant, je veux apprendre à vivre.
Même si ça doit commencer…
par tuer ce qu’il y a en moi. »_
---
Un long silence.
Puis la Marque pulse une fois, violente, comme pour répondre à ton serment.
Kaen te regarde enfin avec sérieux, sans un mot.
Puis il entre.
Et la porte t’attend.
🕯️ Très bien.
L’entraînement d’Izumi commence dans l’Enclave…
Mais c’est la nuit, quand tout devient silencieux, que le vrai combat commence.
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🌌 JOUR : L'Entraînement
La salle est vaste. Creusée dans la pierre brute. Le sol est marqué de cercles anciens.
Kaen ne ménage pas ses coups. Il frappe vite. Fort. Sans pitié.
> Kaen (sèchement) :
« Tu veux haïr ta Marque ? Alors commence par survivre à ce qu’elle exige.
Elle te lie au pire de toi-même.
Et ce pire… je vais le faire sortir. »
Izumi transpire. Ses bras tremblent. Mais elle tient bon.
Chaque chute est suivie d’un regard plus ferme, plus froid. Elle ne pleure plus.
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🌒 NUIT : Le Cauchemar
Elle s’endort, le dos contre un vieux mur de pierre.
Mais à peine ses paupières se ferment…
le monde bascule.
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🎭 Elle rouvre les yeux. Elle est chez elle. Dans leur maison. Intacte. Comme si rien ne s'était passé.
Mais tout est trop silencieux. Trop figé. Trop propre.
Puis, elle entend la voix de son père.
> Père (hors champ) :
« Pourquoi tu es revenue, Izumi ?
Tu crois que tu mérites encore un foyer ? »
Elle tourne lentement la tête.
Son père est là. Mais… ce n’est pas vraiment lui.
Son regard est vide, la Marque noire au cou… identique à la sienne.
> Père (plus fort, plus cruel) :
_« Tu as fait exploser ma tête, Izumi.
Tu crois que c’était un accident ?
Non.
C’est ta vraie nature.
Tu n’es pas humaine. Tu es une erreur. Une arme vivante.
Et tu crois que t’entraîner va changer ça ? »_
Il s’approche lentement. Une hache apparaît dans sa main.
Elle recule, pieds nus, jusqu’au mur.
Mais cette fois… elle serre les dents.
> Izumi (voix tremblante mais ferme) :
_« Tu n’es pas lui.
Tu n’es qu’un spectre…
Une illusion qu’elle m’envoie pour me briser.
Mais je te le jure…
Même si je dois mourir chaque nuit,
je ne me rendrai pas. »_
---
🌄 AU MATIN :
Izumi se réveille. Elle est couverte de sueur. Ses mains tremblent encore.
Kaen l’observe de loin. Il sait ce qu’elle vit.
Mais il ne dit rien.
> Kaen (pensée intérieure) :
_« La Marque la teste déjà.
Elle est en train de se briser… ou de renaître.
Et ce que tu deviendras, Izumi…
changera ce monde.
Ou le condamnera. »_
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Comments
Li-may 💕❤️•°~
pauvre Nanao
2025-07-25
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