La traversée

 

                            _𝐑𝐚𝐟𝐟𝐢𝐞𝐥𝐞

J'ai attendu, longuement attendu de pouvoir en finir une bonne fois pour toute avec lui . J ai beaucoup à  faire , mais tellement pour perdre mon temps de la sorte .

Je veux me  charger personnellement de léonardo pour une raison particulière, il a essayé de quitter l'organisation . Si c'était un membre lambda je vous assure que je n'aurai pas bouger  le petit doigt mais au même titre que Marco il est un ami , enfin il l'était.  Quiconque ose tourné le dos à l'organisation se doit d'être châtié, je ne fais aucune distinction, je n'accorde aucun privilège.

Je me tiens devant lui , qui assis sur une chaise froide soutient mon regard . Ses muscles encore tendus par la douleur des coups reçus. Son visage marqué par des ecchymoses, témoignant de la violence qu'il a dû endurer. Chaque respiration est une épreuve, un rappel constant de son corps meurtrie.

Il a les yeux cernés, luisants d'une colère contenue et d'une profonde détresse.

— Mi hai fatto correre dietro per molto tempo, piccolo stronzo.

( Tu m'as fais te courir après pendant longtemps, petit enculé. ). Lui lancé-je avec froideur et mépris.

— Ascolta.

  ( Écoute ). Dit-il avec peine à cause des nombreux coups qu'il a reçu sur le visage ; sa lèvre est enflé.

— Che ti ascolti? Sei tu che dovresti aprire bene le orecchie.

( Que je t'écoute ? C'est toi qui devrais ouvrir grand tes oreilles. )

Je fais un geste à  marco qu'il connaît trop bien . Il m apporte une chaise et je prend place en face de léonardo.

— Tu es quelqu'un que j appréciais beaucoup mais la déception que tu m'as infligé fut encore plus grande que l estime que je portais envers toi . Pourquoi ? Pourquoi as-tu essayé de quitter l'organisation ? Quelle folie t as pris? C'est insensé.  Les portes de notre monde sont grands ouverts pour ceux qui veulent l'intégrer, mais il n'existe pas de sortie.  Ça , tu le sais bien pourtant mais tu as quand même tenté l'impossible. Pourquoi ? Réponds moi .

— Je ... je ne veux plus de cette vie . Murmure t-il finalement, sa voix rauque trahissant son état émotionnel.

Ces mots sortis avec difficulté, comme s'il est étouffer par la peur et le doute pendant trop longtemps. En prononçant cette phrase , il a sans doute ressenti un mélange d'effroi et d'espoir.

— Je t'en supplie Raffiele...par pitié laisse moi vivre une vie normale.  Je n'en peux plus . Je veux pouvoir être là  pour ma famille, voir mes enfants grandir, soutenir ma femme durant sa grossesse...

— Ma che bello ! Dis-je d'un ton sarcastique. Mais ça va être impossible, les règles sont les règles léonardo. Pour te montrer que je n'ai pas un cœur de pierre, je comptes faire en sorte que ta famille fasse partie du voyage. Tu vois ce que je veux dire par là ? Vous ne serez certe pas réunis ici bas mais ...

Je me lève et m'approche de lui pour lui murmurer à  l'oreille " Au paradis c'est tout à fait possible " . Je me redresse et constate qu'il s'est mit à trembler.

— vous serez enfin ensemble et même l'organisation ne pourra perturbée votre bonheur . Loin de la douleur, de la tristesse, du crime...tu vois ? Il n'y a pas meilleur option pour une vie meilleure !

La simple pensée de ce que je compte faire lui glace le sang . Il secoue la tête, répétant sans cesse " Non " .

— Ne fais pas ça...c'est moi qui ai commis une erreur alors laisse ma famille en dehors de toute cette histoire.

— Tu aurais dû penser à ta famille avant de prendre une telle décision.

— Mais c'est pour elle que je souhaite quitter toute cette merde . Crache t il avec rage.  Pour passer plus de temps avec eux c'est simple non?

Ces quelques mots qu'il a placé semble avoir volé tout son souffle . En même temps vu la l'énergie qu'il y a mit.

— Tu penses pouvoir mener une vie normale avec tout le sang que tu as sur les mains ? Tu aurais dû penser aux retombées avant de pénétrer dans le monde qu'est le nôtre. Il est trop tard pour quoique ce soit en fait dès que tu y a mis le pied on ne pouvait plus rien pour toi ; ici c'est un chemin à sens unique .  On ne regarde pas en arrière, on ne rebrousse pas chemin, on avance .

Il lâche un rire amère.

— C'était inimaginable pour moi de pouvoir fondé une famille.  J'ai toujours baigné dans l'horreur et le sang , mais tout à changer lorsque je l'ai rencontré...

— Je n'ai nullement envie de connaître tes histoires de cœur, épargne moi de ses niaiseries qui sont à vomir.

— Tu as pourtant une épouse, tu sais ce qu'est l'amour . Vouloir protéger la personne que l'on aime , la mettre à  l'abri du danger et de tout ce qui entoure ce monde sombre , la seule solution est la fuite, un rebours à zéro, un nouveau départ. Sa voix se met à trembler, il est au bord des larmes.  Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Ça suffit tous ces massacres je...je veux devenir quelqu'un de bien .

En voilà de belles paroles, qui s'envolent telle des cendres a la  moindre petite brise . Elle ne valent rien face au visage ténébreux de ce monde .

Il est devenu bien émotif, et ça me répugne d'entendre ces mots sortir de sa bouche . Il s'écarte du droit chemin et essaie d'en crée un nouveau.  Devenir un homme bon ein? La bonne blague, il a perdu le tête.

— TA GUEULE !

L'organisation passe avant tout et quand je dis tout c'est tout . L'amour n'est pas censé rendre faible mais fort . Si cela constitue une entrave à nos valeurs alors vaux mieux s'en débarrasser.

— Tu n'es pas censé me tourner le dos mais devenir plus fort pour protéger ceux que tu dis  aimer . Les esprits faibles sont indésirables , c'est de la vermine et je les écrase comme des vulgaires cafards. Je vais devoir te donner une leçon Leo.

_𝐋𝐞𝐨𝐧𝐚𝐫𝐝𝐨

Je pensais bien faire , je pensais pouvoir m'échapper des griffes de cette organisation, je me disais que je pouvais m'évanouir dans la nature, avec ma famille sans laisser de traces derrière moi .

Je savais pertinemment que s'en aller est équivaut à  mourir.  Mais je voulais croire que je pouvais y arriver.  Laisser derrière moi cette vie sombre , me repentir de tous mes crimes et vivres pleinement avec ceux que j'aime avant que la mort ne m'emporte pour l'enfer. Même si je regrette profondément tout ce que j'ai fais cela ne changera en rien la vie de tous ceux que j'ai détruite.

— Assez parler , finissons en .

Des frissons ont parcouru l'entièreté de mon corps . Il va se débarrasser de moi , mais ce dont je redoute le plus c'est qu'il touche à  ma famille. 

C'est bon j'accepte mon sort , oui j'ai trahi l'organisation en voulant la quitter et je mérite la peine de mort , c'est la sanction infligé, je vais m'y soumettre.

— Fais de moi ce que tu veux  Raffiele mais laisse ma famille en dehors de tout ça  je t'en supplie.

C'est la seule requête que j'ai à  faire , plus rien ne m'importe le plus que leur sécurité. J ai la tête baissé, le suppliant de les épargnés.

— J allais justement commencer par te faire voir leur traversée vers l'au-delà, tu m'en demande beaucoup trop .

Je relève immédiatement la tête, il arbore un sourire démoniaque . Je dégluti face à  l'aura inquiétante qui émane de lui . Je sais que Raffiele est un homme froid et menaçant mais je n'avais pas pris conscience que ça le serait  autant.  Il bluff c'est sûr, il a un minimum de compassion n'est-ce pas? Mais qu'est-ce que je raconte. C'est de Raffiele dont on parle, je le connais assez pour savoir qu'il ne plaisante pas .

Il dit que j'ai été son ami mais c'est faux , il nous considère tous comme des objets.  Je lui ai été très utile au même titre que Marco c'est pour cela qu'il me portais dans son estime.  Raffiele Moretti n'a pas d'ami.

— Si tu avais fait les choses bien comme il le faut tu aurais pu m'échapper.  Il faut être méticuleuse, réfléchir minutieusement avant de mettre un pas en avant. Me lance t-il avec un sourire en coin qui ne laisse rien présager de bon .

Je suis dans la merde .

Que dois-je faire ?

Je me perds dans mes pensées, dans la panique.  Je reviens à  moi suite au claquement de doigts qu'il exécute pour avoir mon attention.  Il me présente un écran que marco lui à  donner, je crains le pire.

Qu'est ce qu'il va me montrer ? Je n'ose même pas l'imaginer . Mon teint devient livide , je perds de mes couleurs.

Des images apparaissent sur l'écran encore noir il y a un instant, mes craintes deviennent réalité.

Ma femme et mes deux enfants, dans un lieu qui m est inconnu. La peur se lit  sur leur visage .

Ava entoure de ses bras ces deux petits anges pour les rassurer ne serait-ce qu'un peu , je vois bien qu'elle est terrifiée, elle n'y comprend rien . Elle doit hurler mon nom silencieusement, que je vienne les sortir de cette enfer .

J'ai conscience de mon impuissance, je mords violemment mes lèvres tremblante.  Des larmes longent mes joues à flots.

— Ne fais pas ça...t'as pas intérêt à  toucher à un seul de leurs cheveux !

— Voyez vous ça ? Et comme j'en ai drôlement envie comment feras-tu pour m'en empêcher ?

Il est amusé par ma détresse, ce n'est qu'un fils de pute . Je sais que je ne peux rien faire et ça me tue . La seule seule qui m'est encore possible c'est d'hurler à m'en déchirer les cordes vocales, me rebeller. 

Mon corps est lourd , j'ai mal mais j'essaie de me tenir debout étant donné qu'aucun lien ne m'entrave.

— Je... t'interdis de les toucher.

Je douille !! C'est affreux.

Je réussi à me mettre debout face à lui bien que mon corps chancelle. Une arme se pointe en direction de ma femme, je la voit couler des larmes et cela me fend le cœur.  Elle a besoin de moi , plus que jamais.

Je tente de donner un coup de poing à Raffiele qui évite aisément. Mon corps menace de tomber mais je réussi à garder l'équilibre.  J enchaîne les coups

— Fils de pute!! Lâche les la manches , je vais te tuer si tu oses faire du mal à  ma famille.

Encore et encore mes coups frappent le vide car Raffiele réussi à  les esquiver sans peine , un petite sourire aux lèvres.

— Tu as encore de l'énergie dis donc, tu m'en bouche un coin .

J'entends un déclic, le cran de sûreté viens d'être retiré.  Mon regard se figé instantanément sur l'écran que Raffiele me présente toujours.

Je suis abattu , lui il prend son pied et marco admire le spectacle dans un coin . Dire qu'autrefois ses deux personnes étaient comme ma famille, maintenant ils sont là sources de mes tourments que le monde est cruel.

Je me mets à ses pieds pour l'implorer, les mains jointes, je suis pris dans un désespoir absolu.

— Non Raffiele je t'en supplie...par pitié prend ma vie mais...ne fais pas de mal à personne.

Ça ne me dérange en aucune façon de ramper à ses pieds , si c'est pour eux je suis prêt à tout , même à subir la pire des humiliation.

— Relève la tête léonardo et regarde. M'ordonne t-il, c'est loin d'être demande.

Je m'agrippe à ses pieds

— NON!!!

— Tu vas rater une belle scène .

Mon cœur tambourine fortement dans ma poitrine, j ai tellement mal . Mon souffle se fait plus court , je suis paniqué des secondes à venir.

Soudain un coup de feu retentit. Non...je ne veux pas voir ça. Mon cœur rate un battement.

Même si je dis une chose, mon corps agit autrement.  Je relève lentement la tête et cale mon regard sur l'écran.

Ma femme est couché inerte, se vidant de son sang . Mes enfants horrifié et en pleure tentent de la réveiller.

Je lâche un cri qui déchire l'espace.

— Pas ça !!! Non!! Elle est enceinte...de ma petite princesse...ma fille...mon bébé.  Ava...non tu ne peux pas me quitter !

— Le spectacle n'est pas terminé, tu ne peux pas perdre la tête pour le moment.

Il en a rien à faire de ma peine, c'est un monstre, je le hais ; encore plus moi . Tout est de ma faute me dis-je . Si je n'avais pas tenter de partir loin tout cela ne se serai jamais produit.

++++

Je suis à genoux, les épaules affaissées, je suis résignée.

Il n'a pas hésité de donner l'ordre d'abattre mes gamins.  Ils étaient si petits et avaient toute la vie devant eux . Ricardo huit ans et Mickey douze ans . Mes petits anges , papa est désolé, tellement désolé de vous avoir infligé cette horreur.

Je me sens coupable, c'est bien le cas je le suis . Raffiele se saisit d'une arme pour en finir avec moi , c'est pas plus mal , plus rien ne me retiens dans ce monde .

Je relève la tête et le regarde droit dans les yeux , ces yeux enflé et rouges qui ont tant versé des larmes par sa faute . La colère qui s'y trouve est incommensurable, je le maudits de tout mon être.

— Toi aussi tu perdras ce que tu as de plus précieux et tu n'auras que des deux yeux pour pleurer.  Je lui crache ses mots avec toute la haine qui m'habite telle une malédiction .

Dans ses yeux je ne vois aucun remords, aucune crainte, aucune hésitation.  L'arme est pointé en direction de mon crâne, il retire le cran de sûreté

— Je te souhaite de vivre le bonheur donc tu as toujours rêvé au côté de ta famille, bon voyage léonardo.

Il me tire dessus et c'est ainsi que je m'éteind.

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