Au repère

   

     _ 𝐑𝐚𝐟𝐟𝐢𝐞𝐥𝐞

Les jambes gracieusement croisées, j affiche un air serein . Ma main gauche se balade sur mon menton, comme si je suis en pleine réflexion ; tandis que que la droite est gentiment posée sur mes jambes . Je ne pense à rien bien qu on pourrait croire le contraire. J'aime me vider l'esprit de la sorte de tant à  autre. 

Ma main plonge dans ma chevelure ébène coiffé soigneusement vers l'arrière et je lâche un soupire. Pourquoi ? Et bien tout d'un coup je suis agacer. Je fronce les sourcils irrité, je dois cesser ce jeu au plus vite , je veux la place qui me revient de droit.

Il me fallut deux heures de route pour me rendre jusqu'à Marco. Je me trouve devant un entrepôt désaffecté, un bâtiment aux murs décrépits et à la peinture écaillée, qui semblait avoir été oublié par le temps. Les fenêtres brisées laissaient entrevoir des ombres inquiétantes à l'intérieur, tandis que des herbes folles poussaient à travers les fissures du béton, comme si la nature tentait de reprendre ses droits sur cet endroit hostile.

L'endroit est à l'écart des regards indiscrets, dissimulé derrière un rideau d'arbres tordus et de buissons épais. L'air est chargé d'une odeur de rouille et de poussière, une senteur âcre qui imprègne mes vêtements alors que je m'approche. C'est l'endroit idéal pour ce genre de règlement de comptes.

Un silence pesant y règne, presque palpable, interrompu seulement par le léger craquement des débris sous mes pieds. Hors de ma Maserati, je me dirige vers l'entrée principale, le moteur rugissant encore dans mes oreilles. Mes deux acolytes me suivent, leurs visages marqués par une détermination froide et résignée.

Le bruit du déclic marquant l'ouverture se fait entendre, résonnant comme un coup de feu dans ce calme oppressant. Non, elle n'est pas automatique ; voyez-vous même l'état dans lequel elle se trouve. La porte en métal grince à chaque mouvement, comme si elle protestait contre notre intrusion. Un frisson d'anticipation me parcourt alors que je franchis le seuil, prêt à affronter ce qui m'attend à l'intérieur.

À l'intérieur, la lumière filtrée par les fenêtres brisées crée des ombres dansantes sur le sol poussiéreux. Des caisses en bois sont empilées dans un coin, certaines ouvertes laissant échapper des objets oubliés qui racontent une histoire de négligence et d'abandon. Les murs sont marqués par des graffitis colorés, témoins d'un autre temps où cet endroit était peut-être animé. Mais maintenant, il n'y a que moi et mes pensées sombres qui résonnent dans cet espace vide.

Il y a une vingtaine d'hommes avec Marco, tous réunis dans cet espace vaste . Tels des soldats, ils prennent une posture droite, leurs silhouettes se découpant dans l'ombre. Ils semblent prêts à recevoir des ordres, chacun d'eux dégageant une aura de discipline et de détermination.

À mon entrée, ils se courbent légèrement en signe de salutations, les bras derrière le dos, un geste qui témoigne à la fois de respect et de soumission.  Ça me fou un plaisir que je ne pourrais décrire.  Intérieurement je suis pris d'une jouissance absolue, mais je garde mon sang froid à l'extérieur.

Ses hommes sont dignes de confiance, je me suis rassuré à ne garder que les plus utiles. Vous devez vous en douter, il y a eu une grande purge. Les visages des anciens membres, ceux qui n'avaient pas su prouver leur loyauté, hantent encore mes pensées. Chaque décision compte dans ce milieu, et je ne peux me permettre d'avoir des faiblesses.

Mes acolytes se tiennent là, des épaules carrées et une présence imposante. Pas autant que la mienne, je vous l'accorde, mais ils ont tous un rôle à jouer, des compétences précieuses que j'ai soigneusement sélectionnées. Chacun d'eux a été testé dans des situations difficiles, prouvant qu'ils peuvent suivre mes ordres sans hésitation.

Leurs regards sont déterminés, mais je sens aussi une pointe d’appréhension ; le silence dans cet entrepôt désaffecté n’est pas propice à la tranquillité d'esprit. Je ne vais pas m'attarder à parler de mes hommes ; je ne suis pas ici pour cela. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui va se passer ensuite.

Marco s'avance vers moi le sourire au lèvres.

— Hey Raffiele content de te voir , enfin ! Si tu savais comme je me suis retenu de ne pas buter cet enfoiré.

— Si tu m'avais désobéi je me serai occupé de toi à  la place. Dis-je d'une voix calme mais ferme.

— Comme si tu le pouvais ! Me lance t-il avec nonchalance.

— Oh...vraiment ? Est-ce un défi ? Dis-je d'un air interrogateur

— Mais non , mais non je dit juste ça parce que ça serait une grosse perte pour toi , je te suis très utile tout de même, le plus utile de tous je dirais même.

— Certe , cela est vrai mais fait gaffe Marco .

Marco est un bon ami à  moi , il est  trop à  l'aise  un peu trop à mon goût, sans doute parce qu'il à conscience que je ne lui ferait rien , enfin tant qu'il me sera utile il va sans dire .

— Reçu cinq sur cinq boss

— Trêve de bavardages , conduit moi à  lui .

Il me fait une sorte de révérence, me montrant la direction à  suivre.

— C'est par ici !

Il me conduit aussitôt dans la pièce où se trouve ce traître de léonardo.

Il ouvre la porte avec un grincement sinistre, et en pénétrant dans la pièce, une odeur âcre me frappe le visage. Mon regard se pose immédiatement sur Leonardo, étalé là, tel une merde au sol. La scène est à la fois dégoûtante et révélatrice ; Marco ne l'a pas loupé, dis donc.

Les traits de Leonardo sont déformés par les coups reçus, sa position humiliée témoigne de son sort. Je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement en voyant ce spectacle. C'est un message clair pour tous ceux qui oseraient trahir notre confiance ou se dresser sur notre chemin.

Je m'avance vers lui , les mains dans les poches et lui donne un coup de pied qui le retourne. Il a perdu connaissance, mais ce n'est pas le moment de faire dodo mon petit Leonardo , nous avons des affaires à régler ensemble.

Je fais un signe à  Marco, qui se presse vers lui . Il lui donne des petites tapotes sur les joues avant de clairement y mettre de la force, le son de ses claques résonne dans toute la pièce.

— Aller ! On se réveille mon chou . L'heure du dodo est terminé .

Il affiche un sourire sadique en lui chantant ses mots.  Finalement Leonardo reprend peu à  peu conscience

— Ben voilà quand tu veux !

Marco le lâche et prend ses distances.

Leonardo se met à  tousser fortement, on aurait dit que le tonnerre gronde dans sa poitrine.  Il essaie tant bien que mal de retrouver une respiration constante.  Le pauvre...le voir se débattre comme un vers de terre m'empli de joie.

Il essaie de se redresser avec peine.  Sa tête semble lourde vu la façon dont elle dandine de tous les côtés.

— Marco.  Tu y es allé un peu fort , il va prendre du temps avant de reprendre complètement ses esprits. J'ai beaucoup à lui dire et je veux qu'il soit conscient, qu'il capte tout ce que j'ai à lui dire et qu'il réalise dans quelle situation il se trouve .Tss

Je lance un regard noir à  Marco qui trésaille . Il l'a bien senti ma colère.  J'ai atteint ma limite de patience et il a fallu que Marco en rajoute une couche.  Quel idiot.

   

      

        _ 𝐌𝐚𝐫𝐜𝐨

Je devrais faire quelque choses et très vite . Il risque de se défouler sur moi en attendant. Je lui propose de se retirer un moment le temps que Leonardo reprennes ses esprit . Sans un mot , il me suit dans une autre pièce aménagée.

La pièce en question est isolé du reste de l'entrepôt avec des murs recouvert de panneaux en bois sombres . Au centre, une table et des canapé en cuir tout autour.  Un bar bien apprivoisé avec des bouteilles de whisky haut de gamme et des verres en cristal .

Des tapis épais couvre le sol en béton, apportant chaleur et confort à ce lieu qui aurait pu être froid et austère.

Il retire son manteau que je m'empresse de tenir  , retrousse ses manches et prend place avec un calme déconcertant.  Je lui serre un verre de whisky et ses cigarettes sont à sa gauche , il pourra s'en prendre quand l'envie lui chante .

Il croise ses longues jambes qu'il pose sur la table laissant son torse s affaisser sur la chaise en cuire , le verre à  ma main .

— Repose toi un moment, tu as quand même fait deux heures de routes pour arriver jusqu'ici.  Je m'occupe de léonardo.

Je me retire le laissant seul . Après avoir refermer la porte derrière moi , je lâche un soupire.

— Une bonne chose de faite. 

Je me hâte d'aller dans la pièce où se trouve léonardo.

++++

Des heures ont passées et léonardo s'est complètement remis.  Par là je veux dire qu'il à toute sa tête vous voyez genre . Le visage ensanglanté et gonflés mais bon on s'en fiche l'essentiel c'est qu'il puisse saisir et comprendre tout ce qui va se passer.

Raffiele a dû drôlement s'impatienter, heureusement qu'il n'a pas fait d'une une scène.  J'espère qu'il n'a pas mit la pièce sans dessus dessous , je le verrai une fois que j'y serai. 

En ouvrant, mon visage est frappé par la fumée qui s'y trouve, la pièce y est complètement plongée.  Mon regard se dirige vers le cendrier et je constate avec stupéfaction qu'il a fumé, beaucoup fumé et là  encore c'est peu dire . J aurai dû en mettre deux à sa disposition qu un paquet.  La bouteille de whisky encore pleine quand je sortais est maintenant complètement vide . Je suppose que c'est grâce à cela qu'il a pu se contenir , la pièce est telle qu'elle est.

Son regard est plongé dans le vide , je n'essaie même pas de deviner à  quoi il pense . Ses réflexions sont au dessus de mes compétences. Il affiche une mine calme mais je sens en lui la colé d'un ciel orageux.

—  Tu peux aller bz ta prochaine victime, elle n'attend que toi !

Il pose son verre vide et se lève.  Les mains dans les poches, il plonge son regard au iris d'un brun-vert intense dans les miens qui semble changer de couleur selon la lumière .  Je vous arrête tout suite ce n'est pas un eyes contact tout milieux, bref à  l'eau de rose . On aurait dit...ah c'est même une évidence, il a cette folle envie de m'arracher le cœur la tout de suite ; je suis pris de frisson partout. 

— Ne dit pas de bêtises je ne baise que ma femme.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un fou rire à sa réplique. Il sait très bien ce que j'ai voulu dire par là  mais il me balance une telle réponse ? Quel timbré.

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