Il trempe dans des affaires louches, j'en suis plus que certaine... En fait, c'est une évidence. J'ai eu toutes les preuves possibles pouvant prouver que Raffiele est un homme dangereux.
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Cette pièce, toujours fermée à clé, dégageait une aura malsaine. J'étais curieuse de savoir ce qui pouvait bien se cacher derrière. Elle m'attirait inexplicablement, comme si des secrets des plus noirs y résidaient. Lorsque j'avais demandé à Raffiele ce qu'il pouvait bien y avoir derrière, il me répondit avec nonchalance : "𝑹𝒊𝒆𝒏, 𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒅𝒆 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒊𝒏𝒕𝒆́𝒓𝒆𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕." À ces mots, je n'avais pas cherché plus loin et me suis dit que s'il ne voulait pas en parler, ce n'était pas bien grave ; il n'y avait très certainement pas grand-chose à voir. S'il s'agissait de quelque chose d'important, il me l'aurait dit, car Raffiele ne me cache rien. Il m'en parlera si le besoin s'impose.
Je n'avais pas cherché plus loin que le bout de mon nez. Cette pièce, dans ce coin reculé et isolé de tous, avait quelque chose de mystérieux.
Un soir, alors qu'il était à son bureau, je m'y rendis ; il était très tard. Mes cheveux cascadaient jusqu'à mes épaules et je portais une nuisette bleu nuit qui épousait délicatement mes formes. J'entrevis la porte pour voir s'il croulait sous une tonne de dossiers. Il était tellement pris ces derniers temps qu'on ne pouvait avoir de temps pour nous, et j'en étais bien triste. Il sortait tôt, rentrait tard et passait la nuit à son bureau. Être dans ses bras me manquait. Bien que nous vivions dans la même maison, c'était à peine si nous nous voyions.
Il était au bout du fil et j'en étais heureuse. Après cet appel, j'étais bien décidée à entrer et à lui faire faire une pause, qu'il le veuille ou non. J'attendais avec impatience qu'il en finisse lorsque les mots qui sortirent de sa bouche par la suite me glacèrent le sang : "Débarrasse-toi de lui et fais-le proprement." Ses mots dépourvus d'émotions m'emplirent d'effroi. La signification de cette phrase me frappa avec une intensité déconcertante et je me couvris instinctivement la bouche. J'eus un moment de réflexion : qu'était ce que ce commandement sinistre ? Se débarrasser de qui ? Était-il réellement en train de demander de commettre l'irréparable ? Que signifiait tout cela ?
Mon cœur battait la chamade alors que je me dissimulais dans l'ombre. La peur s'insinuait en moi comme une brume épaisse et sournoise. Pourquoi ressentais-je un tel tremblement au fond de mon être ? Je jetai un regard vers lui ; l'expression qu'il arborait m'était inconnue. À cet instant-là, il regarda en direction de la porte comme s'il savait pertinemment qu'il était épié. Je me cachai aussi vite que je pus. Pourquoi avais-je si peur ? Je n'en savais rien.
Je pris mes jambes à mon cou et retournai dans ma chambre. Peu de temps après, Raffiele s'introduisit ; j'avais échappé belle. Je faisais semblant de dormir mais réfléchissais beaucoup trop ; il fallait absolument que je garde mon calme. Je tentais désespérément de rationaliser cette situation troublante. Peut-être n'avais je pas bien entendu ?Peut-être étais-je en proie à une imagination débordante ?Oui, en me convainquant de cela, je pus garder mon calme et me détendre.
Il s'approcha avec tendresse vers moi et murmura des mots doux à mon oreille . À cet instant, toutes craintes semblaient s'évanouir comme la brume au soleil du matin. Comment avais-je pu envisager qu'il puisse être capable d'un tel acte ? Cet homme formidable avais su balayer tous mes doutes avec une simple caresse .
Pourtant au fond de mon cœur une petite voix persistait à murmurer des avertissements. La dualité entre amour et danger se tenait là, entre nous deux, prête à révéler ses vérités le plus sombre .
Je voulais croire en lui mais il y avait cette infime partie de moi qui doutais. J observais ses moindres fait et gestes et essayait de me comporter le plus naturellement possible.
Il me fallait voir absolument ce qui se trouvait derrière cette porte . Si je voulais enlever tous soupçons de mon esprit . Je devais entrer dans cette pièce comme cela je serai fixé .
Mes recherches s étendirent dans ma chambre conjugale et son bureau. Je me devais de trouver la clé. Après plusieurs jours de recherches sans trouvaille j'étais dépité et sur le point d'abandonner. Je me rendit vers la pièce en question et tentait de l'ouvrir une nouvelle fois sachant pertinemment qu'elle ne s'ouvrirait pas pour la simple et bonne raison que je ne détenait pas de clé. À ma grande stupeur la porte s'ouvrit miraculeusement. C'est ce que je croyais mais elle avait été laissé ouverte intentionnellement pour que j'y entre . Je ne me posais pas plus de question et mit pied dans l'inconnu .
Mes yeux s'ouvrirent grandement à la vue de cette scène. La pièce semblait n'avoir pas été entretenu depuis des lustres. De la poussière en abondance, des toiles d'araignée s'accrochaient aux coins des plafonds. Ce qui retenait le plus mon attention était ses éclaboussures de sang , des tâches sombre et séchées qui parsemaient le sol et les murs. Elles formaient un tableau macabre, un motif chaotique qui raconte une histoire de violence et de désespoir. Certaines éclaboussures étaient grandes, comme si un corps avait été traîné avec force , tandis que d'autres étaient plus petites.
Ma surprise fut encore plus grande lorsque je vis au centre de la pièce l'arme du crimes , posé sur la table comme pièce maîtresse d'un tableau tragique.
L'arme était un couteau, sa lame scintillante reflétant les éclaboussures de sang qui l'entourent. La poignée, en bois poli, semble usée par des mains qui ont connu la peur et la colère. Chaque détail de cet instrument mortel raconte une histoire : les traces de sang séché sur la lame, les petites éraflures qui pourraient être le résultat d'une lutte acharnée. On peut presque sentir l'adrénaline et la panique qui ont précédé son utilisation.
La table elle-même semblait se plier sous le poids de ce passé tragique.
En observant cette scène, je ressentais une tension palpable. L'arme du crime était à la fois fascinante et terrifiante, un symbole d'une violence inouïe au cœur d'un décor déjà chargé de mystère. Elle était là, exposée comme une œuvre d'art, attendant que quelqu'un vienne déchiffrer son histoire.
— Pourquoi une telle pièce existe telle ? C'est incompréhensible. Qu'à t-il bien pu se produire dans ce lieu ?
Je n'avais pas senti sa présence mais Raffiele se tenait debout, derrière moi et me chuchota à l'oreille d'un air interrogateur " Puis-je savoir ce que madame fais ici? " . La surprise et la frayeur prirent possession de mon être. J'étais resté figer les yeux fermés avant de lentement les rouvrir pour le voir cette fois en face de moi . Mon cœur fit un bond , j'étais rentré de quelques pas en arrière.
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