CHAPITRE 03 : le silence un impact

Point de vue de Noah :

La colonie de vacances. L’idée la plus débile que mes parents aient jamais eue. Ils pensent qu’un été avec des gamins bruyants va “m’ouvrir à de nouvelles expériences sociales”. Si seulement ils savaient à quel point je m’en tape.

Je me tiens à l’écart, comme toujours. La plupart des activités sont inutiles, les animateurs agaçants, et les autres ados ? Ridicules. Je préfère rester dans mon coin avec Kyle. Lui au moins comprend qu’on est là uniquement pour survivre à cet été stupide.

Mais il y a Riley.

Elle, elle ne sait pas rester dans son coin. Elle ne comprend pas que je ne veux rien avoir à faire avec elle. Elle traîne toujours autour de moi, ses regards pleins de questions qu’elle n’ose jamais poser. C’est comme si elle cherchait quelque chose, comme si elle voulait comprendre. Comprendre quoi ? Je n’ai rien à offrir.

Ce soir, je suis sur mon lit, le casque sur les oreilles, bien décidé à ignorer le reste du monde. Mais, évidemment, la porte s’ouvre.

Je n’ai même pas besoin de lever les yeux pour savoir qui c’est. Riley.

Je retire une oreillette et lui lance un regard agacé.

Moi: quoi ?

Elle hésite, debout dans l’encadrement de la porte. Elle finit par la fermer derrière elle, avançant de quelques pas.

Riley : pourquoi tu fait ça

demande-t-elle, sa voix calme mais ferme.

Je fronce les sourcils.

Moi : faire quoi ?

Elle croise les bras, me fixant comme si elle essayait de me défier.

Riley : Tu m’ignores tout le temps. Et quand tu daignes me parler, c’est toujours pour être désagréable.

Un rire froid m’échappe.

Moi : Peut-être parce que t’es agaçante.

Elle serre les poings, visiblement blessée, mais elle ne recule pas.

Riley : Tu sais quoi ? T’es juste cruel, Noah. T’as aucun respect pour personne. T’es méchant juste pour être méchant, pas vrai ?

Je m’assieds, plantant mes coudes sur mes genoux, et je la regarde enfin.

Moi : Cruel ? Non. J’ai juste pas envie de perdre mon temps avec toi. C’est si dur à comprendre ?

Elle ouvre la bouche, mais aucun mot ne sort. Je vois bien que mes paroles la touchent, et pour être honnête, ça ne me fait rien. Pourquoi elle reste là à espérer quelque chose de moi ?

Moi : Pourquoi tu fais ça, Riley ? Pourquoi t’insistes ? Je m'en bât les couilles de ton existence

Sa voix tremble légèrement. «

Riley : Parce que… je sais pas. Peut-être parce que j’ai l’impression que t’as plus à offrir que ce que tu montres. Mais je commence à croire que je me trompe.

Je me lève, m’approchant d’elle, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que quelques centimètres entre nous.

Moi : T’as raison, tu te trompes. T’attends quoi de moi, Riley ? Un mec gentil ? Attentionné ? T’es dans le mauvais camp.

Elle relève la tête, son regard accrochant le mien.

Riley : Je sais que t’es pas gentil. Mais ça veut pas dire que tu dois être aussi odieux.

Je ricane.

Moi : T’as pas encore compris que c’est comme ça que je suis ?

Elle reste là, immobile, comme si elle essayait de me défier.

Riley : Peut-être que t’es comme ça avec tout le monde, murmure-t-elle.

Riley : Mais t’es pas obligé de l’être avec moi.

Je la fixe, surpris par ses mots. Elle est courageuse, je dois lui accorder ça. Mais courage ne rime pas avec intelligence.

Moi : riley

Je commence, prêt à lui balancer quelque chose de tranchant, mais elle s’avance d’un pas.

Riley : Quoi ?

demande-t-elle, son ton presque provocateur.

Je ne réponds pas. Parce que pour une fois, je ne sais pas quoi dire. Alors, au lieu de parler, je fais la seule chose qui me traverse l’esprit. je me lève du lit et m'aproche d'elle.

Je l’attrape par la taille et je l’embrasse.

C’est rapide, brutal. Pas de douceur, pas de tendresse. Juste un baiser pour la faire taire.

Quand je recule, elle reste figée, les yeux grands ouverts.

Riley : Qu’est-ce que…

murmure-t-elle, complètement perdue.

Je lâche un soupir et croise les bras, reprenant mon expression

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