Une Étoile parmi les Ombres

Le dojo de Kurasawa Seishin Gakuen était en pleine effervescence en ce début de soirée. L'atmosphère était chargée d'énergie alors que chaque élève s'entraînait avec intensité. À l'approche du tournoi régional, personne ne voulait perdre une seconde. Les katas étaient exécutés avec précision, les coups portés résonnaient contre les sacs de frappe, et les encouragements du sensei rythmaient la cadence.

Parmi eux, Genko poursuivait ses entraînements, concentré sur les conseils d'Estelle et Diana. Ces derniers jours, il sentait une nette amélioration dans ses mouvements. Chaque esquive devenait plus fluide, chaque coup plus assuré. Pourtant, une rumeur circulait parmi les élèves ce soir-là, un murmure qui se répandait comme une traînée de poudre : une nouvelle venue allait rejoindre le dojo.

Alors que tout le monde s'entraînait, la porte coulissa lentement, laissant entrer une jeune femme d'une prestance inégalée. Son arrivée capta immédiatement l’attention. Monica Hoshino, star montante de la musique pop et actrice de renommée locale, se tenait là, vêtue simplement d’un pantalon ample et d’un haut noir, mais avec une élégance naturelle qui semblait défier la modestie de sa tenue.

Un silence tomba dans le dojo. Même Diana, d’ordinaire désinvolte, haussa un sourcil intrigué. « C’est… Monica Hoshino ? » murmura quelqu’un.

Monica s’inclina devant le sensei et les élèves. « Bonjour. Je m'appelle Monica Hoshino. Je suis nouvelle ici et je souhaite apprendre le karaté, » déclara-t-elle d'une voix douce mais ferme.

Un brouhaha s’éleva. Certains murmuraient avec excitation, d'autres affichaient un scepticisme visible. Diana brisa la tension avec son franc-parler habituel. « Une célébrité dans un dojo, hein ? Intéressant. Mais ici, on ne fait pas semblant. Tu es prête à transpirer ? »

Monica esquissa un sourire, loin d’être intimidée. « Je ne suis pas ici pour faire semblant. Montrez-moi ce que je dois apprendre. »

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Le sensei lui attribua un kimono, et l’entraînement débuta. Monica se montra attentive et déterminée, bien qu’elle fût visiblement novice. Ses coups manquaient parfois de précision, et ses mouvements n’étaient pas toujours fluides, mais elle persévérait.

« Tu as déjà fait de la danse, non ? » demanda Diana après avoir observé quelques-uns de ses mouvements.

Monica hocha la tête en essuyant son front. « Oui, pendant des années. Mais je veux apprendre à frapper avec intention, pas seulement à bouger avec grâce. »

Estelle, qui regardait depuis un coin du dojo, s’approcha. « La danse te donne un excellent équilibre, et ça, c’est essentiel en karaté. On va travailler ta puissance. »

Genko, resté en retrait, observait Monica avec fascination. Il admirait la façon dont elle acceptait les critiques avec humilité et s’appliquait à corriger ses erreurs. Lorsqu’il la vit manquer un coup de poing, il s’avança timidement. « Euh… si tu veux, je peux t’aider à ajuster la position de tes jambes. »

Monica lui adressa un sourire chaleureux. « Je veux bien, merci. »

Ils passèrent quelques minutes à répéter le mouvement, Genko ajustant légèrement ses appuis. Diana, qui regardait la scène, plaisanta : « Eh bien, Genko, tu prends ton rôle de professeur très au sérieux. »

Genko rougit, mais Monica répondit avec un éclat de rire : « Il est très patient, et j’apprécie ça. »

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Au fil des jours, Monica s’intégra au groupe. Elle arrivait tôt au dojo, répétant inlassablement les mouvements qu’elle n’avait pas encore maîtrisés. Sa détermination impressionna même les élèves les plus expérimentés.

Un soir, alors que le dojo était presque vide, Monica s’entraînait seule au sac de frappe. Ses gestes étaient encore maladroits, mais elle répétait chaque coup avec une rigueur inflexible. Genko, qui rangeait le matériel, s’arrêta pour l’observer.

« Tu sais, ce n’est pas grave de rater, » dit-il doucement en s’approchant. « L’important, c’est de continuer. »

Monica s’arrêta, essuyant la sueur de son front. « Je sais. Mais je ne veux pas être un fardeau pour l’équipe. »

Genko secoua la tête. « Tu n’es pas un fardeau. En fait, ton acharnement nous motive tous. Tu prouves qu’on peut toujours apprendre, peu importe d’où on vient. »

Ces mots touchèrent Monica, et elle répondit avec un sourire sincère. « Merci, Genko. Parfois, j’oublie que l’apprentissage est un processus, pas une performance. »

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Quelques jours avant le tournoi, le sensei annonça un exercice spécial : des combats simulés en équipe de deux. Monica fut jumelée avec Diana.

« Prête à te faire botter les fesses ? » plaisanta Diana en se mettant en garde.

Monica répondit avec un sourire espiègle. « On verra bien. »

Le combat fut intense et étonnamment équilibré. Bien que Diana fût plus expérimentée, Monica utilisa sa souplesse pour esquiver habilement les attaques, surprenant tout le monde par sa rapidité d’apprentissage. Lors d’une feinte bien exécutée, elle réussit même à déstabiliser Diana, ce qui arracha un éclat de rire à Estelle.

« Hé bien, Monica, tu nous caches des talents, on dirait ! » lança Estelle depuis la ligne d’observation.

Le combat s’acheva dans une ambiance de camaraderie, renforçant encore le lien entre les membres du dojo.

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Monica devint une inspiration pour tout le groupe. Elle montrait que même une personne habituée aux projecteurs pouvait trouver une nouvelle lumière dans l’effort et l’apprentissage. Genko, Estelle, Diana et Monica formaient désormais une équipe unie, prête à affronter le tournoi régional.

Alors que le jour du tournoi approchait, Genko ressentait une certaine appréhension. Mais en voyant ses amis à ses côtés, il se rappela pourquoi il s’était lancé dans cette aventure. Ensemble, ils étaient prêts à briller, non pas en tant qu’individus, mais en tant qu’équipe.

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