Épreuves d'Amitié

Le printemps approchait à Kurasawa, apportant avec lui l’effervescence des préparatifs pour la compétition régionale de karaté. L’atmosphère était animée au dojo de l'école, où les entraînements devenaient de plus en plus intenses. Genko, Estelle et Diana étaient devenus inséparables, s’entraînant avec acharnement tout en se soutenant mutuellement face aux défis qui se présentaient. Leur groupe, initialement formé par le hasard et la curiosité, s'était transformé en une équipe soudée par la camaraderie et un objectif commun.

Un matin, Sensei Kurogane convoqua tout le dojo pour une annonce importante. Debout devant les élèves, il croisa les bras, un sourire en coin. « La phase régionale approche à grands pas, et je veux que vous soyez prêts. Je m’attends à ce que chacun de vous donne le meilleur de lui-même, » dit-il d’une voix ferme mais encourageante.

Genko sentit un mélange d’excitation et de nervosité l’envahir. Il n'était pas le plus expérimenté, mais les mots d'Estelle résonnaient dans sa tête : « Crois en toi, Genko. Tu es meilleur que tu ne le penses. »

Malgré l’enthousiasme ambiant, des tensions subsistaient. Keito, le frère d’Estelle, continuait d’intimider Genko et de semer la zizanie au dojo. Lors d’un entraînement, il s’approcha de Genko, un sourire narquois sur le visage. « Alors, le nouveau, tu penses vraiment avoir une chance au tournoi ? »

Genko inspira profondément, tentant de rester calme. « Je suis ici pour apprendre et donner mon maximum. Peu importe le résultat. »

Keito ricana. « Quelle réponse prévisible. Mais souviens-toi de mes mots : seuls les plus forts survivent ici. »

Estelle intervint, se plaçant entre son frère et Genko. « Keito, si tu as quelque chose à prouver, fais-le sur le tatami. Laisse-le tranquille. »

Keito haussa les épaules avec désinvolture, mais son regard envers Genko resta froid. La rivalité entre eux ne faisait que commencer.

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Les entraînements devinrent plus intensifs. Chaque soir, le groupe se retrouvait dans le dojo pour perfectionner leurs techniques et se motiver. Diana, toujours énergique et compétitive, prenait souvent le rôle de mentor auprès de Genko. « Allez, encore une fois ! Concentre-toi sur ton équilibre, et n’oublie pas de respirer, » lançait-elle en corrigeant sa posture.

Estelle, quant à elle, était plus stratégique, enseignant à Genko comment anticiper les mouvements de ses adversaires. « Regarde leurs épaules et leurs hanches. C’est là que tu peux lire leurs intentions. »

Entre deux séances d’entraînement, ils partageaient aussi des moments de légèreté. Un soir, en sortant du dojo, Diana proposa d'aller manger des ramens au coin de la rue. « On ne peut pas être des machines à s’entraîner, les gars. Il faut aussi nourrir l’âme, et rien de mieux qu’un bon bol de ramen pour ça ! »

Autour de la table, les rires fusèrent. Genko se sentit plus proche de ses amis que jamais. Ces moments lui rappelaient pourquoi il s’était inscrit au dojo : non seulement pour apprendre, mais aussi pour se sentir à sa place dans cette nouvelle vie à Kurasawa.

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Cependant, tout n'était pas rose. Un après-midi, alors qu’ils terminaient un entraînement, Keito fit irruption avec un groupe d'élèves qu'il avait rassemblés. « Alors, Estelle, tu vas vraiment laisser ce gamin représenter notre dojo au tournoi ? »

Estelle resta calme, mais son regard trahissait sa colère. « Genko a travaillé dur pour être ici. Peut-être que tu devrais faire de même au lieu de parler. »

Keito éclata de rire. « Très bien, voyons ce qu’il vaut vraiment. Genko, un petit combat d’entraînement, ça te dit ? »

Genko hésita. Il savait que Keito voulait l'humilier devant tout le monde, mais refuser serait interprété comme un signe de faiblesse. « D’accord, » répondit-il finalement, son cœur battant à tout rompre.

Le combat débuta. Keito, rapide et expérimenté, attaqua sans relâche, forçant Genko à rester sur la défensive. Mais au fil des échanges, Genko commença à trouver son rythme, utilisant les conseils d’Estelle et Diana pour esquiver et contre-attaquer.

À un moment crucial, Genko réussit à porter un coup direct qui fit vaciller Keito. Une vague de surprise parcourut le dojo. Keito se redressa rapidement, mais l'arbitre mit fin au combat. « Bien joué, Genko, » dit Keito avec une froideur feinte avant de quitter le tatami, visiblement agacé.

Ce combat fut un tournant pour Genko. Bien qu'il n’ait pas remporté une victoire éclatante, il avait prouvé sa valeur, non seulement à Keito, mais aussi à lui-même.

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