III

- Tu fais pitié.

Si tu savais comme toi aussi avec ton manteau en poil de *** exotique et tes repas à 50 balles le petit poids. Tu profite d’une richesse qui n’est pas à toi.

- J’aurais honte à ta place. Regarde toi avec ton pauvre bout de pain rassi qui profite de notre belle école. S’il t’ont accepter ici, c’est pour se donner bonne conscience mais tu n’as strictement rien à y faire.

- Retourne à la SPA, renchérie un gars qui me semble être l’ami de Marcus en fessants éclater de rire tout le monde.

Après avoir décliné l’offre de Loé, je me suis installé sur un petit mur en pierre d’où je me suis amusé à lancer des cailloux en savourant mon maigre repas. Oui, on peut clairement dire que je me fesais *****. Mais ils sont venue et se sont planter devant moi. Ça fait maintenant 20 minutes qu’il me font la morale et même si je ne le dis pas, ils me saoulent.

- T’es pas avec ton nouveau meilleur ami ?

- T’as des potes maintenant ? Je serais curieux de savoir qui est le pelo qui a perdu son pari pour devoir traîner avec toi ? renchéri Marcus avec un dédain étroitement mêlé à de l’amusement.

- Je vous ai vu ensemble au foyer toi et Loé.

- Loé ?!

Marcus se retourne vers moi, le visage grave.

- Si je te vois encore une fois avec lui, je te déboîte la mâchoire avant de te réduire les bras en bouillie. C’est clair ?

J’acquiesce. Pourquoi ne me laisse t-il pas tranquille ?

- Sale ****, des trainées comme toi on en voit plus.

Dans le silence de leur menace, j’entends leur pas qui s’éloignent.

La journée se termine comme toute les autres et je m’empresse de rentrer cher moi dès que la sonnerie de 17h retentit. Les deux heures de marche qui suivent me parraisse étonnamment rapide à la vue du cadeau que j’ai hâte d’offrir à mon frère.

La porte s’ouvre d’elle même. Rapidement, je me débarrasse de mon sac et lance mes chaussures dans la placard de l’entrée déjà saturé puis monte en vitesse dans notre chambre. A cette heure ci, tous le monde à terminer sa journée sauf peut être deux ou trois qui doivent certainement continuer à faire du sport.

J’ouvre la porte, la chambre est presque vide. Le reste doivent être dans l’autre chambre entassé comme des pingouins. Je m’approche d’Olympe avec sourire scotché sur le visage.

- Oui ? demande t-il méfiant avant meme que je ne fasse un pas.

- Ne soit pas aussi méfiant envers moi.

- Je m’attends à tout venant de ta part.

Je lance un regard outré à Onix qui pouffe en croyant être discret.

Dans un geste théâtral, je sors la boîte de Oreo de derrière mon dos et la place juste sous le nez d'Olympe.

Ses yeux s’illumine de joie et il saisis le paquet avant de l’ouvrir pour nous donner un biscuit chacun.

S’ensuit une soirée exactement comme je l’avais prévu, nous savourons chaque gâteau en discutant tranquillement.

Puis le reste des garçons reviennent s’installer dans leur lit et nous parlons encore.

- Attend j’ai pas compris, Charlotte c’est la meilleure ami de qui déjà ?

- Celle d’Orion, me précise la voie de Déméter.

- Ok, et qui est Julie ?

- C’est l’ami de Charlotte.

- Ok, donc c’est Horace qui veut pécho Julie ?

- Ouais mais Julie aurait apparement dis à Charlotte qu’elle aimait les filles.

- Mais on n'en est pas sûr puisque Charlotte veut rien avouer à Orion, rajoute Cronos.

Les histoires de cœur quand on a 16 frères c’est aussi compliqué que comprendre l’arbre généalogique d’une famille qui pratique la consanguinité. En revanche, l’avantage c’est qu’on a pas besoin d’avoir de télé pour regarder une série passionnante.

- Ok c’est bon, j’ai pigé mais j’ai une question. Orion il avait pas un petit kiffe sur Charlotte ?

- Si je crois faudra lui demander.

- Et toi le lycée, c’est comment ? Tu nous parle pas beaucoup de tes potes ?

Logique, j’en ai pas.

- Ouais ça va, c’est sympa. Les prof sont plus strict.

- Et t’a pas des histoires à nous raconter avec tes amis ?

Si je me fais humilier devant tous le monde, on me crache dessus et mes copains me mettent la tête dans les toilettes quand je refuse de me ****** à poils devant eux.

- Non pas vraiment, on fait rien d’exceptionnel.

- Bon les enfants, nous interrons Cronos, faut se coucher.

Une série de « oui papa » sarcastique s’ensuit et nous nous couchons tous.

•••

Un pied devant l’autre, toujours plus vite. Surtout ne pas tomber !

J’ai pas entendu mon réveille sonner et maintenant je suis en retard.

J’ai essayé de courir mais mon cœur me fessait si mal que j’ai fini par vomir dans une poubelle. Pauvre petit déjeuner.

J’ai loupé les deux premières heure et quand j’arrive la pause a déjà commencé.

- Bas alors, on est en retard moustique ?

Option 1: faire comme si on n’avait rien entendu.

- Bas, tu vas où ? Tu veux pas discuter avec nous ?

Je continue à marché jusqu’à l’entrée du bâtiment et emprunte le long couloir qui mène jusqu’à notre salle de physique chimie. Les fenêtres me donnent une vue sur la cour où se réunissent tous les riches de cette école. Marcus traine avec sa sœur, Lilia et quelque gars qui ont l’honneur d’être son amis. Mais qu’est ce que Loé fait avec eux ?

Ce ne sont pas tes affaires, me rappelle ma conscience.

C’est vrai. Il fait ce qu’il veut mais je pensais qu’il était trop gentil pour traîner avec ce genre de gens.

Tu n’est personne pour juger la bonne compagnie ou pas de « ce genre de gens », me rappelle t-elle encore.

Quand la sonnerie emplie les couloirs de son immondice, je reconnais quelque personne de ma classe qui rejoigne la salle. Chacun rejoins sa place, Marcus ordonne à sa voisine de laisser sa place a Anton tandis que le prof demande à Loé si ça le dérange de venir à côté de moi. Celui ci me lance un regard interrogatif quand au faite que tout le monde le prend en pitié.

Les seul places encore libre sont à côté de moi, enfin vu comment les rangers devant moi se serre pour tous passer et ne pas avoir à s’asseoir à côté de moi, je ne les appellerais pas « place libre » mais plutôt « place de quarantaine ».

Pourtant Loé, ne semble pas s’en apercevoir et prend place à ma droite.

Le professeur récupère les devoirs et commence son cours. Pendant les TP, il me laisse expliquer à mon voisin ce qu’il à rater. Je lui prête mon cahier pour qu’il recopie les cours important pendant que je joue avec mon crayon papier.

Après une heure, c’est la même histoire, la même musique qui emplie le bâtiments tous les jours. Loé se replace derrière nous et le professeur de maths reprend les explications qu’il avait laissé en suspens la dernière fois.

La pose du midi arrive à point nommé, je m’empresse de sortir de classe sans lever les yeux de mes pieds et vais m’asseoir sur mon muret pour engloutir mon bout de pain du jour. J’ai été faire les courses hier avec le peu d’argent que ma mère m’avait laissé sur l’îlot. Les placards étaient heureux d’enfin avoir quelque chose à contenir mais je sais pertinemment que d’ici demain soir, il faudrais que je retourne faire le plein de bouffe même si malheureusement notre budget ne s’y prête pas vraiment. J’étais tellement heureuse d’avoir pu manger un vrai petit déjeuner ce matin que ça m’a fait mal de le voir terminer dans la poubelle d’un inconnu. En plus de ça, j’ai tellement fais exprès de faire tomber ma trousse en cours pour couvrir le bruit des gargouillements de mon ventre que j’ai failli me prendre deux de colle.

Mais bon, c'est pas grave puisque je les ai pas eu. Et on est vendredi donc ce soir, je suis en week-end ! Enfin, on va pas trop s'embaler non plus parce que le week-end je bosse.

Ce n'est pas parce que mon abrutie de beau-père veut que j'arrête mon boulot de serveuse le soir pour que je me conssacre à la prostitution que je vais l'écouter sans broncher. En plus, ce fion ne connait même pas mes horaires. Si seulement je ne bossais que le samedi et le dimanche, j'aurais peut être un peu plus de temps pour réviser ou même dormir.

Ah oui ! Dormir ! Je veux dormir !

Depuis combien de temps n'ai-je pas eu le droit de dormir pendant au minimum 8h ?

A en voir les cernes qui creusent mon visage, je dirais que ça fait bien trop longtemps.

- Tiens, me dit gentillement Loé en me tendant son muffin.

- Nans merci, je lui répond.

Je ne veux aucun ennuie. Je voudrais qu'on me foute la paix, qu'on me laisse tranquille mais si pour ça je dois refuser de la bouffe ou m'éloigner de la seule personne qui aurais pû être mon ami, je le ferai.

J'ai faim, tellement que mon ventre me fait mal. Mais je préfère endurer cette douleur que celle des menaces de Marcus.

- T'es sûr ?

- Oui.

Il soupire et malgré mon ton froid, vient s'installer à côté de moi. Là, il déballe délicatement l'emballage en papier de son gâteau. Une douce odeur de myrtille m'enveloppe, tandis qu'il saisit son muffin et croque dedans.

J'ai faim.

- Bas alors Lulu, on te cherchait partout et on te trouve en train de faire ***** notre pauvre Loé. C'est pas bien ça.

Je vais mourir.

- Je suis désolé, je vais y aller, je me defend tous bas en me levant et en prenant mon sac.

•••

- Je t'avait dit quoi ? De ne pas lui tourner autour ? Et qu'est ce que tu fais ? Tu lui tourne autour.

Je n'ai même pas eu le temps de faire un pas en dehors de la classe que Marcus et sa bande me sont tombée dessus.

- C'est lui qui est venu me voir.

- Viens, on va aller s'amuser dans les toillettes tout les deux.

- Nans ! S'il te plaît Marcus lâche moi !

Traîner devant tous le monde comme un animal, je me sens humilié plus que jamais. Tous le monde le regardent me tirer de force par le poignet mais personne ne fait rien. La vie est injuste, pourquoi moi ? Qu'ais-je fais ?

- Pitié, je t'en supplie lâche moi !

Mais personne ne m'écoute jamais, personne ne se préoccupe de savoir ce que j'en pense, personne ne leve le petit doigt pour m'aider.

•••

- ******, t'as trois heure et demi de retard ! T'étais passé où ***** ! On s'est tous inquiétés pour toi !

Je leur murmure un léger "désolé" et monte les escaliers avant de filer sous la douche.

Je veux juste me coucher. Et dormir jusqu'à ce que tout soit resulu.

- Tu crois quoi ? Qu'on va te laisser rentrer comme ça sans rien nous dire ? Mais pour qui est-ce que tu te prend jeune fille ? gueule ma mère à travers la porte de la salle de bain. Il est 22h30 ! Je ne t'ai pas éduqué comme ça alors tu vas me faire le plaisir de sortir tout de suite ton *** de cette douche et de nous donner une ****** d'explication !

Les cheveux trempés, je sors de la salle de bain.

- Je suis fatigué, je veux juste aller me coucher.

- Oh mais moi aussi je suis fatiguée mais tu sais pourquoi je suis encore debout à cette heure ? A cause de toi ! Alors tu vas venir ici tout suite, et tu vas entendre ce que j'ai à te dire.

Je m'assois sur la canapé pendant que Cronos, Déméter, Onix et Orion m'observe depuis la cuisine. Les reste de mes frères sont tous assis dans les escaliers, quand je pense que je vais me faire engueulé devant eux.

- Vas-y. Quel est ton excuses ?

Que mes amis m'ont trempé la tête dans les toilettes, qu'ils m'ont jeté sous une douche des vestiaires, m'ont fait avaler du gel douche et tout une liste de chose que j'aimerais bien oublier en allant dormir maintenant.

- Je me suis endormie.

- Tu t'es endormi ? C'est ça ton excuse ? Nans mais je rêve, tu te fou de ma gueule ! Pourquoi tu dors en cour ? T'as un lit pour ça !

- Je suis désolé.

- Ouais c'est ça. Vas dormir maintenant et que je t'entende plus moufter jusqu'à lundi sinon tu dors dehors.

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