PDV Lilia :
Si vous saviez comme j’ai hâte de les voirs ! En plus, ils sont dans notre classes. Ça va être trop cool. Et j’ai promis à Mari de lui présenter l’un de mes cousins.
- Arrête de bouge, tu me donne le tournis, me lance mon frère.
- J’ai trop hâte !
- Oui bas j’avais compris.
Une voix résonne dans le hall. Elle nous annonce qu’un avion va bientôt atterrir.
Quatre ans que je ne les ai pas vu.
Marcus lui, prends souvent le temps de les voir pendant les vacances. Il est super proche de ses cousins.
Personnellement, je n’ai pas le temps de les voir pendant les vacances.
Je suis souvent en Grèce avec Mari et les dates ne correspondent pas.
Je les vois arriver, ils sont là. Ma tante accoure vers nous, valise à la main.
- Ma Cherie, mais qu’est ce que tu as grandi.
Je m’empresse de la serrer dans mes bras. Elle me recule d’elle pour mieux m’observer.
- Que tu es jolie.
- Merci
Marcus s’approche accompagné de nos cousins.
Ma tante à eu six enfants et que des garçons.
Son marie étant politicien, il n’est pas souvent présent même si il essaye d’être le plus possible au près de sa famille. J’ai du le voir trois fois tout au plus. C’est un homme gentil et bienveillant qui adore sa famille, il fait de délicieux gâteaux.
Nous montons dans la voiture et rejoignons la maison. L'aéroport n'est pas très loin mais il y a un monde fou sur les routes. Marcus montre leur chambre aux garçons tandis que je m'empresse d'envoyer un message à Mari pour lui annoncer leur arrivée.
Au même moment, ma mère descend dans le hall un large sourire aux lèvres. Elle salue ses neveux et part discuter avec sa sœur dans la cuisine.
Marcus reviens accompagné de ses six cousins et s’installe dans le canapé.
- Alors il est cool votre lycée ? Demande Anton.
- Ouais grave. Y a que des riches, les meufs sont toutes bonne et l’ambiance est trop cool. Tu vas voir tu vas kiffer, lui répond Marcus.
- Ouais fin t’oublie l’autre.
- Ah oui *****.
- Y a quoi avec « l’autre » ? Demande Charlie, le deuxième plus âgée des cousins.
- Rien, c’est juste une chieuse.
•••
PDV Lune:
Il pleut. Les gouttes d’eau se confondent avec mes larmes mais l’homme ne semble pas le remarquer. J’avais espéré jusqu’à la dernière minutes qu’il ne vienne pas.
Évidement que je veux sauver ma famille. Évidement que je dois faire des sacrifices, mais je ne pensais pas devoir en arriver là. Pas devoir faire ce genre de chose.
J’aurais choisi d’arrêter l’école et d’aller travailler si on m’avait laissé le choix.
Mais on ne me l’a pas laissé.
Je me dois donc de subir le poids de ses mains sur mon corps pour aider ma famille. Si vous saviez comme j’ai honte de le laisser me touchée, m’embrasser.
Chacun de ses geste laisse sur ma peau une brûlure désagréable. J’ai envie de vomir à chaque fois que ses ***** se posent sur les miennes. Ses mains sur mes seins me font presque mal. Il passe ses main sous la jupe de mon uniforme. J’ai envie de pleurer si vous saviez. Pourquoi suis-je obligé de faire ça ? Je recule brutalement quand ses doigt essaie de se glisser sous ma culotte. Il me regarde.
- Est-ce que tu es vierge ?
J’ai envie de partir en courant quand je me rend compte de ce que j’ai fait.
Je suis une ****.
Véritablement et inévitablement, une ****.
Ce n’est plus une insulte cette foi. C’est une réalité.
- Je vois. Écoute, je ne suis pas un violeur. Et je peux vite deviner que tu ne fais pas ça par choix. Je vais te payer et tu vas rentrer chez toi.
Il me donne l’argent. Je le prend et part.
Les larmes coulent sur mon visage.
Mais pourquoi ai-je fais ça ?
Je cours jusqu’à chez moi malgré le froid qui ne cesse de me rappeler que mon gilet est trempé.
J’ouvre la porte. Assis sur le canapé, mon beau-père se retourne. Quand il me voit, ses lèvres s’étirent en un sourire. Je jète l’enveloppe devant lui et monte dans ma chambre. Je veux me recoucher dans mon lit et faire comme si rien ne c’était passé. C’est toujours la solution la plus simple. Je veux oublier ma vie, ne serait-ce que quelque heure. Je veux oublier que plus jamais je ne pourrais me regarder dans un miroir sans me rappeler cette honteuse vérité: Je suis une ****.
J’ouvre la porte, mais Arès me barre la route de sa carrure imposante.
- Qu’est ce qu’il se passe ?
- Rien.
- Te fou pas de ma gueule minus.
J’ai pas envie de lui parler. J’ai juste envie de m’enterrer dans un trou et de ne jamais en ressortir. Si il savais, il serrait capable de se battre.
Je sais très bien que lui est capable de résister à notre beau-père mais qu’il ne fait rien car il sait qu’il s’en prendrait à nous, les plus petits, les plus fragiles.
- Tu reviens d’où ?
Sa question sous entend que j’ai fait une connerie, ce qui est vrai en l’occurrence.
Je le sens commencé à s’énerver. Il est du genre sang chaud, je ne voudrait pas qu’il pete un capable et ramène tout le monde ici. J’aurais trop honte de leur avouer.
- Je suis tombée.
Il soupire et se pince l’arrête du nez.
- Si tu ne veux pas m’en parler, tu as le droit. Mais sache que je suis là et que je peux t’aider.
Je lui murmure un « merci » et il me prend dans ses bras chaud.
•••
La pluie s’est enfin calmée pour laisser place aux soleil.
J’ai hâte de rentrer chez moi pour offrir à Olympe son paquet de gâteau préféré. Je le lui ai acheter car il ne mange pas beaucoup en ce moment et je sais très bien qu’il ne résistera pas à la tentation. Lui qui a maigris, il faut qu’il reprenne du poids.
J’arrive et m’assois à ma place habituelle.
Je sors un livre et commence à lire malgré le bruit. J’entends les gens entrer dans la pièce mais ni prête pas attention. Page après page, j’attends que la professeure arrive.
Je déteste lire mais c’est une des seul chose que je peux faire puisque je n’ai ni ami, ni téléphone.
Dans un enchaînement de bruit de talon, la professeur entre.
Je remarque alors la présence de deux garçons près du bureau.
Ils sont assez grand. Le premier a les cheveux noir.
Le second a aussi les cheveux noir mais avec quelque reflet brun. Il ont l’air assez musclé. A les voir, je pense qu’il sont frères. Peut-être même jumeaux.
- Bonjour, je vous présente Anton et Loé. Ils viennes de Los Angeles et je voudrais que vous leurs fassiez le meilleur accueil possible.
Les filles acquiescent. Je peux voir la plus part d’entre elles baver.
- Bien, Loé il y a une place au fond derrière Lune et Mari. Vous leur demanderez de l’aide pour rattraper les cours. Anton vous pouvez aller à côté de Marcus.
Mari s’empresse de lever la main. Le premier garçon s’avance et s’installe derrière nous. Ma voisine se retourne immédiatement vers lui en affichant son plus beau sourire.
- On a deux heure de perm après, tu veux qu’on aille au foyer pour que tu puisses rattraper les cours ?
- Ouais si vous voulez, lui répond le fameux Loé.
- A nan mais, elle elle viens pas.
Je savais très bien, dès le début, que ma présence n’était pas souhaitée. Elle n’est jamais souhaitée. Personne ne m’inclût jamais, sauf sous obligation. Mais je m’en fiche, j’ai quelque chose d’autre à faire pendant cette perm. Je tiendrais compagnie à mon meilleur ami le crayon papier. Lui ne m’exclût jamais.
- Bas pourquoi ?
Je relève le regard vers Loé.
Vient-il réellement de poser cette question ?
Il me regarde intrigué de savoir pourquoi l’on ne m’aime pas. Je baisse vite le regard, ne voulant pas lui manquer de respect.
- Parce qu’elle est chiante.
Je me retourne.
Parfois, je me demande si c’est moi le problème. Peut-être que c’est moi qui ne suit pas assez bien et que je n’arrives pas à le comprendre. Peut-être que la réponse est trop évidente mais que je ne la vois pas. Que les autres essais de me faire passer le message mais que je suis trop bête pour ne pas le voir alors ils s’exaspèrent.
Le cours continu. J’entends Mari et Loé discuter discrètement.
J’ai hâte de terminer cette journée et de rentrer chez moi pour voir les yeux d’Olympe briller quand je lui tendrais ses gâteaux préféré. On se fera un plaisir de les dévorer tous les trois pendant qu'ils me raconteront leur journées. Tiens c’est drôle, je viens de faire le rapprochement entre le prénoms du nouveau et de mon frère.
Nous sommes des triplés : Onix, Lune et Olympe. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne leur ressemble pas tant que ça. On a le même visage, mais pas tous les trois la même couleur de yeux, ni de cheveux et Olympe est un poil plus petit que nous. Je pense qu’on est des faux triplés mais ma mère dit qu’elle a oublier et que dans tous les cas on est quand même frère et sœur.
A oui et pour info, Olympe est un garçon. Certes c’est un prénom assez féminin mais ma mère adore la mythologie. On a d’ailleurs à peut près tous des prénom en rapport avec la mythologie.
Olympe est un garçon très efféminé. Autant dans sa façon de faire que dans son physique. Il ne s’habille pas en fille mais il aime bien porte des trucs ultra mignons. Il aime bien dessine des cœurs et des animaux kawai sur tous ce qui lui passe sous la main. Perso, je trouve ça drôle mais surtout adorable.
Il assume totalement ce côté et nous le soutenons tous. Sauf les parents mais bon on peux pas tous avoir dans la vie.
L’heure se termine et tout le monde range ses affaires. Je me dirige vers le foyer et sort une feuille. Je m’installe à ma table habituelle, dans le fond de la salle. Je l’ai choisi parce qu’elle est loin de toute les autres et que même quand le foyer est rempli je suis tranquille.
J’attrape un crayon. En ce moment, j’aime bien dessiner des fleurs ou des plantes alors aujourd’hui on va dessiner du lierre.
Le matin, je passe devant une maison dont la devanture en est recouverte et je la trouve très jolies. Ça donne un charme.
Je place donc les principaux élément en fesant une forme qui leur ressemble plus ou moins. Ensuite, je trace les trait pour la perspective. A ce stade là, le dessin ne ressemble à rien. C’est juste un gribouillis plein de rond et de trait maladroitement enchevêtrés les uns sur les autres. J’approfondis les formes que j’ai précédemment dessiner pour qu’on puisse les reconnaître. Je dessine toute les feuilles des plantes et- C’est très jolie.
AAaaah ******. Depuis quand il est là le nouveau ?
- Désolé, je voulais pas te faire sursauter.
Je lui fait signe que ce n’est pas grave alors que je tente de calmer le pique de stresse qui s'est emparé de mon être.
- Je peux voir ?
J’hésite a lui donner mon dessin. Peut-être qu’il va se ****** de ma gueule. C’est ce qu’ils ont tous fait la première fois. Mais quelque chose dans ses yeux me dit qu’il ne vas pas se moquer de moi.
Je lui tend alors lentement ma feuille et guète sa réaction.
- Tu dessine très bien.
D’habitude je suis un peu plus bavarde mais j’ai vite appris qu’ici il vaut mieux fermer sa gueule si tu ne veux pas d’ennui.
Alors c’est ce que je fais.
- Comment tu t’appelle ?
Je relève les yeux vers lui. Sa question à l’air sincère.
- Lune
- C’est un très jolie prénom.
Je lui fait un signe de tête pour le remercier et en fesant abstraction du détail que la prof lui avait déjà donné mon prénom.
- Tu veux quelque chose ? Je lui demande.
- Pourrais-tu m’aider à rattraper les cours ?
- C’est pas avec Mari que tu devais le faire ?
- Je dois t’avouer qu’elle est sympa mais un peu trop fausse et collante à mon goût.
Je partage le même avis, alors j'affiche un sourire pour lui faire comprendre que moi aussi. Cette fille est complètement fausse.
Pour ce qui est du reste, elle ne m’a jamais montré un quelconque signe de sympathie, apparemment je la dégoûterais même, comme la plus part des gens ici. Il est donc logique qu’elle ne me colle pas puisque qu’elle me déteste.
Je sors mes cours. Il a l’air sympa finalement, alors autant l’aider.
Je lui indique où aller pour faire des photocopies, l’aide pour recopier les cours importants.
La sonnerie retentit. S’enchaine un cours de S.V.T des plus ennuyeux. A la sortie, Loé me propose de mangé ensemble. J’ai gentiment refusé en prétextant n’avoir pas faim. Mais si vous saviez à quel point mon ventre gargouille en ce moment. On a plus une thune pour faire les courses, et malgré ça j’essaie d’en laisser le plus possible à mes frères surtout que pas mal d’entre eux sont en section sportive alors il leur faut de l’énergie. Mais résultat moi j’ai presque rien pour le midi après. Et ça fait trois jours que je mange un pauvre bout de pain. Donc j'ai la dalle.
Mais je ne veux pas qu’il sache que je suis pauvre.
Je me veux pas qu’il sache que je ne mange jamais à la cantine parce que je n'ai pas de quoi la payer.
C’est le seul qui m’a adressé la parole sans m’insulter depuis des années. Alors même si ça paraît fou, je veux espérer qu’on pourra être ami.
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