Chapitre 5 – La route vers Ayutthaya

Narrateur :

La caravane s'étira lentement sur les sentiers montagneux, serpents de poussière et de sabots. Au cœur de ce cortège, deux âmes jumelles, unies par le sang mais séparées par l’ambition, voyageaient côte à côte… sans un mot.

Le silence entre Maliwan et Malee était plus lourd que les coffres royaux. Seuls les bruissements de la jungle, les cris des singes et le hennissement des chevaux remplissaient l’air.

Kamol :

(essayant de détendre l’atmosphère)

Tu te souviens, Maliwan ? Quand on s'était perdus dans cette forêt, il y a trois ans ? Tu avais failli te battre avec un varan parce qu’il t’avait volé une banane.

Maliwan :

(souriant malgré elle)

Il me l’avait arrachée des mains, Kamol. Je ne me suis pas battue… j’ai négocié.

Kamol :

En criant et en lui lançant des cailloux ? Belle diplomatie, princesse.

Malee :

(raillant depuis sa monture)

Il faudra plus que des cailloux pour gouverner un royaume.

Narrateur :

Le ton était donné. La tension reprenait sa place, comme un serpent tapi sous les feuilles. Mais la route était longue, et l’endurance, une vertu royale.

À la tombée de la nuit, ils s’arrêtèrent près d’un petit temple en ruine, envahi par les racines. Les gardes montaient la garde, pendant que chacun s’affairait au campement.

Lawan :

(s’asseyant près du feu, à Pathima)

Tu crois qu’elles vont se déchirer jusqu’à l’arrivée ? Ou que l’une va "tomber mystérieusement" en chemin ?

Pathima :

(baissant la voix)

Je crois qu’on sous-estime ce que ce voyage va réveiller. Pas juste des ambitions… mais des vérités.

Narrateur :

Pendant que certains murmuraient autour des braises, d’autres observaient. Surachai, bras croisés, scrutait la forêt avec méfiance.

Surachai :

(à Ekachai)

Tu as entendu ce bruit ? Des sabots… mais rien ne bouge.

Ekachai :

(peu rassuré)

Il y a des rumeurs de bandits dans cette région. Des fidèles à l’ancien général Amnart…

Narrateur :

Comme si ses mots les avaient invoqués, un cri retentit, puis une flèche fendit l’air.

Garde :

(brandissant son épée)

À l’attaque ! Protégez les princesses !

Narrateur :

La panique s’empara du camp. Les flammes vacillèrent, les sabres s’entrechoquèrent. Maliwan et Malee furent rapidement encerclées par les soldats loyaux. Mais l’attaque n’était pas un assaut de force… c’était un message.

Un cavalier masqué franchit la clairière, hurlant :

Cavalier masqué :

Le trône n’appartient à aucune fille du roi ! L'héritier légitime n’est pas mort !

Puis il lança un rouleau scellé dans les flammes et disparut dans l’obscurité.

Malee :

(ramassant le rouleau à moitié brûlé)

Qu’est-ce que… ?

Maliwan :

(s’interposant)

Laisse-moi voir.

Narrateur :

Le papier contenait des mots presque effacés : “Amnart… vivant… héritier…”

Kamol :

(haletant)

Cela ne peut être vrai. Le prince Amnart a disparu il y a dix ans.

Malee :

(les yeux brillants)

Ou peut-être… qu’on l’a fait disparaître.

Narrateur :

La nuit se referma sur eux comme un piège. Le lendemain, le voyage reprit, mais cette fois, chacun se méfiait davantage… de tout le monde.

Suriya :

(chevauchant aux côtés de Surachai)

Et si c’était un piège ? Si ce "héritier" était une invention pour créer le chaos ?

Surachai :

Et s’il ne l’était pas ? Dans tous les cas, nous devons arriver à Ayutthaya avant qu’une autre rumeur ne sème le trouble.

Narrateur :

Trois jours passèrent, rythmés par les tensions, les questions, et les soupçons. Puis enfin, entre deux collines dorées, la silhouette d’Ayutthaya émergea, royale et lointaine.

Malee :

(regardant la ville)

C’est là que tout se joue.

Maliwan :

(posant une main sur le cœur)

Ou que tout s’effondre.

Narrateur :

Dans les rues pavées de la cité, les tambours résonnaient. Des drapeaux en berne flottaient au vent. Le royaume tout entier semblait suspendu entre deuil et attente.

À la porte du palais royal, un homme en soie écarlate les attendait : Chancelier Wichai , conseiller principal du roi défunt.

Wichai :

(les saluant avec élégance)

Mes dames… le roi est mort, vive la reine. Ou les reines ? À moins que d’autres prétendants ne sortent encore de l’ombre.

Maliwan :

(d’un ton ferme)

Vous jouez avec les morts, Chancelier. Nous sommes venues pour faire notre devoir.

Malee :

(sèche)

Et pour réclamer ce qui nous revient.

Wichai :

(avec un sourire en coin)

Alors que la cérémonie commence… et que les secrets s’effacent.

Narrateur :

Et dans un balcon au-dessus d’eux, une silhouette voilée observait la scène… Une jeune femme au regard perçant, au tatouage ancien sur la nuque.

Elle tourna les talons et dit simplement :

??? :

Prévenez Don Amnart… elles sont là.

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