"Fils, assieds-toi. Nous devons discuter."
Jean s’assit sur l’un des canapés pendant que son père buvait une gorgée de vin. Puis, il le regarda d’un ton froid et lui demanda :
— "D’après ce que j’ai entendu, tu aurais réussi à devenir chasseur. Est-ce vrai ?"
— "Ou... oui, père. J’ai réussi le test et dans trois jours, j’irai passer mon premier stage..." répondit Jean en tremblant de peur.
Son père posa sa bouteille et déclara :
— "Tu vois, fils, dans notre famille, nous avons toujours été de grands guerriers. Tu sais, ton arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père était un grand samouraï qui n’a jamais connu la défaite de toute sa vie. Ton arrière-arrière-arrière-grand-père a suivi le même chemin. Ton arrière-grand-père a protégé le Japon jusqu’à la fin. Ton grand-père s’est battu pendant la Seconde Guerre mondiale. Puis, il a répondu présent et est parti se battre aux côtés de son père lors de la guerre démoniaque.
Il marqua une pause, puis reprit :
— "Moi, je me suis battu en 2012 avec ton frère pendant la deuxième guerre démocratique. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ?"
— "Oui, père, je sais tout ça." répondit Jean.
Son père se leva et déclara d’un ton ferme :
— "Tout cela doit te faire comprendre qu’un Takahashi ne connaît que deux destinées : il meurt en héros ou il meurt au combat. Alors, ne traîne pas notre nom dans la boue."
Il tourna les talons et s’en alla. Jean jeta un regard au katana ancestral des Takahashi, se leva et s’inclina devant l’arme.
— "Je vous rendrai fiers, chers ancêtres. Je le jure sur ma vie et sur le nom de notre clan."
Du côté d’Igris
Il était allé dans une salle de sport où plusieurs Tueurs venaient s'entraîner. En entrant, il observa la salle puis s’arrêta net.
— "Non... Je n’arriverai pas à garder mon calme. Et si toutes ces personnes me voyaient soulever 150 kilos sans problème, ça risquerait d’éveiller des soupçons."
Il esquissa un sourire et se dit :
— "Peu importe, je trouverai un moyen de m’entraîner sans attirer l’attention."
"Et je n’ai pas envie que toute l’humanité sache que je suis un demi-démon..."
Igris rentra chez lui et descendit dans le sous-sol. Il recommença à s’entraîner encore une fois. Il courut pendant deux heures sur un tapis de course, puis travailla ses abdos. Pendant qu’il faisait ses exercices, il se disait :
— "Bon, je ne sais pas à quoi ressembleront les démons que nous affronterons pendant le stage, alors je dois devenir plus fort. C’est vrai que j’ai une force immense et des aptitudes incroyables, mais ma marque est encore toute noire… Je dois faire tout mon possible pour qu’elle devienne rouge et que j’atteigne le rang D. Et quand je serai assez fort, j’irai exterminer ces démons jusqu’au dernier."
Un peu plus loin…
À quelques kilomètres de là, Todoroki était perché sur un immeuble. Il buvait tranquillement du saké en regardant les bâtiments environnants.
Il soupira, puis dit :
— "Pff… Plus j’en apprends sur ce gamin, plus j’ai envie de le rencontrer. D’abord, il bute un démon à mains nues… Ensuite, il a une marque, mais elle n’apparaît pas d’après la légende… Et pour couronner le tout, il est devenu extrêmement musclé en moins d’un jour.
Il esquissa un sourire et ajouta :
— "Ce gars-là… Je dois vraiment le rencontrer."
Deux jours plus tard…
Pendant qu’Igris était en train de faire un footing, il reçut un message sur son téléphone. Il s’arrêta, regarda l’écran et lut :
"Salut, c’est Lise. Je me demandais si on pouvait se voir après ton stage, vers 19h ?"
Igris répondit immédiatement :
"Salut, d’accord, je serai libre après. Je viendrai, mais je devrai rentrer à 21h, car je dois m’entraîner après."
Lise répondit rapidement :
"D’accord, on se voit à 19h devant l’immeuble du CNTD !"
"Ok."
Il rangea son téléphone dans sa poche et se remit à courir.
Le lendemain, vers 8h
Igris arriva devant le bâtiment de la Guilde des Tueurs de l’Ombre. Il y aperçut Jean et Erica qui attendaient déjà devant l’entrée. Il s’approcha et demanda :
— "Salut, vous êtes là depuis longtemps ?"
— "Ouais, depuis 7h13 pour être précis…" répondit Erica en bâillant.
— "Alors pourquoi vous n’êtes pas encore entrés ?" demanda Igris en les regardant.
Jean haussa les épaules et pointa Erica du doigt.
— "Si ça ne tenait qu’à moi, je serais déjà à l’intérieur. C’est elle qui voulait qu’on attende."
Erica baissa la tête et expliqua :
— "Ouais… Je voulais qu’on entre ensemble, comme on a passé les tests en même temps."
Igris réfléchit un instant, puis acquiesça.
— "Ouais, pas faux. C’est plus classe, et ça nous permettra d’être plus vite remarqués."
Puis, avançant vers la porte, il ajouta :
— "Allez, on entre, sinon on va être en retard."
Sur ces mots, ils pénétrèrent dans le bâtiment. Contrairement à l’image d’une guilde dans les jeux de rôle, l’endroit ressemblait plus à une entreprise moderne. Deux ou trois chasseurs étaient présents, dispersés dans le hall.
Igris garda son calme et s’approcha du guichet. Jean s’adressa à l’homme derrière le comptoir avec un sourire :
— "Bonjour, nous sommes des tueurs stagiaires. Nous sommes venus passer le stage."
L’homme les regarda d’un air désintéressé, puis demanda :
— "Donnez-moi vos cartes."
Ils lui remirent leurs cartes, qu’il scanna avant de les leur rendre.
— "C’est au 7ᵉ étage, couloir de gauche jusqu’au bout. Vous trouverez la salle de réunion."
— "Merci !" répondirent-ils en chœur.
Ils avancèrent et montèrent dans l’ascenseur. Pendant la montée, Erica bougeait sans arrêt et fredonnait un air.
Igris, lui, fixait le plafond d’un air pensif. Le silence commençait à devenir pesant, alors Jean le brisa en demandant :
— "Au fait, Erica, j’aimerais savoir un truc…"
Erica le regarda, intriguée.
— "À ton avis, entre moi et Igris, tu choisirais qui comme petit ami ?"
— "QUOI ?!... COMMENT ÇA ?! C’EST QUOI CETTE QUESTION ?!" s’exclama Erica, totalement gênée.
Igris, toujours le regard vers le plafond, lâcha calmement :
— "C’est sûr qu’elle m’aurait choisi, vu que je suis plus grand que toi."
Jean se tourna brusquement vers lui :
— "Attends… Tu as dit quoi ?"
Igris haussa un sourcil et répondit d’un ton moqueur :
— "T’as très bien entendu."
Jean voulut répliquer, mais les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Il soupira et descendit avec les autres.
Une présence inquiétante…
Alors qu’Igris et son groupe entraient dans la salle, plusieurs tueurs de rang E, D et C étaient déjà présents.
Un chasseur de rang C se tenait devant tout le monde et les observait. Il esquissa un sourire et dit :
— "Oh… Vous êtes les stagiaires, je suppose ?"
— "Oui, nous sommes les stagiaires." répondit Jean en posant la main sur le manche de son katana.
Igris, lui, resta simplement sur place, observant la salle.
Le maître de la guilde pointa un coin de la pièce et déclara :
— "Vous, asseyez-vous au fond là-bas."
Ils obéirent et allèrent s’asseoir.
Mais ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un démon des sables venait d'être téléporté à l'improviste. Il était grand et vêtu comme une personne vivant dans une zone désertique, mais ce qui attirait l'attention, c'étaient ses mains munies de deux crochets, sa peau couleur sable, ainsi que ses yeux rouges qui brillaient derrière son turban. Une corne imposante ornait son front.
Il regarda le bâtiment du CNTD avant de dire en avançant vers lui :
— Voilà ce fameux bâtiment…
Il commença à avancer d'un air déterminé et déclara :
— Je réussirai, Maître Yamaki !
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