FIN DU COMBAT

Igris, malgré ses blessures, serra les dents, puis sortit un couteau suisse modifié en une petite dague.

Il déclara d’un ton déterminé :

— Amène-toi, sale démon ! Viens que je te bute, connard !

Le démon, fou de rage, fonça sur lui en hurlant :

— SALE HUMAIN !

Quand il l'attrapa, il lui planta ses griffes dans le ventre, les enfonçant profondément.

Igris hurla de douleur, recrachant du sang. Mais malgré la souffrance, il serra les dents et enfonça son couteau suisse dans la jugulaire du démon.

Le démon hurla de douleur et grogna :

— T’as de la chance que le projecteur m’ait affaibli... Mais tu vas quand même crever !

Il griffa Igris sur le ventre et lui asséna un violent coup de poing.

Igris s’écroula au sol, incapable de bouger.

Le démon s'approcha lentement et murmura :

— Après toi, je vais m’occuper de ta mère et de ton frère qui t’a filé ces foutues bombes de merde.

Les yeux d'Igris s'écarquillèrent.

— NE TOUCHE PAS À MA FAMILLE !

Dans un ultime effort, il entailla la jambe du démon avec sa dague, puis se mit derrière lui et lui planta le couteau dans le dos, tirant vers le bas pour déchirer sa chair.

Le démon hurla, attrapa Igris et lui planta ses griffes dans le dos, déchirant sa peau et son manteau.

Igris serra les dents, refusant de crier.

Il vit alors que les organes du démon étaient toujours exposés à cause des brûlures.

Profitant de cette ouverture, Igris enfonça le couteau directement dans son cœur.

Le démon se figea, son regard rempli de stupeur et de peur.

Il murmura d’une voix mourante :

— Co... Comment... Comment t’as pu me vaincre...? C’est... impossible...

Igris, souriant faiblement, répondit :

— Eh, le lézard géant… On était d’accord que si je gagnais, je prenais ton pouvoir, non ? Alors... Meurs, et ne reviens plus.

Il enfonça le couteau encore plus profondément dans son cœur.

Le démon cracha du sang et, avant de mourir, murmura :

— Gamin… Tu te mets dans une affaire bien trop grande pour toi… J’ai vu une partie de ton avenir… Et crois-moi… Tu vas provoquer… des choses inimaginables… Un véritable... boubou…

(Boubou \= psychopathe en langue démoniaque.)

Puis, il poussa son dernier souffle et s'effondra.

Igris, regardant son cadavre, murmura, malgré la douleur :

— J’ai réussi…

Puis, soudain, une douleur insupportable envahit son corps...

— Aaah… Pourquoi mon corps me brûle ?!

s’exclama Igris en se roulant par terre de douleur.

La douleur qu’il ressentait dépassait largement celle de ses blessures profondes.

Le démon, qui était censé être mort, toussa et dit d’une voix faible :

— Un marché est un marché… Je t’ai promis que si tu gagnais, tu aurais mes pouvoirs… Comme convenu, ils sont à toi. La douleur que tu ressens, c’est juste ta marque qui apparaît… Rien de plus… Je voulais te prévenir avant de partir… Tu es devenu un demi-démon… Mais t’inquiète pas… Tu n’iras pas en enfer…

Puis, il mourut définitivement.

Igris, hurlant de douleur, murmura :

— Tss… Tu m’as bien eu, bordel…

Ses plaies commencèrent à cicatriser toutes seules. Pendant qu’il guérissait, il ressentit une étrange sensation, comme une délivrance, une évaporation de son corps… Comme si on lui versait de l’eau sur la peau. En quelques instants, toutes ses blessures, même les plus profondes, disparurent.

Il se releva. Il ne ressentait plus aucune douleur.

Regardant autour de lui, il vit que tous les habitants de la rue l’observaient avec étonnement. Il fixa ensuite la dépouille du démon et, d’un ton satisfait, déclara :

— Enfin… Je l’ai vengé…

Puis, il ferma les yeux et dit :

— Bon… Il est temps de devenir plus fort.

Soudain, il entendit des voix au loin. Mais quand il regarda autour de lui, il ne vit personne. Cela l’intrigua.

— Le démon a été localisé sur la rue de la Gombe.

Il comprit immédiatement : les chasseurs de démons arrivaient. Grâce à son ouïe sensible, il pouvait entendre des sons venant de très loin, même le moindre murmure.

Les chasseurs débarquèrent et virent la scène : le démon mort et Igris debout à côté de sa dépouille. Ils comprirent rapidement ce qui s’était passé.

Igris les fixa d’un regard froid et déclara :

— Bande de lâches…

Puis, il partit vers chez lui.

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