Igris, Jean et Erica étaient dans le couloir, en train d'avancer pour sortir de la salle principale. Erica était tellement joyeuse d'avoir sa carte de chasseur qu'elle commença à sautiller dans tous les sens en disant :
— Oui ! J’ai enfin pu avoir ma carte de tueur !
Puis, d'un ton plus calme, en regardant sa carte :
— Maman va être vraiment contente.
Elle tourna ensuite son regard vers Igris, pencha la tête et demanda :
— Euh, Monsieur Boubou ! Tu nous avais dit que tu ne savais pas te battre, mais sur le terrain, tu t'es battu comme un assassin de niveau E classique. Alors, pourquoi nous avoir dit ça ?
— Ouais, c'est vrai, renchérit Jean. Tu nous avais bien dit ça avant le combat, mais une fois qu'on a commencé, tu te battais comme si tu faisais ça depuis toujours !
Igris répondit en souriant :
— Mais je ne vous ai jamais menti. Je ne sais pas me battre, j'ai juste copié les techniques du guerrier qui est passé avant nous.
— Quoi ?! Tu peux copier des techniques rien qu’en regardant une seule fois ?! demanda Jean, abasourdi.
— Ouaip, répondit Igris en fouillant dans sa poche.
Il sortit sa carte et ajouta :
— Mais j’ai un peu improvisé.
Erica, songeuse, se dit dans sa tête :
Il peut copier une technique juste en la regardant ? Encore un truc de démon de l’ombre...
Puis, à haute voix, elle demanda :
— Dites, Monsieur Boubou...
Elle n'eut pas le temps de finir qu'Igris l'interrompit en disant :
— Aaah, Erica... Erica, tu ne pourrais pas arrêter de m’appeler Monsieur ? Je ne suis pas aussi vieux que ça !
Erica le regarda avec curiosité, puis demanda :
— Quoi ?! Vous avez aussi 18 ans ?
En entendant cela, Igris baissa la tête et répondit d'un ton déprimé :
— Ah... laisse tomber l'âge, et arrête de m’appeler Monsieur.
— D’accord, je vous appellerai juste Boubou, tout court, ajouta Erica en souriant.
Jean, en regardant sa carte, se dit dans sa tête :
J’espère que ça rendra père fier...
Puis, pris d'un doute, il ajouta :
Non, ce n’est pas assez... Je dois dépasser Tenten et Ichigo pour être à la hauteur de ses attentes.
En sortant du couloir, Igris regarda autour de lui et déclara :
— D’après le mec qui nous a donné les cartes, nous devons aller voir la fille qui bosse à l’accueil pour avoir des informations sur le lieu où nous allons passer notre stage.
Puis, il se dirigea vers le comptoir où il avait inscrit son nom.
En le voyant revenir, la fille à l’accueil paniqua et se dit :
Oh non, il revient ?! Qu’est-ce qu’il veut ? Son test est déjà fini, maintenant il veut quoi ?!
Igris arriva devant son comptoir et dit d'un ton joyeux :
— Rebonjour, ma demoiselle !
La fille, figée par le stress, se dit :
Aaah, il est déjà là...
En se secouant la tête, elle afficha un sourire forcé et demanda :
— Oh, Monsieur Igris, vous avez déjà fini votre test ?
— Ouaip, et ils m’ont dit de revenir ici, rétorqua Igris.
Elle soupira, déçue, en pensant :
Pff, il n’est pas revenu pour moi alors...
Elle répondit d’un ton déprimé, la tête baissée :
— Bon... comment puis-je vous aider, Monsieur ?
Igris la regarda et déclara :
— Pour commencer, arrête de m’appeler Monsieur. Et j’aimerais bien savoir ton nom, t’appeler toujours "Mademoiselle", c’est un peu agaçant.
Elle leva la tête, souriante, et répondit avec beaucoup de joie :
— Tu... tu veux savoir mon nom ?! C’est Lise... Lise Harris. Je viens de la province d’Angleterre.
Erica surgit de nulle part et attrapa l'avant-bras gauche d'Igris en s’exclamant joyeusement :
— Et moi, je m'appelle Erica !
Lise, un peu frustrée, se dit :
Arg ! Elle veut quoi, celle-là, hein ?!
Puis, elle força un sourire et répondit à Erica :
— Salut, ravie de te...
Elle n’eut pas le temps de finir que Jean sauta sur le comptoir. Il atterrit en genou à terre, une rose à la main, et prit un air très charmeur :
— Bonjour, mademoiselle ! En vous regardant, j’ai senti quelque chose monter en moi. Je ne peux plus le cacher... alors... je vous aime ! Voilà, vous le savez !
Lise recula, méfiante, et répondit :
— Euh... merci, mais non merci. Je suis trop occupée par le travail pour m'intéresser à l’amour.
Puis, elle ajouta :
— Mais au fait, vous étiez venus pour quoi ?
Igris lui montra sa carte et répondit :
— Nous sommes ici pour obtenir les lieux de notre premier stage.
Elle prit leurs cartes et les inséra dans une machine connectée à son ordinateur en disant :
— Attendez, je fais ça vite.
Puis, à un moment, elle dit en regardant son écran :
— Igris Luzolo, Jean Takamishi et Erica Rinegali, votre premier stage se passera dans la guilde des TUEURS DE L'OMBRE dans trois jours. Vous n’aurez qu'à vous présenter là-bas avec vos cartes et vous partirez en mission avec eux.
— Ah d'accord, merci, répondit Igris en souriant.
Puis, en regardant l'épaule droite de Lise, il remarqua une marque en forme d'étoile. Un peu curieux, il demanda :
— Lise, tu as une marque de mage ?
Elle regarda son épaule et répondit en souriant :
— Euh... ouais, j’ai une marque de mage.
— Alors pourquoi tu n'es pas une Tueuse ? demanda Igris.
Elle soupira et dit d’un ton assez réticent :
— Ouais... C’est vrai que j’ai toujours aimé l’idée de devenir mage depuis mon enfance... Mais si je ne fais pas ce travail, je n’aurai nulle part où vivre. Mon salaire me permet juste de m’occuper de moi et de ma sœur.
Puis, elle sourit en ajoutant :
— Alors, si je deviens mage, ça prendra du temps avant que je sois payée, donc c’est pas possible.
Elle leur rendit leurs cartes, toujours en souriant. Igris, Jean et Erica la regardaient, un peu attristés par sa situation financière.
Igris se tourna vers elle et dit :
— Merci, Lise. Je viendrai te rendre visite de temps en temps.
En la regardant, il ajouta :
— En plus, tu as mon numéro de téléphone. Appelle-moi quand tu veux.
Puis, il commença à marcher vers la sortie. Erica le suivit en courant :
— Hé, attends-moi, Boubou !
Jean, quant à lui, regarda Lise avec un sourire charmeur et dit :
— À plus tard, ma jolie.
Puis, il courut vers Igris et Erica en lançant à Igris :
— Hé, Igris, le cœur de dame Erica n’est pas encore à toi, tu ne l’as pas encore gagné.
Lorsqu'ils sortirent du bâtiment du CNTD, Igris soupira et dit :
— Bon, les gars, je dois partir. On se revoit le jour du stage.
— Ouais, moi aussi. Je dois faire quelques trucs chez moi et je dois m'entraîner demain. J’ai pas bien dormi ! ajouta Jean.
Erica les regarda, baissa la tête, un peu déprimée :
— Ah... C’est déjà l’heure de rentrer ? Bon, à plus, Jean, et à bientôt, Boubou.
Igris sourit et répondit :
— Salut !
Ils se séparèrent, partant chacun de leur côté.
Juste au moment où Igris quitta le CNTD, Todoroki venait d’arriver avec son secrétaire. En entrant dans le bâtiment, tout le monde le regarda avec admiration. Des murmures se faisaient entendre :
— Regardez ! C’est Todoroki Kimura !
— L’ancien Todoroki... Il est venu ici, pourquoi, à votre avis ?
— C’est un guerrier de quel rang déjà ?
— Wow, quel lauréat !
Todoroki se dirigea directement vers la porte menant à la salle d’évaluation. En avançant dans les couloirs, il se disait :
— Hm... D’après ce qu’on m’a dit, le garçon qui a tué le démon serait ici pour passer le stage. Je ne sais pas pourquoi, mais je veux le voir de mes propres yeux.
En entrant dans la salle d’évaluation, il trouva plusieurs personnes qui attendaient pour passer leur test. Lorsqu'Allende le vit, il s’inclina directement en disant :
— Bonsoir, Monsieur Todoroki. Qu’est-ce qui vous amène ici en personne ?
Todoroki regarda autour de lui, observant les personnes présentes, puis dit :
— Je suis venu chercher un garçon qui s’appelle Igris. Serait-il là ?
Allende réfléchit, puis se dit :
— Quoi ? Il parle du gamin qui avait une aura de démon ?
Il répondit en se redressant :
— Oui, il était là il y a quelques minutes. Il vient à peine de partir, Monsieur.
— Et merde... ! s’exclama Todoroki, agacé.
Puis, d’un ton plus calme, il demanda :
— Vous, qui étiez là pendant son test, qu’avez-vous constaté de sa puissance ?
Allende, d’un ton sérieux, répondit :
— En fait, ce garçon n’est pas normal. Il avait une aura étrange... Il dégageait à la fois des ténèbres et de la lumière. Et quand il allait se battre, l’énergie magique qu'il déployait était phénoménale. Il a même fait trembler le terrain. Même moi, qui suis un Tueur de rang C, je ne peux pas faire ça sans vider tout mon mana. Mais lui, ça ne l’a même pas affecté...
— Merde... Il doit avoir une puissance incroyable ! dit Todoroki, impressionné.
Allende le regarda, un peu troublé, et ajouta :
— Mais ce garçon a une marque... Une marque d’assassin.
Todoroki fut stupéfait en entendant ça. Il s’exclama :
— QUOI ? UNE MARQUE ?!
Au même moment, Jean venait d’arriver chez lui. Sa maison, comparable à une villa, était entourée de grandes tours. En entrant, il trouva leur majordome qui l’attendait. Lorsque Jean arriva devant lui, le majordome lui dit :
— Bonjour, cher Monsieur Takahashi. Votre père veut vous parler tout de suite.
Il n’eut même pas le temps de répondre au bonjour que le majordome partit vers la salle de réunion. En ouvrant la porte, Jean trouva son père assis sur une chaise, un verre de vin à la main. Sans le regarder, son père dit d’un ton froid :
— Fils, assieds-toi. Nous devons discuter.
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