LE TEST D'ADMISSION

« Bonjour, je suis Allende, et je suis l’évaluateur général du test d’admission du CNTD. »

Igris jeta un regard à l’homme. Celui-ci arborait une marque ressemblant à une canine de lion, signe caractéristique d’un tueur de type guerrier.

L’homme poursuivit, toujours d’un air sérieux :

« Alors, avant de commencer, je me dois de vous expliquer pourquoi le test se déroule uniquement le premier jour, ainsi que les rôles de chaque marque, sinon, même si certains connaissent déjà leur utilité… »

« D’abord, la marque en forme de griffures : c’est celle des tanks. Par nature, les tanks sont très résistants ; lorsqu’ils renforcent cette résistance avec leur mana, ils deviennent encore plus puissants. Leur rôle est de protéger l’équipe, quoi qu’il en coûte.

La marque en forme de X désigne les assassins. Ces derniers sont furtifs et capables d’éliminer un démon avec une efficacité redoutable. Pour faire simple, un assassin est l’équivalent d’un ninja : il se bat avec rapidité, agilité et précision, et possède également quelques facultés magiques.

Ensuite, il y a le mage. Les mages excellent dans l’art d’attaquer à grande distance grâce à leur puissance magique considérable, même s’ils ne sont pas très performants en combat rapproché. Leur marque se présente sous la forme d’une étoile.

Les guerriers, quant à eux, combinent la force des tanks et la dextérité des assassins. Ils se distinguent par leur puissance physique et leur efficacité au corps à corps, et viennent en renfort tant pour les tanks que pour les assassins.

Enfin, les guérisseurs sont des membres essentiels de toute équipe de tueurs de démons. Ils veillent à maintenir l’équipe en vie et en pleine forme, ce qui est crucial pour la réussite des quêtes et des combats. Si un guérisseur gâche sa carrière, il peut toujours être recruté dans un hôpital.

Et j’allais oublier les elfes ! Un elfe remplit en quelque sorte le rôle d’un mage, d’un assassin et d’un guérisseur réunis. Sans eux, nous aurions certainement perdu la Première Guerre Démoniaque.

Dernière chose, sachez que les marques peuvent évoluer et changer de couleur, déterminant ainsi les classes ou rangs. Il y a six rangs : E, D, C, B, A et S. Le rang E est représenté par la couleur noire ; les autres vous seront indiqués sur une fiche d’information.

Des questions ?

La salle était très silencieuse, personne ne parlait.

L’homme ajouta ensuite :

« Bon, nous avons prévu la suite de la journée, car un tueur de démons doit toujours être prêt à intervenir à tout moment, surtout en cas de déclenchement de la prochaine guerre démoniaque. C’est pour cela que je dois vous évaluer tous aujourd’hui. Si vous échouez, c’est terminé pour vous. Seuls ceux qui réussiront seront nommés tueurs et, quelques jours plus tard, ils suivront un stage. »

Soudain, les murs latéraux de la porte se mirent à descendre. Tout le monde fut étonné : une fois ces murs entièrement abaissés, on pouvait admirer une grande variété d’armes de combat — dagues, épées, arcs et bien d’autres encore. L’homme désigna alors les deux zones où étaient exposées les armes et déclara :

« Chacun d’entre vous connaît ses propres capacités. Vous devez donc choisir, parmi ces armes, celle qui correspond le mieux à votre marque. »

Rapidement, tous se mirent en route pour sélectionner leur équipement. Les tanks se dirigèrent vers les boucliers ou optèrent pour des haches, tandis que les guérisseurs prirent des armures pour maximiser leur défense.

Nasser, s’approchant du stand des armes, fixa l’étalage et se dit :

« Bon, je prends quoi ? L’épée est trop lourde et, de toute façon, je n’en ai jamais utilisé une. Les dagues sont utiles, certes, mais certaines sont si tranchantes que je risque de me blesser maladroitement et de perdre la vie pour une stupidité… »

Il fouilla dans sa poche et en sortit le couteau suisse qui l’avait aidé à tuer le démon qui avait ôté la vie à son sempai. En le regardant, il pensa :

« La seule arme qui me va vraiment, c’est ce couteau suisse. »

Puis, en scrutant l’étalage, il aperçut, à côté du couteau, un kunai et une corde. Il prit le kunai, l’attachant à son couteau, le fit tourner et, avec un sourire, déclara :

« Ah, voilà une arme pour les attaques à distance ! »

Pendant ce temps, Igris jeta un œil vers Erica, l’elfe qu’il avait aidée plus tôt. Elle semblait perdue. Elle avait repéré un sceptre capable de canaliser la magie et, en regardant autour d’elle, constata que chacun avait déjà formé son équipe. Elle se mit à demander si quelqu’un pouvait l’accueillir, mais n’obtint qu’un seul message :

« Désolé, nous sommes déjà complets. »

Un peu paniquée, elle se dit :

« Oh non… Avec qui vais-je faire équipe ? Tout le monde est pris… Que vais-je faire ? »

C’est alors qu’Igris s’approcha d’elle et dit :

« Tu peux faire équipe avec moi ! »

Il se retourna, la regarda fixement, puis ajouta :

« Je suis seul de toute façon, donc nous serions trois. »

En entendant cette proposition, le visage d’Erica s’illumina d’un large sourire. Elle essaya de prononcer son nom, mais n’y parvint :

« Merci, monsieur… Agras… Egris… Irgo… »

En se grattant la tête, elle ajouta :

« Désolée, monsieur, je n’arrive pas à prononcer correctement votre nom, c’est trop difficile. »

Igris répondit en souriant :

« Ah bon, tu es la première personne à me dire cela. »

Après un instant de réflexion, il se souvint du surnom que les démons lui avaient donné avant de mourir : « Boubou ».

Il regarda Erica et déclara :

« Tu n’as qu’à m’appeler Boubou. »

Erica frissonna en entendant ce nom et répliqua, étonnée :

« Mais ‘Boubou’, dans le langage démoniaque, ça signifie ‘psychopathe’ ! Pourquoi choisir un nom pareil ? Vous êtes un psychopathe ? »

Igris agita les mains en réponse, puis, adoptant un ton plus sérieux et pensif, expliqua :

« Disons simplement qu’une connaissance m’a donné ce surnom il y a quelque temps, alors si tu m’appelles ainsi, ce n’est pas grave. »

Erica sourit et répondit :

« D’accord, monsieur. »

Peu après, un jeune homme portant une armure grise, aux cheveux blancs et brandissant une épée, s’approcha en disant :

« Bonjour, chère amie, je n’ai pas d’équipe. Puis-je me joindre à vous ? »

Igris, le regardant, répondit avec un large sourire :

« Salut, mon pote. Oui, tu peux venir avec nous, ce n’est pas un problème — il nous manque quelqu’un de toute façon. »

Le jeune homme, souriant joyeusement, déclara :

« Ah, voilà quelqu’un d’assez commode ! Je m’appelle Jean Takamishi. Et toi, quel est ton nom ? »

« Moi, c’est Igris Luzolo, » répondit Igris en souriant.

Puis, il jeta un regard par-dessus son épaule et aperçut Erica qui l’observait toujours. Adoptant un ton charmeur, il s’adressa à elle :

« Bonjour, mademoiselle… »

S’agenouillant légèrement, il ajouta :

« Je vous ai aperçue il y a à peine quelques secondes, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de vous le dire…

Je suis tombé éperdument amoureux de vous. Acceptez-vous d’être ma petite amie ? »

Erica, le regardant fixement, plissa les yeux et dit d’un air méfiant :

« Tu es vraiment bizarre, mec… Tu me fais presque peur. »

Pendant que Jean embêtait Erica, Igris eut un flash dans sa tête :

"Oh non… Je ne sais pas me battre ! J’avais complètement oublié ! Si j’ai réussi à battre le démon de l’ombre, c’était à cause du projecteur… Comment je vais faire ici ?"

Il se souvint alors d’une technique qu’il avait lue dans un livre :

"D’après ce que j’ai lu, les démons de l’ombre ont la capacité de copier les techniques qu’ils viennent juste de voir. Si ce démon avait aussi cette faculté, il me suffit d’attendre que quelqu’un utilise une technique…"

À ce moment-là, l’homme qui gérait le test d’admission prit la parole d’une voix forte :

— Bon ! Je suis sûr que chacun d’entre vous a déjà constitué son équipe. Maintenant, je vais appeler quelqu’un au hasard, et cette personne entrera sur le terrain, d’accord ?

Il sortit une feuille contenant les noms des participants et lut à voix haute :

— Isaac !

Un homme s’avança immédiatement, suivi de deux autres personnes. L’évaluateur leur demanda leur nom, puis leur dit :

— Entrez sur le terrain.

Les trois combattants pénétrèrent dans l’arène.

Soudain, trois caisses apparurent au bout du terrain. L’homme annonça :

— Pour cette épreuve, vous devrez simplement vous battre.

Un mur de verre se leva, séparant les combattants du reste des participants, dont Igris et les autres.

Les trois caisses explosèrent brusquement, libérant trois créatures. Ces monstres ressemblaient à des lévriers noirs, mais sans yeux.

L’évaluateur précisa d’un ton grave :

— Voici des Chiméranes, les chiens de chasse des démons.

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