Le Syndrome Du Phoenix
Une pluie fine tombe en soirée sur une grande ville. Les rues sont désertes, et aucun murmure ne résonne. Un cortège de voitures noires s'immobilise devant un cimetière isolé. Plusieurs hommes en costume sombre entourent le cercueil. Un pasteur, en tête du rassemblement, récite une prière :
- Que l'âme de cet homme repose en paix, et que le Seigneur daigne l'accueillir malgré tous ses péchés. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen.
Un autre homme, descend de sa voiture en ricanant pour s'approcher du cercueil. Il interroge alors ses hommes, qui se trouvaient autour :
- Est-ce bien sa dépouille ?
- Oui, en effet, Tariq Aziz est mort, répondent-ils.
- sale connard, tu pensez réellement nous avoir cette fois-ci, s'exclame-t-il avec colère et satisfaction, face au cercueil.
Il s'approcha et ouvrit lentement le cercueil, mais à sa grande surprise, il découvrit qu'il était vide. Ce constat l'agressa. Pour évacuer sa frustration, il tira des balles dans le cercueil en s'exclamant :
- sale enfoirés ! tu t'es encore moqués de nous !
Il sortit ensuite son téléphone et contacta une personne, lui relatant la situation :
- Il a encore survécu.
- Je me doutais qu'il trouverait une solution, ce phoenix s'avère donc plus redoutable que nous ne l'avions imaginé. Nous aurons bientôt ta peau, phoenix, répliqua l'homme au téléphone.
Le lendemain, la circulation reprenait son cours normal. Les gens circulaient et les commerces retrouvaient leur activité, bien que l'atmosphère de la ville demeurât tendue. Une jeune femme arriva en bus et, en descendant, s'adressa à un passager :
— Bonjour Monsieur, excusez-moi, suis-je bien arrivée dans la ville de Kin ?
— Oui, vous êtes dans la ville du Phoenix, répondit le monsieur, visiblement inquiet.
— Merci beaucoup pour votre temps, dit-elle, prête à s’en aller.
— Hum... Ma fille, que fais-tu dans cette ville ? demanda le monsieur, très inquiet.
— Je m’y installe, c’est la raison de ma venue. On dit que c’est une ville très paisible, et on m’a souvent parlé du Phoenix.
- Écoute, ma fille, il serait préférable que tu ne restes pas ici. Tout ce qui t'attend dans ce secteur ne sont que des problèmes. Pars avant que la situation ne s'aggrave.
- S'aggraver ? comment ça ?
- Quitte cette ville, et surtout, ne prononce plus jamais le nom du Phoenix.
À la fin de sa phrase, il s'enfuit, comme s'il craignait la mort elle-même, laissant Syllow perplexe. Elle secoue la tête et soupire.
- bon, Je suis ici pour commencer mon nouveau travail, et je ne peux pas me laisser décourager.
Elle s'éloigne sans prêter attention aux paroles de l'homme. Dans un club privé réservé à l'élite criminelle, plusieurs individus s'adonnent à des jeux de casino, à des spectacles de strip-tease et à des jeux d'argent. Dans le sous-sol, un homme trafique des armes, caractérisé par une allure calme et réfléchie, entouré d'autres compères.
— Monsieur Kwame, la mafia dirigée par le parrain Mark Antony est au courant de l'affaire de meurtre.
- Ah, bon ? contacter Monsieur Tariq-Aziz, il devait se rendre ici pour finaliser notre accord. La marchandise est déjà prête.
- Hmm... Monsieur, je crains qu'il ne soit pas disposé à nous répondre, il n'apprécie pas d'être dérangé à cette heure-ci.
- Passez-moi un téléphone.
Dans une somptueuse villa, un homme s'entraînait dans la salle de sport aménagée à l'intérieur. Doté d'une beauté intrigante, il dégageait une aura à la fois mystérieuse et séduisante. Soudain, son téléphone se mit à sonner, et il décrocha rapidement.
- Que se passe-t-il, Kwame ? Je suis assez occupé.
- Mark Antony est au courant de votre resurrection, et il est dans colère noire, à ce qui paraît.
- Son humeur m'est bien égal, mais cela démontre qu'il fait partie des suspects. Il fait partie des individus qui souhaitent ma fin.
- Vous méritez vraiment le surnom de Phoenix, vous renaissez toujours plus fort.
- Nous nous retrouvons au club à 23h pour discuter d'affaires.
- C'est d'accord, j'y suis déjà.
Il raccroche, puis prend un verre d'eau et se le renverse sur le visage.
- C'est ce soir ou jamais,je te promets que tu vas périr, Mark Antony.
Il prend une serviette puis s'éloigne. Syllow se trouve dans son appartement en train de s'habiller. Elle prépare l'une des tenues de travail du club et se maquille tout en se disant :
- Cette ville ?un endroit étrange? Quoi qu'il en soit, tout ce que je désire, c'est gagner ma vie et m'épanouir dans ce métier. Je vais m'investir pleinement dans mon travail !
Quelqu'un frappe à sa porte et elle se dirige vers celle-ci. C'est un livreur qui lui apporte un colis. Elle s'adresse à lui avec un sourire :
- Bonjour, c'est mon colis?.
- Bonjour, oui, c'est bien votre colis. Pourriez-vous s'il vous plaît signer au bas du document ?
- C'est entendu, merci beaucoup, répondit-elle en signant le colis.
- Je vous remercie, je vous souhaite une excellente journée.
- Merci, à vous également.
Elle referme la porte et dépose le colis sur la table avant de l'ouvrir , c'était des bijoux. Pendant qu'elle les met en place, elle jette un regard vers la fenêtre et aperçoit le corps d'une jeune femme se précipitant du sommet d'un immeuble. Sa tête heurte le sol, provoquant une onde de choc parmi les passants qui s'exclament :
- Oh mon Dieu ! Une jeune femme est morte.
Syllow sursaute en assistant à la scène. Paralysée par l'horreur, elle est tellement choquée qu'elle peine à réagir.
- mon Dieu ... Cette femme ... Elle est morte ? Mais comment elle a bien pu tomber ?.
Pendant ce temps, Mark Antony procédait à des évaluations financières tout en permettant à ses hommes d'embarquer plusieurs armes à feu. Toujours aussi furieux, il s'adressait à un jeune homme.
- Tu es le meilleur sniper qu'on m'ait recommandé. Ne fais pas d'erreur dans ta mission. Je veux la peau du Phoenix, t'as compris ?
- Je veux plus que ça. Éliminer le Phoenix n'est pas à la portée de quiconque, d'autant plus que cette ville lui appartient : c'est son territoire.
- C'est pourquoi je désire sa élimination, afin de prendre le contrôle de cette ville. Sache que tu as déjà ta part. Si tu parviens à le neutraliser, je te garantis que tu recevras le triple de ce montant. lui dit-il en lui remettant de l'argent.
- reçu 5/5, vous ne verrez bientôt plus que son cadavre.
- Il est grand temps qu'il disparaisse. Toute cette ville est sous son emprise. Le Phoenix est un mafieux redouté de tous, à tel point que prononcer son nom est devenu un tabou. Cet homme doit être éliminé.
Tariq-Aziz descend de sa voiture et pénètre dans le club. Il choisit de s'installer sur une chaise en cuir dans le sous-sol, à l'abri des regards indiscrets. Il rejoint alors Kwame, qui lui déclare :
- Enfin, vous êtes arrivé. Voici toutes les armes que vous m'avez demandées, vos hommes se chargeront du reste.
- Tu es bien pressé tout à coup, répond Tariq-Aziz en examinant la marchandise.
- Je préfère ne pas traîner dans le coin, les flics sont à mes trousses. Si mes méfaits viennent à être découverts, je crains de ne pas pouvoir m'en tirer.
- Les bons comptes font les bons amis. Ne t'inquiètes pas, ici c'est ma ville, je peux t'aider en cas de besoin.
- WOW! ça fait plaisir à entendre, parrain. bon, il est temps pour moi de vous quitter.
Il s'éloigne et quitte le club. Pendant que Tariq-Aziz savoure un whisky, Syllow se trouve dans le club où elle travaille en tant que serveuse. Vêtue de manière séduisante, comme ses collègues, elle attire les regards des hommes. L'homme en charge de la réception interpelle Syllow en ces termes :
- apportes ce verre de whisky au boss, qui se trouve dans le sous-sol . Attends que les sentinelles te guident.
- Très bien.
Elle prend le verre de whisky et suit les indications des sentinelles. À son arrivée au sous-sol, elle dépose délicatement le verre et déclare :
- Monsieur, voici votre whisky.
Dans la pièce, seul et subjugué par sa beauté, Tariq-Aziz lève les yeux, captivé. Il lui demande :
- Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vu dans ce club.
- Je suis Syllow Moretti, j'ai commencé aujourd'hui par mutation. J'ai été recommandé.
- tu ne sais pas qui je suis ? n'as-tu pas peur de t'approcher de moi ? dit-il d'un ton autoritaire et intimidant.
- Non, je me concentre simplement sur mon travail et je ne devrais pas avoir à craindre qui que ce soit.
Elle ne montrait aucune peur à son égard, demeurant calme et séduisante. Tariq-Aziz était particulièrement étonné de son assurance. Elle paraissait détachée vis-à-vis de lui. Il se leva, la prit par la taille en caressant sa joue, puis lui dit :
- ton tempérament me plaît, surtout que tu es belle et séduisante.
- Monsieur, lâchez-moi, ordonna-t-elle avec fermeté.
Pendant ce temps, sur le toit d’un autre immeuble, le tireur d’élite observait attentivement son radar, attendant le moment propice pour tirer. Syllow, encore troublée, continuait à se méfier de Tariq-Aziz.
- tu aurais dû redouter ma présence, moi qu’on désigne sous le nom de « Phoenix ». Cette ville entière est sous mon contrôle.
- Donc… c’est vous ? Vous êtes l’homme que tout le monde appelle le Phoenix ? fit-elle d’une voix étonnée.
- tu es dans mon secteur et tant que tu y est, il te sera impossible de t'en défaire.
Syllow perçoit une voix murmurant dans son esprit; elle se voit revêtue d'une carrure d'assassin tout en chuchotant : "Il faut tuer le phœnix"
Soudainement, un frisson la traverse et elle retire la main de cet homme qui l'agrippe à la taille. La panique l'envahit instantanément, mais il continue de la fixer avec un regard intrigué.
- Laissez-moi, je me moque de savoir qui vous êtes, mais je vous demande de me respecter. Je suis ici pour travailler.
- J'obtiens ce que je désire, même par la force.
- Vous êtes sanglé.
Une petite lumière rouge se posa sur la poitrine de Syllow, qui ne comprenait pas ce que cela signifiait. Elle se dit alors :
- Qu'est-ce que c'est ? D'où est-ce que sa sort ?
Tariq-Aziz fut surpris de cette situation. Alors que le tireur d'élite braquait son arme, Tariq-Aziz intervint pour protéger Syllow, recevant la balle à sa place dans le dos. Les autres hommes présents dans le club furent alertés, mais Syllow était figée par la peur.
- Aaaaahhhhh !!!! hurlait-elle en voyant toute cette quantité de sang.
Il s'effondre sur le sol, inanimé. Le tireur d'élite se montre satisfait de son intervention et déclare :
- Échec et mat, mes tirs ne manquent jamais.
***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***
Comments