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Le Syndrome Du Phoenix

chapitre 1.

Une pluie fine tombe en soirée sur une grande ville. Les rues sont désertes, et aucun murmure ne résonne. Un cortège de voitures noires s'immobilise devant un cimetière isolé. Plusieurs hommes en costume sombre entourent le cercueil. Un pasteur, en tête du rassemblement, récite une prière :

- Que l'âme de cet homme repose en paix, et que le Seigneur daigne l'accueillir malgré tous ses péchés. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen.

Un autre homme, descend de sa voiture en ricanant pour s'approcher du cercueil. Il interroge alors ses hommes, qui se trouvaient autour :

- Est-ce bien sa dépouille ?

- Oui, en effet, Tariq Aziz est mort, répondent-ils.

- sale connard, tu pensez réellement nous avoir cette fois-ci, s'exclame-t-il avec colère et satisfaction, face au cercueil.

Il s'approcha et ouvrit lentement le cercueil, mais à sa grande surprise, il découvrit qu'il était vide. Ce constat l'agressa. Pour évacuer sa frustration, il tira des balles dans le cercueil en s'exclamant :

- sale enfoirés ! tu t'es encore moqués de nous !

Il sortit ensuite son téléphone et contacta une personne, lui relatant la situation :

- Il a encore survécu.

- Je me doutais qu'il trouverait une solution, ce phoenix s'avère donc plus redoutable que nous ne l'avions imaginé. Nous aurons bientôt ta peau, phoenix, répliqua l'homme au téléphone.

Le lendemain, la circulation reprenait son cours normal. Les gens circulaient et les commerces retrouvaient leur activité, bien que l'atmosphère de la ville demeurât tendue. Une jeune femme arriva en bus et, en descendant, s'adressa à un passager :

— Bonjour Monsieur, excusez-moi, suis-je bien arrivée dans la ville de Kin ?

— Oui, vous êtes dans la ville du Phoenix, répondit le monsieur, visiblement inquiet.

— Merci beaucoup pour votre temps, dit-elle, prête à s’en aller.

— Hum... Ma fille, que fais-tu dans cette ville ? demanda le monsieur, très inquiet.

— Je m’y installe, c’est la raison de ma venue. On dit que c’est une ville très paisible, et on m’a souvent parlé du Phoenix.

- Écoute, ma fille, il serait préférable que tu ne restes pas ici. Tout ce qui t'attend dans ce secteur ne sont que des problèmes. Pars avant que la situation ne s'aggrave.

- S'aggraver ? comment ça ?

- Quitte cette ville, et surtout, ne prononce plus jamais le nom du Phoenix.

À la fin de sa phrase, il s'enfuit, comme s'il craignait la mort elle-même, laissant Syllow perplexe. Elle secoue la tête et soupire.

- bon, Je suis ici pour commencer mon nouveau travail, et je ne peux pas me laisser décourager.

Elle s'éloigne sans prêter attention aux paroles de l'homme. Dans un club privé réservé à l'élite criminelle, plusieurs individus s'adonnent à des jeux de casino, à des spectacles de strip-tease et à des jeux d'argent. Dans le sous-sol, un homme trafique des armes, caractérisé par une allure calme et réfléchie, entouré d'autres compères.

— Monsieur Kwame, la mafia dirigée par le parrain Mark Antony est au courant de l'affaire de meurtre.

- Ah, bon ? contacter Monsieur Tariq-Aziz, il devait se rendre ici pour finaliser notre accord. La marchandise est déjà prête.

- Hmm... Monsieur, je crains qu'il ne soit pas disposé à nous répondre, il n'apprécie pas d'être dérangé à cette heure-ci.

- Passez-moi un téléphone.

Dans une somptueuse villa, un homme s'entraînait dans la salle de sport aménagée à l'intérieur. Doté d'une beauté intrigante, il dégageait une aura à la fois mystérieuse et séduisante. Soudain, son téléphone se mit à sonner, et il décrocha rapidement.

- Que se passe-t-il, Kwame ? Je suis assez occupé.

- Mark Antony est au courant de votre resurrection, et il est dans colère noire, à ce qui paraît.

- Son humeur m'est bien égal, mais cela démontre qu'il fait partie des suspects. Il fait partie des individus qui souhaitent ma fin.

- Vous méritez vraiment le surnom de Phoenix, vous renaissez toujours plus fort.

- Nous nous retrouvons au club à 23h pour discuter d'affaires.

- C'est d'accord, j'y suis déjà.

Il raccroche, puis prend un verre d'eau et se le renverse sur le visage.

- C'est ce soir ou jamais,je te promets que tu vas périr, Mark Antony.

Il prend une serviette puis s'éloigne. Syllow se trouve dans son appartement en train de s'habiller. Elle prépare l'une des tenues de travail du club et se maquille tout en se disant :

- Cette ville ?un endroit étrange? Quoi qu'il en soit, tout ce que je désire, c'est gagner ma vie et m'épanouir dans ce métier. Je vais m'investir pleinement dans mon travail !

Quelqu'un frappe à sa porte et elle se dirige vers celle-ci. C'est un livreur qui lui apporte un colis. Elle s'adresse à lui avec un sourire :

- Bonjour, c'est mon colis?.

- Bonjour, oui, c'est bien votre colis. Pourriez-vous s'il vous plaît signer au bas du document ?

- C'est entendu, merci beaucoup, répondit-elle en signant le colis.

- Je vous remercie, je vous souhaite une excellente journée.

- Merci, à vous également.

Elle referme la porte et dépose le colis sur la table avant de l'ouvrir , c'était des bijoux. Pendant qu'elle les met en place, elle jette un regard vers la fenêtre et aperçoit le corps d'une jeune femme se précipitant du sommet d'un immeuble. Sa tête heurte le sol, provoquant une onde de choc parmi les passants qui s'exclament :

- Oh mon Dieu ! Une jeune femme est morte.

Syllow sursaute en assistant à la scène. Paralysée par l'horreur, elle est tellement choquée qu'elle peine à réagir.

- mon Dieu ... Cette femme ... Elle est morte ? Mais comment elle a bien pu tomber ?.

Pendant ce temps, Mark Antony procédait à des évaluations financières tout en permettant à ses hommes d'embarquer plusieurs armes à feu. Toujours aussi furieux, il s'adressait à un jeune homme.

- Tu es le meilleur sniper qu'on m'ait recommandé. Ne fais pas d'erreur dans ta mission. Je veux la peau du Phoenix, t'as compris ?

- Je veux plus que ça. Éliminer le Phoenix n'est pas à la portée de quiconque, d'autant plus que cette ville lui appartient : c'est son territoire.

- C'est pourquoi je désire sa élimination, afin de prendre le contrôle de cette ville. Sache que tu as déjà ta part. Si tu parviens à le neutraliser, je te garantis que tu recevras le triple de ce montant. lui dit-il en lui remettant de l'argent.

- reçu 5/5, vous ne verrez bientôt plus que son cadavre.

- Il est grand temps qu'il disparaisse. Toute cette ville est sous son emprise. Le Phoenix est un mafieux redouté de tous, à tel point que prononcer son nom est devenu un tabou. Cet homme doit être éliminé.

Tariq-Aziz descend de sa voiture et pénètre dans le club. Il choisit de s'installer sur une chaise en cuir dans le sous-sol, à l'abri des regards indiscrets. Il rejoint alors Kwame, qui lui déclare :

- Enfin, vous êtes arrivé. Voici toutes les armes que vous m'avez demandées, vos hommes se chargeront du reste.

- Tu es bien pressé tout à coup, répond Tariq-Aziz en examinant la marchandise.

- Je préfère ne pas traîner dans le coin, les flics sont à mes trousses. Si mes méfaits viennent à être découverts, je crains de ne pas pouvoir m'en tirer.

- Les bons comptes font les bons amis. Ne t'inquiètes pas, ici c'est ma ville, je peux t'aider en cas de besoin.

- WOW! ça fait plaisir à entendre, parrain. bon, il est temps pour moi de vous quitter.

Il s'éloigne et quitte le club. Pendant que Tariq-Aziz savoure un whisky, Syllow se trouve dans le club où elle travaille en tant que serveuse. Vêtue de manière séduisante, comme ses collègues, elle attire les regards des hommes. L'homme en charge de la réception interpelle Syllow en ces termes :

- apportes ce verre de whisky au boss, qui se trouve dans le sous-sol . Attends que les sentinelles te guident.

- Très bien.

Elle prend le verre de whisky et suit les indications des sentinelles. À son arrivée au sous-sol, elle dépose délicatement le verre et déclare :

- Monsieur, voici votre whisky.

Dans la pièce, seul et subjugué par sa beauté, Tariq-Aziz lève les yeux, captivé. Il lui demande :

- Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vu dans ce club.

- Je suis Syllow Moretti, j'ai commencé aujourd'hui par mutation. J'ai été recommandé.

- tu ne sais pas qui je suis ? n'as-tu pas peur de t'approcher de moi ? dit-il d'un ton autoritaire et intimidant.

- Non, je me concentre simplement sur mon travail et je ne devrais pas avoir à craindre qui que ce soit.

Elle ne montrait aucune peur à son égard, demeurant calme et séduisante. Tariq-Aziz était particulièrement étonné de son assurance. Elle paraissait détachée vis-à-vis de lui. Il se leva, la prit par la taille en caressant sa joue, puis lui dit :

- ton tempérament me plaît, surtout que tu es belle et séduisante.

- Monsieur, lâchez-moi, ordonna-t-elle avec fermeté.

Pendant ce temps, sur le toit d’un autre immeuble, le tireur d’élite observait attentivement son radar, attendant le moment propice pour tirer. Syllow, encore troublée, continuait à se méfier de Tariq-Aziz.

- tu aurais dû redouter ma présence, moi qu’on désigne sous le nom de « Phoenix ». Cette ville entière est sous mon contrôle.

- Donc… c’est vous ? Vous êtes l’homme que tout le monde appelle le Phoenix ? fit-elle d’une voix étonnée.

- tu es dans mon secteur et tant que tu y est, il te sera impossible de t'en défaire.

Syllow perçoit une voix murmurant dans son esprit; elle se voit revêtue d'une carrure d'assassin tout en chuchotant : "Il faut tuer le phœnix"

Soudainement, un frisson la traverse et elle retire la main de cet homme qui l'agrippe à la taille. La panique l'envahit instantanément, mais il continue de la fixer avec un regard intrigué.

- Laissez-moi, je me moque de savoir qui vous êtes, mais je vous demande de me respecter. Je suis ici pour travailler.

- J'obtiens ce que je désire, même par la force.

- Vous êtes sanglé.

Une petite lumière rouge se posa sur la poitrine de Syllow, qui ne comprenait pas ce que cela signifiait. Elle se dit alors :

- Qu'est-ce que c'est ? D'où est-ce que sa sort ?

Tariq-Aziz fut surpris de cette situation. Alors que le tireur d'élite braquait son arme, Tariq-Aziz intervint pour protéger Syllow, recevant la balle à sa place dans le dos. Les autres hommes présents dans le club furent alertés, mais Syllow était figée par la peur.

- Aaaaahhhhh !!!! hurlait-elle en voyant toute cette quantité de sang.

Il s'effondre sur le sol, inanimé. Le tireur d'élite se montre satisfait de son intervention et déclare :

- Échec et mat, mes tirs ne manquent jamais.

chapitre 2

Syllow se tenait toujours face au corps de Tariq-Aziz, assise au sol, terrifiée. Elle tremblait devant l'ampleur des événements qui se déroulaient. Le tireur repéra sa présence.

- Une femme ? Elle doit probablement être l'une de ses complices. Je dois effacer les preuves.

Il reprit son arme. Le point rouge de sa lunette se dirigeait à nouveau vers la poitrine de Syllow. Ne voyant d'autre solution, elle cria désespérément à l'aide :

- Au secours ! Venez m'aider, quelqu'un a été tiré dessus ! S'il vous plaît !

- Aucun témoin supplémentaire. rétorqua le tireur en se préparant à tirer.

Par crainte, Syllow ferma les yeux et posa sa main sur sa poitrine. Avant même que le coup de feu ne résonne, des hommes du Phoenix firent leur apparition, tirant en sa direction. En proie à la panique, le sniper se retira, bien que d'autres hommes l'encouragèrent à poursuivre son action. Il se réfugia dans un recoin, à l'écart des regards, sur le toit d'un immeuble. Dans un moment de flottement, il décida d'appeler Mark Antony.

- allô, parrain. La mission est accomplie.

- tu en ai sûr ? As-tu vraiment réussi ?

- Tout s'est déroulé sans accroc, mais j'ai omis un témoin, une jeune femme, je crois.

- Pour ce témoin, je peux m'en charger. Si d'autres témoins sont présents, il vaut mieux s'en défaire.

Le tireur d'élite raccroche et s'éclipse. Certains de ses hommes reviennent en proie à la panique.

- soulevez le patron, il doit survivre !

Syllow, toujours sous le choc, respire rapidement, visiblement effrayé. Mais soudain, Tariq-Aziz se lève en étirant son cou :

- Quel mal de cou ! Ce connard a cru m'avoir, il m'inspire vraiment de la pitié pour avoir pensé qu'il y était parvenu.

- Ah ! s'exclama-t-elle en le voyant debout.

- Comment allez-vous, parrain ? s'enquit l'un de ses hommes, visiblement surpris.

- Oui, je vais bien, les gars. J'avais déjà anticipé cette situation.

- Que... Vous... Vous êtes... en vie ? s’étonna Syllow en bégayant.

Il retire sa veste, révélant que ses vêtements étaient tâchés de sang. Une poche de sang était accrochée à son dos, celle-ci ayant été transpercée. Ses compagnons, tous visiblement surpris, échangent des regards étonnés tandis que Syllow observe le sang sur ses mains.

- Ce n'est pas sans raison qu'on m'appelle le Phœnix, je ne succombe jamais de manière aussi insignifiante.

- Boss, cet inconnu a tenté de tirer sur la serveuse. fait remarquer l'un de ses hommes.

- Je n'ai rien à voir avec cette situation et je ne veux surtout pas m'y impliquer. répliqua Syllow d'un ton ferme.

Tariq-Aziz s'approcha d'elle et lui parla d'une manière à la fois agressive et empreinte d'une gravité tendre :

- S'il a voulu tirer sur toi, cela signifie qu'à présent, pour eux, tu es considérée comme l'une de mes complices. Si tu désires survivre, il te faudra inévitablement me suivre.

- Il n'en est pas question, et surtout pas avec vous !. répondit-elle avec détermination.

Serveuse, tu ne sais pas à qui tu as affaire. rétorque fermement l'un des hommes.

- Oui, c'est un pauvre type comme vous. Peu importe qu'il soit le phoenix ou non, je ne vous suivrai pas. Si nécessaire, je quitterai même la ville.

Kwame avançait calmement en ville jusqu'à une boutique de vêtements. À l'intérieur, il emprunta une autre porte qui menait à un espace où se trouvaient des armes de toutes sortes. Une femme était en train de reconstituer une arme. Kwame entra en la taquinant :

- Comment se portent les affaires, Léa-Lisa ? Ma tendre secrétaire.

- Ne te fous pas de moi, je ne suis pas ta secrétaire. Répondit-elle en riant.

- Comment évoluent les affaires ?

- Ça décolle, ces trafiques d'armement sont... Attends, qu'est-ce que c'est que cette mallette ?

- Je viens de finaliser un excellent contrat avec le Phoenix, tu vas adorer le montant que nous avons gagné.

- sérieux ? Je ne devrais pas être étonné, à chaque fois que tu conclue une affaire avec lui, nous sommes toujours plein aux as!. Kwame, tu fais un travail parfait.

- Ah vraiment ? Maintenant, tu acceptes de me féliciter ? Quel manque de sincérité. lui rétorque-t-elle en le regardant avec provocation.

- tu le prends comme ça, alors ?

Elle s'approche de lui et dépose un baiser sur ses lèvres. Kwame sourit en lui répondant :

- Arrête de tenter de me séduire, tu sais très bien que je ne pourrais pas résister.

- C'est une excellente parade pour t'empêcher de bouder.

- arnaqueuse.

Kwame l'embrasse tendrement en retour.

Dans le club, Tariq-Aziz s'approche de Syllow avec un regard malicieux. Il lui déclare alors :

- Ce caractère farouche me fascine et, de surcroît, tu me regardes sans fléchir.

- Que tu sois mafieux, assassin ou autre, je ne souhaite pas avoir de relations avec toi ni avec ton entourage. Je préfère démissionner !

Elle s'éloigna en les laissant au sous-sol. Le Phoenix, captivé par la prestance de Syllow, avait formellement interdit à ses hommes de la retenir ou même de la toucher.

- Ne la touchez pas, laissez-la partir. Je veux que vous gardiez un œil sur elle.

Un homme très élancé se dirige vers un asile psychiatrique, où se côtoient de nombreux patients et médecins. Il se rend devant la porte d'une salle verrouillée et trouve une infirmière qui l'accueille immédiatement par un salut.

- Bonsoir Monsieur Sylva, c'est un plaisir de vous voir.

- Bonsoir Mara, j'espère que tu vas bien.

- Oui, Monsieur. Venez-vous voir la patiente ?

- Oui, ouvres-moi cette porte.

- Comme vous voulez, mais je vous préviens... elle est vraiment très agressive et cela devient difficile à gérer.

- Ce n'est pas un problème, je saurai faire preuve de prudence.

Elle ouvrit la porte et l'invita à entrer. C'était une femme séduisante, mais d'une nature instable. La pièce était en désordre, les objets étaient éparpillés ça et là, et les murs étaient marqués de impacts. Elle riait en tenant un pistolet, ses mains tremblant légèrement.

— Hum... Monsieur Sylva... Elle n'a pas lâché cette arme tant que les balles n'étaient pas épuisées.

— Mara, laisse-nous seuls.

— Êtes-vous sûr, Monsieur Sylva ?

— Oui, ne t'inquiète pas. Je vais m'en occuper.

L'infirmière se retire, laissant les deux personnages seuls. Sylva s'approche doucement d'elle et déclare :

- Ximena, que fais-tu ?

- Mon amour, es-tu là ?

- Tu te pitoyable ainsi , tes ennemis se moquent de toi.

- Je ferai payer celui qui tentera de me dérober mon amour. Je vais leur mettre cette balle en tête. Où es-tu, mon amour ?

- Regarde-moi. Tu dois obtenir ce que tu désires par la force, car personne n'égale ta grandeur, tu entends ? Personne.

- Personne n’égale ma grandeur, personne. » répétait-elle, toujours dans un état d’agitation.

- Tu vas reprendre tes activités, ma chérie. Tu leur montreras qui a le droit de régner. Tu es celle qui dominera, Ximena.

- Je suis celle qui dominera.

Syllow se trouvait dans son appartement, en train de faire ses bagages. Elle était dans un état de panique, et dans cette confusion, une seule idée la hantait : s’en aller.

- Il avait raison, cette ville est pourri jusqu'à la moelle !. Je ne peux plus y rester, je vais me chercher une nouvelle vie.

Elle sort de son appartement avec une valise légère. Elle avance rapidement à la recherche d'un taxi, mais aucun ne semble s'arrêter.

- Taxi ! Taxi !

Un taxi finit par s'arrêter devant elle, et le chauffeur lui demande :

- Où comptez-vous vous rendre, mademoiselle ?

- Pourriez-vous m'emmener à l'aéroport, s'il vous plaît ?

Elle monte dans le véhicule, et ils prennent la route. Alors qu'ils avancent, plusieurs voitures noires s'interposent soudainement devant eux, bloquant ainsi le passage. Elle s'interroge alors :

- mais, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Eh ! Vous nous empêchez de passer !

Dès que le chauffeur quitte le véhicule pour s'adresser à eux, il est abattu d'une balle en pleine tête. Syllow, pris de peur, laisse échapper un petit cri. Les hommes en noir forcent l'ouverture de la voiture et saisissent Syllow qui tente désespérément de se libérer.

- Laissez-moi ! Laissez-moi !

- Parrain, nous avons le témoin.

- De quoi parlez-vous, abrutis ? Laissez-moi tranquille !

Mark Antony descend de sa voiture, un pistolet à la main, et esquisse un sourire moqueur en déclarant :

- Le phénix est mort, ce putain d'enfoiré. Après t'avoir éliminée, je proclamerai à toute la ville que je suis le nouveau dirigeant.

- Est-ce que vous êtes tous des tarée dans cette ville ?!

- C'est regrettable, car tu es très belle, mais il te faut disparaître. Cette ville m'appartient.

Il braque son pistolet devant elle et, alors qu'un coup de feu retentit, la ville s'embrume dans l'obscurité.

chapitre 3.

Le tireur d'élite regagne son appartement, une mallette pleine d'argent à la main. En entrant dans la cuisine, il s'exprime avec un sourire :

- C'est incroyable, j'ai réussi à obtenir ma triple augmentation. Je devrais déjà déposer cet argent à la banque, car demain, je quitte le pays.

Il saisit son téléphone et passe un appel, donnant alors des instructions précises à son interlocuteur :

- salut, c'est moi. Écoute, demain je passerai vers 4 heures du matin. J'ai l'intention de déposer une somme importante sur mon compte bancaire. J'aimerais que tu m'aides à trouver un endroit où je pourrais m'installer, loin de ce pays.

À ce moment-là, quelqu'un frappe à sa porte. Trouvant cela suspect, il saisit son arme et avance prudemment.

Pendant ce temps, la balle tirée dans l'obscurité avait atteint la jambe de Mark Antony, provoquant des cris de douleur de sa part, tandis que Syllow, visiblement troublé, observait la scène. Les hommes de Mark Antony, avertis de la situation, orientèrent leurs armes dans toutes les directions afin d'identifier le tireur. Sous l'effet de la douleur, Mark Antony s'exclama :

- Éliminez immédiatement cet enfoirés qui m'a tiré dessus !

Dès qu'il a donné l'ordre, certains de ses hommes commencent à tomber, abattus par les balles des hommes de Tariq-Aziz. Dans la panique, Syllow se retrouve bousculé et chute au sol. Tariq-Aziz s'approche de lui, le regardant avec mépris et provocation, accompagné de ses hommes. Mark Antony, tout comme Syllow, est également très surpris.

- Ahahaha ! Tu réussis à me faire rire, c'est la première fois que cela m'arrive, déclare Tariq-Aziz en se moquant.

- Toi, tu es encore en vie ? fumier !

- Cette blessure à la jambe n'est rien comparée à tout ce que je vais te faire subir.

- Je savais que c'était l'une de tes complices, espèce de lâche.

- Qu'est-ce que vous me voulez tous comme ça ? Je ne suis pas sa complice ! Vous êtes vraiment des tarée! s'écria Syllow, au bord de la crise de nerfs.

- J'avais l'intention de te tuer aujourd'hui, mais je te fais l'honneur de te laisser vivre un peu plus longtemps, avant de te disséquer, déclara Tariq-Aziz en fixant ses ennemis.

- tu vas voir ! Les gars, tirez !

Sous le coup de la colère, il ordonna à ses hommes de tirer, mais ceux de Tariq Aziz protégeaient leur patron. La mort menaçait les deux camps, mais ensuite, Tariq Aziz passa à l'action en tirant une balle précise dans les côtes de son adversaire, provoquant une frayeur supplémentaire chez Syllow. Elle était terrifiée, désespérée et se rendait compte qu'elle ne pouvait pas fuir.

- Que ton âme, désormais délivrée, trouve un repos éternel jusqu'à ta descente en enfer. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Tels furent les mots rédigés devant le corps de Mark Antony.

- Mon Dieu, qu'ai-je fait pour mériter cela ? Comment j'ai atterri ici ?. murmura Syllow, empreint de peur et de désespoir.

- On a tiré sur le chef ! Retraite !. hurlèrent les hommes de Mark Antony

Ils rangent leurs armes et évacuent d'urgence leurs supérieurs vers un autre lieu, tous s'étaient échappés. Au milieu de cette scène, Syllow laissait échapper des larmes causées par la peur.

Dès que le tireur d'élite ouvrit la porte, il pointa son arme devant lui, mais il n'y avait personne.

- Personne ? Qui a bien pu frapper à la porte ?

Il se retourne en fermant sa porte et, à cet instant, reçoit une balle à l'épaule. Criant de douleur, il s'assoit sur le seuil de la porte. Trois hommes de Tariq-Aziz se tiennent dans son appartement.

— fumier ! Que voulez-vous ? s'exclame-t-il en s'efforçant de ne pas céder à la panique.

— C'est très amusant, nous voulons que tu refasses ton tour de magie de toute à l'heure. répond l'un d'eux en brandissant un petit marteau en métal.

Tariq-Aziz remet son arme et s'approche de Syllow, tandis qu'elle recule tout en tentant de le repousser :

- Laissez-moi ! Ne vous approchez pas de moi !

- Doucement, mon petit chat.

- Ne vous approchez pas de moi ! Que voulez-vous, au juste ? ! s'exclama-t-elle d'une voix empreinte de panique et de faiblesse, mais avec détermination.

- Survivre? Il va falloir faire un choix. Soit tu restes avec moi, soit tu deviens leur prochaine cible.

- Je n'ai rien demandé à tout cela !

- La vie ne demande pas ton avis . répondit-il avec un sourire glacial.

Syllow était à bout. Elle réalisait que sa vie ne serait plus jamais la même. Elle n’était plus simplement elle-même, mais désormais perçue comme une cible par les mafieux. Après un moment de silence, elle se reprit et posa la question suivante :

-Que comptez-vous faire de moi si j'accepte de vous suivre ? Qu'attendez-vous de ma part ?.

- Chaque chose a son temps, sans quoi cela ne serait plus énigmatique. Tu n'as pas vraiment le choix, chaton : soit tu fais face à la mort, soit tu choisis de survivre.

- C'est d'accord, répondit-elle après quelques secondes d'hésitation.

Tariq-Aziz esquissa un sourire et tendit sa main pour l'aider à se lever. Cependant, elle déclina son offre et se leva, s'avançant vers la voiture où se trouvaient ses affaires. Tariq-Aziz la contempla alors avec une expression à la fois intrigante et charmée, empreinte d'admiration.

Dans un club de danse, un homme profitait d'un massage du dos dans une somptueuse chambre, prodigué par l'une des danseuses. Il semblait se détendre, comme s'il ne croyait rien de ce qui se passait autour de lui. La charmante femme s’adressa à lui :

- Vous sentez-vous plus détendu ainsi, Monsieur Eden-jo ?

- Hmm... Oui, c'est parfait. Rien à redire, j'apprécie beaucoup.

À ce moment, l'épouse de cet homme fit son entrée, rompant l'atmosphère avec les mots suivants :

- Donc, c'est ici que tu te caches depuis tout ce temps ? salauds

- Oh non ! soupire-t-il en levant les yeux.

- Tu t'amuses encore, n'est-ce pas ? Ensuite, tu viendras me faire la leçon sur les relations de couple.

- Je te prie, chéri, laisse-nous seuls.

- Très bien, Monsieur. répondit-elle en quittant la pièce.

Il se lève, enroulé dans son peignoir, et s'approche de sa femme pour l'enlacer en lui murmurant quelques mots doux :

- Angeline, mon trésor, quelle surprise, mon amour.

- Ne t'approche surtout pas de moi, espèce de pervers. Combien de fois à présent ? Nous sommes mariés, mais tu continues à me tromper comme si de rien n'était. lui répond-elle avec indignation.

- Écoute, laisse-moi t'expliquer, rétorque-t-il.

- Tu es vraiment une pourriture, Eden-jo. Je me demande même pourquoi je t'ai épousé. Je perds mon temps avec toi !

En larmes et pleine de colère, Angeline tente de s'en aller, mais Eden-jo l'empêche de partir en la serrant contre lui et en murmurant :

— excuse-moi, bébé, tu resteras toujours Madame Lumeya. C'est toi que j'ai choisie, malgré toutes ces autres.

— Tu peux te le garder ce titre, mais si tu m'aimais vraiment, tu ne m'aurais jamais infligé cela.

Il saisit alors l'occasion pour l'embrasser avec passion, et elle se laissa également emporter par ce baiser. Il la regarda tendrement, caressant doucement ses lèvres et dit :

- Si je t'aimais, je ne serais pas en mesure de m'approcher de toi de cette manière. Angeline, je t'aime parce que tu es ma femme. Je ne te ferai plus jamais de mal, je te le promets.

Elle cède à la tendresse de son visage doux et innocent, et lui demande :

- Cette fois, tu resteras avec moi ?

- Oui, je resterai avec toi. Je ne fréquenterai aucune autre femme que toi.

Elle se laisse emporter par ses émotions et échange un baiser sensuel. Pendant ce temps, ils viennent enfin d'arriver à la splendide villa de Tariq-Aziz. Syllow était tellement éblouie par ce spectacle qu’elle ne parvenait plus à détacher ses yeux. Des servantes se tenaient prêtes à accueillir leur maître et s'inclinaient respectueusement en le saluant :

- Bonsoir, Monsieur, nous sommes ravies de vous voir.

- Bonsoir. J'ai eu une journée particulièrement chargée aujourd'hui. donc préparer mon bain?

- Bien entendu, monsieur. Nous allons nous mettre au travail immédiatement.

- De plus... Cette jeune femme va vivre ici. Je vous prie de préparer une chambre pour elle et de vous occuper d'elle. Est-ce clair ?

- Oui, monsieur.

- Pourriez-vous me suivre, madame ? demande l'une des servantes à Syllow, en lui proposant de les accompagner.

Après un regard de méfiance, elle finit par accepter et se laisse guider par les servantes, tout en restant étroitement attachée à sa valise et à son sac à dos. Avant qu'elle ne prenne son chemin, Tariq-Aziz lui dit :

- Fais comme chez toi, n'aie pas peur.

- Dans la maison d'un criminel ? mon cul. répondit-elle en s'éloignant.

Ses hommes, surpris, se tournèrent vers leur supérieur et l'interpelèrent :

- Hum... Monsieur.

- Elle n'a vraiment pas peur de moi, celle-là, murmura-t-il avec un ricanement, manifestant à la fois surprise et curiosités.

Pendant ce temps, Mark Antony recevait des soins d’urgence dans un hôpital. Le médecin luttait pour le sauver à tout prix. Au même moment, un homme très âgé faisait son entrée. Sa stature imposante inspirait la crainte,bien qu'il ait 78 ans, il demeurait d’une grande rigueur. Dès son arrivée, les hommes de Mark Antony commencèrent à paniquer face à lui en déclarant :

- Soyez le bienvenu, Monsieur Axel-Rio.

- Où est mon fils ? ! exige-t-il d'une voix pleine d'autorité qui fait trembler son entourage.

- Il est à l'intérieur, chef. répond-on.

Axel-Rio pénètre dans la pièce, une colère immense mêlée à une profonde inquiétude. Son regard se pose sur son fils, en train de souffrir.

- Qui t'a fait cela, mon fils ? »

- Le... le... phoe... phoenix, » murmure-t-il avec difficulté.

- Le phoenix ?! Ce salauds, je ne les pardonnerai pas. Il a osé s'en prendre à mon fils pendant mon absence...

- Il... il a... une complice. murmure-t-il en interrompant la conversation, tandis qu'il s'apprête à rendre son dernier souffle.

Le monitoring ne réagit plus ; les médecins s'efforcent de le maintenir en vie, mais il est déjà décédé. L'un d'eux se tourne alors vers son père et déclare :

- Chef, Monsieur Mark Antony est décédé.

Dans un accès de rage, il tire une balle dans la tête de l'un des médecins. La peur envahit la pièce, mais ils sont paralysés. Axel-Rio hurle, émettant des ordres précis :

- les gars, allons immédiatement tuer le Phoenix !. Je vais l'éliminer !

Bang ! Une balle, puis deux, et enfin une troisième, tirées successivement sur un mur, réalisé par Ximena à l'asile. Peu à peu, elle retrouvait ses esprits, sous la surveillance de Mara. Elle répétait inlassablement la même phrase :

- Personne n'est à la hauteur de ma grandeur, personne n'est à la hauteur de ma grandeur.

- Mademoiselle... S'il vous plaît, il serait préférable que vous abandonniez cette arme.

- Mara, passe-moi mes pilules. J'ai besoin de mes pilules !

Mara lui apporte immédiatement les médicaments, et Ximena les prend d’un geste rapide avant de reprendre avec assurance :

- Personne n'est à la hauteur de ma grandeur, je suis Ximena !

Dans cette vaste villa, Syllow se sent oppressée. Elle décide donc de quitter sa chambre pour se rendre au jardin, où elle aperçoit un très joli chiot blanc. En s’approchant de lui, elle s’exclame :

- Oh ! Il est adorable, quel magnifique petit chiot !

Elle le prend dans ses bras tout en caressant son pelage. Tariq-Aziz sort dans son jardin vêtu d'une tenue légère, essuyant ses cheveux encore mouillés après son bain. Il aperçoit Syllow en train de caresser le chien et la regarde avec un regard différent. S'approchant d'elle, il lance :

- Tu aimes donc les chiens, chaton ?

Elle est surprise d'entendre sa voix, mais, après un instant, le mépris refait surface et elle dépose le chien, sans daigner lui répondre.

- Tu ne veux pas me répondre ?

Le silence persiste.

- Je vais t'apprendre à me connaître en profondeur.

Il saisit le chien et le jette au sol, sort une arme de la poche de son survêtement et tire sur les animaux, malgré leurs aboiements affligés. Syllow, effrayé, laisse échapper un petit cri. Il s'adresse finalement à elle :

- Je n'aime pas qu'on me fasse répéter ! Comme tu n'en as pas besoin, je te le reprends.

- Vous êtes malade !

- Alors, tu commences à parler ?

- Allez tous en enfer, vous êtes des démons !

- En dehors de cette ville, cet endroit constitue mon foyer. Tant que tu y résides, tu es tenu de respecter mes règles. Je ne tolérerai aucune autre forme d'insolence.

- Pourquoi n'êtes-vous pas arrêté ? Vous devriez croupir derrière les barreaux !

- Je suis le phœnix, un chef mafieux, une légende redoutée par tous. Tant que je serai en vie, cette ville restera sous ma domination.

-Prendre en otage une ville par pur caprice est un acte immature, et il n'y a pas un pour rattraper l'autre. Vous ne valez pas mieux que des chiens errants.

Alors qu'elle prononce ces mots, elle se lève, se préparant à quitter les lieux. Soudain, plusieurs balles atteignent la villa, et Syllow est touchée à la main. Elle pousse un cri de douleur, sanglotant, tandis que Tariq-Aziz s'élance immédiatement à ses côtés pour la protéger. Axel-Rio s'exclame alors depuis l'extérieur :

- Le Phoenix, je t'assure que tu es un homme mort !

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