chapitre 2

Syllow se tenait toujours face au corps de Tariq-Aziz, assise au sol, terrifiée. Elle tremblait devant l'ampleur des événements qui se déroulaient. Le tireur repéra sa présence.

- Une femme ? Elle doit probablement être l'une de ses complices. Je dois effacer les preuves.

Il reprit son arme. Le point rouge de sa lunette se dirigeait à nouveau vers la poitrine de Syllow. Ne voyant d'autre solution, elle cria désespérément à l'aide :

- Au secours ! Venez m'aider, quelqu'un a été tiré dessus ! S'il vous plaît !

- Aucun témoin supplémentaire. rétorqua le tireur en se préparant à tirer.

Par crainte, Syllow ferma les yeux et posa sa main sur sa poitrine. Avant même que le coup de feu ne résonne, des hommes du Phoenix firent leur apparition, tirant en sa direction. En proie à la panique, le sniper se retira, bien que d'autres hommes l'encouragèrent à poursuivre son action. Il se réfugia dans un recoin, à l'écart des regards, sur le toit d'un immeuble. Dans un moment de flottement, il décida d'appeler Mark Antony.

- allô, parrain. La mission est accomplie.

- tu en ai sûr ? As-tu vraiment réussi ?

- Tout s'est déroulé sans accroc, mais j'ai omis un témoin, une jeune femme, je crois.

- Pour ce témoin, je peux m'en charger. Si d'autres témoins sont présents, il vaut mieux s'en défaire.

Le tireur d'élite raccroche et s'éclipse. Certains de ses hommes reviennent en proie à la panique.

- soulevez le patron, il doit survivre !

Syllow, toujours sous le choc, respire rapidement, visiblement effrayé. Mais soudain, Tariq-Aziz se lève en étirant son cou :

- Quel mal de cou ! Ce connard a cru m'avoir, il m'inspire vraiment de la pitié pour avoir pensé qu'il y était parvenu.

- Ah ! s'exclama-t-elle en le voyant debout.

- Comment allez-vous, parrain ? s'enquit l'un de ses hommes, visiblement surpris.

- Oui, je vais bien, les gars. J'avais déjà anticipé cette situation.

- Que... Vous... Vous êtes... en vie ? s’étonna Syllow en bégayant.

Il retire sa veste, révélant que ses vêtements étaient tâchés de sang. Une poche de sang était accrochée à son dos, celle-ci ayant été transpercée. Ses compagnons, tous visiblement surpris, échangent des regards étonnés tandis que Syllow observe le sang sur ses mains.

- Ce n'est pas sans raison qu'on m'appelle le Phœnix, je ne succombe jamais de manière aussi insignifiante.

- Boss, cet inconnu a tenté de tirer sur la serveuse. fait remarquer l'un de ses hommes.

- Je n'ai rien à voir avec cette situation et je ne veux surtout pas m'y impliquer. répliqua Syllow d'un ton ferme.

Tariq-Aziz s'approcha d'elle et lui parla d'une manière à la fois agressive et empreinte d'une gravité tendre :

- S'il a voulu tirer sur toi, cela signifie qu'à présent, pour eux, tu es considérée comme l'une de mes complices. Si tu désires survivre, il te faudra inévitablement me suivre.

- Il n'en est pas question, et surtout pas avec vous !. répondit-elle avec détermination.

Serveuse, tu ne sais pas à qui tu as affaire. rétorque fermement l'un des hommes.

- Oui, c'est un pauvre type comme vous. Peu importe qu'il soit le phoenix ou non, je ne vous suivrai pas. Si nécessaire, je quitterai même la ville.

Kwame avançait calmement en ville jusqu'à une boutique de vêtements. À l'intérieur, il emprunta une autre porte qui menait à un espace où se trouvaient des armes de toutes sortes. Une femme était en train de reconstituer une arme. Kwame entra en la taquinant :

- Comment se portent les affaires, Léa-Lisa ? Ma tendre secrétaire.

- Ne te fous pas de moi, je ne suis pas ta secrétaire. Répondit-elle en riant.

- Comment évoluent les affaires ?

- Ça décolle, ces trafiques d'armement sont... Attends, qu'est-ce que c'est que cette mallette ?

- Je viens de finaliser un excellent contrat avec le Phoenix, tu vas adorer le montant que nous avons gagné.

- sérieux ? Je ne devrais pas être étonné, à chaque fois que tu conclue une affaire avec lui, nous sommes toujours plein aux as!. Kwame, tu fais un travail parfait.

- Ah vraiment ? Maintenant, tu acceptes de me féliciter ? Quel manque de sincérité. lui rétorque-t-elle en le regardant avec provocation.

- tu le prends comme ça, alors ?

Elle s'approche de lui et dépose un baiser sur ses lèvres. Kwame sourit en lui répondant :

- Arrête de tenter de me séduire, tu sais très bien que je ne pourrais pas résister.

- C'est une excellente parade pour t'empêcher de bouder.

- arnaqueuse.

Kwame l'embrasse tendrement en retour.

Dans le club, Tariq-Aziz s'approche de Syllow avec un regard malicieux. Il lui déclare alors :

- Ce caractère farouche me fascine et, de surcroît, tu me regardes sans fléchir.

- Que tu sois mafieux, assassin ou autre, je ne souhaite pas avoir de relations avec toi ni avec ton entourage. Je préfère démissionner !

Elle s'éloigna en les laissant au sous-sol. Le Phoenix, captivé par la prestance de Syllow, avait formellement interdit à ses hommes de la retenir ou même de la toucher.

- Ne la touchez pas, laissez-la partir. Je veux que vous gardiez un œil sur elle.

Un homme très élancé se dirige vers un asile psychiatrique, où se côtoient de nombreux patients et médecins. Il se rend devant la porte d'une salle verrouillée et trouve une infirmière qui l'accueille immédiatement par un salut.

- Bonsoir Monsieur Sylva, c'est un plaisir de vous voir.

- Bonsoir Mara, j'espère que tu vas bien.

- Oui, Monsieur. Venez-vous voir la patiente ?

- Oui, ouvres-moi cette porte.

- Comme vous voulez, mais je vous préviens... elle est vraiment très agressive et cela devient difficile à gérer.

- Ce n'est pas un problème, je saurai faire preuve de prudence.

Elle ouvrit la porte et l'invita à entrer. C'était une femme séduisante, mais d'une nature instable. La pièce était en désordre, les objets étaient éparpillés ça et là, et les murs étaient marqués de impacts. Elle riait en tenant un pistolet, ses mains tremblant légèrement.

— Hum... Monsieur Sylva... Elle n'a pas lâché cette arme tant que les balles n'étaient pas épuisées.

— Mara, laisse-nous seuls.

— Êtes-vous sûr, Monsieur Sylva ?

— Oui, ne t'inquiète pas. Je vais m'en occuper.

L'infirmière se retire, laissant les deux personnages seuls. Sylva s'approche doucement d'elle et déclare :

- Ximena, que fais-tu ?

- Mon amour, es-tu là ?

- Tu te pitoyable ainsi , tes ennemis se moquent de toi.

- Je ferai payer celui qui tentera de me dérober mon amour. Je vais leur mettre cette balle en tête. Où es-tu, mon amour ?

- Regarde-moi. Tu dois obtenir ce que tu désires par la force, car personne n'égale ta grandeur, tu entends ? Personne.

- Personne n’égale ma grandeur, personne. » répétait-elle, toujours dans un état d’agitation.

- Tu vas reprendre tes activités, ma chérie. Tu leur montreras qui a le droit de régner. Tu es celle qui dominera, Ximena.

- Je suis celle qui dominera.

Syllow se trouvait dans son appartement, en train de faire ses bagages. Elle était dans un état de panique, et dans cette confusion, une seule idée la hantait : s’en aller.

- Il avait raison, cette ville est pourri jusqu'à la moelle !. Je ne peux plus y rester, je vais me chercher une nouvelle vie.

Elle sort de son appartement avec une valise légère. Elle avance rapidement à la recherche d'un taxi, mais aucun ne semble s'arrêter.

- Taxi ! Taxi !

Un taxi finit par s'arrêter devant elle, et le chauffeur lui demande :

- Où comptez-vous vous rendre, mademoiselle ?

- Pourriez-vous m'emmener à l'aéroport, s'il vous plaît ?

Elle monte dans le véhicule, et ils prennent la route. Alors qu'ils avancent, plusieurs voitures noires s'interposent soudainement devant eux, bloquant ainsi le passage. Elle s'interroge alors :

- mais, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Eh ! Vous nous empêchez de passer !

Dès que le chauffeur quitte le véhicule pour s'adresser à eux, il est abattu d'une balle en pleine tête. Syllow, pris de peur, laisse échapper un petit cri. Les hommes en noir forcent l'ouverture de la voiture et saisissent Syllow qui tente désespérément de se libérer.

- Laissez-moi ! Laissez-moi !

- Parrain, nous avons le témoin.

- De quoi parlez-vous, abrutis ? Laissez-moi tranquille !

Mark Antony descend de sa voiture, un pistolet à la main, et esquisse un sourire moqueur en déclarant :

- Le phénix est mort, ce putain d'enfoiré. Après t'avoir éliminée, je proclamerai à toute la ville que je suis le nouveau dirigeant.

- Est-ce que vous êtes tous des tarée dans cette ville ?!

- C'est regrettable, car tu es très belle, mais il te faut disparaître. Cette ville m'appartient.

Il braque son pistolet devant elle et, alors qu'un coup de feu retentit, la ville s'embrume dans l'obscurité.

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