chapitre 16

Camilla :" Six mois ?! Mais tu te fous de moi ?! Quelle idiote…Maintenant, tout s’explique "dis-je totalement choquée

Je le fixe avec une expression de pure déception avant de tourner les talons pour partir. Mais il attrape mon bras pour me retenir.

Matt : Camilla, s’il te plaît, pardonne-moi !

Camilla : Te pardonner ? Tu sais très bien que je déteste la trahison et la tromperie. Tu savais à quel point c’était important pour moi, et tu l’as fait quand même !

Matt : " Et toi, tu voulais que j’attende jusqu’à quand, hein ? Ou peut-être que tu préfères les hommes plus âgés… comme Lorenzo ?" il dit en haussant la voix

Cette remarque me fait bouillir de rage. Sans réfléchir, je lui donne une claque sonore.

Camilla : Plus jamais, je dis bien plus jamais, tu ne me parles comme ça. T’as compris ?!

Je le laisse là, abasourdi et retourne dans le bar. Je m’installe au comptoir et demande au barman une tequila, que je bois d’un trait. Puis j’en redemande une autre.

Quelques instants plus tard, je sens une main sur mon épaule. Je me retourne et vois Alison, suivie de Samira, qui ont toutes les deux l’air inquiètes.

Alison : Camilla, on te cherchait partout. Tu étais passée où ?

Samira : Mais meuf, t’es malade ou quoi ? On t’a cherchée partout !

Camilla : J’étais dehors…

Le barman me ressert, et je bois encore d’un trait avant de leur répondre, amère.

Camilla : et devinez qui j’ai vu ?

Samira : Qui ?

Samira s’assoit à côté de moi, curieuse.

Camilla : Matt. En train d’embrasser langoureusement une autre fille. Et cette fille n’est autre qu’Olivia Jones.

Je lâche un rire sarcastique et prends une nouvelle gorgée de mon verre. Je remarque alors Samira jeter un coup d’œil nerveux à Alison.

Camilla : Attendez… Pourquoi vous n’avez pas l’air surprises ? Ne me dites pas que…

Je les fixe et Alison évite mon regard et finit par soupirer.

Alison : Camilla, on est désolées, mais on ne pouvait pas te le dire.

Mon cœur se serre.

Camilla : Mon Dieu… Quelle idiote je suis. Vous savez comment on appelle ce que vous avez fait ? De la trahison. Et vous savez très bien ce que j’en pense.

Samira : "Camilla, écoute… On avait peur que ça te fasse du mal, que ta… maladie…" bégaie-t-elle

Camilla : Quelle maladie ?! Vous me prenez pour qui ? Une enfant incapable de gérer ses émotions, c’est ça ?

Elles restent silencieuses, incapables de répondre.

Alison : On est vraiment désolées, Camilla…

Camilla : Vous savez quoi ? Je n’ai même plus envie de vous parler.

Je détourne mon regard, préférant me concentrer sur mon verre. La déception me submerge. Mon petit ami me trompe et mes amies me trahissent. Les deux choses que je méprise le plus au monde viennent de s’abattre sur moi.

Je suis à mon septième verre de tequila lorsque j’entends mes amies me demander d’arrêter. Mais je les ignore.

Soudain, je sens de grandes mains fermes, mais douces se poser sur mes épaules. Je tourne la tête et mes yeux rencontrent ceux de… Lorenzo.

Lorenzo : Camilla, qu’est-ce que tu fais ?

Sa voix est calme, mais ferme, et son regard glisse un instant sur le verre et la bouteille presque vide devant moi. Je déglutis. Les effets de l’alcool troublent ma vision, mais pas assez pour ignorer l’air grave sur son visage.

Camila : Lorenzo ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Je jette un rapide coup d'œil à Samira et Alison, qui échangent un regard nerveux.

Samira : Lorenzo, écoute, on a essayé de la raisonner, mais elle…

Lorenzo lève la main pour la faire taire, sans agressivité, mais avec une fermeté froide. Son attention revient immédiatement sur moi.

Lorenzo : On parlera plus tard. Camila, viens, on rentre.

Son ton est presque autoritaire, tranchant. Un frisson me traverse ; je ne l'ai jamais vu parler de cette manière.

Camila : Non. Je ne rentre pas. Je suis bien ici, avec ma tequila….

Je lève la main pour verser un peu d’alcool dans mon verre, mais il attrape ma main avant que je ne puisse le faire.

Lorenzo : Tu as assez bu.

Je retire ma main vivement, le défiant du

regard.

Camila : Et qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu ne te mêles jamais de mes affaires, alors pourquoi maintenant ? Ça fait deux semaines que tu ne me parles pas. Alors pourquoi ? Pourquoi maintenant ?

Lorenzo : Parce que là, tu es en train de faire n'importe quoi. Et je refuse de te laisser te détruire. Je m'inquiète pour toi.

Camila : Ah, vraiment ? Tu t'inquiètes pour moi ?

Ma voix est sarcastique, presque moqueuse.

Lorenzo : Oui. Je m'inquiète pour toi.

Ses mots me frappent. Je reste silencieuse un instant, mais je refuse de le laisser avoir le dernier mot. Je ris nerveusement, un rire empreint de sarcasme.

Camilla : Tu t’inquiètes ? Vraiment ? Et toi, Lorenzo… Qu’est-ce que tu sais de la trahison ? De découvrir que tout ce que tu croyais vrai n’était qu’un mensonge ?

Mon regard se pose tour à tour sur Samira, Alison, puis Lorenzo, cherchant une faille, un quelconque signe d’émotion.

Camila : Quoi ? T'as perdu ta langue ?

Lorenzo : Oui, je sais exactement ce que ça fait. Ça te va ? Maintenant, on y va.

Il me prend la main. Sur le moment, je regarde sa main puis plonge mes yeux dans les siens. Je suis incapable de détourner le regard et un nœud se forme dans ma poitrine.

Camila : Alors pourquoi tu t'obstines à vouloir que je rentre ?

Lorenzo : Je te l’ai déjà dit. Parce que je m'inquiète. Et je ne veux pas que tu te fasses plus de mal.

Il tend doucement sa main pour attraper la mienne. Son contact est étrangement réconfortant et troublant. Peut-être est-ce l’alcool, peut-être la fatigue, mais je finis par céder.

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