chapitre 13

Lorenzo

J'ai vraiment apprécié passer la soirée avec Camilla. C'est une personne intéressante, et j'en ai beaucoup appris sur elle. Elle est totalement différente de la personne que j'imaginais.

Je lui ai proposé de regarder un film, en plaisantant qu'elle me devait bien ça, vu qu'hier on nous avait interrompus. Elle a accepté, et on a décidé de commander une pizza. J'étais étonné qu'elle refuse de cuisiner, surtout avec la réponse précipitée qu'elle m'a donnée quand je lui ai demandé si elle préférait qu'on commande ou qu'elle cuisine. J'avoue que j'ai beaucoup ri en l'imaginant en train de cuisiner quelque chose, et elle a souri aussi.

Je me suis surpris moi-même à être aussi détendu en sa compagnie et je me dis que ce ne sera certainement pas la dernière fois que je ressentirai ce genre d’émotions, tant que je serai ici, à ses côtés…

Le lendemain, je me réveille tôt et me prépare, car je dois aller chercher Max pour nous rendre à l'entreprise de mon père. En descendant au salon, je vois Madame Julietta en train de dresser la table.

Julietta : Bonjour, Monsieur Lorenzo.

Lorenzo : Bonjour, Madame Julietta, et arrêtez de m’appeler "Monsieur", appelez-moi simplement Lorenzo.

Julietta : D'accord, Monsieur... je veux dire Lorenzo. Mais uniquement si vous arrêtez aussi de m’appeler "Madame".

Lorenzo : Je crois qu’on est d'accord.

Elle sourit et hoche la tête avant de se diriger vers la cuisine. Quelques minutes plus tard, Camilla descend les escaliers, vêtue d'une robe polo ceinturée à la taille, de baskets blanches et les cheveux lâchés. Elle me salue et s'assoit pour manger. Nous mangeons en silence, jusqu'à ce que je décide de briser le silence.

Lorenzo : Tu vas à la fac ?

Elle hoche la tête en mâchant.

Lorenzo : D'accord, je t’amène.

Camilla : Non, ce n’est pas la peine, j’irai avec le chauffeur, Joseph. Et puis, je ne voudrais pas te déranger...… Il semble que tu sors aussi.

Lorenzo : Oui, je vais retrouver mon cousin Max, et c’est pour ça que j’insiste pour te conduire. Comme ça, je saurai où se trouve ton école.

Camilla : …...

Lorenzo : S’il te plaît. Et en plus, j’aurai un guide, je ne me suis pas encore vraiment familiarisé avec les lieux.

Elle hésite, mais finit par accepter. Nous finissons de manger, puis nous nous dirigeons vers le garage, où elle informe Joseph qu’elle ira avec moi. Je me dirige vers ma Lamborghini grise et, une fois à bord, elle m’indique l’emplacement de son université. Je lance le GPS et démarre.

Une fois arrivés devant son école, je descends et lui ouvre la portière.

Camilla : Merci beaucoup de m’avoir déposé.

Lorenzo : "Tout bon," dis-je en m'appuyant contre la voiture. "C’est quand même moi qui ai insisté pour t’amener."

Elle s’apprête à dire quelque chose, mais elle est interrompue par deux filles, une rousse et une brune, qui la prennent dans leurs bras. Elle me les présente : la rousse s'appelle Samira, et la brune, Alison.

Samira : Camilla nous a beaucoup parlé de vous.

Alison : Que du bien, en plus !

Samira : Mais attends, tu ne nous avais pas dit qu'il était aussi beau que ça !

Camilla : Sami, dit-elle en la pinçant.

Samira gémit de douleur, et nous entendons alors une voix appeler Camilla.

Voix : Qui est beau ?

Un garçon de l’âge de Camilla s’approche, l’embrasse, puis se tourne vers moi en me dévisageant.

Voix : Et lui, c’est qui ?

Camilla : Euh… Matt, c’est… c’est Lorenzo, le fils du meilleur ami de mon père, dit-elle, visiblement gênée par le manque de courtoisie de celui qui semble être son petit ami.

Matt : Oh d'accord… Salut, vieux. Moi, c’est Matt, le petit ami de Camilla, dit-il en me tendant la main.

Je serre sa main et me tourne vers Camilla.

Lorenzo : Bon, Camilla, je pense que je vais y aller. On se voit à la maison.

Camilla : Oui, et encore merci de m’avoir accompagné.

Samira : Ravie d’avoir enfin fait ta connaissance, Lorenzo.

Alison : Moi de même.

Lorenzo : Le plaisir est partagé, dis-je en jetant un dernier regard à Matt, qui n’a cessé de me lancer des regards haineux depuis le début.

Je monte dans ma voiture et me dirige vers le café où je dois retrouver Max.

Max : Attends… quoi ? Parce que tu ne te sentais pas familiarisé avec les lieux ? Toi, Lorenzo, qui connait tous les coins de Los Angeles malgré le fait de vivre au Royaume-Uni ? Dit-il en riant.

Je souris des paroles de Max parce qu'il a raison. Malgré que j’aie passé huit ans au Royaume-Uni, je n’ai jamais oublié Los Angeles. Donner cette raison à Camilla pour qu’elle puisse venir avec moi m’a amusé un peu.

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