chapitre 12

Camilla

Je me réveille, fais ma routine habituelle, puis je sors de ma chambre pour trouver Lorenzo, assis dans le salon avec un ordinateur sur les genoux. Dès que je m’assois, il relève la tête et me salue.

Lorenzo : Salut Camille, bien dormi ?

Camilla : Oui, merci. Et toi ?

Lorenzo referme son ordinateur et le dépose sur la table basse, tout en me répondant :

Lorenzo : Moi aussi, merci. Ah, au fait, Mme Julietta m’a dit avant de partir qu’elle ne reviendrait pas avant demain.

Je hoche la tête, me rappelant ce que ma mère m'avait mentionné.

Camilla : Oui, en parlant de Julietta, elle et les autres femmes de ménage ne viendront que deux ou trois fois par semaine maintenant, à la demande de ma mère. Ça ne te dérange pas, j’espère ?

Lorenzo : Non, non, ce n'est pas grave.

Un silence s'installe. Je décide de le rompre.

Camilla : Tu as déjà mangé ?

Lorenzo : Non, je t'attendais pour prendre le petit déjeuner.

Camilla : D'accord, je vais nous préparer quelque chose vite fait.

Lorenzo : Pas la peine, il y a de la nourriture au frigo laissée par Mme Julietta.

Soulagée d’entendre cela (car je ne suis pas vraiment douée en cuisine), je hoche la tête. Nous réchauffons la nourriture et nous mangeons ensemble. Pendant le repas, je remarque que Lorenzo me fixe, ce qui me met un peu mal à l’aise. Il esquisse un léger sourire et demande :

Lorenzo : Je pourrais utiliser le bureau de ton père ? J’ai quelques affaires à régler.

Camilla : Bien sûr, fais comme chez toi ! Si tu as besoin de quoi que ce soit, fais-moi signe.

Nous finissons de manger. Je débarrasse la table pendant que Lorenzo se dirige vers le bureau de mon père. Peu après, une légère douleur au ventre se fait sentir — probablement à cause de mes règles. Je vais à la cuisine et prends le thé que ma mère avait laissé pour moi. Après quelques gorgées, je décide d’appeler mes amies, Samira et Alison, en visioconférence.

Camilla : Salut, les filles ! Ça va ?

Samira : Salut, Camilla ! Ça va, et toi ?

Alison : Salut, Camilla !

Samira : Alors, ton nouveau colocataire est déjà arrivé ?

Camilla : Oui, il est là.

Samira : Alors raconte ! comment est-il ? Mignon ? Grand ? Il a l'air sympa ?

Je rougis légèrement en repensant à notre première rencontre. Sa carrure imposante, son air sûr de lui, et ce sourire qui dégage une certaine confiance… sans parler de son regard intense.

Camilla : Il n’est pas mal du tout.

Samira : Hmmm… T’en penses quoi, toi, Alison ? Dit-elle avec un sourire taquin.

Alison change subtilement de sujet.

Alison : Et Matt, alors ?

Camilla : Les filles, je ne sais pas… J’ai l’impression qu’il est distant avec moi ces derniers temps. Au début, il insistait tellement pour qu’on soit ensemble, et maintenant, c'est moi qui culpabilise de la situation.

Samira : Non, Camilla, tu n’as pas à te sentir coupable. Et puis, qu’il aille au diable !

Alison : Samira ! C’est quand même son petit ami.

Samira : Désolée, Camilla, mais tu connais mon opinion sur ton soi-disant petit ami.

En vérité, Samira n’a jamais apprécié Matt. D’ailleurs, lui non plus ne semble pas l’apprécier. Ces derniers temps, même Alison semble avoir des doutes à son sujet.

Camilla : "C’est bon, les filles, changeons de sujet," dis-je pour éviter une dispute.

Nous discutons un moment, et je finis par monter dans ma chambre pour m’allonger. Un peu plus tard, je redescends, m'installe sur le canapé et allume la télé, cherchant quelque chose à regarder. C’est alors que Lorenzo descend les escaliers, vêtu d’un short et d’un tee-shirt moulant. Même à travers le tissu, ses muscles sont bien visibles. Ses cheveux sont en bataille, encore un peu mouillés, ce qui lui donne un air désinvolte. Il s'approche et s’assoit à côté de moi.

Lorenzo : Je ne te dérange pas, j’espère ?

Camilla : Non, non, je cherchais juste un truc à regarder à la télé.

Lorenzo : En parlant de ça, tu me dois un film. Tu t’en souviens ?

Camilla : Oui, je m’en souviens, dis-je en souriant.

Lorenzo : Alors, on se commande quelque chose ou on le fait nous-mêmes ?

Camilla : "On commande !" dis-je précipitamment. "Parce que moi et la cuisine, ça fait deux !"

Il me regarde, puis éclate de rire.

Camilla : Quoi ?

Lorenzo : Rien, c’est juste que, pendant un instant, je t’ai imaginée en train de cuisiner.

Camilla : Ah non, vraiment, oublie cette idée.

Lorenzo : Ouais. Alors, on commande quoi ?

Camilla : Une pizza ?

Lorenzo : Et quelle pizza ?

Camilla :Une pepperoni avec des olives.

Lorenzo : D’accord.

Nous passons la commande et continuons de discuter. Il est vraiment intéressant, et sa conversation est captivante. La pizza arrive, et nous la dégustons ensemble, confortablement installés sur le canapé, tout en regardant la télé.

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