Première expérience en Australie.

Le soleil se leva doucement sur l’horizon australien, baignant le port d’une lumière dorée et paisible. Une brise salée caressait les cheveux des jeunes photographes qui, déjà debout, se préparaient avec excitation à accomplir leur toute première mission officielle.

Célina, debout près du quai, vérifia une dernière fois son sac avant de s’adresser au guide qui s’approchait d’eux, un peu surpris.

— Nous sommes prêts à partir, annonça-t-elle.

Steve haussa un sourcil, étonné.

— Vous êtes déjà là !?

— Oui, répondit-elle simplement.

— Ne perdons pas une seconde pour photographier les hippocampes feuille, lança Rosalía, déterminée.

Steve esquissa un sourire.

— D’accord, Staël nous attend depuis un moment. Nous allons la rejoindre.

Ils marchèrent d’un pas assuré jusqu’au bateau, où Staël les attendait déjà, debout sur le pont, prête à lever l’ancre. Dès qu’ils furent montés à bord, le moteur ronronna, et ils prirent le large.

— Savez-vous où nous pouvons trouver ces hippocampes feuille ? demanda Camilla, curieuse.

Staël acquiesça.

— Ils sont plus susceptibles de se trouver dans les récifs rocheux associés aux forêts de microalgues… Mais aussi dans les écosystèmes constitués de prairies marines.

— Et nous, où allons-nous ? s’enquit Célina.

Katsu répondit à sa place, les yeux rivés sur la carte marine.

— Sommes-nous déjà assez loin du site pour que les touristes ne nous dérangent pas ?

Staël sembla impressionnée.

— Je vois que vous vous êtes bien informé.

— C’est moi qui ai réservé l’hôtel où nous logeons, précisa-t-il. Je sais que le récif rocheux est un site touristique… mais aussi un excellent emplacement pour les hippocampes feuille.

Staël le regarda, sincèrement admirative.

— Tu m’impressionnes.

Stéphane fronça les sourcils.

— Donc si je comprends bien, on fait un petit détour pour ne pas déranger les touristes ?

— Exactement, confirma Katsu.

Rosalía s’approcha avec une carte.

— Selon la carte, nous allons bientôt arriver au récif rocheux.

— Je suppose que c’est là que vivent les hippocampes feuille, ajouta Célina.

— Oui, confirma Staël. Nous pourrons les trouver facilement à cet endroit.

Mais Sofía fronça les sourcils.

— Ce n’est pas dangereux ?

— Vous n’avez rien à craindre, rassura Steve. L’endroit est plutôt rocailleux, mais ne vous inquiétez pas. Nous ne nous approcherons pas trop des rochers pour que vous puissiez plonger sans crainte.

Camilla regarda vers les flots.

— Nous devons nous préparer, nous allons bientôt plonger.

— Tu as raison, approuva Célina. Cherchez les bouteilles d’oxygène, les caméras, tout l’équipement nécessaire.

— D’accord, acquiesça Camilla.

Rosalía se tourna alors vers les deux nouveaux.

— Yūri et Saydou, comme c’est votre première expérience, vous pouvez vous occuper des photos.

— Pas de souci, répondirent-ils en chœur.

Alex, en retrait, haussa les épaules.

— Il serait préférable pour nous de rester sur le bateau.

Katsu le fixa un instant, puis répliqua d’un ton calme mais ferme :

— S’ils veulent travailler, ils doivent en apprendre plus sur le terrain. Sinon, ils n’apprendront rien.

Il jeta un coup d’œil à l’équipage.

— Bien sûr, ils seront accompagnés par l’un d’entre nous.

Sofía leva la main.

— Je me porte volontaire.

— D’accord, dit Katsu. Tu iras avec eux.

Steve se tourna vers le groupe.

— Nous sommes arrivés.

Devant eux s’étendait un monde d’azur et d’émeraude. L’océan brillait de mille reflets, et les premiers récifs se dessinaient sous la surface claire.

— C’est tellement magnifique, souffla Yūri.

— Je suis d’accord, répondit Staël. Cet endroit est d’une beauté pure.

Sofía s’équipa rapidement.

— Saydou, Yūri, c’est l’heure de plonger. Vous venez ?

Sans attendre, ils la rejoignirent et plongèrent dans les eaux profondes.

Sous la surface, un tout autre monde s’ouvrit à eux : les champs de plantes aquatiques ondulaient doucement, et des bancs de poissons multicolores passaient devant leurs masques. Ils n’hésitèrent pas une seconde à sortir leurs appareils pour immortaliser ces instants.

Pendant ce temps, à la surface, Staël et Steve suivaient leur progression sur écran.

— Est-ce que tout va bien là-bas ? demanda Staël.

— L’océan est magnifique, c’est une pure merveille, répondit Sofía dans son micro.

— Pour une fois je suis d’accord avec elle, ajouta Rosalía. Il y a des animaux incroyables.

— Mais vous devez rester sur vos gardes, intervint Steve, un ton plus sérieux.

— Pourquoi donc ? demanda Alex.

— Il y a beaucoup de prédateurs dans ces régions.

— Des prédateurs !! s’exclama Alex, soudain inquiet.

Katsu se tourna vers lui.

— Il y a des requins qui vivent dans cet océan.

— Des requins !! répétèrent Célina, Yūri et Camilla en chœur.

Staël les calma aussitôt.

— Oui, mais ne vous inquiétez pas. Ils ne sortent pas à cette heure de la journée.

Camilla serra les bras contre elle.

— J’espère vraiment ne pas en croiser.

— Moi aussi, avoua Yūri. Je ne veux pas me retrouver face à face avec un requin.

— Ne vous en faites pas, rassura Staël.

Katsu reprit la parole.

— Mais il y a aussi d’autres créatures à observer.

Alex pencha la tête.

— Vraiment ? Lesquelles ?

Saydou répondit calmement :

— Il y a des dugongs, ainsi que des dauphins et des raies.

— Des dauphins ! s’émerveillèrent Yūri, Sofía et Célina.

— Des dugongs ! s’exclamèrent Alex et Stéphane.

Staël sourit.

— Oui, il y a dix dugongs dans l’océan.

— Comment le savais-tu, Saydou ? demanda Rosalía, intriguée.

— Avant de partir, j’ai fait quelques recherches.

Célina hocha la tête, impressionnée.

— Tu nous surprends chaque jour un peu plus.

— Moi aussi, ajouta Yūri, un sourire doux aux lèvres.

Camilla tapota sa montre.

— Oh, on perd vraiment du temps ! Il faut qu’on trouve la cachette de ces hippocampes feuille.

— Tu as raison, acquiesça Katsu. On va se séparer pour couvrir plus de terrain, mais on reste en contact.

— D’accord, répondirent-ils tous en chœur.

— Faites attention les amis, lança Sofía.

— Toi aussi, répondit Camilla avec un clin d’œil.

Ils se dispersèrent dans les profondeurs, chacun partant dans une direction différente. Après de longues minutes de recherche, le groupe de Sofía fit une découverte.

— Je les ai trouvés ! s’écria Yūri, sa voix vibrante d’émotion.

Sofía accourut, caméra en main, et rejoignit l’endroit. En découvrant les hippocampes, elle s’émerveilla.

— Bien joué Yūri, je vais prévenir les autres.

Rapidement, elle appela tout le groupe par radio. En quelques minutes, tous se retrouvèrent autour du banc d’algues où les hippocampes feuille se cachaient avec grâce. Les appareils crépitèrent, capturant des images incroyables.

Une fois leur mission accomplie, ils remontèrent à la surface.

— Bravo les gars, les félicita Staël. Nous avons pris de magnifiques photos et votre vidéo est incroyable.

— Oui, ajouta Steve. Grâce à vous, nous avons pu recueillir des informations précieuses. Merci.

— C’est notre travail, répondit Célina avec fierté.

— La mission s’est déroulée sans aucun problème, ajouta Rosalía.

— Et sans requins !, lança Yūri, soulagée.

— Dommage, plaisanta Camilla. J’aurais aimé voir quelques dauphins.

Staël sourit mystérieusement.

— Tu as peut-être une chance... La mission est bien terminée, n’est-ce pas ?

— Oui, mais..., commença Célina.

— Tu veux dire quoi ? Prenons quelques jours de repos !, la coupa Sofía avec enthousiasme.

— J’aimerais bien, mais...

— Il n’y a pas de “mais” ! Nous allons à la plage !, décida Sofía.

> Après cette mission, ils ont décidé de prendre quelques jours de congé dans le magnifique golfe de l’océan Indien.

— C’était une excellente idée, soupira Rosalía. Nous méritons vraiment ces jours de repos.

— C’est tellement génial que tu aies réussi à convaincre le patron de nous accorder quelques jours de vacances, ajouta Camilla.

— Je n’aurais jamais pu le faire sans l’aide de Stéphane, avoua Célina.

Mais malgré l’ambiance détendue et joyeuse, Saydou restait à l’écart. Assis seul sur un rocher, il regardait la mer avec mélancolie. Ses yeux sombres semblaient chercher des souvenirs trop douloureux.

Yūri, attentive, ne manqua pas de remarquer cette ombre dans son regard.

> Quelque chose le tourmente…, pensa-t-elle, inquiète.

Et dans son cœur, un doux frisson naquit.

Télécharger maintenant

Aimez-vous ce travail ? Téléchargez l'application et vos enregistrements de lecture ne seront pas perdus
Télécharger maintenant

Bien-être

Les nouveaux utilisateurs peuvent télécharger l'application pour débloquer 10 chapitres gratuitement.

Recevoir
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!